Le Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'homme s'est dit "très inquiet" vendredi d'une loi adoptée en Hongrie pour bannir la Marche des fiertés et qui impose des "restrictions arbitraires et discriminatoires" aux personnes LGBT+. Il réclame son abrogation.
Aux yeux de l'ONU, la législation adoptée cette semaine en Hongrie "entraîne des restrictions arbitraires et discriminatoires sur les droits des personnes LGBTIQ+ à la liberté d'expression, de réunion pacifique et à la vie privée, y compris lorsqu'elles défendent leurs droits humains lors d'événements tels que les Marches des fiertés, a déclaré une porte-parole du Haut-Commissariat, Liz Throssell.
Le haut-Commissaire Volker Türk "appelle les autorités hongroises à abroger cette loi et d'autres législations qui discriminent les individus LGBTIQ+", a-t-elle indiqué.
Il demande aussi aux autorités hongroises "de lutter contre les niveaux élevés d'intolérance, de discrimination, de harcèlement et d'intimidation liés à l'orientation sexuelle et à l'identité de genre, auxquels les enfants en particulier sont confrontés".
Le Parlement hongrois a adopté mardi cette loi bannissant la Marche des fiertés, le premier ministre nationaliste Viktor Orban s'insurgeant contre "l'idéologie woke".
Plusieurs milliers de personnes ont manifesté dans la foulée pour protester contre ces nouvelles mesures qui viennent s'ajouter à un arsenal déjà renforcé ces dernières années.
Procédure exceptionnelle
Le texte "interdit la tenue d'un rassemblement qui violerait la législation" de 2021, selon laquelle il n'est pas possible de promouvoir auprès des mineurs "l'homosexualité et le changement de sexe".
Soumis seulement la veille, il a été adopté via une procédure exceptionnelle à une large majorité par la coalition au pouvoir soutenue par des députés d'extrême droite (136 voix pour, 27 contre).
La législation, qui modifie les règles sur la liberté de réunion, vise à garantir que seuls les événements "respectant le droit des enfants à un développement physique, mental et moral correct peuvent avoir lieu".
"Aujourd'hui nous avons voté" pour "la protection des enfants", a écrit Viktor Orban sur X. "Nous ne laisserons pas l'idéologie woke les mettre en danger".
Pour les organisateurs de la marche, prévue cette année le 28 juin, c'est "une étape supplémentaire dans la fascisation de la société", une "tentative du pouvoir de les déshumaniser".
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp