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Politique

Nouvelle initiative pour interdire l'expérimentation animale

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Les opposants aux expérimentations animales ne désarment pas. (© KEYSTONE/GAETAN BALLY)

Les opposants aux expérimentations animales ne baissent pas les bras. Un peu plus d'un an après le rejet massif de l'initiative populaire pour "interdire l'expérimentation animale et humaine", les mêmes opposants lancent un nouveau texte dans ce sens.

La nouvelle initiative populaire, publiée mardi dans la Feuille fédérale, demande comme la précédente l'interdiction totale des essais sur les animaux (sauf si c'est dans l'intérêt de ces derniers). Mais elle se veut "beaucoup plus modérée" que la précédente.

Deux des points les plus contestés de l'initiative qui avait été balayée à une majorité de près de 80% en février 2022 sont laissés de côté. Ainsi, le nouveau texte ne parle plus d'interdire les expérimentations humaines, ni l'importation de marchandises testées sur des animaux.

Il proscrit "simplement" les expérimentations animales, ainsi que deux pratiques annexes: la détention ou l'élevage des animaux à des fins d'expérimentation de même que le commerce d'animaux à ces fins.

"Pas fiables"

Dans un communiqué, les initiateurs justifient le fait de repartir en campagne tout juste 15 mois après leur échec devant les urnes "au nom des animaux qui souffrent". Les expérimentations sont selon eux problématiques d'un point de vue éthique et "produisent des résultats non fiables scientifiquement".

Ils jugent aussi que les résultats des expériences menées sur les bêtes sont difficilement reproductibles et que ces pratiques ne sont souvent pas indispensables.

Le comité d'initiative, composé exclusivement d'Alémaniques et d'une Tessinoise, n'accepte pas le reproche de vouloir faire le forcing. Il relève que le texte ne sera pas soumis à votation avant environ cinq ans et que le sujet est trop grave pour laisser s'écouler beaucoup de temps entre deux votations.

Quatre échecs

Ce nouveau texte est le cinquième sur le sujet. Les quatre précédentes initiatives ont toutes été rejetées. Outre celle soumise à votation en 2022, un texte précédent balayé à une majorité de 72% en 1993 voulait empêcher les expérimentations animales au motif que les médicaments testés sur des animaux ne seraient pas sûrs pour les humains.

Le rejet d'un texte soumis au peuple en 1992 avait été nettement moins net (56% de "non"). L'initiative ne réclamait cependant pas l'interdiction mais une très forte limitation des expérimentations.

En 1985, le peuple avait écarté à une majorité de 70% une initiative demandant l'abolition de la vivisection, soumise par l'organisation Helvetia Nostra de Franz Weber.

Plusieurs projets cantonaux réclamant une meilleure protection animale pour ce genre d'expérimentations n'ont pas eu davantage de succès.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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International

Les Algériens élisent leur président, Tebboune grand favori

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L'Algérie élisait samedi son président. (© KEYSTONE/EPA/MOHAMED MESSARA)

Les Algériens ont voté samedi dans un scrutin présidentiel, qui devrait voir une réélection sans surprise d'Abdelmadjid Tebboune pour un deuxième mandat. Le principal enjeu réside dans le taux de participation.

"Je suis venu tôt exercer mon devoir et choisir le président, en toute démocratie", déclare Sidali Mahmoudi, un commerçant de 65 ans, à Alger centre. Pour Seghir Derouiche, un retraité de 72 ans, "ne pas voter reviendrait à ignorer son droit de citoyen algérien".

Face au président sortant, deux candidats peu connus: Abdelaali Hassani, un ingénieur de 57 ans, chef du Mouvement de la société pour la paix (MSP), le principal parti islamiste, et Youcef Aouchiche, 41 ans, ex-journaliste et sénateur, à la tête du Front des forces socialistes (FFS), plus vieux parti d'opposition.

Une reconduction de M. Tebboune, 78 ans, est d'autant plus probable que quatre formations importantes soutiennent sa candidature, dont le Front de libération nationale (FLN, ex-parti unique).

"Connu d'avance"

"Le vainqueur est connu d'avance", au vu "du nombre réduit" des concurrents et de leur faible notoriété, estime Mohamed Hennad, expert en sciences politiques. Mais M. Tebboune tient "à une participation importante. Il veut être un président normal, pas un président mal élu", souligne à l'AFP Hasni Abidi du Centre d'études Cermam à Genève.

En décembre 2019, l'abstention avait battu des records (60%) lors du premier scrutin remporté par M. Tebboune avec 58% des suffrages, alors que les manifestations massives pour la démocratie battaient leur plein et que beaucoup de partis boycottaient le vote.

Plus de 24 millions d'électeurs, sur 45 millions d'habitants, sont convoqués. Les bus publics, le métro et le tramway sont gratuits afin de faciliter les déplacements. Les résultats pourraient tomber dès samedi soir ou au plus tard dimanche.

Campagne terne

Après avoir voté, M. Hassani a appelé les Algériens à se rendre aux urnes car "un taux de participation élevé donne une plus grande crédibilité à ces élections".

M. Aouchiche a exhorté "les Algériens à participer en force" pour sortir "définitivement du boycott et du désespoir", après une campagne électorale qui a suscité peu d'enthousiasme.

Sans évoquer l'affluence, M. Tebboune a souhaité que "le vainqueur de la présidentielle poursuive ce projet (le sien, ndlr) décisif pour l'Algérie afin d'atteindre un point de non-retour dans le développement économique et la construction d'une démocratie".

Les trois candidats disent tous vouloir améliorer le pouvoir d'achat et redresser l'économie, afin qu'elle soit moins dépendante des hydrocarbures (95% des recettes en devises).

Logement, économie, emplois

Aidé par la manne du gaz naturel, M. Tebboune a promis de rehausser salaires et retraites, des investissements, deux millions de logements neufs et 450'000 emplois nouveaux, pour faire de l'Algérie, "la deuxième économie en Afrique", derrière l'Afrique du sud.

Ses rivaux promettent davantage de libertés. Le candidat du FFS s'engage à "libérer les prisonniers d'opinion via une amnistie et à réexaminer les lois injustes" sur le terrorisme ou les médias. Celui du MSP prône "le respect des libertés réduites à néant".

Selon l'expert Abidi, cinq ans après le Hirak, étouffé par les interdictions de rassemblement liées au Covid et l'arrestation de ses figures de proue, le bilan de M. Tebboune souffre "d'un déficit de démocratie" qui pourrait constituer un handicap lors d'un nouveau mandat.

L'ONG Amnesty International a accusé cette semaine le pouvoir de continuer d'"étouffer l'espace civique en maintenant une répression sévère des droits humains", avec de "nouvelles arrestations arbitraires" et "une approche de tolérance zéro à l'égard des opinions dissidentes".

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

Michel Barnier déjà sous le feu de la gauche et la pression du RN

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Michel Barnier doit déjà faire face samedi à des manifestations à l'appel de La France insoumise, notamment à Paris. (© KEYSTONE/EPA/YOAN VALAT)

Tout juste nommé à Matignon, Michel Barnier a essuyé samedi les tirs croisés de la gauche, qui a appelé à manifester dans plusieurs villes pour dénoncer "un coup de force", et du Rassemblement national, qui dit placer le nouveau Premier ministre "sous surveillance".

C'est le baptême du feu pour Michel Barnier qui doit déjà faire face à des manifestations à l'appel de La France insoumise, notamment à Paris. Un cortège a arpenté samedi après-midi le classique Bastille-Nation, réunissant 26'000 personnes selon la police, 160'000 selon les organisateurs.

Samedi soir, les autorités ont recensé 110'000 manifestants dans le pays, contre 300'000 selon les initiateurs du mouvement. La colère exprimée est d'abord tournée contre Emmanuel Macron et son "coup de force démocratique", selon les mots des initiateurs de la marche, furieux de ne pas voir nommée à Matignon Lucie Castets, candidate d'une gauche unie forte de 193 députés.

"Une provocation"

"La démocratie, ce n'est pas seulement l'art d'accepter d'avoir gagné, c'est aussi l'humilité d'accepter de perdre", a ainsi lancé le patriarche Insoumis Jean-Luc Mélenchon à l'adresse d'Emmanuel Macron, juché sur un camion dans le cortège de la capitale.

"Ce que Macron nous offre ce n'est pas une cohabitation, c'est une provocation", a tancé sur BFMTV la cheffe des écologistes Marine Tondelier, promettant de ne pas se "résigner", depuis le rassemblement de Lille - l'un des 150 revendiqués dans le pays.

Deux mois après les législatives anticipées, "l'élection a été volée", assure le patriarche insoumis Jean-Luc Mélenchon, qui exhorte à une forte mobilisation sur les quelque "150 points à travers la France" revendiqués par les organisateurs.

Le choix de Michel Barnier, issu de la droite, a renforcé la détermination des manifestants. "Nous voyons qu'un pacte a été scellé entre la macronie, la droite et l'extrême droite", a pesté devant la presse parisienne la députée LFI Aurélie Trouvé, alors que fusaient dans la foule des "Macron démission".

"Personne n'est dupe"

Et si M. Barnier a indiqué vendredi soir être prêt à travailler avec la gauche, "personne n'est dupe", a ajouté Mme Trouvé, qui n'a guère apprécié le discours de fermeté sur l'immigration du pensionnaire de Matignon, jugeant qu'il répétait "ce que l'extrême droite a toujours dit".

L'initiative, lancée fin août par deux syndicats d'étudiants et de lycéens puis reprise en main par LFI, s'inscrit dans une stratégie de contestation plus large des Insoumis qui ont déposé également à l'Assemblée une procédure de destitution du président.

Mais les troupes mélenchonistes peinent à faire le plein de soutien à gauche: comme les grandes centrales syndicales, le PS n'a pas relayé l'appel à manifester samedi ; et seuls six élus écologistes et trois ultramarins ont paraphé, en plus des députés LFI, la proposition de destitution.

Un gouvernement "fragile"?

Mais la pression n'est pas venue que de la gauche samedi. Le président du Rassemblement national Jordan Bardella, en déplacement à la foire de Chalons-en-Champagne, a exigé de M. Barnier que "les sujets du Rassemblement national" soient pris en compte par un futur gouvernement étiqueté comme "fragile".

Si le RN a jusque-là fait savoir qu'il jugerait M. Barnier "sur pièces", et n'entendait pas tenter de le renverser à l'Assemblée nationale avant de connaître le contenu de son programme, le ton s'est durci, le parti à la flamme capitalisant sur son contingent de 126 députés (142 avec les alliés d'Eric Ciotti). "Nous aurons sans doute un rôle d'arbitre dans les prochains mois et à compter d'aujourd'hui", a rappelé le chef du RN.

"Je crois qu'à compter de ce jour, M. Barnier est un Premier ministre sous surveillance (...) d'un parti politique qui est désormais incontournable dans le jeu parlementaire", a-t-il ajouté. "Moi, je suis sous la surveillance de tous les Français", a rétorqué M. Barnier en marge de son premier déplacement en tant que chef du gouvernement, à l'hôpital Necker à Paris.

A l'adresse de la gauche, il a récusé les mots de "coup de force, qu'il n'y a pas lieu de prononcer"." "On n'est pas dans cet état d'esprit là: l'esprit, c'est de rassembler autour d'un projet d'action gouvernementale", a-t-il encore plaidé, faisant valoir que la situation financière du pays était "grave".

Le Premier ministre a également poursuivi samedi ses consultations à Matignon où il a échangé samedi matin avec sa prédécesseure Elisabeth Borne, saluant chez M. Barnier un homme "méthodique, solide, expérimenté".

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

La guerre à Gaza entre dans son 12e mois sans signe de répit

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Plus de 40'000 morts à Gaza en onze mois. (© KEYSTONE/AP/Aref Tufaha)

La guerre dans la bande de Gaza entre Israël et le Hamas palestinien est entrée samedi dans son 12e mois, sans signe de répit dans les bombardements meurtriers israéliens et sans espoir d'une trêve rapide ou d'une libération des otages.

Au lendemain de la mort d'une militante américano-turque en Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967 et où les violences ont flambé depuis le début de la guerre à Gaza, sa famille a accusé l'armée israélienne de l'avoir tuée par balle et réclamé une "enquête indépendante".

Déclenchée par une attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre, la guerre à Gaza a fait des dizaines de milliers de morts dans le territoire palestinien et provoqué un désastre humanitaire et sanitaire.

"Onze mois. Assez. Personne ne peut plus supporter cela. L'humanité doit l'emporter. Cessez-le-feu maintenant!", a écrit sur X le chef de l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa), Philippe Lazzarini.

Accusations mutuelles

Malgré les multiples tentatives des médiateurs internationaux -Etats-Unis, Qatar, Egypte- et les pressions pour obtenir un cessez-le-feu et une libération des otages israéliens, les belligérants restent inflexibles et s'accusent mutuellement de bloquer tout accord.

Avant l'aube et tôt le matin, plusieurs frappes aériennes et des bombardements à l'artillerie ont secoué le territoire palestinien dévasté, selon des journalistes de l'AFP sur place. Au moins 16 Palestiniens parmi lesquels des femmes et des enfants ont péri à Jabalia et Gaza-Ville (nord) ainsi qu'à Nousseirat et Bureij (centre), ont indiqué témoins et secouristes.

La Défense civile a notamment déclaré samedi qu'au moins trois personnes avaient péri et plus de 20 autres avaient été blessées à Gaza-ville dans une frappe aérienne israélienne contre une école servant d'abri à des personnes déplacées. L'armée israélienne a affirmé avoir frappé un centre de commandement du Hamas.

"Terrifiés"

A Jabalia, une tente de fortune installée à l'école Halima Al-Saadiya abritant des déplacés a été touchée, selon des témoins. "Il y a entre 3000 et 3500 personnes dans cette école. Nous dormions quand soudain un missile est tombé sur nous. Nous nous sommes réveillés terrifiés. Nous avons trouvé des martyrs, dont des femmes et des enfants", a déclaré un témoin, Ahmed Abd Rabbo.

Des images de l'AFP montrent la tente incendiée, des traces de sang sur un matelas ou au sol et affaires détruites ou éparpillées. Dans un hôpital proche, une vieille femme attend anxieusement des informations sur ses proches, d'autres Palestiniens couvrent le corps d'une victime.

A l'hôpital des Martyrs d'Al-Aqsa à Deir el-Balah (centre), des Palestiniens pleurent devant les corps de cinq proches tués à Nousseirat.

Onze mois

Israël a juré de détruire le mouvement islamiste Hamas qui a pris le pouvoir à Gaza en 2007 et est considéré comme un mouvement terroriste par les Etats-Unis et l'Union européenne.

Le 7 octobre, des commandos du Hamas infiltrés depuis Gaza ont mené une attaque dans le sud d'Israël, qui a entraîné la mort de 1205 personnes, majoritairement des civils. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 97 sont toujours retenues à Gaza dont 33 ont été déclarées mortes par l'armée.

En riposte, l'armée israélienne a lancé une campagne aérienne suivie d'une offensive terrestre qui ont fait 40'939 morts, selon le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas. D'après l'ONU, la majorité des morts sont des femmes et des enfants.

Négociations au point mort

Les négociations sous l'égide des médiateurs ont achoppé ces dernières semaines sur plusieurs points: le couloir de Philadelphie, une zone à la frontière entre Gaza et l'Egypte, dont Israël veut garder le contrôle, ainsi que le nombre et l'identité de prisonniers palestiniens devant être relâchés par Israël en échange des otages.

En Cisjordanie, séparée de Gaza par le territoire israélien, l'armée israélienne s'est retirée de Jénine après une vaste opération marquée par des destructions d'infrastructures, qui a fait depuis le 28 août 36 morts palestiniens selon l'ONU et l'Autorité palestinienne.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

Zelensky au mini-Davos italien pour plaider la cause de l'Ukraine

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Volodymyr Zelensky est à Côme ce samedi. (© KEYSTONE/dpa/Andreas Arnold)

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky poursuit samedi sa participation au forum de Cernobbio, en Italie, où il doit réitérer ses appels pour obtenir davantage d'armes face à l'avancée russe dans l'est de son pays.

Le dirigeant a plaidé la cause de son pays la veille, devant les participants du forum The European House-Ambrosetti de Cernobbio, sorte de mini-Davos organisé jusqu'à dimanche sur les rives du lac de Côme, tout près de la frontière avec le Tessin.

Il était arrivé vendredi au forum quelques heures après avoir réclamé "plus d'armes" à ses alliés, lors d'une réunion des soutiens internationaux de Kiev sur la base aérienne américaine de Ramstein, dans l'ouest de l'Allemagne.

M. Zelensky a indiqué sur Telegram qu'il comptait s'entretenir samedi à Cernobbio avec des représentants d'entreprises italiennes et avec la cheffe du gouvernement Giorgia Meloni.

Celle-ci devrait l'assurer de son soutien sans faille, même si l'un des partenaires de sa coalition de droite et d'extrême droite, Matteo Salvini, est farouchement opposé à toute incursion de Kiev en territoire russe, comme l'armée ukrainienne en mène une depuis début août.

Une rencontre entre Volodymyr Zelensky et Viktor Orban, opposé à l'aide occidentale à l'Ukraine et proche du Kremlin, n'est pas confirmée à ce stade mais le Premier ministre nationaliste hongrois a dit qu'il s'entretiendrait "bien sûr" avec le président ukrainien à Cernobbio si l'occasion se présentait.

"Nous avons une bonne relation", a assuré M. Orban aux journalistes. "S'il n'y a pas de dialogue, il n'y a aucune chance de paix".

Armes à longue portée

Lors de leur dernier face-à-face à Kiev début juillet, M. Orban avait appelé M. Zelensky à envisager un "cessez-le-feu rapidement", illustrant leurs divergences mais aussi celles entre Budapest et la plupart des Européens.

M. Zelensky avait quant à lui insisté sur l'importance d'une "paix juste" pour son pays, rappelant que l'Ukraine exigeait pour tout cessez-le-feu le retrait complet des forces russes du territoire ukrainien et le paiement de réparations.

Viktor Orban avait suscité colère et incompréhension au sein de l'UE en rendant quelques jours plus tard visite à Vladimir Poutine.

Campant sur ses positions, le dirigeant hongrois, dont le pays assure la présidence de l'UE, a réaffirmé vendredi que la recherche de la paix, via des négociations, passait par un cessez-le-feu préalable.

Renvoyant dos à dos Kiev et Moscou, il a toutefois estimé qu'"aucune des deux parties n'a l'intention de faire la paix".

Deux ans et demi après le lancement de l'invasion russe, l'Ukraine est à la peine: son offensive entamée début août dans la région russe de Koursk, n'a pas aidé à stopper l'avancée de Moscou dans l'Est.

L'armée russe multiplie ses bombardements meurtriers comme récemment sur un institut militaire à Poltava, dans le centre de l'Ukraine, qui a fait au moins 55 morts.

A Ramstein, M. Zelensky a réitéré sa demande de pouvoir utiliser les armes à longue portée fournies par ses partenaires "non seulement sur le territoire occupé de l'Ukraine, mais aussi sur le territoire russe" pour détruire les bases à partir desquelles Moscou lance ses missiles.

En Italie, il a martelé qu'en aucun cas ces armes ne seraient utilisées pour frapper les civils ou les cibles non militaires.

Plusieurs grands pays, dont ses deux principaux fournisseurs d'armes, les Etats-Unis et l'Allemagne, continuent néanmoins à rechigner par crainte d'une escalade avec Moscou, qui agite régulièrement la menace nucléaire.

"Je ne pense pas qu'une seule capacité spécifique sera décisive", a ainsi déclaré le secrétaire d'Etat américain à la Défense Lloyd Austin à l'issue de la réunion en Allemagne, disant que l'Ukraine devait miser sur la combinaison des différents armements.

Son homologue allemand Boris Pistorius a affirmé que la position de Berlin à cet égard était inchangée.

Nouvelles aides

Lloyd Austin a annoncé une nouvelle aide militaire de 250 millions de dollars qui "permettra d'accroître les capacités" de l'Ukraine. "Le Kremlin continue de bombarder les villes ukrainiennes et de s'en prendre aux civils ukrainiens. C'est un scandale", a-t-il dénoncé.

Londres a également annoncé un contrat de 162 millions de livres sterling (192 millions d'euros) pour 650 missiles légers multirôle à courte portée, pouvant être tirés à partir de diverses plates-formes terrestres, maritimes et aériennes.

M. Pistorius a de son côté rendu public l'envoi de douze obusiers de type 2000, dont six cette année et le reste en 2025, pour un montant de 150 millions d'euros.

Le Canada prévoit d'envoyer 80'840 petites roquettes air-sol non armées supplémentaires à l'Ukraine ainsi que 1300 ogives dans les mois à venir, a également annoncé son ministre de la Défense, Bill Blair, dans un communiqué.

Berlin avait confirmé mercredi de nouvelles livraisons de systèmes de défense aérienne Iris-T qui doivent aider à intercepter les missiles russes.

S'ils réaffirment régulièrement leur solidarité sans faille, de nombreux gouvernements sont confrontés à des opinions publiques divisées alors que la guerre s'enlise.

Kiev s'inquiète d'autant plus que le temps des grands paquets d'aides en provenance des Etats-Unis - où un retour aux manettes de Donald Trump n'est pas exclu-- semble révolu.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Culture

Les Journées du Patrimoine 2024 consacrées aux "réseaux"

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Routes, ponts, cols, chemins de fer, "les infrastructures ont largement contribué à faire de la Suisse, jadis parent pauvre de l'Europe, la Suisse prospère que nous connaissons", selon les organisateurs des Journées du Patrimoine (image d'illustration). (© KEYSTONE/MAXIME SCHMID)

Les 31e Journées européennes du patrimoine se déroulent ce week-end en Suisse. Elles sont consacrées aux "réseaux". Les quelque 400 activités proposées montrent d'où vient notre héritage culturel et comment les mises en réseau façonnent notre patrimoine.

Cela fait des millénaires que des personnes de cultures et d'origines différentes se rencontrent et échangent des biens, des idées ou des pratiques culturelles, explique le Centre national d'information sur le patrimoine culturel (NIKE) dans son dernier bulletin.

Routes, ponts, cols, chemins de fer, "les infrastructures ont largement contribué à faire de la Suisse, jadis parent pauvre de l'Europe, la Suisse prospère que nous connaissons", ajoute-t-il.

Les "réseaux" se manifestent aussi dans la circulation de personnes qui interagissent en apportant de nouveaux matériaux, savoir-faire, connaissances scientifiques et conceptions du monde, explique le canton de Genève.

Les Transports publics (TPG) et les services industriels genevois (SIG) proposeront ainsi parcours historiques et visites architecturales de leurs bâtiments emblématiques. Indispensables pour passer d'une rive à l'autre, ponts, passerelles et autres ouvrages d'art pourront être explorés, à pied ou à vélo.

Ponts et sentiers

En Valais, ces journées permettront de découvrir notamment l'histoire du Pont du Diable à Loèche et celle des échanges commerciaux avec l'Italie à Evolène et à Saillon. Seront également présentées les restaurations de la voie historique du Col du Lein.

A cette occasion, la Société d'histoire de l'art en Suisse (SHAS) publiera, en collaboration avec le canton, un livre consacré aux ponts sur le Rhône. Ce guide bilingue présente une vingtaine d'ouvrages emblématiques du XVe siècle à nos jours. Son auteur, l'architecte Philippe Mivelaz, sera présent sur le site de la porte du Scex à Vouvry pour une présentation du pont métallique de 1905.

Dans le canton de Berne, on pourra notamment découvrir le chemin romain vers Bellelay qui passe par le col du Pierre-Pertuis. A Aarberg, Berne et Sutz-Lattrigen, le public peut suivre les traces de l'exil des Huguenots et des Vaudois en Suisse et vers l'Allemagne.

Vaud invite à "apprendre l'histoire façonnée par les chemins et les frontières", à travers balades, conférences et fouilles à Romainmôtier. Dans le Lavaux, c'est un autre réseau, celui des murs et des terrasses soutenant les vignes qui sera mis en valeur.

Un château en fête

Le public pourra également remonter le temps sur le réseau des cours d'eau neuchâtelois au Landeron ou marcher le long de l'étape singinoise du chemin de Saint-Jacques de Compostelle, de Schwarzenbourg à Fribourg, sur l'ancienne "Fryburgstrasse".

Des bâtiments seront également mis à l'honneur, notamment le château de Delémont. L'ancienne résidence des princes-évêques de Bâle célèbre ses 300 ans durant deux week-ends (7-8 et 14-15 septembre) avec visites guidées, concerts, conférences et expositions.

D'autres édifices seront en vedette, dont le centre des congrès de Bienne (BE), l'ancienne loge maçonnique "La Régénérée" et l'église des Cordeliers au coeur de Fribourg, le Lycée Blaise-Cendrars de La Chaux-de-Fonds (NE) ou encore d'anciens grands hôtels du Lac Léman et du Lac de Joux (VD).

Un monde instable

Ces Journées ne visent pas seulement à souligner les influences multiples qui ont façonné le patrimoine bâti et le patrimoine culturel immatériel, précise le NIKE. Elles doivent aussi permettre de réfléchir à la manière de préserver et de façonner notre patrimoine culturel dans un monde globalisé et instable.

Les Journées européennes du Patrimoine sont organisées pour la 31e fois en Suisse. Initiée par le Conseil de l'Europe, cette manifestation, soutenue par l'Union européenne, se tient chaque année dans 50 pays d'Europe. L'an dernier, plus de 45'000 visiteurs y avaient participé en Suisse.

Les activités au programme sont organisées par les services d'archéologie et des monuments historiques des cantons et des villes helvétiques, par des institutions dédiées au patrimoine culturel, et également par des particuliers.

www.decouvrir-le-patrimoine.ch

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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