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International

Le gouvernement du prix Nobel Yunus devrait prêter serment jeudi

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Muhammad Yunus a promis mercredi, dans le magazine britannique The Economist, qu'il ferait tout pour que des "élections libres et équitables soient organisées dans les prochains mois". (© KEYSTONE/AP/Michel Euler)

Le prix Nobel de la Paix Muhammad Yunus a affirmé mercredi avoir "hâte" de prendre les rênes d'un gouvernement intérimaire au Bangladesh. Celui-ci devrait prêter serment dès jeudi avec pour mission de mener "un processus démocratique" vers des élections rapides.

Ce gouvernement dirigé par l'économiste de 84 ans, mis sur pied après des violences qui ont fait plus de 400 morts et la fuite de la Première ministre déchue Sheikh Hasina, devrait prêter serment dès jeudi "vers 20h00" au cours d'une cérémonie "en présence a priori d'une centaine de personnes", a annoncé le chef de l'armée, le général Waker-Uz-Zaman.

L'officier s'est dit "certain", dans un discours télévisé à la nation, que Muhammad Yunus serait "capable de mener un beau processus démocratique" en faveur de la population.

Le prix Nobel, qui a lancé "un vibrant appel au calme" à ses compatriotes, a décollé de Paris pour Dubaï, où il devait faire escale avant d'arriver au Bangladesh. "Je vous demande de vous abstenir de toute forme de violence" et "soyez prêts à construire le pays", a-t-il déclaré dans un communiqué.

"Elections libres et équitables"

Il a promis mercredi, dans le magazine britannique The Economist, qu'il ferait tout pour que des "élections libres et équitables soient organisées dans les prochains mois" mais qu'il fallait que les jeunes "ne soient pas obsédés par les règlements de comptes, comme l'ont été trop de nos gouvernements précédents".

Tarique Rahman, président par intérim du Parti nationaliste du Bangladesh (BNP), principal mouvement d'opposition à Sheikh Hasina, a aussi appelé à l'organisation d'un scrutin "le plus vite possible", dans un discours vidéo adressé de son exil londonien à une immense foule dans la capitale Dacca.

Le retour de Muhammad Yunus a été facilité par son acquittement mercredi dans un procès en appel pour infraction au droit du travail. Sa condamnation à six mois de prison en première instance en janvier, la seule prononcée contre lui sur plus de cent procédures pénales le visant, était considérée comme politique par ses défenseurs. Il avait alors quitté le pays.

Enquête "impartiale"

La décision de "former un gouvernement intérimaire (...) avec Yunus comme chef" a été prise à l'occasion d'une rencontre entre le président Mohammed Shahabuddin, de hauts dignitaires de l'armée et des responsables du collectif Etudiants contre la discrimination, le principal mouvement à l'origine des manifestations déclenchées début juillet, a annoncé mercredi la présidence bangladaise.

L'économiste, connu pour avoir sorti des millions de personnes de la pauvreté grâce à sa banque de microfinance, pionnière en la matière, s'était attiré l'inimitié de Mme Hasina, qui l'accusait de "sucer le sang" des pauvres.

Le président Shahabuddin a dissous mardi le Parlement, comme le réclamaient les étudiants protestataires et le BNP. Lundi, il avait ordonné la libération des personnes arrêtées pendant les manifestations et des prisonniers politiques. Y compris Michael Chakma, militant défenseur des minorités ethniques incarcéré dans une prison secrète depuis 2019, a assuré mercredi son parti, le Front démocratique du peuple uni.

Autre signe d'apaisement, le nouveau chef de la police Mainul Islam a promis mercredi une enquête "impartiale" sur les manifestations meurtrières et présenté ses excuses pour la conduite des précédents responsables.

Remaniements dans l'armée

Le chef de la police nationale a été limogé par le président Shahabuddin et l'armée a procédé à plusieurs remaniements parmi ses hauts gradés, notamment en rétrogradant certains d'entre eux jugés proches de Mme Hasina.

Mainul Islam a affirmé avoir demandé aux unités de police de mettre fin à leur grève et de reprendre leurs activités jeudi avec la prise de fonction du gouvernement intérimaire.

Les syndicats de police avaient déclaré que leurs membres s'étaient mis en grève mardi "jusqu'à ce que la sécurité" des policiers soit assurée. La police a signalé des attaques contre des alliés présumés de la Première ministre déchue, ainsi que contre des commissariats et des policiers.

Biens appartenant à des hindous attaqués

Lundi a été la journée la plus meurtrière depuis le début de la contestation, avec au moins 122 morts, tandis qu'au moins 10 personnes ont été tuées mardi, portant le bilan total à au moins 432 morts, selon un décompte de l'AFP reposant sur des sources policières, gouvernementales et médicales.

Des millions de Bangladais étaient descendus lundi dans les rues de Dacca. Les manifestants avaient envahi le Parlement, incendié des chaînes de télévision progouvernementales et brisé des statues du père de la Première ministre déchue, Sheikh Mujibur Rahman, le héros de l'indépendance.

Les bureaux de la Ligue Awami, le parti de Mme Hasina, ont été incendiés et pillés à travers le pays. Des commerces et des maisons appartenant à des hindous - un groupe considéré par certains comme proche de Mme Hasina - ont également été attaqués, selon des témoins.

L'Inde voisine, les Etats-Unis et l'Union européenne ont fait part de leurs inquiétudes après des informations faisant état d'attaques contre des minorités.

Ex-Première ministre libérée

Les manifestations avaient commencé début juillet après la réintroduction d'un régime réservant près d'un tiers des emplois dans la fonction publique aux descendants d'anciens combattants de la guerre d'indépendance. Le gouvernement Hasina avait été accusé par les organisations de défense des droits humains de mettre à son service les institutions pour asseoir son emprise et éradiquer toute dissidence.

Revenue au pouvoir en 2009, Sheikh Hasina, 76 ans, avait remporté en janvier un cinquième mandat à l'issue d'élections sans véritable opposition. Elle a fini par être désavouée par l'armée et s'est enfui lundi en hélicoptère vers un lieu inconnu, après avoir "transité" par New Delhi, selon un haut responsable indien.

L'ex-Première ministre et cheffe de l'opposition Khaleda Zia, 78 ans, a elle été libérée mardi, selon son parti. Grande rivale de Mme Hasina, la cheffe du BNP avait été condamnée à 17 ans de prison pour corruption en 2018.

Pour Thomas Kean, du groupe de réflexion International Crisis Group, les nouvelles autorités font face à un formidable défi, celui de "rebâtir la démocratie au Bangladesh, qui a été gravement abîmée ces dernières années".

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

Culture

Affaire Haenel: la suite du procès en appel renvoyée au 23 janvier

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Le procès du cinéaste Christophe Ruggia a été renvoyé en appel au 23 janvier. Il est jugé pour agressions sexuelles sur l'actrice Adèle Haenel entre ses 12 et 14 ans. (© KEYSTONE/EPA/TERESA SUAREZ)

La cour d'appel de Paris a remis vendredi au 23 janvier la suite du procès en appel du cinéaste Christophe Ruggia. Il est jugé à Paris pour agressions sexuelles sur l'actrice Adèle Haenel entre ses 12 et 14 ans.

A 20h00, la cour avait seulement eu le temps de procéder à l'interrogatoire laborieux du réalisateur de 60 ans, tandis qu'Adèle Haenel trépignait sur le banc de la partie civile, alors que le dossier n'était audiencé que sur une après-midi.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

Trump "n'exclut pas" une guerre avec le Venezuela

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Donald Trump a laissé planer le doute vendredi sur une possible guerre entre les Etats-Unis et le Venezuela (archives). (© KEYSTONE/EPA/AARON SCHWARTZ / POOL)

Donald Trump n'a pas écarté la possibilité d'une guerre contre le Venezuela, lors d'une interview diffusée vendredi, au moment où les Etats-Unis accentuent leur pression sur Caracas avec un blocus pétrolier.

"Non, je ne l'exclus pas", a déclaré le président américain à la chaîne américaine NBC News, lors d'un entretien téléphonique enregistré la veille. Donald Trump accuse le président vénézuélien Nicolas Maduro, l'une de ses bêtes noires, d'être à la tête d'un réseau de trafic de drogue, ce que l'intéressé dément.

Nicolas Maduro "sait exactement ce que je veux (...). Il le sait mieux que personne", a déclaré le républicain, refusant cependant de dire si son objectif était de le renverser. Le président américain a annoncé en début de semaine un "blocus total" contre des pétroliers sous sanctions se rendant ou partant du Venezuela.

Il a déclaré lors de l'interview que d'autres saisies de pétroliers auront lieu, après celle la semaine dernière d'un navire qui transportait des barils de brut vénézuélien.

Dispositif militaire important

Washington a déployé un important dispositif militaire dans les Caraïbes depuis cet été, et mené une série de frappes visant des embarcations de trafiquants de drogue présumés dans les Caraïbes et le Pacifique.

Au moins 104 personnes ont été tuées dans ces frappes depuis le début de ces opérations, sans que le gouvernement américain n'ait jamais fourni la moindre preuve que les navires visés étaient effectivement impliqués dans un quelconque trafic. En parallèle, le président américain agite depuis des semaines la menace d'une intervention terrestre.

"Le statu quo actuel avec le régime vénézuélien est intolérable pour les Etats-Unis", a souligné lors d'une conférence de presse vendredi le secrétaire d'Etat Marco Rubio, qui s'est dit "pas inquiet" par le soutien apporté par la Russie au Venezuela. Il a également affirmé que "rien n'empêcherait" Washington de mettre en place son blocus pétrolier contre le Venezuela.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Economie

Liban: le premier ministre annonce un projet de loi bancaire

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Le premier ministre libanais Nawaf Salam a annoncé vendredi un nouveau projet de loi bancaire qui doit sortir le Liban de la crise. (© KEYSTONE/EPA/WAEL HAMZEH)

Le premier ministre libanais a annoncé vendredi soir un projet de loi très attendu et réclamé par la communauté internationale. Le texte répartit les pertes financières entre l'Etat, les banques et les épargnants ruinés par l'effondrement économique de 2019.

"Ce projet de loi constitue une feuille de route pour sortir de la crise", a déclaré Nawaf Salam dans une déclaration aux Libanais diffusée par les chaînes de télévision.

Le projet de loi, l'une des réformes exigées par la communauté internationale afin de débloquer des fonds pour le Liban, doit être examiné à partir de lundi par le gouvernement réformateur, avant d'être soumis au Parlement.

Le projet répartit les pertes entre l'Etat, la Banque du Liban (BdL), les banques commerciales et les épargnants, dont le nombre était estimé à près d'un million avant l'effondrement économique sans précédent de 2019.

Ces derniers, qui n'avaient plus accès à leur compte, pourront récupérer leur argent dans la limite de 100'000 dollars (environ 79'200 francs suisses) sur une période s'étalant sur quatre ans. M. Salam a souligné que 85% des déposants avaient des comptes inférieurs à 100'000 dollars.

Les grosses fortunes verront le reste de leur argent compensé par des titres adossés à des actifs. "Beaucoup d'entre vous écoutent aujourd'hui, le coeur rempli de colère contre un Etat qui vous a laissés seuls", a reconnu le Premier ministre. "Ce projet de loi n'est peut-être pas parfait, mais c'est une étape réaliste et équitable sur la voie de la restauration des droits, de l'arrêt de l'effondrement", a-t-il ajouté.

Restaurer le secteur

Le Fonds monétaire international (FMI), qui a suivi de près l'élaboration du texte, avait insisté sur la nécessité de "restaurer la viabilité du secteur bancaire et protéger les déposants dans la mesure du possible".

L'Association des banques libanaises (ABL) avait critiqué lundi le projet, estimant qu'il contenait "de graves lacunes" et accablait les banques commerciales.

Selon les estimations du gouvernement, les pertes résultant de la crise financière se sont élevées à environ 70 milliards de dollars, un chiffre qui devrait avoir augmenté au cours des six années pendant lesquelles la crise est restée sans solution.

Banques "en colère"

"Les banques sont en colère parce que la loi ouvre la possibilité qu'elles partagent une partie des pertes", explique l'analyste Sami Zgheib, selon lequel elles auraient préféré que l'Etat assume la responsabilité de ce gouffre financier.

Le texte prévoit une recapitalisation des banques défaillantes.

La dette de l'Etat envers la Bdl sera transformée en obligations.

M. Salam a expliqué que la loi visait également à "redresser le secteur bancaire" qui s'est effondré, laissant libre cours à une économie parallèle basée sur les transactions en liquide qui favorisent les trafics. Depuis leur entrée en fonction il y a près d'un an, le président Joseph Aoun et le Premier ministre se sont engagés à mettre en oeuvre ces réformes et à adopter la législation nécessaire.

En avril, le Parlement avait voté une loi réformant le secret bancaire, la législation précédente étant accusée d'avoir permis une fuite de capitaux lors du déclenchement de la crise. Le projet de loi prévoit que les responsables et grands actionnaires des banques ayant transféré à l'étranger d'importants capitaux à partir de 2019 alors que le reste des Libanais n'avaient pas accès à leurs comptes, doivent restituer ces capitaux dans un délai de trois mois, faute de quoi ils seront soumis à des amendes.

Après son approbation par le gouvernement, la loi pourrait être bloquée au Parlement. "De nombreux députés sont directement exposés en tant que grands déposants ou actionnaires de banques, politiquement alliés aux propriétaires de banques, et peu enclins à adopter une loi qui fâcherait soit les banques, soit les déposants", explique l'analyste.

Au cours des dernières années, des responsables politiques et des députés ont à plusieurs reprises entravé les réformes exigées par la communauté internationale.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

L'accès à la fontaine de Trevi va devenir payant pour les touristes

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L'accès à la fontaine de Trevi à Rome va bientôt coûter deux euros pour les touristes (archives). (© KEYSTONE/EPA ANSA/FABIO FRUSTACI)

Les touristes devront bientôt verser deux euros pour avoir accès à la fontaine de Trevi à Rome. Seuls les résidents de la ville étant exemptés, a annoncé vendredi le maire de Rome Roberto Gualtieri.

Le monument, qui attire chaque jour de vastes foules, restera visible gratuitement à distance, mais l'accès de proximité sera réservé aux détenteurs de billets, a indiqué le maire dans une conférence de presse.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / blg / afp

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International

Le site Shein échappe à une suspension par la justice

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La plateforme chinoise avait fait scandale en présentant dans son assortiment des poupées sexuelles à l'apparence de petites filles (archives). (© KEYSTONE/AP/NICOLAS GARRIGA)

Le tribunal judiciaire de Paris a rejeté vendredi la demande de l'État de blocage provisoire du site Shein en France, jugeant la mesure "disproportionnée" après le retrait volontaire des produits illicites vendus par le géant asiatique de l'e-commerce.

Le tribunal a reconnu l'existence d'un "dommage grave à l'ordre public" - la vente de poupées sexuelles à l'apparence de fillettes, d'armes et de médicaments - mais a estimé que ces ventes étaient "ponctuelles" et constaté que la plateforme avait retiré les produits.

La justice a toutefois fait "injonction" à Shein de ne pas rétablir la vente de "produits sexuels pouvant caractériser un contenu à caractère pornographique, sans la mise en place de mesures de vérification d'âge".

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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