Pendant des années, les Services industriels de Genève (SIG) ont surfacturé à leurs clients le coût des pertes liées à leur réseau électrique. Un constat qui émane d'un rapport de la Cour des comptes publié ce mardi. L'entreprise, clamant sa bonne foi, s'est engagée à corriger le tir et à rembourser le trop-perçu.
Entre 2008 et 2021, cette surfacturation a représenté environ 22 millions de francs. Une somme qui peut paraître considérable, mais qu'il faut comparer à une enveloppe avoisinant les 6 milliards de francs sur cette période, a souligné devant les médias le directeur général des SIG, Christian Brunier.
La surfacturation provient, selon la Cour des comptes, de la méthode de calcul utilisée par les SIG pour déterminer le taux de pertes de leur réseau électrique.
Le régulateur fédéral (ElCom) "ne nous a jamais rien dit", a ajouté le directeur général des SIG. Pourtant, l'entreprise lui soumet chaque année sa tarification. "Tout a toujours été validé". De toute manière, a noté M. Brunier, le problème du calcul du taux de pertes "va disparaître avec l'installation des compteurs intelligents".
S'agissant des 22 millions de francs trop perçus, ils seront rétrocédés à la clientèle, via des baisses de tarifs ou des réductions de hausse l'an prochain.
Avec ATS-Keystone.