Rejoignez-nous

International

Le Nobel de médecine récompense des recherches sur les microARN

Publié

,

le

La médecine a ouvert le bal des Prix Nobel 2024 lundi. (© KEYSTONE/AP/Matt Dunham)

Le prix Nobel de médecine a été attribué lundi aux Américains Victor Ambros et Gary Ruvkun. Ils sont récompensés pour leur découverte des microARN, nouvelle classe de molécules ARN minuscules jouant un rôle crucial dans la régulation de l'activité des gènes.

"Le prix Nobel de cette année récompense deux scientifiques pour leur découverte d'un principe fondamental régissant la régulation de l'activité des gènes", a indiqué le jury dans un communiqué. Les microARN "sont d'une importance fondamentale pour le développement et le fonctionnement des organismes".

Victor Ambros, né en 1953 à Hanover (USA), travaille actuellement à la faculté de médecine de l'Université du Massachusetts à Worcester. Gary Ruvkun, né en 1952 à Berkeley (USA), est professeur à la Harvard Medical School à Boston.

Ils ont publié en 1993 dans deux articles séparés leurs découvertes sur "un nouveau niveau de régulation des gènes" qui s'est avéré décisif. En collaboration, mais travaillant séparément, ils ont mené des recherches sur un ver nématode, C. elegans, afin de déterminer pourquoi et quand les mutations cellulaires se produisaient.

Maladies graves

"Un dérèglement de la régulation des gènes peut entraîner des maladies graves telles que le cancer, le diabète ou l'auto-immunité. C'est pourquoi la compréhension de la régulation de l'activité des gènes est un objectif important depuis plusieurs décennies", souligne le communiqué du jury.

Chaque cellule contient les mêmes chromosomes, donc exactement le même ensemble de gènes et d'instructions. La régulation des gènes permet à chaque cellule de ne sélectionner que les instructions pertinentes. Les deux chercheurs se sont donc intéressés à la manière dont les différents types de cellules se développent, et ont découvert les microARN.

"Leur découverte révolutionnaire a révélé un tout nouveau principe de régulation des gènes qui s'est avéré essentiel pour les organismes multicellulaires, y compris l'humain", note le communiqué.

"Un tremblement de terre"

"C'est énorme. C'est un tremblement de terre. Le chien ne comprend pas pourquoi il fait nuit dehors et pourquoi nous courons partout dans la maison", s'est amusé Gary Ruvkun auprès de la radio publique SR.

Il se réjouit de la perspective de recevoir le prix des mains du roi de Suède Carl XVI Gustaf le 10 décembre à Stockholm. "C'est une fête. On ne pense pas qu'un groupe de scientifiques soit des fêtards, mais c'est vraiment le cas", a-t-il ajouté.

Son colauréat a appris de la bouche du journaliste de la radio suédoise qu'il était récompensé. "Waouh! C'est incroyable! Je ne le savais pas", s'est-il exclamé, le jury n'ayant pu le joindre auparavant.

Des traitements futurs

En Suisse aussi, des scientifiques de diverses disciplines travaillent sur ce sujet, a indiqué Markus Stoffel, de l'Ecole polytechnique fédérale de Zurich (EPFZ), à Keystone-ATS.

"Ce prix Nobel est tout à fait justifié", a ajouté le Pr Stoffel. Il s'agit d'une découverte très importante. Jusqu'ici, aucun traitement à base de microARN n'a été mis sur le marché, mais il existe déjà des programmes avancés.

Les scientifiques étudient des traitements basés sur les microARN pour différentes pathologies, comme le cancer, les maladies cardio-vasculaires ou le diabète. "On peut s'attendre à ce qu'il y ait à l'avenir des médicaments basés sur des microARN", selon Markus Stoffel.

Un Suisse pressenti pour la physique

L'an dernier, le prix Nobel de médecine avait consacré les avancées de la chercheuse hongroise Katalin Kariko et de son collègue américain Drew Weissman dans le développement de vaccins à ARN messager, décisifs dans la lutte contre le Covid-19.

Le montant du prix s'élève à 11 millions de couronnes suédoises, soit environ 910'000 francs. La saison des Nobel se poursuit à Stockholm mardi avec la physique, puis mercredi la chimie, avant les très attendus prix de littérature jeudi et de la paix vendredi, seule récompense décernée à Oslo. Le plus récent prix d'économie clôt le millésime lundi prochain.

Pour le Nobel de physique mardi, les spécialistes de la radio publique suédoise citent le physicien suisse Christoph Gerber, de l'Université de Bâle, pionnier dans la mise au point du microscope à force atomique.

Cliquez pour commenter

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

International

Opération de "vengeance" US contre l'EI en Syrie

Publié

le

Pete Hegseth, secrétaire à la Défense des Etats-Unis, a annoncé une opération de "vengeance" en Syrie, après l'attaque attribuée à l'EI qui a coûté la vie à deux soldats américains et un interprète. (© KEYSTONE/AP/Evan Vucci)

L'armée américaine a débuté vendredi une opération en Syrie pour "éliminer des combattants du groupe Etat islamique, des infrastructures et des sites d'armement", a annoncé le chef du Pentagone Pete Hegseth sur X.

Il s'agit d'une "réponse directe" et d'une "déclaration de vengeance" après l'attaque qui a coûté samedi la vie à deux militaires américains et un traducteur à Syrie, a-t-il ajouté, en affirmant: "Aujourd'hui nous avons traqué et tué des ennemis. Beaucoup d'ennemis. Et nous allons continuer."

Le commandement militaire américain pour le Moyen-Orient, le Centcom, a lui évoqué sur la même plateforme une frappe "massive", sans donner davantage de détails.

Des frappes ont été menées dans le désert près de la ville de Homs et dans des zones rurales près de Deir ez-Zor et Raqqa, a affirmé à l'AFP une source sécuritaire syrienne.

Aux explosions ont succédé "des éclats de tirs de calibre moyen dans le désert" au sud-ouest de Raqqa, a déclaré un responsable de la province, ajoutant qu'il s'agit de zones sous le contrôle du gouvernement syrien.

L'homme qui a tué trois Américains dans la région désertique de Palmyre a été identifié comme étant un membre des forces de sécurité syriennes. C'est la première fois qu'un tel événement est rapporté en Syrie depuis la prise du pouvoir, il y a un an, d'une coalition islamiste qui a effectué un rapprochement avec les Etats-Unis.

Le groupe djihadiste Etat islamique avait contrôlé la région de Palmyre avant d'être défait en Syrie par une coalition internationale en 2019.

Malgré sa défaite, ses combattants repliés dans le vaste désert syrien continuent épisodiquement de mener des attaques.

Lors de la visite du président intérimaire syrien, Ahmad al-Chareh, à Washington le mois dernier, Damas avait rejoint la coalition internationale antidjihadiste menée par les Etats-Unis.

Les forces américaines en Syrie sont notamment déployées dans les zones sous contrôle kurde dans le nord, ainsi que dans la base d'Al-Tanf, près de la frontière jordanienne.

Le retour au pouvoir de Donald Trump, sceptique de manière générale sur les déploiements de soldats américains à l'étranger, pose la question du maintien de cette présence militaire.

Le Pentagone avait annoncé en avril que les Etats-Unis réduiraient de moitié le nombre de soldats américains en Syrie, dont l'effectif total actuel n'est pas officiellement connu.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

Continuer la lecture

Culture

Affaire Haenel: la suite du procès en appel renvoyée au 23 janvier

Publié

le

Le procès du cinéaste Christophe Ruggia a été renvoyé en appel au 23 janvier. Il est jugé pour agressions sexuelles sur l'actrice Adèle Haenel entre ses 12 et 14 ans. (© KEYSTONE/EPA/TERESA SUAREZ)

La cour d'appel de Paris a remis vendredi au 23 janvier la suite du procès en appel du cinéaste Christophe Ruggia. Il est jugé à Paris pour agressions sexuelles sur l'actrice Adèle Haenel entre ses 12 et 14 ans.

A 20h00, la cour avait seulement eu le temps de procéder à l'interrogatoire laborieux du réalisateur de 60 ans, tandis qu'Adèle Haenel trépignait sur le banc de la partie civile, alors que le dossier n'était audiencé que sur une après-midi.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

Continuer la lecture

International

Trump "n'exclut pas" une guerre avec le Venezuela

Publié

le

Donald Trump a laissé planer le doute vendredi sur une possible guerre entre les Etats-Unis et le Venezuela (archives). (© KEYSTONE/EPA/AARON SCHWARTZ / POOL)

Donald Trump n'a pas écarté la possibilité d'une guerre contre le Venezuela, lors d'une interview diffusée vendredi, au moment où les Etats-Unis accentuent leur pression sur Caracas avec un blocus pétrolier.

"Non, je ne l'exclus pas", a déclaré le président américain à la chaîne américaine NBC News, lors d'un entretien téléphonique enregistré la veille. Donald Trump accuse le président vénézuélien Nicolas Maduro, l'une de ses bêtes noires, d'être à la tête d'un réseau de trafic de drogue, ce que l'intéressé dément.

Nicolas Maduro "sait exactement ce que je veux (...). Il le sait mieux que personne", a déclaré le républicain, refusant cependant de dire si son objectif était de le renverser. Le président américain a annoncé en début de semaine un "blocus total" contre des pétroliers sous sanctions se rendant ou partant du Venezuela.

Il a déclaré lors de l'interview que d'autres saisies de pétroliers auront lieu, après celle la semaine dernière d'un navire qui transportait des barils de brut vénézuélien.

Dispositif militaire important

Washington a déployé un important dispositif militaire dans les Caraïbes depuis cet été, et mené une série de frappes visant des embarcations de trafiquants de drogue présumés dans les Caraïbes et le Pacifique.

Au moins 104 personnes ont été tuées dans ces frappes depuis le début de ces opérations, sans que le gouvernement américain n'ait jamais fourni la moindre preuve que les navires visés étaient effectivement impliqués dans un quelconque trafic. En parallèle, le président américain agite depuis des semaines la menace d'une intervention terrestre.

"Le statu quo actuel avec le régime vénézuélien est intolérable pour les Etats-Unis", a souligné lors d'une conférence de presse vendredi le secrétaire d'Etat Marco Rubio, qui s'est dit "pas inquiet" par le soutien apporté par la Russie au Venezuela. Il a également affirmé que "rien n'empêcherait" Washington de mettre en place son blocus pétrolier contre le Venezuela.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

Continuer la lecture

Economie

Liban: le premier ministre annonce un projet de loi bancaire

Publié

le

Le premier ministre libanais Nawaf Salam a annoncé vendredi un nouveau projet de loi bancaire qui doit sortir le Liban de la crise. (© KEYSTONE/EPA/WAEL HAMZEH)

Le premier ministre libanais a annoncé vendredi soir un projet de loi très attendu et réclamé par la communauté internationale. Le texte répartit les pertes financières entre l'Etat, les banques et les épargnants ruinés par l'effondrement économique de 2019.

"Ce projet de loi constitue une feuille de route pour sortir de la crise", a déclaré Nawaf Salam dans une déclaration aux Libanais diffusée par les chaînes de télévision.

Le projet de loi, l'une des réformes exigées par la communauté internationale afin de débloquer des fonds pour le Liban, doit être examiné à partir de lundi par le gouvernement réformateur, avant d'être soumis au Parlement.

Le projet répartit les pertes entre l'Etat, la Banque du Liban (BdL), les banques commerciales et les épargnants, dont le nombre était estimé à près d'un million avant l'effondrement économique sans précédent de 2019.

Ces derniers, qui n'avaient plus accès à leur compte, pourront récupérer leur argent dans la limite de 100'000 dollars (environ 79'200 francs suisses) sur une période s'étalant sur quatre ans. M. Salam a souligné que 85% des déposants avaient des comptes inférieurs à 100'000 dollars.

Les grosses fortunes verront le reste de leur argent compensé par des titres adossés à des actifs. "Beaucoup d'entre vous écoutent aujourd'hui, le coeur rempli de colère contre un Etat qui vous a laissés seuls", a reconnu le Premier ministre. "Ce projet de loi n'est peut-être pas parfait, mais c'est une étape réaliste et équitable sur la voie de la restauration des droits, de l'arrêt de l'effondrement", a-t-il ajouté.

Restaurer le secteur

Le Fonds monétaire international (FMI), qui a suivi de près l'élaboration du texte, avait insisté sur la nécessité de "restaurer la viabilité du secteur bancaire et protéger les déposants dans la mesure du possible".

L'Association des banques libanaises (ABL) avait critiqué lundi le projet, estimant qu'il contenait "de graves lacunes" et accablait les banques commerciales.

Selon les estimations du gouvernement, les pertes résultant de la crise financière se sont élevées à environ 70 milliards de dollars, un chiffre qui devrait avoir augmenté au cours des six années pendant lesquelles la crise est restée sans solution.

Banques "en colère"

"Les banques sont en colère parce que la loi ouvre la possibilité qu'elles partagent une partie des pertes", explique l'analyste Sami Zgheib, selon lequel elles auraient préféré que l'Etat assume la responsabilité de ce gouffre financier.

Le texte prévoit une recapitalisation des banques défaillantes.

La dette de l'Etat envers la Bdl sera transformée en obligations.

M. Salam a expliqué que la loi visait également à "redresser le secteur bancaire" qui s'est effondré, laissant libre cours à une économie parallèle basée sur les transactions en liquide qui favorisent les trafics. Depuis leur entrée en fonction il y a près d'un an, le président Joseph Aoun et le Premier ministre se sont engagés à mettre en oeuvre ces réformes et à adopter la législation nécessaire.

En avril, le Parlement avait voté une loi réformant le secret bancaire, la législation précédente étant accusée d'avoir permis une fuite de capitaux lors du déclenchement de la crise. Le projet de loi prévoit que les responsables et grands actionnaires des banques ayant transféré à l'étranger d'importants capitaux à partir de 2019 alors que le reste des Libanais n'avaient pas accès à leurs comptes, doivent restituer ces capitaux dans un délai de trois mois, faute de quoi ils seront soumis à des amendes.

Après son approbation par le gouvernement, la loi pourrait être bloquée au Parlement. "De nombreux députés sont directement exposés en tant que grands déposants ou actionnaires de banques, politiquement alliés aux propriétaires de banques, et peu enclins à adopter une loi qui fâcherait soit les banques, soit les déposants", explique l'analyste.

Au cours des dernières années, des responsables politiques et des députés ont à plusieurs reprises entravé les réformes exigées par la communauté internationale.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

Continuer la lecture

International

L'accès à la fontaine de Trevi va devenir payant pour les touristes

Publié

le

L'accès à la fontaine de Trevi à Rome va bientôt coûter deux euros pour les touristes (archives). (© KEYSTONE/EPA ANSA/FABIO FRUSTACI)

Les touristes devront bientôt verser deux euros pour avoir accès à la fontaine de Trevi à Rome. Seuls les résidents de la ville étant exemptés, a annoncé vendredi le maire de Rome Roberto Gualtieri.

Le monument, qui attire chaque jour de vastes foules, restera visible gratuitement à distance, mais l'accès de proximité sera réservé aux détenteurs de billets, a indiqué le maire dans une conférence de presse.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / blg / afp

Continuer la lecture

Derniers titres

Publicité

L'info en continu

InternationalIl y a 25 minutes

Opération de "vengeance" US contre l'EI en Syrie

L'armée américaine a débuté vendredi une opération en Syrie pour "éliminer des combattants du groupe Etat islamique, des infrastructures et...

SuisseIl y a 2 heures

Personne ne devine la bonne combinaison de l’Euro Millions

Personne n'a trouvé la combinaison gagnante à l'Euro Millions vendredi soir. Pour gagner, il fallait...

SantéIl y a 3 heures

Roche et Novartis parviennent à un accord avec les Etats-Unis

Les Etats-Unis ont annoncé vendredi soir avoir conclu un accord avec des entreprises pharmaceutiques, dont...

CultureIl y a 4 heures

Affaire Haenel: la suite du procès en appel renvoyée au 23 janvier

La cour d'appel de Paris a remis vendredi au 23 janvier la suite du procès...

InternationalIl y a 4 heures

Trump "n'exclut pas" une guerre avec le Venezuela

Donald Trump n'a pas écarté la possibilité d'une guerre contre le Venezuela, lors d'une interview...

EconomieIl y a 6 heures

Liban: le premier ministre annonce un projet de loi bancaire

Le premier ministre libanais a annoncé vendredi soir un projet de loi très attendu et...

SportIl y a 6 heures

Stan Wawrinka prendra sa retraite en 2026

Stan Wawrinka prendra sa retraite sportive à la fin de l'année 2026. Le Vaudois de...

InternationalIl y a 8 heures

L'accès à la fontaine de Trevi va devenir payant pour les touristes

Les touristes devront bientôt verser deux euros pour avoir accès à la fontaine de Trevi...

GenèveIl y a 9 heures

La Sablière du Cannelet toujours pas évacuée à Avusy (GE)

La société de la Sablière du Cannelet, à Avusy (GE), n'a pas encore totalement évacué...

InternationalIl y a 9 heures

Le site Shein échappe à une suspension par la justice

Le tribunal judiciaire de Paris a rejeté vendredi la demande de l'État de blocage provisoire...