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Volkswagen envisage de fermer des usines en Allemagne, une première

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Volkswagen n'a encore jamais fermé d'usine outre-Rhin en 87 ans d'histoire (archives). (© KEYSTONE/AP/DAVID ZALUBOWSKI)

Le premier groupe automobile européen Volkswagen envisage un plan d'économie sans précédent dans l'histoire de l'entreprise, avec fermeture d'usines en Allemagne et licenciements secs, pour faire face à une "situation extrêmement tendue".

"L'Allemagne (...) perd de plus en plus de terrain en termes de compétitivité", indique un document interne transmis à l'AFP lundi suite à une réunion de dirigeants du groupe, "des fermetures d'usines sur les sites de production de véhicules et de composants ne peuvent plus être exclues".

Une telle décision de fermeture d'usine serait une première depuis 1988, quand VW a fermé son usine de Westmoreland aux Etats-Unis. Mais sur le sol allemand, Volkswagen n'a encore jamais fermé d'usine en 87 ans d'histoire.

Dans cette note au ton alarmiste, le PDG du groupe Oliver Blume ouvre aussi la porte à des licenciements secs, en demandant une remise en cause d'un accord datant de 1994 censé garantir les emplois jusqu'en 2029, jugeant que les départs volontaires ou à la retraite ne pourront suffire.

Volkswagen "doit maintenant agir de manière décisive", alors que "l'industrie automobile européenne se trouve dans une situation très exigeante et grave", dit-il.

Il n'a pas donné de détails à ce stade sur le nombre de postes potentiellement menacés parmi les 300'000 emplois que compte le groupe Volkswagen en Allemagne, dont 120'000 pour la marque VW.

Concurrence chinoise

"L'environnement économique s'est encore durci et de nouveaux concurrents font leur entrée sur le marché européen", a justifié M. Blume.

Volkswagen souffre depuis des mois de la chute des ventes, de l'affaiblissement du secteur automobile et de la concurrence croissante des constructeurs chinois, notamment en Chine, son principal marché.

Au sein du groupe aux dix marques, c'est la marque historique VW, inventeur de la Golf et de la Passat, qui est considérée comme le maillon faible. Le plan de restructuration doit concerner cette marque phare du groupe.

Un vaste programme d'économies avait été lancé l'an dernier chez VW pour augmenter sa rentabilité, sans toutefois apporter tous les résultats escomptés.

"La situation est extrêmement tendue et ne peut être résolue par de simples mesures de réduction des coûts", souligne la direction de Volkswagen dans ce document.

Les résultats du groupe sont en repli. Volkswagen a vu son bénéfice net trimestriel reculer de 4,2% à 3,63 milliards d'euros (3,4 milliards de francs) entre avril et juin, en raison d'une baisse de ses ventes de véhicules et de la hausse des coûts.

Oliver Blume avait déjà évoqué la poursuite des plans de retraite anticipée, du gel des embauches et du programme d'indemnité de départ. Il veut désormais aller plus loin.

Un scénario qu'exclut le syndicat de la branche, IG Metall. Il dénonce dans un communiqué un plan "irresponsable" et souhaite débuter les négociations dès ce mois-ci avec le groupe.

Morosité générale

Le ministre-président de l'Etat régional de Basse-Saxe, région qui détient 20% des actions du groupe, Stephan Weil a appelé à empêcher les suppressions d'emplois. "Toutes les autres options possibles" devraient être mises sur la table des négociations, a-t-il dit.

Les annonces de Volkswagen portent un nouveau coup à l'économie allemande déjà chancelante, avec une croissance au ralenti, lanterne de la zone euro, et une industrie qui souffre du renchérissement du coût de l'énergie, suite au déclenchement de la guerre russe en Ukraine et du ralentissement du commerce mondial.

Dans le secteur automobile, elles s'ajoutent à des plans sociaux déjà annoncés ces derniers mois chez les équipementiers allemands (Bosch, Continental, ZF).

Le plan d'économies de Volkswagen, entreprise nationale emblématique, fragilise en outre un peu plus le très impopulaire gouvernement du chancelier Olaf Scholz, désavoué dimanche dans les urnes lors d'élections régionales dans l'Est de l'Allemagne marquées par une spectaculaire poussée de l'extrême droite,

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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International

Nokia France: vers la suppression de 421 postes

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La branche française de l'équipementier finlandais de télécommunications Nokia a signé un accord avec deux syndicats en vue de supprimer 421 postes. (archive) (© KEYSTONE/AP Lehtikuva/SEPPO SAMULI)

La branche française de l'équipementier finlandais de télécommunications Nokia a signé un accord avec deux syndicats en vue de supprimer 421 postes, ont indiqué lundi à l'AFP plusieurs sources syndicales.

Les syndicats CFDT et CFE-CGC, majoritaires, ont approuvé le 19 décembre un plan de rupture conventionnelle collective (RCC), qui concerne 78 postes sur le site de Lannion (Côtes-d'Armor) et 343 postes sur les sites de Paris-Saclay, en région parisienne.

Les RCC, qui n'ont pas à être justifiées par des motifs économiques, doivent nécessairement obtenir l'approbation des représentants du personnel pour être mises en oeuvre.

"Les suppressions d'emplois ne sont jamais une bonne nouvelle" même si ce plan peut constituer "une opportunité" pour les salariés les plus anciens, a commenté auprès de l'AFP Olivier Marcé, délégué syndical central CFE-CGC.

Pour ce représentant du personnel, l'enjeu est de "rajeunir la moyenne d'âge de la société".

Les salariés pourront se porter volontaire au départ à partir de début janvier 2026 jusqu'à fin juin, a précisé M. Marcé, ajoutant que l'accord devait encore être validé par la direction du travail.

Cette réduction d'effectifs concerne plus de 18% des quelque 2.300 salariés de Nokia en France.

Le syndicat CGT, qui n'a pas signé l'accord, a de son côté dénoncé dans un tract "une stratégie de démantèlement qui sacrifie l'emploi".

La rupture conventionnelle collective est devenue "un outil presque routinier de gestion des effectifs, permettant d'enchaîner les réductions sans jamais interroger la stratégie industrielle", a fustigé l'organisation syndicale, qui avait signé les deux RCC précédentes, en 2023 et 2024.

"On ne peut plus accompagner ce genre de procédés", a complété un délégué syndical central CGT.

Sollicitée par l'AFP, la direction de Nokia France n'avait pas réagi dans l'immédiat.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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International

Italie: Apple sanctionné pour abus de position dominante

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Le gendarme italien de la concurrence (AGCM) a infligé une amende de 98,6 millions d'euros (91,9 millions de francs) à l'américain Apple. (archive) (© KEYSTONE/AP/Kathy Willens)

Le gendarme italien de la concurrence (AGCM) a annoncé lundi avoir infligé une amende de 98,6 millions d'euros (91,9 millions de francs) à l'américain Apple pour "abus de position dominante".

Selon le gendarme italien, Apple a "violé" la loi concernant la concurrence sur le marché des développeurs d'applications, précise un communiqué.

"Dans ce marché, Apple est en position de domination absolue à travers son App Store", assure l'AGCM.

Le gendarme italien ajoute en outre qu'Apple a imposé des conditions trop restrictives, sur le plan de la concurrence, concernant le respect de la vie privée des utilisateurs d'applications.

Ces conditions d'Apple "sont imposées de manière unilatérale, elles portent atteinte aux intérêts des partenaires commerciaux d'Apple et ne sont pas proportionnelles à l'objectif de respect de la vie privée", estime le gendarme italien.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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International

Royaume-Uni: la croissance revue à la baisse au deuxième trimestre

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La croissance de l'économie britannique au deuxième trimestre a été revue à la baisse par l'Office national des statistiques (ONS), qui l'estime désormais à 0,2%, contre 0,3% précédemment. (archive) (© KEYSTONE/EPA/NEIL HALL)

La croissance de l'économie britannique au deuxième trimestre a été revue à la baisse lundi par l'Office national des statistiques (ONS), qui l'estime désormais à 0,2%, contre 0,3% précédemment, une mauvaise nouvelle supplémentaire pour le gouvernement travailliste.

L'estimation pour le troisième trimestre reste inchangée, à 0,1%, mais elle confirme le net ralentissement enregistré au fil de l'année 2025, après la progression inattendue de 0,7% sur les trois premiers mois de l'année.

Le deuxième trimestre a notamment été marqué par l'entrée en vigueur d'une forte hausse des cotisations patronales, très critiquée par les entreprises, annoncées dans l'espoir de redresser les comptes publics.

Ces chiffres "ne changent pas le constat général: la croissance du PIB a nettement ralenti", résume Alex Kerr, de Capital Economics, pour qui "l'économie demeure très faible et aborde 2026 avec très peu d'élan".

Pour Lindsay James, analyste chez Quilter, ils montrent que "l'économie britannique est en train de s'enrayer", d'autant que les dernières mesures budgétaires annoncées fin novembre par la ministre des Finances Rachel Reeves n'auront, selon elle, "aucun effet sur la croissance".

"Le gouvernement va devoir espérer que les mesures prises jusqu'à présent commencent à porter leurs fruits, ou que les défis géopolitiques s'apaisent suffisamment pour que le commerce mondial puisse rebondir", poursuit-elle, évoquant même déjà "le spectre de la récession".

Le gouvernement a déjà encaissé un recul inattendu du PIB de 0,1% en octobre, premier mois du quatrième trimestre, d'après l'ONS.

Dans l'espoir de soutenir l'activité, la Banque d'Angleterre a abaissé la semaine dernière son taux directeur d'un quart de point, à 3,75%, confortée par le ralentissement de l'inflation. Les analystes tablent sur deux ou trois nouvelles baisses en 2026.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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Malaisie: l'ex-Premier ministre Najib Razak reste en prison

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L'ex-Premier ministre malaysien Najib Razak restera en prison. (© KEYSTONE/AP/Azneal Ishak)

L'ex-Premier ministre malaisien Najib Razak actuellement emprisonné s'est vu refuser lundi sa demande d'assignation à résidence. Il s'agit d'un premier revers judiciaire dans une tentaculaire affaire de corruption.

Le dirigeant de 72 ans, qui purge depuis 2022 une peine de six ans de prison liée au détournement de centaines de millions de dollars du fonds 1Malaysia Development Berhad (1MDB), fait face cette semaine à plusieurs décisions de la justice et risque vendredi une autre lourde peine d'emprisonnement s'il est reconnu coupable de nouveaux chefs d'accusation.

La juge Alice Loke Yee Ching de la Haute cour de Kuala Lumpur a dit lundi "rejeter" la demande de l'ancien chef du gouvernement de commutation de sa peine de prison en une assignation à résidence.

Cette requête reposait sur un décret jamais rendu public du précédent roi de Malaisie, mais qu'un juge avait estimé recevable.

Selon le parquet malaisien, Najib Razak a profité de sa position de Premier ministre, ministre des Finances et président du conseil consultatif du fonds pour transférer de vastes sommes du fonds vers son compte personnel il y a plus de dix ans.

Il est jugé pour quatre chefs d'accusation d'abus de pouvoir en lien avec des pots-de-vin présumés d'environ 2,28 milliards de ringgits (554 millions de dollars) provenant de 1MDB, ainsi que pour 21 chefs d'accusation de blanchiment d'argent.

L'accusation a présenté des relevés bancaires, les témoignages de plus de 50 témoins et d'autres documents à charge, tout en réfutant les arguments de la défense qui imputaient à l'homme d'affaires en fuite Low Taek Jho l'essentiel de la responsabilité des malversations.

L'ex-dirigeant malaisien a présenté des excuses pour le scandale 1MDB durant son mandat, mais maintient qu'il ignorait tout des transferts illégaux provenant du fonds désormais dissous.

S'il est reconnu coupable vendredi de nouvelles accusations, Najib Razik risque une peine considérablement alourdie.

Le détournement de centaines de millions de dollars du fonds 1MDB, censé oeuvrer au développement économique de la Malaisie, pour des dépenses privées comme un yacht géant ou des oeuvres d'art, a été déterminant dans la défaite aux législatives en 2018 de Najib Razak et de son parti, l'Organisation nationale unifiée malaise (Umno), au pouvoir depuis l'indépendance de cette ex-colonie britannique en 1957.

Ce scandale a déclenché des enquêtes aux Etats-Unis, en Suisse et à Singapour, dont les systèmes financiers ont été utilisés pour blanchir l'argent. Les banques JPMorgan Chase, Edmond de Rothschild, et un ancien banquier de Goldman Sachs, ont été condamnés dans cette affaire.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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L'or atteint un nouveau record à 4383,76 dollars l'once

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Le prix de l'or a atteint un nouveau record, lundi. (© KEYSTONE/MARTIN RUETSCHI)

Le cours de l'or a atteint lundi 4383,76 dollars (3484,98 francs) l'once, battant son record d'octobre, les investisseurs anticipant de nouvelles baisses des taux d'intérêt par la Réserve fédérale américaine (Fed) l'an prochain.

Une série de données publiées la semaine dernière relève un affaiblissement du marché du travail américain et un ralentissement de l'inflation, incitant la Banque centrale à assouplir davantage sa politique monétaire.

Ces derniers mois, la paralysie budgétaire américaine, la guerre commerciale menée par Donald Trump et les risques géopolitiques ont alimenté l'appétit des investisseurs pour le métal jaune, valeur refuge par excellence, face à une perte de confiance dans le dollar.

L'or avait atteint un précédent record en octobre, à 4381,52 dollars l'once, ce qui représentait une hausse de 67% depuis le début de l'année.

Mais en raison de prises de bénéfices des investisseurs, le cours de l'or avait connu dès le lendemain une baisse de plus de 5%: de telles baisses n'avaient pas été constatées depuis les premiers mois de la pandémie de Covid, en 2020.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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