À Genève, l'Ecole de parents du Cycle d'orientation serait en danger. Les syndicats du service public lance une pétition pour éviter le démantèlement de l'institution.
"Sauvons l'école de parents: stop au démantèlement". C'est le nom de la pétition lancée par le Syndicat des services publics (SSP) pour sauver l'Ecole de Parent. Elle dénonce la volonté du DIP de vouloir se débarrasser de cette institution historique créée en 1966 sous le second mandat d'André Chavanne. Pour les syndicats, cette école permet aux parents allophones d’élèves de l’école primaire et du cycle d’orientation de suivre gratuitement des cours de français en vue de mieux accompagner le parcours scolaire de leurs enfants. Alors qu'une fermeture définitive avait pu être évitée en 2019 grâce à une première lutte syndicale, le constat quatre ans plus tard n'est pas rassurant selon Christian Dandrès, avocat et conseiller national au Parti socialiste.
Alors qu'autrefois, l'Ecole de parents offrait des cours dans toutes les matières enseignées au Cycle d'Orientation, aujourd'hui seuls les cours de français sont dispensés et ils sont menacés de disparaître selon les syndicats. Cette année déjà, de nombreux parents ne pourront plus suivre de cours. C'est le cas de Rachel, elle est américaine et habite à Genève depuis 5 ans.
Réponse du DIP
Avec la pétition, les syndicats ont exprimé plusieurs revendications. Le détail avec Aline Zuber, secrétaire syndicale au SSP.
Contacté, le DIP explique que la formation français langue étrangère aux élèves doit être prioritaire. "Aujourd'hui, de très nombreux organismes à but non lucratif dispensent des cours d’alphabétisation et de français gratuits ou à prix modestes dans plusieurs lieux du canton avec, en cas de besoin, des possibilités de soutien financier (Hospice général, UOG, Université populaire…). Aussi, depuis 2020, le maintien de cette prestation également au sein l'administration cantonale a été questionnée".
Le département confirme également "qu'il souhaite que les cours de français destinés aux parents du CO soient, de manière privilégiée, assumés de manière prioritaire les organismes spécialisés qui assurent cette prestation dans le canton et que les parents d’élèves soient progressivement orientés vers celles-ci. C’est la raison pour laquelle ces cours ne sont plus développés au CO depuis".
Et de rajouter que "de nombreux échanges ont eu lieu avec les 6 enseignantes concernées travaillant à taux très partiel (5% à 25%) pour assurer le suivi de leur carrière".