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Genève

Violences domestiques: un plan d'action adopté à Genève

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La conseillère d'Etat genevoise Nathalie Fontanet, à droite, a présenté avec Emilie Flamand, directrice du Bureau de promotion de l'égalité et de prévention des violences, (BPEV), les statistiques 2023 des violences domestiques. Un plan d'action a été adopté. (© KEYSTONE/MARTIAL TREZZINI)

A Genève, les infractions pénales pour violences domestiques ont augmenté de 11% en 2023 par rapport à 2022. Un plan d'action, qui passe par la prévention dès le plus jeune âge, a été adopté pour mieux combattre ce type de violence touchant principalement les femmes.

Au total, 1939 infractions ont été recensées, selon le rapport annuel de l'Observatoire genevois des violences domestiques présenté jeudi. "Il y a une meilleure détection, mais ces chiffres ne représentent que la pointe de l'iceberg", a relevé la présidente du Conseil d'Etat Nathalie Fontanet.

Nathalie FontanetConseillère d'Etat

Une vaste enquête va être lancée auprès de la population afin de mieux quantifier le nombre de victimes de violences, y compris celles qui ne font pas appel à la police ou au réseau d'associations. L'enquête sera élargie aux violences sexistes et sexuelles.

Un nombre record de 111 mesures d'éloignement ont été prononcées en 2023 à l'encontre des auteurs de ce type de violence. Les personnes sous le coup d'une mesure d'éloignement doivent participer à un entretien socio-thérapeutique. Mais le taux de participation à cette entrevue a chuté de 94% en 2020 à 67% en 2023. La police de proximité devra intensifier les rappels pour y remédier.

Violences psychologiques

Au total, 80% des victimes sont des femmes, tandis que les auteurs sont principalement des hommes (76%). Cette tendance se retrouve chez les mineurs: 58% des victimes sont des filles et 42% sont des garçons. Les victimes mineures de violences sexuelles sont à 78% des filles.

La grande majorité des violences (83%) est perpétrée par un partenaire ou un ex-partenaire. Il s'agit généralement de violences psychologiques, qui se cumulent avec des violences physiques, économiques et sexuelles. Les treize institutions qui participent à l'Observatoire ont pris en charge 5543 personnes, victimes ou auteurs.

Des insultes

Face à ces chiffres, qui montrent année après année la persistance des violences domestiques, le Conseil d'Etat a adopté un plan d'action qui se déploiera jusqu'en 2028. Parmi les mesures prévues: améliorer la prévention à l'école en renforçant les cours d'éducation sexuelle.

Emilie FlamandDirectrice du Bureau de promotion de l’égalité et de prévention des violences

Subventions en hausse

Les actions passeront aussi par une meilleure protection des victimes. Régulièrement saturé, le réseau d'hébergement destiné à mettre à l'abri les victimes est désormais plus lisible par le biais d'une nouvelle plate-forme qui recense les places vacantes parmi les cent proposées dans différentes structures.

Le plan d'action inclut aussi la prise en charge des auteurs de violences domestiques afin d'éviter les récidives. Le dispositif actuel fait l'objet d'un examen par la Cour des comptes, dont les conclusions sont attendues d'ici la fin de l'année.

Nathalie FontanetConseillère d'Etat

Le canton travaille aussi sur un projet-pilote de bracelet électronique pour mieux surveiller les auteurs. L'idée n'en est encore qu'aux prémices.

Nathalie FontanetConseillère d'Etat

Le canton, qui a fait de la lutte contre les violences domestiques une priorité, a augmenté les subventions pour lutter contre ce fléau. Elles sont passées de 3,5 millions de francs en 2018 à 5,3 millions en 2024. "Même si cette augmentation atteint 53%, ce n'est jamais suffisant", a relevé Mme Fontanet, qui a annoncé une refonte de la loi sur les violences domestiques qui date de 2005.

Avec ATS Keystone.

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Genève

170'000 francs de primes indument versées à la directrice de l'IMAD

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(photo d'illustration) (© KEYSTONE/MARTIAL TREZZINI)

Le rapport 2023 sur la rémunération versées aux directions générales des établissements publics genevois vient d'être publié par le Conseil d'Etat. Le gouvernement pointe du doigt des indemnités accordées à tort à la directrice générale de l'institution genevoise de maintien à domicile (IMAD). 

L'an dernier, la rémunération de la directrice générale de l'IMAD est montée à plus de 460'000 francs, sauf qu'elle n'aurait dû toucher "que" 290'000 francs environ. Le problème selon le Conseil d'Etat? Le versement de 170'000 francs d'indemnités complémentaires à sa rémunération, qui ont été accordées à la dirigeante, en dehors du cadre légal.

Nathalie FontanetPrésidente du Conseil d'Etat

Seul sait-on que ces indemnités se montent à 60'000 francs pour 2023 et 50 et 60'000 francs à titre rétroactif pour 2021 et 2022. Mais le Conseil d'Etat assure n'avoir reçu aucune justification sur le bien-fondé des ces primes.

Nathalie FontanetPrésidente du Conseil d'Etat

Le Conseil d'Etat genevois réclame non seulement le remboursement des primes versées en trop mais se réserve aussi la possibilité d'agir en justice si aucun accord n'est trouvé avec le nouveau conseil d'administration de l'IMAD.

 

 

 

 

 

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Genève

Les Suisses opposés à 54% à davantage de fonds pour la défense

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Plus de 10% des Suisses soutiennent l'envoi de troupes combattantes en Ukraine. (© KEYSTONE/AP)

Les Suisses sont 54% à s'opposer à davantage de financement pour la défense, malgré la guerre en Ukraine, selon un sondage international. En revanche, 12% seraient prêts à envoyer des soldats combattre aux côtés de ceux de ce pays.

Le Conseil fédéral souhaite un plafond de dépenses de l'armée pour 2025-2028 à 25,8 milliards de francs. L'objectif est d'arriver à 1% du PIB de la Suisse d'ici 2035.

Or, le sondage mené dans 15 pays et publié mercredi par le Conseil européen des affaires étrangères (ECFR) révèle qu'une majorité de la population n'est pas favorable à une augmentation de l'enveloppe pour la défense.

Moins d'un quart soutient une rallonge financière, selon ce sondage mené en mai par Datapraxis et YouGov auprès de 1079 personnes en Suisse. Au total, 12% sont favorables à l'envoi de troupes combattantes en Ukraine. Ils sont 35% à se dire pour une assistance technique à l'armée ukrainienne et 29% pour des patrouilles à la frontière entre l'Ukraine et le Bélarus.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Genève

Le Grand Genève se dote d'une vision territoriale à l'horizon 2050

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Le conseiller d'Etat Antonio Hodgers relève que les autorités suisses et françaises de la région du Grand Genève ont notamment en commun le souci d'éviter l'étalement urbain (archives). (© KEYSTONE/MARTIAL TREZZINI)

Les élus du Grand Genève se sont accordés mardi sur la planification territoriale de leur région pour les prochaines années. Il s'agit d'encadrer au mieux le développement d'une région qui connaît une hausse démographique importante et une croissance économique soutenue.

La vision commune positionne "le socle du vivant" au coeur du développement territorial. Il s'agit de mettre un accent particulier sur la préservation de la biodiversité, des services écosystémiques, des ressources naturelles et de leurs processus écologiques, soulignent dans un communiqué les instances du Grand Genève.

La planification prévoit aussi d'accompagner les mobilités dans la région et de maîtriser l'urbanisation. Le canton de Genève, la région de Nyon et le Pôle métropolitain de France voisine pourront s'adosser à cette vision territoriale transfrontalière pour mieux relever les défis qui vont se présenter.

Les représentants du Grand Genève se sont également engagés à déposer un projet d'agglomération de cinquième génération auprès de la Confédération suisse. La finalisation de la candidature interviendra en juin 2025. Plus de 200 projets font l'objet d'analyse avant l'établissement de la liste de mesures éligibles.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Economie

La banque Edmond de Rothschild a vendu son siège à Genève

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Dans son nouveau siège à Vernier, la banque Edmond de Rothschild réunira ses 800 collaborateurs genevois au sein d'un même bâtiment, contre six actuellement (archives). (© KEYSTONE/MARTIAL TREZZINI)

La société immobilière PSP Swiss Property a racheté l'immeuble abritant le siège de la banque Edmond de Rothschild à Genève. Cette dernière réunira l'ensemble de ses activités genevoises dans un bâtiment au sein de l'écoquartier de l'Étang à Vernier.

Le prix d'achat de cet immeuble commercial d'une surface de 4150 m2 se monte à 58 millions de francs suisses, a indiqué PSP Swiss Property, basée à Zoug, dans un communiqué publié lundi soir.

L'immeuble, acheté vendredi dernier et situé rue de Hesse 18, dispose d'une surface pour bureaux de 3700 m2 et d'un entrepôt de 450 m2, précise PSP Swiss Property.

Projet d'hôtel

Le vendeur, la banque Edmond de Rothschild, quitte ainsi son siège social et le louera jusqu'à fin juin 2026. "Le bâtiment génère un rendement net initial attractif de 4% et dispose d'un potentiel de développement et donc de revenus intéressant à moyen et long terme", affirme PSP Swiss Property. Cette dernière a l'intention de repositionner l'immeuble en tant qu'hôtel.

PSP Swiss Property possède six autres immeubles de bureaux dans le quartier qu'elle entend "rendre encore plus attractif".

De son côté, la banque Edmond de Rothschild annonce dans un autre communiqué qu'elle rassemblera l'ensemble de ses activités à Genève dans un bâtiment au sein de l'écoquartier de l'Étang à Vernier, à partir d'octobre 2024. Ce nouveau siège, nommé Belvédère, s'étend sur 13'000 m2 et permettra de réunir les 800 collaborateurs genevois au sein d'un même bâtiment, contre six actuellement.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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Genève

Genève "mauvaise élève" en matière de trains directs avec l'Europe

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Les liaisons ferroviaires directes entre grandes villes en Europe sont nettement insuffisantes, estime Greenpeace (illustration). (© KEYSTONE/LEANDRE DUGGAN)

Les liaisons ferroviaires directes entre les grandes villes européennes sont lacunaires, selon une analyse de Greenpeace. Genève fait partie des villes les moins bien notées du continent.

La cité de Calvin ne bénéficie que de quatre liaisons ferroviaires directes avec les 44 autres villes analysées, dont aucune en nocturne, révèlent les résultats publiés mardi. Il s'agit des lignes vers Lyon, Milan, Paris et Zurich. Le trajet vers Milan est toutefois interrompu jusqu’en septembre pour travaux.

Zurich en revanche, avec 13 trajets directs, s'en sort à satisfaction en comparaison européenne.

D'une façon générale, les grandes cités du continent sont beaucoup mieux reliées entre elles par voie aérienne que par les trains directs, déplore Greenpeace.

Pas moins de 990 trajets entre 45 villes ont été passés à la loupe. Seuls 12% des trajets sous revue sont desservis par des trains directs. Pour les vols directs, le taux s'élève à 69%. Les villes ayant le plus de liaisons ferroviaires directes sont Vienne (17), Munich (15), Berlin (14), Paris et Zurich (13 chacune).

Greenpeace demande à la Confédération et aux CFF de "veiller à ce que Zurich et surtout Genève soient mieux desservies". L'organisation réclame aussi la suppression des "avantages fiscaux et des subventions pour le transport aérien", l'introduction d'une taxe sur le kérosène et une simplification des systèmes de réservation des trains.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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