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SpaceX perd le contact avec le deuxième étage de Starship

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C'était le huitième essai de la fusée Starship, qui a décollé du site de lancement de Boca Chica, au Texas. (© KEYSTONE/AP/Eric Gay)

Comme lors d'un précédent test en janvier, SpaceX a perdu jeudi contact avec le deuxième étage de sa fusée géante Starship. L'entreprise d'Elon Musk a cependant réussi à récupérer le premier étage dans une manoeuvre spectaculaire.

"Nous avons perdu le contact avec le vaisseau", a annoncé Dan Huot, un responsable de SpaceX lors d'une retransmission vidéo. "Cela s'était déjà produit la dernière fois. Donc, nous avons acquis une certaine expérience en la matière", a-t-il ajouté.

Il a précisé que SpaceX travaillait "en étroite collaboration avec les autorités de contrôle du trafic aérien". Lors du dernier vol d'essai à la mi-janvier, le vaisseau avait explosé en plein vol, entraînant une pluie de débris incandescents au-dessus des Caraïbes, avec des dégâts matériels minimes dans l'archipel des îles Turques-et-Caïques.

Le régulateur américain de l'aviation, la FAA, avait dû détourner brièvement des avions et avait ordonné une enquête et une suspension des vols.

Réutilisation

La semaine dernière, l'agence a indiqué que l'enquête se poursuivait, mais a assuré avoir autorisé la reprise des vols après avoir effectué "l'examen de sécurité complet requis".

Haute de 123 mètres, soit la taille d'un immeuble d'environ 40 étages, la fusée Starship, que l'entreprise développe pour des voyages vers la Lune et Mars, s'était élancée dans le ciel du Texas sans encombre peu après 17h30 locales (00h30 vendredi en Suisse).

Quelques minutes après le décollage et la séparation des deux étages, le propulseur nommé Super Heavy a entamé une descente contrôlée vers le pas de tir avant d'être immobilisé par des bras mécaniques installés sur la tour de lancement, une manoeuvre très complexe et spectaculaire que l'entreprise a réussie jeudi pour la troisième fois, sous les applaudissements et cris de joie de ses équipes.

Elon Musk ambitionne que Starship soit à terme entièrement réutilisable, une caractéristique qui permettrait de réduire considérablement les coûts et les ressources nécessaires. Pour ce faire, l'entrepreneur compte également récupérer prochainement le vaisseau Starship, qui constitue le deuxième étage de la fusée et donne son nom à l'ensemble.

"Je pense que nous parviendrons à une réutilisation rapide de l'ensemble de la structure - le vaisseau et le propulseur - l'année prochaine", a-t-il déclaré à la fin février dans un podcast. Mais pour ce huitième vol d'essai, le vaisseau devait finir sa course dans l'océan Indien, comme lors de précédents tests.

Zones protégées

Ces problèmes sont loin d'être les premiers à survenir lors d'un vol d'essai de Starship, SpaceX développant ses fusées à toute vitesse et misant sur de multiples lancements de prototypes pour corriger rapidement les problèmes rencontrés en situation réelle de vol, quitte à multiplier les explosions volontaires ou involontaires. Cette philosophie a fait le succès de l'entreprise, mais n'est pas exempte de critiques.

Des associations ont porté plainte contre les autorités américaines en les accusant d'en avoir mal évalué l'impact environnemental, alors que la base spatiale de l'entreprise au Texas est située à proximité de zones naturelles protégées.

Et la grande proximité d'Elon Musk avec le président Donald Trump fait craindre de possibles ingérences dans les actions des autorités de régulation. Sous la présidence de Joe Biden, l'homme le plus riche au monde avait souvent mis en cause la FAA, l'accusant d'exercer une surveillance excessive sur son entreprise.

D'après l'agence Bloomberg, un ingénieur de SpaceX s'est rendu au siège du régulateur il y a deux semaines, exhortant ses équipes à travailler sur un programme visant à déployer des milliers de satellites Starlink, développés également par Elon Musk, sous peine de perdre leur emploi.

Ce qu'a démenti SpaceX: "Les récents articles sur SpaceX et la FAA sont faux", a assuré l'entreprise sur le réseau social X, également propriété de l'homme le plus riche au monde.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Ukraine: enquêteurs favorables à toute réduction de souffrances

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Les membres de la Commission d'enquête internationale sur l'Ukraine doivent faire face aux effets des problèmes de liquidités à l'ONU sur leur dispositif (archives). (© KEYSTONE/MAGALI GIRARDIN)

La Commission d'enquête internationale sur l'Ukraine ne réagit pas au scénario d'une trêve sur les attaques contre les infrastructures énergétiques. "Nous saluons toute mesure qui diminuerait la souffrance des civils", a dit mercredi l'un de ses membres à Genève.

Les présidents américain Donald Trump et russe Vladimir Poutine ont discuté mardi d'une trêve de 30 jours dans les attaques contre les infrastructures énergétiques. Dans un rapport il y a un an, la Commission, qui ne s'exprime pas au nom de l'ONU mais est mandatée par le Conseil des droits de l'homme, avait affirmé que celles-ci pourraient équivaloir à des crimes contre l'humanité, ajoutant devoir encore l'établir formellement.

"Notre travail n'est pas terminé" sur cette question, a affirmé à la presse l'un des membres de la Commission, Pablo de Greiff. "Nous n'avons pas abouti à une évaluation juridique définitive", a-t-il également ajouté.

Dans son dernier rapport publié la semaine dernière et présenté mercredi au Conseil, la Commission affirme que les disparitions forcées d'Ukrainiens attribuées à la Russie équivalent à des crimes contre l'humanité. Elle était arrivée à la même décision il y a quelques mois sur la torture contre les détenus.

Le président de la Commission, Erik Møse, ne cache pas que la crise de liquidités du système onusien a affecté le mandat des investigations pilotées par les trois membres de cette entité. "En raison du manque de financement, notre personnel a été réduit considérablement", affirme-t-il, ajoutant que de nombreuses entités des droits humains à l'ONU subissent aussi ces désagréments.

Les trois membres de la Commission ont décidé de ne plus se rendre en Ukraine et d'organiser des réunions par vidéo. Ils laissent leurs enquêteurs se déplacer dans ce pays. Le plus important reste de recueillir des "preuves", ajoute également le président.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Nouvelles alertes pour le gaz en Europe en 2025

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Essentiels pour la sécurité énergétique, les stocks couvrent encore 30% de la consommation hivernale gazière de l'UE, selon la Commission européenne. (© KEYSTONE/LAURENT GILLIERON)

Trois ans après une crise énergétique, l'Europe n'est pas encore sortie du tunnel. Avec des réserves de gaz très basses en fin d'hiver, le spectre de tensions d'approvisionnement ressurgit sur fond de craintes pour l'industrie étranglée par les prix de l'énergie.

"Les systèmes énergétiques européens sont confrontés à une année difficile, car le continent sort de cet hiver avec des niveaux de stockage de gaz inférieurs à la moyenne", ce qui pousse les prix à la hausse, a mis en garde l'Agence internationale de l'énergie (AIE) dans une note fin février.

Essentiels pour la sécurité énergétique, les stocks couvrent encore 30% de la consommation hivernale gazière de l'UE, selon la Commission européenne.

Hiver plus froid

Au 16 mars, au niveau européen, ils n'étaient plus remplis qu'à 34%, contre 60% en 2024 à la même époque. En France, leur niveau est tombé à 21%.

Les Européens ont davantage puisé cet hiver dans leur réserves que lors des deux années ayant suivi l'invasion russe de l'Ukraine en février 2022.

Les raisons: un hiver plus froid, l'arrêt du transit de gaz russe en Ukraine fin 2024 (même s'il ne représentait que 5% du volume consommé en Europe), et une production solaire et éolienne en berne au cours de la première quinzaine de novembre, ce qui a alors dopé la demande de gaz de 80% par rapport à 2023 pour faire tourner les centrales électriques.

Résultat, les opérateurs ont préféré "soutirer" du gaz plutôt que de compter sur les importations, en recul de 6% en 2024, alors que les prix repartaient à la hausse fin 2024 et début 2025.

Craintes sur les prix

Depuis la guerre en Ukraine, l'UE impose un objectif de remplissage de ses réserves à 90% au 1er novembre avec des paliers intermédiaires, des obligations critiquées par certains pays qui craignent des hausses de prix, même si la Commission a promis de la souplesse.

De fait, il faudra "des arrivées de gaz beaucoup plus importantes qu'au cours des deux années précédentes, ce qui augmentera l'appel de l'Europe aux marchés mondiaux du GNL", souligne l'AIE dans sa note.

Ce gaz liquide transporté par bateau est très convoité en Asie ainsi qu'en Europe, qui a dû compenser, depuis le début de la guerre en Ukraine en 2022, le manque de gaz russe, historiquement acheminé vers l'Ouest via des gazoducs terrestres. Dans l'Union européenne, le GNL a fourni 34% de la demande de gaz en 2024, après 40% en 2023, selon le think tank IEEFA.

L'été prochain pourrait donc être marqué par une course au gaz pour ravitailler les stocks avant l'hiver, souligne l'AIE. De quoi accentuer la volatilité des prix et poser des défis supplémentaires pour la "compétitivité" de l'industrie européenne.

Depuis 2022, les prix du gaz pour les consommateurs industriels en Europe sont en moyenne 30% plus élevés qu'en Chine et cinq fois plus qu'aux États-Unis, selon l'AIE.

Vers une détente après 2026 ?

La croissance de l'offre mondiale de GNL devrait s'accélérer, passant de +1,5% en 2024 à +5% en 2025, mais la progression compensera seulement en partie l'arrêt du transit de gaz russe par l'Ukraine, souligne l'AIE. Le marché du gaz restera donc tendu en 2025.

Alors que les prix moyens du gaz étaient redescendus à 34 euros du mégawattheure (MWh) sur les marchés de gros en 2024, ils sont attendus autour de 45 euros du MWh en 2025, presque deux fois plus qu'avant la crise énergétique. Le gestionnaire français du réseau de transport de gaz NaTran anticipe qu'ils redescendront à 27 euros du MWh en 2028, grâce à une offre plus abondante.

"Nous prévoyons que d'importants volumes de GNL commenceront à être mis en service après 2026", ce qui "exercera une pression à la baisse sur les prix", indique à l'AFP Angelina Valavina, directrice des ressources naturelles et des matières premières Europe Moyen-Orient Afrique chez Fitch Ratings.

Sans attendre cette "énorme vague" de GNL venue notamment des Etats-Unis et du Qatar, les Européens devront encore fournir des efforts de sobriété et d'efficacité énergétique, diversifier leurs approvisionnements en gaz, et multiplier les sources de flexibilité des réseaux électriques (aujourd'hui assurée par les centrales à gaz), souligne l'AIE.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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Zone euro: l'inflation s'est ralentie plus que prévu en février

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La Banque centrale européenne (BCE) vise une inflation à 2% dans la zone euro. (© KEYSTONE/EPA/BORIS ROESSLER)

L'inflation a baissé plus que prévu en février dans la zone euro, à 2,3% sur un an, après quatre mois consécutifs de hausse, grâce à un chiffre revu en baisse en Allemagne, selon une deuxième estimation publiée mercredi par Eurostat.

L'office européen des statistiques avait initialement annoncé une inflation à 2,4%, après 2,5% en janvier, dans les 20 pays partageant la monnaie unique. Cette légère révision est essentiellement liée à l'Allemagne.

L'inflation dans la première économie européenne a finalement atteint 2,6% en février, après avoir été d'abord évaluée à 2,8%.

La France affiche le chiffre le plus bas de l'UE à 0,9% sur un an, selon les données harmonisées d'Eurostat.

La Banque centrale européenne (BCE) vise une inflation à 2% dans la zone euro.

Elle a poursuivi début mars sa politique de détente des taux d'intérêt mais son cap monétaire n'a jamais été aussi incertain pour la suite, dans un contexte de guerres commerciales avec les Etats-Unis et de hausse des dépenses de défense attendues en Europe.

Le recul de l'inflation en février résulte principalement de l'accalmie des prix de l'énergie: ils ont progressé de seulement 0,2% sur un an, après 1,9% en janvier.

Pour le mois de février, l'inflation sous-jacente - corrigée des prix volatils de l'énergie et de l'alimentation -, qui fait référence pour les experts et la BCE, a été confirmée mercredi par Eurostat à 2,6% sur un an. Elle s'était maintenue à 2,7% entre septembre et janvier.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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Arrestation du maire d'Istanbul, principal opposant à Erdogan

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M. Imamoglu est seul en lice pour représenter son parti à la prochaine présidentielle prévue en 2028 et devait être officiellement désigné dimanche au cours d'une primaire au sein du CHP. (© KEYSTONE/EPA/ERDEM SAHIN)

Le maire d'Istanbul Ekrem Imamoglu, principal opposant au président turc Recep Tayyip Erdogan, a été interpellé mercredi matin ainsi que plus d'une centaine de ses collaborateurs, d'élus et membres de son parti. Ceux-ci dénoncent "un coup d'état" contre l'opposition.

Populaire et charismatique, le maire qui croule sous les procédures judiciaires à son encontre, est accusé cette fois de "corruption" et, selon l'agence officielle Anadolu, de "terrorisme". Son arrestation a provoqué une chute immédiate de la livre turque qui a atteint le record de 40 livres pour un dollar.

La bourse d'Istanbul - dont le site est inaccessible - a également dû suspendre temporairement ses opérations après une chute de 6,87 % de son indice, selon les médias turcs, avant de rouvrir à 10h30 (08h30 en Suisse). Selon un de ses proches collaborateurs, le maire, pressenti par son parti pour être son candidat à la prochaine élection présidentielle, a été emmené dans les locaux de la police.

Dans une vidéo postée sur X, l'édile de 53 ans, en train de s'habiller et de nouer sa cravate, dénonce la fouille de son domicile: "Des centaines de policiers sont arrivés à ma porte. La police fait irruption chez moi et frappe à ma porte. Je m'en remets à ma nation", indique-t-il.

Avant l'aube

"Les policiers sont arrivés juste après le sahur (le repas avant le lever du jour en cette période de ramadan, ndlr). Ekrem Bey a commencé à se préparer.(...) Ils ont quitté la maison vers 7h30" a témoigné l'épouse du maire, Dilek Imamoglu, sur la chaine privée NTV.

Selon le communiqué du bureau du procureur d'Istanbul, M. Imamoglu est accusé de corruption et d'extorsion, le désignant comme le chef d'une "organisation criminelle à but lucratif". L'agence étatique Anadolu évoque également des accusations de "terrorisme" et "d'aide au PKK", le Parti des Travailleurs du Kurdistan (interdit), à l'encontre de sept suspects dont le maire.

Tous les rassemblements et manifestations ont été interdits jusqu'à dimanche par le gouverneur d'Istanbul mais de nombeux partisans du maire, qui avait initialement prévu de les rassembler mercredi, convergeaient vers la municipalité cernée de barrières, selon un photographe de l'AFP. L'emblématique place Taksim, au centre d'Istanbul, haut lieu traditionnel des manifestations, a été également complètement fermée et les passants sont réticents à s'exprimer ont constaté les correspoecndats de l'AFP.

"On est dans une dictature" lâche un commerçant identifié par son seul prénom, Kuzey. "Ce gars et sa sale bande nous haïssent. Dès qu'il ont affaire à quelqu'un de fort ils font quelque chose d'illégal, ils paniquent" crache-t-il à propos du chef de l'Etat. "Ce sont des diables, mais des amateurs, on va les battre". Le président du parti CHP (Parti républicain du peuple, social-démocrate) de M. Imamgoglu, Özgur Özel, a dénoncé "un coup de force pour entraver la volonté du peuple" et "contre le prochain président" de la Turquie.

L'Allemagne condamne

L'arrestation du maire d'Istanbul est "un grave revers pour la démocratie" dans ce pays, a réagi mercredi le ministère allemand des Affaires étrangères.

"Ce qui s'est passé ce matin n'est rien d'autre qu'un coup d'Etat contre le principal parti d'opposition, avec des conséquences considérables pour l'avenir politique du pays" a estimé Berk Esen, politiste de l'université Sabanci d'Istanbul, joint par l'AFP. "Cette décision pousse la Turquie plus loin sur la voie de l'autocratie, à l'instar du Venezuela, de la Russie et de la Biélorussie".

M. Imamoglu est seul en lice pour représenter son parti à la prochaine présidentielle prévue en 2028 et devait être officiellement désigné dimanche au cours d'une primaire au sein du CHP. L'université d'Istanbul avait annulé mardi son diplôme, ajoutant un obstacle supplémentaire à son éventuelle candidature : la Constitution exige un diplôme de l'enseignement supérieur pour toute candidature aux fonctions de chef de l'Etat.

Harcèlement judiciaire

L'édile avait dénoncé une décision "illégale" et annoncé son intention de la contester en justice, estimant que le conseil d'administration de l'université stambouliote n'était pas habilité à agir ainsi. "Les droits acquis de chacun dans ce pays sont menacés", avait-il accusé.

Figure du CHP, principal parti d'opposition parlementaire, Ekrem Imamoglu est visé par cinq autres procédures judiciaires, dont deux ont été ouvertes en janvier. En 2023, M. Imamoglu avait déjà été empêché de facto de se présenter à la présidence, en raison d'une condamnation en suspens pour "insulte" à des responsables du comité électoral turc.

Opposant véhément au président Erdogan, M. Imamoglu a dénoncé fin janvier le "harcèlement" de la justice à son encontre. Il sortait alors d'un tribunal d'Istanbul où il était entendu dans le cadre d'une enquête ouverte après des critiques contre le procureur général de cette ville.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Face aux turbulences, la Fed encline à attendre d'y voir clair

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Depuis la dernière réunion de la Fed, les entreprises ont commencé à encaisser de nouvelles taxes sur les importations, les consommateurs à surveiller leur porte-monnaie, et les investisseurs à douter que les Etats-Unis puissent sortir sans dommages de l'essoreuse enclenchée par Donald Trump. (© KEYSTONE/AP/SETH WENIG)

La Réserve fédérale (Fed) américaine devrait laisser ses taux inchangés mercredi à l'issue de sa deuxième réunion depuis le retour de Donald Trump. La Fed voudra probablement attendre que le brouillard sur les effets de la politique du président américain se dissipe.

Les acteurs de la finance, qui s'attendent à un maintien des taux à leur niveau actuel, vont guetter ce que pensent désormais les responsables de la banque centrale de la trajectoire de la première économie mondiale. Ceux-ci pourraient réduire leur prévision de croissance, anticiper une inflation plus élevée ou encore un chômage accru.

En quelques semaines, depuis la dernière réunion de la Fed fin janvier, le panorama a singulièrement évolué. Les entreprises ont commencé à encaisser de nouvelles taxes sur les importations, les consommateurs à surveiller de près leur porte-monnaie, et les investisseurs à sérieusement douter que les Etats-Unis puissent sortir sans dommages de l'essoreuse enclenchée par Donald Trump.

Outre son offensive exponentielle, ponctuée de revirements, sur les droits de douane, M. Trump investi a lancé le milliardaire Elon Musk à l'assaut de l'Etat fédéral, pour tailler dans les dépenses et faire fondre le nombre de fonctionnaires. Jusque-là, face à une économie florissante et un taux de chômage faible, la Fed s'était surtout focalisée sur la lutte contre l'inflation, encore au-dessus de sa cible de 2% (à +2,5% sur un an en janvier, par rapport au pic de 7,2% en juin 2022, selon l'indice PCE privilégié par la banque centrale).

Mais les spécialistes anticipent désormais un rebond de l'inflation - ce qui implique en principe que la Fed augmente ses taux d'intérêt pour la freiner -, en même temps qu'un refroidissement de l'économie - ce qui plaide pour une baisse de taux afin de relancer la machine. Dans l'immédiat, "nous n'avons pas besoin de nous presser, et sommes bien placés pour attendre plus de clarté" sur les changements politiques en cours, a déclaré le président Jerome Powell le 7 mars, fermant la porte à toute variation des taux à court terme.

Ils sont depuis décembre dans une fourchette comprise entre 4,25% et 4,50%.

"Chaos"

"Il n'y aura pas de variation des taux directeurs, et il y a une bonne raison à cela: c'est la politique la plus appropriée en ce moment, car on ne sait pas vraiment jusqu'où les droits de douane vont aller et pour combien de temps", remarque auprès de l'AFP l'ancien président de la Fed de Boston Eric Rosengren. "Il est donc très difficile d'estimer l'impact sur l'inflation ou l'emploi", ajoute-t-il.

"Que pense le FOMC (Comité de politique monétaire) du chaos autour des droits de douane provoqué par Washington ?" s'interroge dans une note Matt Colyar, économiste pour Moody's Analytics. Il pense que les projections économiques des responsables de la Fed en donneront une idée, sachant que les précédentes remontent à décembre, et que, "depuis, le contexte économique des Etats-Unis a radicalement changé".

Il s'attend à une prévision de croissance révisée à la baisse et à ce que le rythme de l'inflation soit réévalué à la hausse. Les initiatives du président désorientent jusqu'à l'économiste Michael Strain, du centre de réflexion conservateur American Enterprise Institute.

Favorable à plusieurs pans de son programme (baisses d'impôts, dérégulation, réduction du poids de l'Etat fédéral...), il vient de qualifier de "catastrophe" sa gestion de la politique économique. "Il était auparavant inconcevable qu'un président - y compris Trump pendant son premier mandat - fasse délibérément autant de mal à l'économie", a-t-il écrit sur son blog.

"Heureusement que Trump a hérité d'une économie solide", a-t-il relevé, estimant qu'"il en faudrait beaucoup pour faire plonger l'économie en récession" et que le président peut encore "regagner la confiance des investisseurs et des consommateurs" d'ici là.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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