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Européens et Américains condamnent la frappe russe sur Soumy

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La Maison Blanche, l'ONU et plusieurs dirigeants européens ont condamné la frappe russe meurtrière dimanche sur la ville ukrainienne de Soumy. (© KEYSTONE/AP/VOLODYMYR HORDIIENKO)

Les Etats-Unis, les Européens et les Nations Unies ont fermement condamné dimanche le bombardement russe qui a fait au moins 34 morts dans la ville de Soumy, dans le nord-est de l'Ukraine, en pleines tractations diplomatiques pour une trêve.

Cette attaque, intervenue deux jours après la visite d'un haut responsable américain en Russie, est la plus meurtrière sur une zone civile depuis des mois en Ukraine, et notamment depuis la reprise de contact entre Washington et Moscou mi-février.

Le président américain Donald Trump tente d'arrêter avec des pourparlers séparés la guerre déclenchée par l'invasion russe de l'Ukraine en février 2022, sans succès pour l'heure.

Ces dernières semaines, les frappes russes mortelles se sont enchaînées, malgré le mécontentement exprimé par Donald Trump qui avait appelé Moscou à cesser de "bombarder comme des fous".

L'attaque sur Soumy constitue "un rappel brutal" de l'impératif de négocier pour mettre fin à "cette terrible guerre", a estimé la Maison Blanche, par la voix du porte-parole du Conseil de sécurité nationale, Brian Hughes.

A Soumy, les secours ukrainiens ont affirmé que Moscou avait frappé dimanche matin le centre-ville avec des missiles "au moment où il y avait beaucoup de gens dans la rue".

Selon cette source, le dernier bilan, à 18H00 (17H00 suisses), était d'au moins 34 morts, dont deux enfants, et de 117 blessés, dont 15 enfants.

Les autorités ont publié des images de corps étendus dans la rue et de blessés à terre, et décrété trois jours de deuil. "Il y a beaucoup de cadavres (...) C'est juste la folie", a déclaré à l'AFP une femme témoin du bombardement, sans donner son nom.

Depuis qu'elle a gargement repoussé une percée ukrainienne sur son territoire, dans la région de Koursk, la Russie exerce une pression croissante sur les régions ukrainiennes voisines de Soumy et de Kharkiv.

Selon le commandant des armées ukrainiennes, Oleksandre Syrsky, ces offensives de Moscou visent à créer des "zones-tampon" pour empêcher de nouvelles incursions ukrainiennes en Russie.

"Limites de la décence"

L'attaque à Soumy a eu lieu le dimanche des Rameaux, une date importante dans le calendrier chrétien qui précède celui de Pâques et marque l'entrée dans la Semaine sainte.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a fustigé une frappe "un jour où les gens vont à l'église (...) Seuls des salauds peuvent faire cela".

Sur Telegram, il a appelé à exercer une "pression forte" sur Moscou pour "arrêter la guerre", accusant son homologue russe Vladimir Poutine d'avoir "ignoré la proposition américaine d'un cessez-le-feu total et inconditionnel".

Ce bombardement a suscité la condamnation de l'émissaire américain pour l'Ukraine, Keith Kellogg: sur X, il a dénoncé une frappe "inacceptable" qui "dépasse les limites de la décence". Le chef de la diplomatie américaine Marco Rubio a lui qualifié l'attaque d'"horrible".

"C'est un crime de guerre grave, délibéré et voulu", a dénoncé le futur chancelier allemand, Friedrich Merz. "C'est ce que Poutine fait à ceux qui discutent avec lui d'un cessez-le-feu", a-t-il ajouté.

Le chancelier allemand sortant Olaf Scholz a lui condamné une "attaque barbare", tandis que la Première ministre italienne Giorgia Meloni a déploré une frappe "horrible et lâche" qui "contredit tout engagement réel en faveur de la paix".

"Cette guerre, chacun sait que c'est la Russie, seule, qui l'a voulue. Aujourd'hui, il est clair que c'est la Russie qui, seule, choisit de la poursuivre", a fustigé le président français Emmanuel Macron, appelant à "des mesures fortes" pour imposer une trêve à Moscou.

Le Premier ministre britannique Keir Starmer s'est dit "consterné". Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a dit être "sous le choc" et "profondément alarmé" par ces attaques, qui provoquent "des victimes civiles et des destructions à grande échelle".

Négociations prolongées

La Russie a attaqué l'Ukraine sans relâche ces dernières semaines, malgré la pression de Donald Trump pour que le conflit prenne fin.

Début avril, une attaque russe contre Kryvyi Rig (centre) a tué 18 personnes, dont neuf enfants, et choqué tout le pays.

Washington a organisé des pourparlers indirects avec des responsables russes et ukrainiens, qui se prolongent et n'ont pas abouti à une cessation globale des hostilités.

Dans ce cadre, l'émissaire américain Steve Witkoff a rencontré vendredi Vladimir Poutine en Russie, pour la troisième fois depuis février.

Dans une interview enregistrée avant la frappe sur Soumy et diffusée dimanche par la chaîne de télévision américaine CBS, M. Zelensky a appelé M. Trump à se rendre en Ukraine pour constater les dégâts.

"Nous voulons que vous veniez voir. Vous pensez que vous comprenez ce qui se passe ici. Très bien, nous respectons votre décision", a déclaré le chef d'Etat ukrainien.

"Mais s'il vous plaît, avant de prendre toute décision, avant toute forme de négociation, venez voir les gens, les civils, les combattants, les hôpitaux, les églises, les enfants, détruits ou morts. Venez, voyez et ensuite avançons avec un plan pour mettre fin à la guerre", a-t-il dit.

"Vous comprendrez ce que Poutine a fait", a-t-il ajouté, soulignant qu'"on ne peut pas faire confiance à Poutine".

Kiev et des capitales occidentales soupçonnent la Russie de faire traîner à dessein les discussions.

"Poutine n'a jamais voulu arrêter la guerre. Il n'a jamais voulu que nous soyons indépendants. Poutine veut nous détruire complètement", a répété M. Zelensky sur CBS.

En mars, Washington avait proposé un cessez-le-feu inconditionnel. Mais Vladimir Poutine n'avait pas été convaincu et cette proposition de trêve de 30 jours, acceptée par Kiev, ne s'est pas concrétisée.

Moscou exige que Kiev renonce à rejoindre l'Otan et lui cède des territoires, notamment les quatre régions ukrainiennes dont elle revendique l'annexion (Donetsk, Lougansk, Zaporijjia, Kherson) et la Crimée annexée en 2014.

Des conditions inacceptables pour Kiev qui demande des "garanties de sécurité" pour dissuader la Russie de l'attaquer à nouveau.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

Ultimatum de Lula pour la signature de l'accord Mercosur-UE

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Luiz Inacio Lula da Silva a choisi de mettre la pression sur l'UE (archives). (© KEYSTONE/EPA/ANDRE BORGES)

Le président brésilien Lula a déclaré mercredi que si l'accord de libre-échange entre l'Union européenne et le Mercosur n'était pas signé "maintenant", il ne le sera pas sous sa présidence. Le président brésilien doit rester encore un an au pouvoir.

"Si on ne le fait pas maintenant, le Brésil ne signera plus l'accord tant que je serai président", a affirmé Luiz Inacio Lula da Silva lors d'une réunion ministérielle à Brasilia.

La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, espérait parapher ce traité lors du sommet du Mercosur samedi, dans la ville brésilienne de Foz do Iguaçu.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

L'Espagne va mettre en place un réseau d'"abris climatiques"

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Face aux canicules, l'Espagne entend se doter d'abris climatiques, à l'instar de celui installé au Centre des beaux-arts de Madrid en août dernier. (archives) (© KEYSTONE/EPA EFE/CHEMA MOYA)

Le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a annoncé mercredi la mise en place d'un réseau national d'"abris climatiques" pour aider la population à se protéger lors des fortes vagues de chaleur, son pays faisant face à des températures de plus en plus élevées.

L'Espagne est en première ligne du dérèglement climatique en Europe, avec ces dernières années des épisodes de canicule plus longs en été et des cas de pluies torrentielles à l'automne, des phénomènes générés par la hausse des gaz à effet de serre engendrée par l'activité humaine.

"Certains étés, on ne parle plus de vagues de chaleur, mais plutôt d'une seule et même vague qui dure", a affirmé M. Sánchez lors d'une conférence sur le climat à Madrid, décrivant une "nouvelle normalité" avec "des sécheresses dévastatrices", plus fréquentes et plus intenses.

"Par conséquent, avant l'été prochain, nous lancerons un réseau national d'abris climatiques", a-t-il annoncé, disant vouloir notamment "mettre les bâtiments publics à disposition" de la population.

"Nous faciliterons également le financement pour la création de ces abris climatiques dans les quartiers les plus vulnérables, où la chaleur (...) est la plus forte", a précisé le dirigeant socialiste, sans fournir toutefois de chiffres.

Le Premier ministre espagnol a ajouté que le gouvernement central de gauche à Madrid entendait "se coordonner" avec les autorités des régions espagnoles qui ont déjà mis en place des "abris climatiques", comme au Pays basque (nord) et en Catalogne (nord-est).

En Espagne, pays très décentralisé, les régions sont compétentes pour gérer les situations d'urgence, y compris climatiques.

A l'heure actuelle, Barcelone, la capitale de la Catalogne, est l'une des rares grandes villes à déjà disposer d'abris climatiques, la plupart aménagés dans des bibliothèques, écoles et autres bâtiments publics climatisés.

Scientifiques inquiets

L'Espagne a connu en 2025 son été le plus chaud jamais enregistré, avec une température moyenne de 24,2°C, d'après l'agence météorologique nationale Aemet.

Entre le 16 mai et le 30 septembre, 3832 décès pouvant être attribués à la chaleur ont été recensés dans le pays, selon le ministère de la Santé.

Bien que coutumière des températures élevées, l'Espagne est depuis plusieurs années confrontée à des épisodes de chaleur de plus en plus nombreux et rapprochés, parfois en dehors des mois d'été, ce qui inquiète les scientifiques.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

Chef du HCR: "nous avons obtenu des avancées" en 10 ans

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Le Haut commissaire de l'ONU aux réfugiés sortant Filippo Grandi demande aux Etats-Unis de reconnaître la valeur de l'organisation. (© KEYSTONE/EPA/SALVATORE DI NOLFI)

Le Haut commissaire de l'ONU aux réfugiés Filippo Grandi revendique "des avancées" au terme de dix ans à la tête de l'agence onusienne à Genève. Mais il regrette aussi ne pas "avoir pu faire davantage", alors qu'il quitte fin décembre son poste.

Parmi les succès, il mentionne le Pacte mondial sur les réfugiés, dont une réunion de suivi avait lieu de lundi à mercredi à Genève. Même si certains Etats le critiquent, "chacun y fait référence", a dit mercredi l'Italien à la presse.

Il souhaite aussi l'application du plan européen pour l'asile et les migrations, une politique certes pas "parfaite" selon lui. "Nous aurions pu et nous aurions dû faire davantage" pour améliorer les conditions des réfugiés, ajoute M. Grandi.

Jeudi, l'Assemblée générale de l'ONU devrait valider à New York la nomination de son successeur, l'ancien président irakien Barham Saleh. Après les coupes américaines et d'autres pays qui ont coûté quelque 5000 postes au Haut-Commissariat, M. Grandi demande aux Etats-Unis "de se souvenir que l'ONU a une valeur".

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Culture

Warner Bros Discovery rejette la contre-offre de Paramount

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Waner Bros. tourne le dos à Paramount, lui préférant Netflix. (archive) (© KEYSTONE/EPA/ALLISON DINNER)

Le groupe de télévision et cinéma Warner Bros Discovery (WBD) a rejeté la contre-offre de rachat soumise par son concurrent Paramount Skydance et confirmé opter pour le projet de rachat par Netflix, a-t-il annoncé mercredi.

La proposition de Paramount, qui valorisait la cible à 108 milliards de dollars (89,95 milliards de francs), "n'est pas dans l'intérêt de WBD", a fait savoir le conseil d'administration dans un communiqué, recommandant à ses actionnaires de privilégier l'offre de Netflix.

Cette fin de non-recevoir était attendue, les administrateurs ayant préalablement affiché leur préférence pour Netflix et annoncé, début décembre, un accord avec la première plateforme de streaming vidéo au monde.

Cette dernière ne propose, elle, d'acquérir que le studio de cinéma Warner Bros et l'ensemble HBO (chaînes et plateforme de streaming HBO Max), pour 82,7 milliards de dollars dette comprise (72 milliards hors dette).

L'opération se ferait après la scission, par WBD, entre ce sous-ensemble et un portefeuille de chaînes, dont CNN et Discovery, qui seraient logées dans une nouvelle société cotée ad hoc baptisée Discovery Global.

Selon le président du conseil de Warner Bros Discovery, Samuel Di Pazzia, les administrateurs voient dans le schéma de Paramount Skydance (PSKY) "des risques et des coûts significatifs".

Il affirme que son acquéreur potentiel n'a pas apporté de réponses satisfaisantes aux inquiétudes exprimées par le conseil.

Au premier rang de ces préoccupations, "PSKY a systématiquement trompé les actionnaires de WBD en assurant que l'opération bénéficiait d'une +garantie illimitée+ de la famille Ellison. Ce n'est pas le cas", fait valoir le conseil.

Pour boucler le financement de son offre, Paramount Skydance a ainsi dit apporter la garantie de la famille Ellison, en particulier celle du père du patron David Ellison, Larry Ellison, dont la fortune est estimée par le magazine Forbes à près de 240 milliards de dollars.

Sollicité par l'AFP, Paramount Skydance n'a pas donné suite dans l'immédiat.

Le rachat de WBD par PSKY passerait par une levée de dette colossale, Paramount Skydance ne pesant que 15 milliards de capitalisation boursière contre près de 72 milliards pour sa cible.

Dans les échanges électroniques préalables à l'ouverture de Wall Street, le titre Paramount Skydance abandonnait 2,13%, celui de WBD, 1,21%, tandis que Netflix gagnait 1,60%.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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International

Poutine: les objectifs russes seront "sans aucun doute atteints"

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Vladimir Poutine affirme qu'il "préférerait" atteindre ses objectifs "et éliminer les causes profondes du conflit par la voie diplomatique". (© KEYSTONE/AP/Mikhail Metzel)

Les objectifs de l'offensive de la Russie en Ukraine seront "sans aucun doute atteints", et notamment les objectifs territoriaux, a déclaré mercredi le président russe Vladimir Poutine, alors que les tentatives diplomatiques pour mettre fin au conflit s'intensifient.

"Les objectifs de l'opération militaire spéciale seront sans aucun doute atteints", a-t-il affirmé lors d'une réunion avec des responsables du ministère de la Défense. "Nous préférerions y parvenir et éliminer les causes profondes du conflit par la voie diplomatique" mais, si "le pays adverse et ses protecteurs étrangers refusent de s'engager dans des discussions substantielles", le pays y parviendra "par la voie militaire".

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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