Rejoignez-nous

International

SpaceX perd le contact avec le deuxième étage de Starship

Publié

,

le

C'était le huitième essai de la fusée Starship, qui a décollé du site de lancement de Boca Chica, au Texas. (© KEYSTONE/AP/Eric Gay)

Comme lors d'un précédent test en janvier, SpaceX a perdu jeudi contact avec le deuxième étage de sa fusée géante Starship. L'entreprise d'Elon Musk a cependant réussi à récupérer le premier étage dans une manoeuvre spectaculaire.

"Nous avons perdu le contact avec le vaisseau", a annoncé Dan Huot, un responsable de SpaceX lors d'une retransmission vidéo. "Cela s'était déjà produit la dernière fois. Donc, nous avons acquis une certaine expérience en la matière", a-t-il ajouté.

Il a précisé que SpaceX travaillait "en étroite collaboration avec les autorités de contrôle du trafic aérien". Lors du dernier vol d'essai à la mi-janvier, le vaisseau avait explosé en plein vol, entraînant une pluie de débris incandescents au-dessus des Caraïbes, avec des dégâts matériels minimes dans l'archipel des îles Turques-et-Caïques.

Le régulateur américain de l'aviation, la FAA, avait dû détourner brièvement des avions et avait ordonné une enquête et une suspension des vols.

Réutilisation

La semaine dernière, l'agence a indiqué que l'enquête se poursuivait, mais a assuré avoir autorisé la reprise des vols après avoir effectué "l'examen de sécurité complet requis".

Haute de 123 mètres, soit la taille d'un immeuble d'environ 40 étages, la fusée Starship, que l'entreprise développe pour des voyages vers la Lune et Mars, s'était élancée dans le ciel du Texas sans encombre peu après 17h30 locales (00h30 vendredi en Suisse).

Quelques minutes après le décollage et la séparation des deux étages, le propulseur nommé Super Heavy a entamé une descente contrôlée vers le pas de tir avant d'être immobilisé par des bras mécaniques installés sur la tour de lancement, une manoeuvre très complexe et spectaculaire que l'entreprise a réussie jeudi pour la troisième fois, sous les applaudissements et cris de joie de ses équipes.

Elon Musk ambitionne que Starship soit à terme entièrement réutilisable, une caractéristique qui permettrait de réduire considérablement les coûts et les ressources nécessaires. Pour ce faire, l'entrepreneur compte également récupérer prochainement le vaisseau Starship, qui constitue le deuxième étage de la fusée et donne son nom à l'ensemble.

"Je pense que nous parviendrons à une réutilisation rapide de l'ensemble de la structure - le vaisseau et le propulseur - l'année prochaine", a-t-il déclaré à la fin février dans un podcast. Mais pour ce huitième vol d'essai, le vaisseau devait finir sa course dans l'océan Indien, comme lors de précédents tests.

Zones protégées

Ces problèmes sont loin d'être les premiers à survenir lors d'un vol d'essai de Starship, SpaceX développant ses fusées à toute vitesse et misant sur de multiples lancements de prototypes pour corriger rapidement les problèmes rencontrés en situation réelle de vol, quitte à multiplier les explosions volontaires ou involontaires. Cette philosophie a fait le succès de l'entreprise, mais n'est pas exempte de critiques.

Des associations ont porté plainte contre les autorités américaines en les accusant d'en avoir mal évalué l'impact environnemental, alors que la base spatiale de l'entreprise au Texas est située à proximité de zones naturelles protégées.

Et la grande proximité d'Elon Musk avec le président Donald Trump fait craindre de possibles ingérences dans les actions des autorités de régulation. Sous la présidence de Joe Biden, l'homme le plus riche au monde avait souvent mis en cause la FAA, l'accusant d'exercer une surveillance excessive sur son entreprise.

D'après l'agence Bloomberg, un ingénieur de SpaceX s'est rendu au siège du régulateur il y a deux semaines, exhortant ses équipes à travailler sur un programme visant à déployer des milliers de satellites Starlink, développés également par Elon Musk, sous peine de perdre leur emploi.

Ce qu'a démenti SpaceX: "Les récents articles sur SpaceX et la FAA sont faux", a assuré l'entreprise sur le réseau social X, également propriété de l'homme le plus riche au monde.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

International

La Fed voit l'horizon s'assombrir pour les Etats-Unis

Publié

le

La Réserve fédérale (Fed) américaine, qui a sans surprise laissé ses taux inchangés mercredi, a évoqué un surcroît d'"incertitude". (archives) (© KEYSTONE/AP/ANDREW HARNIK)

La Réserve fédérale (Fed) américaine, qui a sans surprise laissé ses taux inchangés mercredi, a évoqué un surcroît d'"incertitude" et dégradé ses prévisions pour la première économie mondiale deux mois après le retour de Donald Trump à la Maison Blanche.

Les marchés s'attendaient massivement à un maintien des taux à leur niveau actuel (dans une fourchette comprise entre 4,25% et 4,50% depuis décembre), le temps que le brouillard se dissipe sur les effets des politiques du nouvel exécutif américain.

Les principales nouvelles sont donc ailleurs.

A l'issue de deux jours de réunion, la communication de la Fed montre que ses responsables sont moins confiants dans la santé de l'économie américaine.

Selon la première actualisation de leurs prévisions depuis décembre, ils anticipent une croissance du produit intérieur brut (PIB) bien moins soutenue, à +1,7% à la fin de l'année (contre 2,1% prévu auparavant).

Ils prévoient aussi une accélération de l'inflation à 2,7% (contre 2,5% en décembre).

Ils ont aussi légèrement relevé le taux de chômage attendu, à 4,4% (contre 4,3% précédemment).

Dans ce contexte, les déclarations du président de l'institution, Jerome Powell, en conférence de presse à partir de 14H30 (18H30 GMT), sont très attendues.

Seul invariant dans les prévisions: les responsables s'attendent toujours globalement à ce que l'institution monétaire décide deux baisses de taux (d'un quart de point chacune) cette année.

"Catastrophe"

Depuis la précédente réunion de la Fed fin janvier, qui s'était aussi traduite par un statu quo sur les taux, le panorama a singulièrement évolué.

Les entreprises ont commencé à subir de nouvelles taxes sur les importations, les consommateurs à surveiller de près leur porte-monnaie, et les investisseurs à sérieusement douter que les États-Unis puissent sortir sans dommages de l'essoreuse enclenchée par le président Donald Trump.

Outre son escalade, ponctuée de revirements, sur les droits de douane, le chef de l'État investi le 20 janvier a lancé le milliardaire Elon Musk à l'assaut de l'État fédéral pour tailler dans les dépenses et faire fondre le nombre de fonctionnaires.

Jusque-là, face à une économie florissante et un taux de chômage faible, la Fed s'était surtout focalisée sur la lutte contre l'inflation, encore au-dessus de sa cible de 2% (à +2,5% sur un an en janvier, par rapport au pic de 7,2% en juin 2022, selon l'indice PCE privilégié par la banque centrale).

Les spécialistes anticipent désormais un rebond de l'inflation - ce qui implique en principe que la Fed relève ses taux directeurs pour la freiner -, en même temps qu'un refroidissement de l'économie - ce qui plaide pour un abaissement de taux afin de relancer la machine.

Dans l'immédiat, "nous n'avons pas besoin de nous presser et sommes bien placés pour attendre plus de clarté", avait déclaré Jerome Powell le 7 mars, fermant la porte à toute variation des taux à court terme.

Donald Trump a à plusieurs reprises fait savoir qu'il voulait les voir baisser pour rendre les crédits moins onéreux pour les entreprises et les particuliers.

Le statu quo "est la politique la plus appropriée en ce moment, car on ne sait pas vraiment jusqu'où les droits de douane vont aller et pour combien de temps", avait déclaré à l'AFP, avant la décision, l'ancien président de la Fed de Boston Eric Rosengren.

Les initiatives du président ont désorienté jusqu'à l'économiste Michael Strain, du centre de réflexion conservateur American Enterprise Institute.

Favorable à plusieurs pans de son programme (baisses d'impôts, dérégulation, réduction du poids de l'État fédéral...), il vient de qualifier de "catastrophe" sa gestion de la politique économique.

"Il était auparavant inconcevable qu'un président - y compris Trump pendant son premier mandat - fasse délibérément autant de mal à l'économie", a-t-il écrit sur son blog.

"Heureusement que Trump a hérité d'une économie solide", a-t-il relevé, estimant qu'"il en faudrait beaucoup pour faire plonger l'économie en récession" et que le président pouvait encore "regagner la confiance des investisseurs et des consommateurs" d'ici là.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

Continuer la lecture

International

Ukraine: enquêteurs favorables à toute réduction de souffrances

Publié

le

Les membres de la Commission d'enquête internationale sur l'Ukraine doivent faire face aux effets des problèmes de liquidités à l'ONU sur leur dispositif (archives). (© KEYSTONE/MAGALI GIRARDIN)

La Commission d'enquête internationale sur l'Ukraine ne réagit pas au scénario d'une trêve sur les attaques contre les infrastructures énergétiques. "Nous saluons toute mesure qui diminuerait la souffrance des civils", a dit mercredi l'un de ses membres à Genève.

Les présidents américain Donald Trump et russe Vladimir Poutine ont discuté mardi d'une trêve de 30 jours dans les attaques contre les infrastructures énergétiques. Dans un rapport il y a un an, la Commission, qui ne s'exprime pas au nom de l'ONU mais est mandatée par le Conseil des droits de l'homme, avait affirmé que celles-ci pourraient équivaloir à des crimes contre l'humanité, ajoutant devoir encore l'établir formellement.

"Notre travail n'est pas terminé" sur cette question, a affirmé à la presse l'un des membres de la Commission, Pablo de Greiff. "Nous n'avons pas abouti à une évaluation juridique définitive", a-t-il également ajouté.

Dans son dernier rapport publié la semaine dernière et présenté mercredi au Conseil, la Commission affirme que les disparitions forcées d'Ukrainiens attribuées à la Russie équivalent à des crimes contre l'humanité. Elle était arrivée à la même décision il y a quelques mois sur la torture contre les détenus.

Le président de la Commission, Erik Møse, ne cache pas que la crise de liquidités du système onusien a affecté le mandat des investigations pilotées par les trois membres de cette entité. "En raison du manque de financement, notre personnel a été réduit considérablement", affirme-t-il, ajoutant que de nombreuses entités des droits humains à l'ONU subissent aussi ces désagréments.

Les trois membres de la Commission ont décidé de ne plus se rendre en Ukraine et d'organiser des réunions par vidéo. Ils laissent leurs enquêteurs se déplacer dans ce pays. Le plus important reste de recueillir des "preuves", ajoute également le président.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

Continuer la lecture

International

Nouvelles alertes pour le gaz en Europe en 2025

Publié

le

Essentiels pour la sécurité énergétique, les stocks couvrent encore 30% de la consommation hivernale gazière de l'UE, selon la Commission européenne. (© KEYSTONE/LAURENT GILLIERON)

Trois ans après une crise énergétique, l'Europe n'est pas encore sortie du tunnel. Avec des réserves de gaz très basses en fin d'hiver, le spectre de tensions d'approvisionnement ressurgit sur fond de craintes pour l'industrie étranglée par les prix de l'énergie.

"Les systèmes énergétiques européens sont confrontés à une année difficile, car le continent sort de cet hiver avec des niveaux de stockage de gaz inférieurs à la moyenne", ce qui pousse les prix à la hausse, a mis en garde l'Agence internationale de l'énergie (AIE) dans une note fin février.

Essentiels pour la sécurité énergétique, les stocks couvrent encore 30% de la consommation hivernale gazière de l'UE, selon la Commission européenne.

Hiver plus froid

Au 16 mars, au niveau européen, ils n'étaient plus remplis qu'à 34%, contre 60% en 2024 à la même époque. En France, leur niveau est tombé à 21%.

Les Européens ont davantage puisé cet hiver dans leur réserves que lors des deux années ayant suivi l'invasion russe de l'Ukraine en février 2022.

Les raisons: un hiver plus froid, l'arrêt du transit de gaz russe en Ukraine fin 2024 (même s'il ne représentait que 5% du volume consommé en Europe), et une production solaire et éolienne en berne au cours de la première quinzaine de novembre, ce qui a alors dopé la demande de gaz de 80% par rapport à 2023 pour faire tourner les centrales électriques.

Résultat, les opérateurs ont préféré "soutirer" du gaz plutôt que de compter sur les importations, en recul de 6% en 2024, alors que les prix repartaient à la hausse fin 2024 et début 2025.

Craintes sur les prix

Depuis la guerre en Ukraine, l'UE impose un objectif de remplissage de ses réserves à 90% au 1er novembre avec des paliers intermédiaires, des obligations critiquées par certains pays qui craignent des hausses de prix, même si la Commission a promis de la souplesse.

De fait, il faudra "des arrivées de gaz beaucoup plus importantes qu'au cours des deux années précédentes, ce qui augmentera l'appel de l'Europe aux marchés mondiaux du GNL", souligne l'AIE dans sa note.

Ce gaz liquide transporté par bateau est très convoité en Asie ainsi qu'en Europe, qui a dû compenser, depuis le début de la guerre en Ukraine en 2022, le manque de gaz russe, historiquement acheminé vers l'Ouest via des gazoducs terrestres. Dans l'Union européenne, le GNL a fourni 34% de la demande de gaz en 2024, après 40% en 2023, selon le think tank IEEFA.

L'été prochain pourrait donc être marqué par une course au gaz pour ravitailler les stocks avant l'hiver, souligne l'AIE. De quoi accentuer la volatilité des prix et poser des défis supplémentaires pour la "compétitivité" de l'industrie européenne.

Depuis 2022, les prix du gaz pour les consommateurs industriels en Europe sont en moyenne 30% plus élevés qu'en Chine et cinq fois plus qu'aux États-Unis, selon l'AIE.

Vers une détente après 2026 ?

La croissance de l'offre mondiale de GNL devrait s'accélérer, passant de +1,5% en 2024 à +5% en 2025, mais la progression compensera seulement en partie l'arrêt du transit de gaz russe par l'Ukraine, souligne l'AIE. Le marché du gaz restera donc tendu en 2025.

Alors que les prix moyens du gaz étaient redescendus à 34 euros du mégawattheure (MWh) sur les marchés de gros en 2024, ils sont attendus autour de 45 euros du MWh en 2025, presque deux fois plus qu'avant la crise énergétique. Le gestionnaire français du réseau de transport de gaz NaTran anticipe qu'ils redescendront à 27 euros du MWh en 2028, grâce à une offre plus abondante.

"Nous prévoyons que d'importants volumes de GNL commenceront à être mis en service après 2026", ce qui "exercera une pression à la baisse sur les prix", indique à l'AFP Angelina Valavina, directrice des ressources naturelles et des matières premières Europe Moyen-Orient Afrique chez Fitch Ratings.

Sans attendre cette "énorme vague" de GNL venue notamment des Etats-Unis et du Qatar, les Européens devront encore fournir des efforts de sobriété et d'efficacité énergétique, diversifier leurs approvisionnements en gaz, et multiplier les sources de flexibilité des réseaux électriques (aujourd'hui assurée par les centrales à gaz), souligne l'AIE.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

Continuer la lecture

International

Zone euro: l'inflation s'est ralentie plus que prévu en février

Publié

le

La Banque centrale européenne (BCE) vise une inflation à 2% dans la zone euro. (© KEYSTONE/EPA/BORIS ROESSLER)

L'inflation a baissé plus que prévu en février dans la zone euro, à 2,3% sur un an, après quatre mois consécutifs de hausse, grâce à un chiffre revu en baisse en Allemagne, selon une deuxième estimation publiée mercredi par Eurostat.

L'office européen des statistiques avait initialement annoncé une inflation à 2,4%, après 2,5% en janvier, dans les 20 pays partageant la monnaie unique. Cette légère révision est essentiellement liée à l'Allemagne.

L'inflation dans la première économie européenne a finalement atteint 2,6% en février, après avoir été d'abord évaluée à 2,8%.

La France affiche le chiffre le plus bas de l'UE à 0,9% sur un an, selon les données harmonisées d'Eurostat.

La Banque centrale européenne (BCE) vise une inflation à 2% dans la zone euro.

Elle a poursuivi début mars sa politique de détente des taux d'intérêt mais son cap monétaire n'a jamais été aussi incertain pour la suite, dans un contexte de guerres commerciales avec les Etats-Unis et de hausse des dépenses de défense attendues en Europe.

Le recul de l'inflation en février résulte principalement de l'accalmie des prix de l'énergie: ils ont progressé de seulement 0,2% sur un an, après 1,9% en janvier.

Pour le mois de février, l'inflation sous-jacente - corrigée des prix volatils de l'énergie et de l'alimentation -, qui fait référence pour les experts et la BCE, a été confirmée mercredi par Eurostat à 2,6% sur un an. Elle s'était maintenue à 2,7% entre septembre et janvier.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

Continuer la lecture

International

Le maire d'Istanbul arrêté, l'opposition dénonce un "coup d'Etat"

Publié

le

Dans la soirée, malgré le froid vif, plusieurs milliers se sont retrouvés munis de drapeaux turcs devant la municipalité aux cris de "Erdogan Dictateur!". (© KEYSTONE/EPA/TOLGA BOZOGLU)

Le maire d'Istanbul Ekrem Imamoglu, principal opposant au président turc Recep Tayyip Erdogan, a été interpellé mercredi accusé de "corruption" et de "terrorisme", quelques jours avant d'être investi comme le candidat à la prochaine présidentielle de son parti.

L'opération, qui a visé plus d'une centaine de ses collaborateurs et d'élus et membres du Parti républicain du peuple (CHP, social-démocrate), première force d'opposition, s'ajoute à une vague de répression qui a frappé tous azimuts ces derniers mois l'opposition, les milieux prokurdes, la presse et même des artistes.

Populaire et charismatique, Ekrem Imamoglu, 53 ans, croule sous les procédures judiciaires lancées contre lui par le procureur d'Istanbul; il est poursuivi cette fois pour "corruption" et "soutien à une organisation terroriste", a confirmé le ministre de la Justice Yilmaz Tunç.

L'édile, à la tête de la mégapole turque de 16 millions d'habitants depuis 2019, a passé la journée au siège de la police d'Istanbul près duquel ont convergé des centaines de ses partisans.

Dans la soirée, malgré le froid vif, plusieurs milliers se sont retrouvés munis de drapeaux turcs devant la municipalité aux cris de "Erdogan Dictateur!", "Istanbul dans la rue, les voleurs au palais!", "Imamoglu, tu n'es pas seul!", a constaté l'AFP.

"Tu nous entends, Erdogan? Tu nous vois?" a lancé, juché sur le toit d'un bus au-dessus de la foule, le président du CHP, Özgür Özel faisant huer le chef de l'Etat. "Depuis hier ce qui se passe c'est une tentative de coup d'État" a-t-il martelé. "On a voulu annuler la volonté du peuple".

"Il n'y a ni corruption, ni groupe terroriste, mais des bourreaux de la justice aux commandes", a-t-il martelé au côté de l'épouse du maire, Dilek Imamoglu. "Le seul crime d'Imamoglu est (...) d'avoir conquis le coeur des gens. Son seul crime est qu'il sera le prochain président!"

"Dictature"

Ekrem Imamoglu a été cueilli au petit jour à son domicile, a témoigné son épouse sur la chaine privée NTV: "Les policiers sont arrivés juste après le sahur", le repas de l'aube durant le Ramadan, a-t-elle rapporté, précisant que leur fille de 13 ans était présente.

Dans une vidéo postée sur X, le maire a dénoncé la fouille de son domicile affirmant, tout en nouant sa cravate, que "des centaines de policiers sont arrivés à ma porte".

Son arrestation a provoqué une chute immédiate de la livre turque qui a atteint le record de 40 livres pour un dollar et contraint la Banque centrale turque à intervenir. La Bourse d'Istanbul a également dévissé et terminé la journée en baisse de 8,72%.

Selon le communiqué du bureau du procureur d'Istanbul, M. Imamoglu est accusé de corruption et d'extorsion et désigné comme le chef d'une "organisation criminelle à but lucratif".

Également arrêtés pour "corruption" figurent un conseiller du maire, un élu de district, des hommes d'affaires, un journaliste en vue et un producteur de cinéma.

L'accusation de "soutien au terrorisme" vise sept suspects au total selon le ministre de la Justice pour des liens supposés avec le Parti des travailleurs du Kurdistan (interdit).

Tous les rassemblements et manifestations ont été interdits jusqu'à dimanche par le gouverneur d'Istanbul et les lieux symboliques comme l'emblématique place Taksim, barricadés.

Les autorités ont également restreint l'accès aux réseaux sociaux et à certains sites internet.

"On est en dictature", a déclaré à l'AFP un commerçant identifié par son seul prénom, Kuzey. "Ce gars et sa sale bande nous haïssent. Dès qu'il ont affaire à quelqu'un de fort, ils font quelque chose d'illégal, ils paniquent", a-t-il affirmé à propos du chef de l'Etat.

"Vers l'autocratie"

Berk Esen, politiste de l'université Sabanci d'Istanbul, joint par l'AFP, cette arrestation "pousse la Turquie plus loin vers l'autocratie, à l'instar du Venezuela, de la Russie et de la Biélorussie", a-t-il dit en parlant d'un "coup d'Etat contre le principal parti d'opposition".

M. Imamoglu est seul en lice pour représenter son parti à la prochaine présidentielle prévue en 2028 et devait être désigné dimanche.

Pour Soner Cagaptay, du Washington Institute, "Erdogan pensait sûrement qu'après cette étape, Imamoglu serait inarrêtable".

Ekrem Imamoglu est devenu la bête noire du chef de l'Etat, lui-même ancien maire d'Istanbul dans les années 90, quand il a ravi en 2019 la capitale économique de la Turquie au parti AKP du président. Il avait été réélu triomphalement l'an dernier.

Mardi, l'université d'Istanbul a annulé son diplôme, ajoutant un obstacle supplémentaire sur sa route, la Constitution exigeant un diplôme de l'enseignement supérieur pour toute candidature à la magistrature suprême.

L'édile avait dénoncé une décision "illégale" qu'il entendait contester en justice: "les droits acquis de chacun dans ce pays sont menacés", avait-il accusé.

Ekrem Imamoglu, qui sera remplacé le temps de sa garde à vue par le vice-président du conseil municipal d'Istanbul, Nuri Aslan, est visé par cinq autres procédures judiciaires, dont deux ouvertes en janvier, qui l'avaient conduit à dénoncer le "harcèlement" de la justice.

Six maires CHP du pays sont détenus ou en garde à vue, et dix maires prokurdes ont également été destitués ces derniers mois.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

Continuer la lecture

Derniers titres

BABY JANE

ROD STEWART

20:43

YMCA

VILLAGE PEOPLE

20:39

I LIKE CHOPIN

GAZEBO

20:35

Publicité

L'info en continu

SuisseIl y a 23 minutes

Un nouveau gain millionnaire au tirage du Swiss Loto

La Suisse compte un nouveau millionnaire. Un joueur a empoché 1,1 million grâce au Joker au tirage du Swiss Loto...

InternationalIl y a 1 heure

La Fed voit l'horizon s'assombrir pour les Etats-Unis

La Réserve fédérale (Fed) américaine, qui a sans surprise laissé ses taux inchangés mercredi, a...

GenèveIl y a 2 heures

335 professionnels de santé demandent à Migros de réintroduire le nutri-score 

Mobilisation contre la suppression du Nutri-Score par Migros. Une lettre signée par 335 médecins et...

SuisseIl y a 2 heures

Un Américain pincé à Genève avec une défense d'éléphant

Un Américain de 68 ans a été pincé à l'aéroport de Genève alors qu'il transportait...

CultureIl y a 2 heures

Comme des airs de vacances au salon du livre à Genève

Cinq jours pour les amateurs de littérature. Le Salon du livre de Genève a ouvert...

SuisseIl y a 4 heures

Primes maladie: la franchise minimale va augmenter en Suisse

La franchise minimale dans l'assurance maladie va augmenter. Le National a soutenu mercredi, par 118...

MobilitéIl y a 4 heures

Flotte historique de la CGN: dix ports non desservis ce printemps

La Compagnie générale de navigation sur le lac Léman (CGN) restreint son horaire de printemps....

Suisse RomandeIl y a 5 heures

Lausanne et région: qualité de l'eau "irréprochable" en 2024

L'eau distribuée à Lausanne et dans les 20 communes que la Ville alimente a maintenu...

CultureIl y a 5 heures

Budget culturel validé, après un long désaccord sur l'art spolié

Le Parlement a trouvé mercredi un terrain d'entente sur l'art spolié après un long désaccord...

EconomieIl y a 5 heures

Edmond de Rothschild: nouveau record des actifs sous gestion

Le groupe bancaire genevois Edmond de Rothschild a atteint un niveau record d'actifs sous gestion...