Le premier ministre chinois Li Qiang a assuré dimanche que son pays resterait engagé dans "la bonne direction de la mondialisation" face à la "fragmentation" croissante de l'économie mondiale, alors qu'une nouvelle guerre commerciale avec Washington s'intensifie.
"En tant que grand pays responsable, la Chine se tiendra fermement du bon côté de l'histoire [...] [en pratiquant] un véritable multilatéralisme", a déclaré Li Qiang lors d'une réunion avec des dirigeants d'entreprises multinationales à Pékin.
La Chine "adhérera à la bonne direction de la mondialisation économique, pratiquera un véritable multilatéralisme et s'efforcera d'être une force de stabilité et de certitude", a assuré M. Li. Il estime que "la fragmentation de l'économie mondiale s'intensifie", alors que "l'instabilité et l'incertitude augmentent".
Le discours de M. Li a été prononcé lors de l'ouverture du forum annuel pour le développement de la Chine, auquel ont participé cette année d'éminents chefs d'entreprise, dont le directeur d'Apple, Tim Cook.
Un sénateur trumpiste à Pékin
Dimanche, Li Qiang devrait recevoir le sénateur américain Steve Daines, fervent soutien de Donald Trump. M. Daines a été accueilli la veille à Pékin avec son épouse, par le vice-premier ministre chinois He Lifeng.
Ce sénateur du Montana, qui par le passé a vécu plusieurs années en Chine et à Hong Kong, est notamment venu évoquer deux sujets de friction entre Pékin et Washington: les relations économiques et le trafic de fentanyl, une drogue qui fait des ravages aux Etats-Unis et dont des précurseurs sont produits en Chine.
"La Chine s'oppose fermement à la politisation, à la militarisation et à l'instrumentalisation des questions économiques et commerciales. Elle est disposée à engager un dialogue franc avec les Etats-Unis sur la base du respect mutuel, de l'égalité et des avantages mutuels", lui avait indiqué M. He, selon l'agence de presse officielle Chine nouvelle.
Pékin cherche depuis des mois à restaurer la confiance des consommateurs et des milieux économiques, fragilisée par une crise persistante du secteur immobilier et dans un contexte de tensions commerciales ravivées avec Washington.
Depuis son retour au pouvoir en janvier, le président américain Donald Trump a relevé à 20% les droits de douane supplémentaires appliqués à tous les produits chinois entrant aux Etats-Unis. Il a notamment invoqué des déséquilibres commerciaux et l'incapacité supposée de Pékin à freiner le trafic de fentanyl.
La Chine a répliqué aux taxes américaines en instaurant ses propres droits de douane, dont certains s'élevant à 15%, sur une série de produits agricoles américains, notamment le soja, le porc et le poulet.
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp