Lesia Tsurenko a annoncé avoir attaqué en justice la WTA.
L'Ukrainienne estime que l'instance dirigeante du tennis féminin, et en particulier son patron à l'époque, ne l'avait pas assez soutenue face à ses difficultés psychologiques en 2023.
"Même dans mes pires cauchemars je n'aurais pu imaginer que le circuit professionnel, où je me considérais chez moi, pouvait devenir un endroit terrifiant et étranger dont le directeur général a consciemment commis un acte d'abus psychologique contre moi, qui a provoqué une crise de panique et une incapacité à faire mon boulot", écrit la joueuse dans un message posté mercredi soir sur les réseaux sociaux, sans nommer ce responsable.
Lesia Tsurenko fait référence à son forfait le 13 mars 2023 à Indian Wells avant un match contre la Bélarusse Aryna Sabalenka, plus d'un an après le début de l'invasion russe en Ukraine. A l'époque, elle avait raconté: "Il y a quelques jours, j'ai eu une conversation avec le directeur général de la WTA Steve Simon et j'ai été absolument choquée par ce que j'ai entendu. Il m'a dit que lui-même était contre la guerre, mais que si des joueurs russes ou bélarusses la soutenaient, c'était leur propre opinion, et que l'opinion des autres ne devrait pas me déranger".
"Dire la vérité"
En août 2024, Steve Simon a été remplacé à la tête de la WTA par une femme, Portia Archer. Contactée, l'instance mondiale n'a pas immédiatement commenté les nouvelles déclarations de Tsurenko.
Depuis le début de la guerre en Ukraine en 2022, aucun joueur russe ou bélarusse ne l'a officiellement soutenue, certains la dénonçant au contraire. Les joueuses ukrainiennes refusent, depuis, de serrer la main de leurs adversaires de nationalités russe ou bélarusse.
Mercredi, Lesia Tsurenko est revenue sur le sujet, estimant qu'il était "temps de dire la vérité" et annonçant avoir saisi la justice "en fin d'année dernière".
Pressions
"Douleur, peur, crises de panique, humiliation, informations cachées, pression sur mon équipe pour que je me taise... et ce n'est même pas la liste exhaustive de ce que j'ai enduré", développe la joueuse. "La WTA a refusé de protéger une femme, une joueuse, un être humain. A la place, elle a choisi de protéger une personne dépositaire du pouvoir", accuse-t-elle.
"Tout ce qu'il me reste pour me défendre, pour faire valoir mes droits, ma dignité, et pour empêcher de tels actes de violence dans le sport est de me tourner vers les tribunaux", écrit-elle sans préciser quelle cour elle avait saisie, ni sous quels motifs, ni les réparations concrètes qu'elle en attendait.
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp