Rejoignez-nous

Economie

Grosse restructuration chez Tamedia: près de 300 postes supprimés

Publié

,

le

Tamedia a annoncé mardi supprimer au total 290 postes, dont 90 au sein de ses journaux (© KEYSTONE/LAURENT GILLIERON)

Fermeture de deux centres d'impressions à Bussigny (VD) et à Zurich ainsi qu'une taille dans les effectifs des rédactions: Tamedia a annoncé mardi supprimer au total 290 postes, dont 90 au sein de ses journaux. Aucun titre ne devrait a priori disparaître, mais le groupe va toutefois miser prioritairement sur le 24 Heures en Suisse romande. Cette restructuration a suscité une avalanche de critiques syndicales et politiques.

Filiale de TX Group, Tamedia a fait ces douloureuses annonces à Zurich, en présence de la directrice générale Jessica Peppel-Schulz et le directeur éditorial Simon Bärtschi. En poste depuis dix mois, la CEO allemande a indiqué avoir "passé toute l'entreprise au peigne fin pour construire un nouveau Tamedia, l'adapter au futur et gagner en efficience sur le long terme".

A terme, le groupe devrait employer moins de 1200 personnes contre 1400 actuellement. Dans cette restructuration et nouvelle stratégie, le gros des suppressions d'emplois se fera avec la fermeture des deux imprimeries, soit 200 postes.

Le centre d'impression de Lausanne à Bussigny (67 collaborateurs), qui existe depuis 1989, devrait fermer ses portes fin mars 2025. Environ 50 postes devraient y être supprimés. Celui de Zurich (174) suivra en 2026. Tamedia a justifié son choix par des "situations de surcapacité depuis plusieurs années". Ils ont aujourd'hui un taux d'occupation compris entre 30 et plus de 50%.

Mme Peppel-Schulz a indiqué que Tamedia allait désormais se concentrer sur sa seule imprimerie de Berne (187 actuellement), qui sera agrandie. Ce centre aura suffisamment de capacité pour imprimer les titres du groupe et répondre aux demandes des clients externes. Le choix s'est aussi porté sur Berne en raison de sa position centrale en Suisse, a relevé la dirigeante.

Quatre marques numériques

Au niveau de ses titres, le plus grand groupe de médias privé de Suisse indique qu'il va miser sur "quatre marques fortes du futur" ("Future Brand") pour "réaliser sa croissance digitale": 24 Heures, Tages-Anzeiger, BZ Berner Zeitung et Basler Zeitung. La Tribune de Genève et le Bund sont en quelque sorte relégués au second plan, mais ne seront ni supprimés sur papier ni sur internet, assure-t-on.

"Nous n'avons pas encore défini le plan exact", a affirmé Mme Peppel-Schulz, ajoutant qu'une phase de consultation devait d'abord être menée dans les différentes rédactions. Interrogé, un porte-parole de Tamedia a précisé qu'elle "sera probablement lancée dès la deuxième moitié du mois de septembre, durant environ trois semaines. La communication relative aux licenciements interviendra durant le mois d'octobre 2024".

Seule certitude donc à ce stade pour la Suisse romande: le 24 Heures deviendra le titre phare de l'Arc lémanique. "A ce jour, nous ne savons pas encore s'il y aura, par exemple, une seule ou deux rédactions entre Lausanne et Genève", a dit M. Bärtschi. Toutes les marques "print" de Tamedia continueront d'exister, ont insisté les deux dirigeants. Le Matin Dimanche, également en main de Tamedia, subsiste donc aussi.

Plans sociaux

Des restructurations sont toutefois prévues au sein de ces différentes rédactions, et non des moindres. Tamedia supprimera "probablement" 90 postes. Là encore, ses dirigeants n'ont pas voulu donner davantage d'informations mardi, ne précisant pas où, quand et comment ces postes seront biffés. Au niveau suisse, durant le premier semestre 2024, Tamedia était dotée en moyenne de 620 postes de journalistes en équivalent plein temps, a précisé le groupe.

Pour les postes supprimés dans les imprimeries et les rédactions, des plans sociaux avec des possibilités de retraite anticipée vont être appliqués. Tamedia va aussi proposer "un accompagnement et des conseils personnalisés", ainsi qu'un soutien financier "pour des programmes de développement et de reconversion". Le coût total de la restructuration est chiffré à 29,9 millions de francs.

Vives réactions

L'annonce de ces nouvelles stratégies et grosses restructurations a suscité une avalanche de vives réactions le jour même. Syndicats des médias, sociétés de rédacteurs, gouvernements et partis politiques se sont montrés très critiques et inquiets.

Syndicom a "sévèrement critiqué le licenciement collectif". Il demande à Tamedia de revoir sa stratégie d'entreprise, de conserver les imprimeries et de préserver autant d'emplois que possible. Le plan social doit également être amélioré. Impressum dénonce pour sa part une décision "catastrophique et démesurée", alors que les titres du groupe sont globalement rentables. Il demande un moratoire sur les licenciements pendant plusieurs années.

Les rédactions romandes de Tamedia ont également vivement réagi. Réunies à la mi-journée en assemblée générale, elles dénoncent "avec force le plan de réorganisation et de restructuration", un projet "mortifère". Elles en appellent à une "révision de ce plan radical et à un sursaut citoyen et politique pour la sauvegarde d'une presse de proximité et de qualité".

Les Etats de Vaud et Genève ont respectivement exprimé leur "vive inquiétude" et "consternation". Ils craignent un "appauvrissement" de la presse romande.

Cliquez pour commenter

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Economie

Les chèques Reka c'est fini, place au format carte de crédit

Publié

le

Reka abandonne ses chèques, après 60 ans. Dès 2026, l'organisation ne proposera plus qu'une solution numérique au format carte de crédit (Archives). (© KEYSTONE/CHRISTIAN BEUTLER)

Les chèques Reka, émis depuis 60 ans par la Caisse suisse de voyage, vivent leur dernière année. Dès 2026, la Reka ne proposera plus que le format carte de crédit.

A l'origine de la décision: la forte baisse de la demande des chèques version papier.

Alors qu'il atteignait encore 250 millions de francs en 2020, l'année du début de l'épidémie de Covid-19, le montant des commandes de chèques pour cette année est tombé à 30 millions de francs, précise samedi dans Schweiz am Wochenende le directeur de l'entreprise, Roland Ludwig. Aujourd'hui déjà, 94% de l'"argent Reka" est dépensé via la Reka-Card numérique, selon la Reka.

La Caisse suisse de voyage (Reka) avait prévu d'informer lundi. Dans un communiqué également reçu par l'agence de presse Keystone-ATS, l'entreprise assure que les chèques Reka déjà achetés restent valables de manière illimitée et pourront toujours être utilisés comme moyen de paiement.

La fin des chèques Reka marque le terme d'une époque, écrit la Caisse suisse de voyage dans son communiqué. Après leur introduction en 1966, les chèques Reka sont rapidement devenus la prestation salariale accessoire la plus importante en Suisse, poursuit la Reka.

Actuellement, plus de 4500 employeurs et autres organisations de travailleurs proposent à leurs collaborateurs et membres de l'argent Reka à prix réduit, en tant que prestation salariale accessoire. Par exemple l'employé achète à 80 francs un chèque d'une valeur de 100 francs.

Les chèques Reka peuvent être utilisés dans une large gamme d'offres touristiques et de loisirs. Il y a bien sûr les villages Reka, où les utilisateurs peuvent par exemple payer des chambres, mais des hôtels, des magasins ou des entreprises de transports comme les CFF acceptent les chèques Reka.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

Continuer la lecture

Economie

Trump balaie la riposte douanière de Pékin et la déroute boursière

Publié

le

"Sachez que je ne changerai jamais de politique. C'est un bon moment pour devenir riche, plus riche que jamais!", a écrit le président américain Donald Trump en lettres majuscules sur sa plateforme Truth Social. (© KEYSTONE/AP/Rebecca Blackwell)

Donald Trump a affirmé vendredi que la riposte de la Chine à ses droits de douane punitifs traduisait la "panique" de Pékin. Il s'est montré encore indifférent à la déroute sur les marchés financiers.

"La Chine a mal joué le coup, ils ont paniqué - la seule chose qu'ils ne peuvent pas se permettre de faire", a écrit le président américain en lettres majuscules sur sa plateforme Truth Social, avant de se rendre à son club de golf en Floride.

L'exécutif américain a menacé ses partenaires commerciaux de surtaxes encore plus lourdes en cas de riposte à ses nouveaux droits de douane, mis en place au nom de l'"urgence nationale" de réduire le déficit commercial de la première économie mondiale.

Pékin a annoncé des droits de douane supplémentaires de 34% sur les produits américains dès le 10 avril, "en plus du taux des droits de douane actuellement applicables".

Face à la réplique de la Chine et l'apparente inflexibilité de Donald Trump, les marchés financiers ont continué de s'enfoncer vendredi.

A Wall Street, vers 19h10 GMT (21h10 en Suisse), le Dow Jones reculait de 5,06%, l'indice Nasdaq de 5,57% et l'indice de référence S&P 500 perdait 5,62%. Les séances en Asie et en Europe se sont finies en débâcle: -4,26% à Paris, -4,95% à Londres, -2,75% à Tokyo. Les places chinoises étaient fermées en raison d'un jour férié. Les cours du pétrole dégringolaient encore d'environ 7%, et le cuivre suivait le même mouvement.

"Je ne changerai jamais"

Donald Trump a une nouvelle fois évacué vendredi ces secousses, qui traduisent l'inquiétude de l'économie mondiale face à la magnitude de son offensive commerciale.

"Sachez que je ne changerai jamais de politique. C'est un bon moment pour devenir riche, plus riche que jamais!", a écrit le président américain, toujours en lettres majuscules sur Truth Social.

Il a aussi appelé la Réserve fédérale à baisser les taux d'intérêt, estimant qu'il y avait déjà eu des progrès significatifs sur l'inflation depuis son retour au pouvoir en janvier.

Quelques minutes plus tard, le président de l'institution monétaire a pourtant brossé un tableau plutôt sombre des nouvelles perspectives pour l'économie américaine, avec les droits de douane: potentiellement moins de croissance, plus d'inflation et plus de chômage.

Discussion avec le dirigeant Vietnamien

Dès samedi (04h01 GMT, 06h01 en Suisse), la plupart des produits entrant aux Etats-Unis, quelle que soit leur origine, se verront imposer un droit de douane plancher de 10%, qui s'additionnera avec les taxes douanières qui existaient au préalable.

Et le 9 avril, la facture deviendra encore plus lourde pour les pays qui exportent plus vers les Etats-Unis qu'ils n'importent de produits américains. +54% au total pour la Chine (visée en plusieurs temps), +20% pour l'Union européenne (UE), +46% pour le Vietnam, +24% pour le Japon...

Cette salve de tarifs douaniers américains arrive après d'autres, plus ciblées: +25% sur l'acier et l'aluminium mais aussi, depuis jeudi, +25% sur les voitures importées aux Etats-Unis.

Sur les marchés financiers, les investisseurs fuient ces derniers jours les actions des entreprises dont le modèle de production est en péril en raison de leur dépendance aux importations en provenance d'Asie, comme l'industrie textile.

Donald Trump a révélé vendredi avoir eu une "discussion très productive" sur les taxes douanières avec le plus haut dirigeant vietnamien, le secrétaire général du Parti communiste To Lam, affirmant que Hanoï était prêt à réduire à "zéro" ses taxes sur les produits américains.

"Je lui ai dit attendre avec impatience une rencontre dans un futur proche", a ajouté le président américain sur Truth Social, semblant laisser la porte ouverte aux négociations.

Le commissaire européen au Commerce, Maros Sefcovic, s'est lui entretenu avec ses homologues américains vendredi. Il a rapporté à l'issue que l'UE s'était "engagée à mener des négociations sérieuses" tout en étant "prête à défendre ses intérêts".

Selon son porte-parole Stéphane Dujarric vendredi, "l'inquiétude" du secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres se porte surtout "sur les pays les plus vulnérables, qui sont les moins armés pour faire face à la situation actuelle".

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

Continuer la lecture

Economie

Le SMI s'effondre, riposte de la Chine

Publié

le

a Chine va en effet imposer des droits de douane supplémentaires de 34% sur les produits américains en réaction aux droits de douanes de Washington. (© KEYSTONE/EPA AP/ANDY WONG / POOL)

La Bourse suisse chutait fortement vendredi midi, à l'instar des autres places européennes, réagissant négativement aux mesures de rétorsion annoncées par Pékin.

La Chine va en effet imposer des droits de douane supplémentaires de 34% sur les produits américains en réaction aux droits de douanes de Washington.

Après avoir ouvert en baisse de 1,24%, l'indice vedette SMI décrochait vers 12h30 de 4,2% à 11'761,33 points, au plus bas depuis janvier.

Les mesures de rétorsion annoncées par la Chine faisaient aussi chuter les autres places financières européennes: à Paris le CAC40 baissait de 2,8%, à Francfort le DAX perdait 3,5% et à Londres le FTSE 100 lâchait 2,7%.

Le pétrole était également entraîné dans la spirale baissière, le Brent plongeant de 4,9% à 66,65 dollars et le WTI de 5,4% à 63,36 dollars.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

Continuer la lecture

Economie

SGS vend son siège historique genevois à Swiss Prime Site

Publié

le

Après de brefs travaux de transformation, notamment pour les services techniques et l'extension des locataires, les 5800 m2 de surfaces seront mis à disposition pour environ 300 collaborateurs à partir de la mi-2026. (© KEYSTONE/MARTIAL TREZZINI)

Le spécialiste de l'inspection et de la certification SGS a vendu pour un montant non dévoilé son siège genevois à la société immobilière Swiss Prime Site (SPS). Parallèlement, il devient locataire unique du bâtiment Blu Baar de SPS à Zoug pour 10 ans dès avril 2025.

"Les revenus locatifs futurs de l'immeuble situé Place des Alpes à Genève sont estimés à environ 3,5 millions de francs par an avec un rendement implicite de 4,4% et après repositionnement pour plusieurs locataires", indique un communiqué de SPS paru vendredi. Jusqu'à son déménagement prévu pour fin 2025, SGS restera dans l'immeuble.

Après de brefs travaux de transformation, notamment pour les services techniques et l'extension des locataires, les 5800 m2 de surfaces seront mis à disposition pour environ 300 collaborateurs à partir de la mi-2026.

Cette transaction est la première étape de la mise en oeuvre du pipeline d'acquisitions en cours de SPS, avec des revenus locatifs totalisant plus de 17 millions après l'augmentation de capital en février dernier.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

Continuer la lecture

Economie

🔴 En direct - Comment les droits de douane de Trump nous impactent?

Publié

le

Le président américain Donald Trump au World Economic Forum, le 26 janvier 2028 à Davos. (AP Photo/Evan Vucci)

L'annonce des droits de douane par le président américain Donald Trump a créée des remous dans le monde en entier. Si Guy Parmelin ne s'attend pas à ce que la Suisse entre en récession, de nombreuses voix incitent à l'offensive. Radio Lac vous propose un suivi en direct des réactions et analyses autour de cette annonce sans précédent.

;

0
Unable to load this liveblog
Check your internet connection and try again

Continuer la lecture

Derniers titres

WHATEVER YOU WANT

STATUS QUO

05:28

SEXUAL HEALING

MARVIN GAYE

05:24

SHINY HAPPY PEOPLE

R.E.M.

05:17

Publicité

L'info en continu

InternationalIl y a 58 minutes

Selon Trump, la Chine a fait capoter un projet d'accord sur TikTok

La Chine a fait capoter un projet d'accord avec les Etats-Unis sur la vente du réseau social TikTok, à cause...

InternationalIl y a 4 heures

Droits de douane: Trump relativise la panique boursière

Le président américain Donald Trump a relativisé dimanche la panique boursière provoquée par ses nouveaux...

InternationalIl y a 4 heures

Un adolescent de nationalité américaine tué en Cisjordanie

Un adolescent de nationalité américaine a été tué dimanche en Cisjordanie occupée par les forces...

InternationalIl y a 5 heures

Un deuxième enfant décède de l'épidémie de rougeole aux Etats-Unis

Un deuxième enfant est mort de la rougeole aux Etats-Unis, victime d'une épidémie au Texas...

InternationalIl y a 7 heures

Au moins 17 morts dans les violentes tempêtes aux Etats-Unis

Au moins 17 personnes ont péri lors de violentes tempêtes et tornades qui balaient le...

InternationalIl y a 8 heures

Brésil: Bolsonaro mobilise de nouveau ses partisans

L'ancien président brésilien Jair Bolsonaro a rassemblé de nouveau ses partisans dimanche à Sao Paulo,...

SuisseIl y a 12 heures

La municipale Emilie Moeschler se représentera en 2026

La socialiste Emilie Moeschler briguera un nouveau mandat à la Municipalité de Lausanne lors des...

InternationalIl y a 12 heures

Marine Le Pen dénonce devant ses partisans "une décision politique"

La cheffe de file de l'extrême droite Marine Le Pen a dénoncé dimanche "une décision...

SantéIl y a 13 heures

Plus de 7000 participants au festival Histoire et Cité

Le festival intercantonal Histoire et Cité a rassemblé plus de 7000 personnes cette semaine. Le...

SuisseIl y a 14 heures

La secrétaire d'Etat à l'économie se rend à nouveau à Washington

La secrétaire d'Etat à l'économie, Helene Budliger Artieda, s'est à nouveau rendue à Washington dimanche,...