Les syndicats signent une première victoire dans leur lutte pour soutenir les personnels les moins bien payés des HUG. L'hôpital a accepté de revoir à la hausse les revenus des aides en laboratoire. Syna et Avenir Syndical demandent désormais d'appliquer la même mesure aux autres classes salariales les plus basses.
Depuis mars dernier, les syndicats Syna et Avenir Syndical s'unissent pour combattre la précarité aux HUG. Ils veulent rehausser les salaires les plus faibles du personnel de l'hôpital, réclamant un revenu mensuel brut d'au moins 5'000 francs. Une première étape a été acquise en septembre : les aides en laboratoire verront désormais leurs revenus augmenter. Ces derniers étaient jusque-là rémunérés en classe 6, soit l'une des classes salariales les plus basses de l'Etat, avec 4'500 francs par mois. Les syndicats ont toutefois réussi à prouver que les responsabilités de leur fonction méritaient un montant de classe 8 ou 10, donc supérieur au précédent, à hauteur de 5'000 francs.
Syna et Avenir Syndical souhaitent que cette mesure s'applique dorénavant à tous les salaires les plus bas de l'établissement hospitalier, incluant notamment les agents de propreté-hygiène, le personnel de lingerie ou encore une grande partie des employés de la restauration.
Après une première étape déterminante avec les aides en laboratoire, puis un changement de direction aux HUG ces dernières semaines, les syndicats ont toutes les raisons de croire que cette tendance pourrait se poursuivre.
Des propos recueillis par Yann Rossier.
Les HUG ont réagi: l'établissement hospitalier confirme que depuis le 1er septembre, plusieurs collaborateurs-rices au Département Diagnostique ont effectivement changé de classe salariale. Mais selon l’hôpital, il s’agit d’une démarche de mise en conformité des fonctions en relation avec les activités des personnes concernées. Les activités et postes des sept personnes engagées il y a plusieurs années ont, depuis, évolué. “A la demande de leur hiérarchie, et non du syndicat, la Direction des ressources humaines des HUG a procédé à une analyse des postes et activités, des diplômes et expériences et a attribué ces personnes à de nouvelles classes de fonctions, soit préparateur de travaux, soit gestionnaire en logistique. Leurs classes de salaires ont évolué en conséquence, en classes 8, 9 ou 10, en fonction du poste occupé à ce jour, des diplômes et expériences de chacun-e”.