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Culture

Alain Berset: garantir la compétitivité du cinéma suisse

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Alain Berset devant la presse jeudi matin à Locarno pour faire le point sur la politique culturelle. (© KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

"Aucun autre domaine culturel que celui du cinéma n’a connu de telles évolutions au cours des dix dernières années", a relevé le président de la Confédération Alain Berset jeudi devant la presse au Festival de Locarno. Et les changements vont se poursuivre.

"Nous devrons rester très actifs", a résumé Alain Berset. L'accompagnement de la Confédération dans ce domaine reste d'une importance capitale.

La grève des acteurs, qui se poursuit à Hollywood, ne passe pas inaperçue à Berne et à Locarno avec les désistements en série, comme celui de Cate Blanchett, le dernier en date. M. Berset a parlé d'une "grève importante" qui met en lumière les conditions de travail précaires des acteurs culturels. Des conditions qui, comme nous l'avons vu notamment avec la pandémie, sont précaires même sous nos latitudes", a-t-il poursuivi.

Le cinéma sert de modèle

La directrice de l'Office fédéral de la culture (OFC), Carine Bachmann a souligné que le cinéma sert à cet égard de modèle aux autres secteurs culturels, grâce à des contrats préétablis. Mme Bachmann a encore relevé la "nécessité d'un cinéma indépendant, diversifié et de qualité".

Alain Berset a mis en avant trois mesures importantes pour permettre au secteur du cinéma de s'adapter. La première a été d’adopter des mesures compensatoires après l’exclusion de la Suisse du programme MEDIA de l’UE: celle-ci était liée au oui des Suisses à l’initiative contre l’immigration de masse en 2014.

Le développement d'un cinéma suisse, où la co-production avec d'autres pays est pratiquée et développée, est un des chemins suivis pour sortir de cet enfermement.

Lex Netflix

L'introduction en 2016 de la promotion de l’investissement dans la cinématographie en Suisse est la deuxième mesure, tandis que la troisième a été de modifier la loi sur le cinéma - la Lex Netflix adoptée par le peuple l'an dernier - pour introduire l’obligation d’investissement pour les plateformes de streaming à partir de 2024.

Les prochains défis de l'industrie cinématographique ont été pris en compte dans le nouveau message sur la culture 2025-2028, en consultation jusqu'en septembre. Les leçons tirées par le secteur culturel pendant la pandémie sont également incluses.

Les langues

Outre le cinéma, le président de la Confédération a mis en évidence certains éléments qui ont marqué la politique culturelle qu'il a mené pendant 12 ans : le maintien et la promotion de la diversité culturelle et linguistique de la Suisse et donc de la cohésion sociale, dans le cadre notamment de l’enseignement des langues, en est un.

On se souvient que l'apprentissage du français avait été remis en question par quelques cantons alémaniques, ce qui avait poussé Alain Berset et son département à intervenir.

L’encouragement à la participation culturelle et à la culture amateur est un autre pan de cette politique culturelle. A ce titre près de 125'000 jeunes bénéficient désormais d'un soutien pour pratiquer la musique grâce au programme "Jeunesse et musique".

Pour donner plus de visibilité à la création des artistes helvétiques, les prix suisses de la culture ont également été refondus sous le règne d'Alain Berset.

Sans oublier la promotion de la culture du bâti, "un domaine dans lequel la Suisse joue un rôle de premier plan en Europe par les impulsions qu’elle donne et par son travail de coordination".

L’entrée en fonction d’Alain Berset à la tête du Département fédéral de l’intérieur le 1er janvier 2012 avait coïncidé avec l’entrée en vigueur de la nouvelle loi sur l’encouragement de la culture (LEC). Cette loi définissait pour la première fois clairement la responsabilité de la Confédération en matière de politique culturelle, le message culture, adopté tous les quatre ans, devenant l'outil pour en fixer l’orientation stratégique.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

Culture

Un début en fanfare avec les artistes de la Nouvelle-Orléans

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Jon Batiste a pris un long bain de foule, traversant la Grand-Rue de Montreux vendredi avec ses musiciens après son concert. (© KEYSTONE/EPA/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

Deux artistes de la Nouvelle-Orleans ont inauguré la nouvelle scène du lac par un temps de rêve vendredi au Montreux Jazz Festival (MJF). Trombone Shorty a ouvert les feux. Jon Batiste a joué les prolongations dans la rue, selon la plus pure tradition "New Orleans".

Devant des spectateurs visiblement séduits par la scène du lac qui offrait une vue magique sur le Léman, Trombone Shorty, virtuose du trombone, de la trompette et excellent chanteur jouait pour la cinquième fois à Montreux. Il a fait vibrer le public - et même un Jon Batiste venu l'applaudir - avec un répertoire tiré de son dernier album "Lifted".

L'artiste de 38 ans a rendu le public "crazy", du titre d'une de ses chansons, avec sa fusion de funk, hip-hop et rock. Fidèle à la tradition du berceau du jazz, il a pris un bain de foule, baladant son trombone sur la place du Marché au soleil couchant.

Multi-instrumentiste

Puis Jon Batiste lui a succédé. Ce n'est pas la première fois que les deux artistes partagent la même scène. Les deux musiciens se connaissent depuis leur plus jeune âge.

L'artiste, tout d'abord vêtu d'un costume doré et scintillant a montré l'étendue de ses talents de multi-instrumentiste et de chanteur, de la batterie au piano en passant par le melodica (une sorte d'harmonica, munie d’un clavier).

Chansons intimistes, jazz, blues ont émaillé le concert devant un public conquis. L'artiste a également souhaité en chanson un bel anniversaire à sa femme, récemment remise d'un cancer.

"Marching band"

Alors que le concert tirait à sa fin, l'artiste a également pris un long bain de foule avec ses musiciens et sa chanteuse, avant d'emmener la petite troupe dans les rues de Montreux. Selon la tradition des "marching band", ces cortèges festifs typiques de la capitale de Louisiane, ils ont joué, entourés de fans ravis, sur pas moins d'un kilomètre, jusqu'aux portes du Palace, sur la Grand-Rue.

L'artiste qui a tissé des liens forts avec Montreux y donnait son seul concert européen de l'été. Héritier d’une dynastie de musiciens, il avait déjà déchiré l'auditorium Stravinski l'an dernier lors de son premier concert "one off" au MJF. Auparavant il avait été invité plusieurs fois par Quincy Jones en tant que pianiste. Il y avait également joué une fois avec son quartet.

Nouvelles habitudes

Pour le reste, les festivaliers se sont vite habitués à la nouvelle configuration du festival sur 1,5 km de quais, se baladant entre terrasses, kiosques, "food trucks", concerts gratuits et payants.

La 58e édition du festival se poursuit jusqu'au 20 juillet avec tous les soirs de belles brochettes de stars sur la scène du lac et dans la salle intimiste du Casino. Parmi elles Deep Purple, Kraftwerk, Sting, Lenny Kravitz, Duran Duran, Diana Krall, Jamie Cullum, Raye, Dionne Warwick, Massive Attack, Paolo Nutini ou encore Zucchero.

Outre les 64 concerts payants, quelque 500 concerts et activités gratuites sont proposés sur quinze scènes entre le 2m2c et la place du Marché.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Culture

A Paris, le Moulin Rouge retrouve ses ailes

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Le Moulin Rouge a retrouvé ses ailes. (© KEYSTONE/EPA/CHRISTOPHE PETIT TESSON)

Le cabaret parisien le Moulin Rouge, qui avait vu ses ailes tomber fin avril, a inauguré vendredi soir, les pales les plus mythiques du quartier de Pigalle, devant plusieurs centaines de touristes et voisins enchantés.

"Le moulin sans ses ailes, c'est un vide pour Paris, c'était juste triste", s'est réjoui le directeur général Jean-Victor Clerico, à la tête de l'entreprise familiale qui attire chaque année 600'000 visiteurs. "L'idée était d'être au rendez-vous des Jeux olympiques (qui débutent le 26 juillet, NDLR). On a mis tout en oeuvre pour remettre ces ailes en place".

Les quatre pales rouges, mélange d'aluminium et d'acier, se sont parées de leurs illuminations or et rouge sous un tonnerre d'applaudissements, redonnant au paysage nocturne du pied de la butte Montmartre la vision adorée des touristes.

En revanche, elles n'ont pas tourné, les opérations mécaniques n'ayant pu être terminées à temps pour la date fixée au 5 juillet. Une bouteille de champagne est débouchée, servie dans des gobelets en carton.

Un spectacle de French Cancan, la danse traditionnelle endiablée des opérettes d'Offenbach du début du XIXe siècle, est exécuté en plein boulevard par une vingtaine de danseurs et danseuses, en jupons et froufrous traditionnels.

Les robes bleu blanc rouge virevoltent au gré des levés de jambe sous les yeux écarquillés de quelque 500 spectateurs et passants.

La féérie opère sur ce bout de trottoir du nord-est de Paris, malgré les hurlements tout proches des supporters de foot suspendus au match France-Portugal en quarts de finale de l'Euro.

"J'habite le quartier et le Moulin Rouge fait partie de ma vie depuis 65 ans. On vient voir le spectacle, boire le champagne chez Michou (autre cabaret voisin, récemment fermé pour raisons financières et à la recherche d'un repreneur, NDLR). Je suis une fan de danse, de French cancan, de bulles, de bonne humeur", s'enthousiasme au premier rang, derrière le cordon de sécurité, Nicole Doucin, 86 ans.

"Tranche de Paris"

"J'ai entendu parler de l'inauguration sur Tik Tok. J'ai toujours rêvé de venir ici mais, sachant que c'est très cher, c'est trop cool de pouvoir assister à ça", dit à l'AFP Autumn Mannsfeld, touriste californienne de 25 ans. "C'est une tranche de Paris", ajoute-t-elle ravie.

En jean mais déjà maquillée pour le prochain show, qui commence à 23H30, une danseuse observe ses collègues à l'oeuvre dans la rue: "c'est iconique, pour nous, un moment historique, et c'est aussi sympa de danser que de le voir d'ici", commente-t-elle. Le Moulin Rouge souhaitait avoir de nouvelles ailes pour le passage de la flamme olympique devant le célèbre établissement le 15 juillet.

Le 25 avril, le cabaret qui fêtera ses 135 ans en octobre s'était réveillé sans ses ailes, tombées dans la nuit vers 01H45, pour une raison inconnue, sans faire de blessés. Les lettres M, O et U, situées sur la façade, avaient également chuté.

Fin avril, la direction avait affirmé pouvoir exclure tout "acte malveillant". "Le Moulin Rouge a été très ému par tous les messages de soutien et de bienveillance du monde entier reçus à la suite de l'évènement survenu cette nuit-là", a écrit sa direction dans un communiqué.

Ce lieu mythique, temple du cancan, connu dans le monde entier et immortalisé notamment par le film de Baz Luhrmann (2001), était resté, depuis l'accident, ouvert aux spectateurs.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Début du NIFFF avec Elisabeth Baume-Schneider

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La réalisatrice française Emma Benestan sera présente à la cérémonie d'ouverture où son film "Animale" sera projeté (archives). (© KEYSTONE/AP Invision/SCOTT A GARFITT)

Le Neuchâtel International Fantastic Film Festival (NIFFF) s'ouvre vendredi soir à Neuchâtel en présence de la conseillère fédérale Elisabeth Baume-Schneider. L'actrice italienne Asia Argento est l'invitée d'honneur du festival qui se tient jusqu'au 13 juillet.

Le film "Animale", qui concourt en compétition internationale, sera projeté lors de la cérémonie d'ouverture. La réalisatrice française Emma Benestan et l'actrice Oulaya Amamra seront présentes vendredi à Neuchâtel pour en parler.

La cérémonie d'ouverture verra aussi le passage de témoin à la présidence du NIFFF. Le conseiller aux Etats Baptiste Hurni (PS/NE) va succéder à la journaliste Nathalie Randin, qui a présidé la manifestation pendant cinq éditions. Baptiste Hurni ne prendra toutefois officiellement ses fonctions qu'à la fin de cette édition.

Le festival va proposer 124 oeuvres, dont 12 premières mondiales. Les films projetés proviennent de 46 pays et des cinq continents. L'actrice, réalisatrice, scénariste, productrice, chanteuse et DJ italienne, très engagée dans le mouvement #MeToo, Asia Argento est l'invitée d'honneur de cette 23e édition.

Le jury de la compétition internationale est composé de Saul Pandelakis (France), Ishan Shukla (Inde), Annick Mahnert (Suisse), João Pedro Rodrigues (Portugal) et Kourtney Roy (Canada). Il décernera le 13 juillet le Prix Narcisse H.R. Giger, doté de 10'000 francs par la Ville de Neuchâtel.

En 2023, la fréquentation générale du NIFFF avait atteint un record de 63'000 personnes.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Michel Vust, nouveau Monsieur culture du canton de Vaud

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Le Conseil d'Etat vaudois a trouvé un successeur à Nicole Minder, qui partira à la retraite à la fin du mois (archives). (© KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

Michel Vust est le nouveau directeur général de la culture du canton de Vaud. Nommé par le Conseil d'Etat, il entrera en fonctions le 1er octobre à la place de Nicole Minder qui, après 8 ans à ce poste, partira à la retraite.

Agé de 48 ans, Michel Vust est depuis 2018 le chef du Service de la culture de la Ville de Bienne. Licencié en lettres et formé à l'université de Lausanne et Genève, il a notamment travaillé pour le festival du film de Locarco et celui du film fantastique de Neuchâtel. Il a ensuite passé plusieurs années chez Pro Helvetia, avant de rejoindre Bienne.

Il siège également dans de nombreuses organisations de politique culturelle, comme le comité du Forum Culture et Economie et celui de la Commission romande de diffusion des spectacles (Corodis).

"Sa grande compréhension du fonctionnement des institutions politiques, des enjeux et des défis auxquels est confronté le secteur culturel, ainsi que la clarté de sa vision pour y répondre ont convaincu le jury", écrit jeudi l'Etat de Vaud. Il a été choisi parmi 51 candidatures.

Dès son entrée en fonction, il aura pour mission de conduire la transformation de l'actuel Service des affaires culturelles (SERAC) en une Direction générale de la culture, "ainsi que de consolider et mettre en oeuvre les lignes directrices de la politique culturelle vaudoise", poursuit le communiqué.

Le Conseil d'Etat tient aussi à remercier de Nicole Minder après "une carrière entière dévouée à la conservation du patrimoine, à la promotion de la création artistique et à l'accessibilité à la culture." Elle partira à la retraite le 31 juillet. Jusqu'à l'arrivée de Michel Vust, la direction sera assurée de manière intérimaire par Aline Delacrétaz.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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La citadelle d'argile de Bière (VD) s'illumine en juillet

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La citadelle de François Monthoux est illuminée tous les vendredis et samedis de juillet. (© KEYSTONE/MIRIAM THEUS)

En construction depuis plus d'un an en lisière de forêt à Bière (VD), la citadelle d'argile et ciment de l'artiste François Monthoux continue de s'étendre. Elle est aussi désormais illuminée, tous les vendredis et samedis de juillet.

"C'est comme si un petit peuple était venu s'installer ici", relève François Monthoux, interrogé par Keystone-ATS. Outre la cathédrale et les nombreuses tours, des tourelles et maisonnettes s'accrochent au flanc de la forêt. Plusieurs personnages vivent dans la citadelle, dont certaines figures "symboliques", tels que l'ermite, l'empereur et le fou.

"Cette construction est le reflet de mes pensées, de mes mythes et légendes personnels", raconte le Vaudois, qui dit avoir les mêmes influences que Tolkien et Gaudi.

A l'été 2022, François Monthoux avait bâti une citadelle similaire en "argile pure" dans le lit d'une rivière asséchée, mais elle avait été détruite par les pluies. Il a alors décidé de construire "plus grand et plus solide", en renforçant notamment son argile avec du ciment. Sa citadelle ayant résisté au gel de l'hiver puis aux pluies diluviennes du printemps, il pense qu'elle tiendra "certainement quelques années".

Après avoir cherché la solitude pour construire, le Vaudois invite désormais le public à venir découvrir sa cité. Raison pour laquelle il propose aussi de l'éclairer durant certaines soirées de juillet. Il estime que sa ville est "plus chaleureuse" lorsqu'elle est illuminée de nuit. "On y voit mieux l'activité des personnages alors que, de jour, ce sont surtout les bâtiments qui attirent le regard", souligne-t-il.

Ces prochains mois, François Monthoux explique qu'il va continuer à enrichir sa citadelle, à la rendre "plus vivante" et à ajouter "des formes qui montent pour aller chercher la lumière". Il va aussi y intégrer les plantes qui poussent aux alentours, "comme si c'était des champs".

Outre la végétation, les animaux font également partie de la vie de sa cité, visitée par les lézards en journée et les souris durant la nuit. "Elles habitent dans la bibliothèque", raconte-t-il.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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