Lausanne a retrouvé un peu de confiance. Malgré une deuxième défaite (3-2 a.p.), les Vaudois ont montré qu'ils avaient les armes pour rivaliser avec Zurich en finale des play-off de National League.
On pouvait se demander si le lourd revers concédé presque sans discussion par le LHC à domicile mardi lors du premier acte (3-0) était annonciateur d'une finale à sens unique. Ce potentiel scénario a même pris de l'épaisseur jeudi après un début de match poussif et l'ouverture du score zurichoise, dans une patinoire aux allures de forteresse imprenable, où le "Z" n'a plus perdu en play-off depuis plus de deux ans.
Mais Lausanne n'a pas coulé. Mieux, il a rapidement répliqué pour prendre les devants, indiquant ainsi aux 12'000 spectateurs, dont Roger Federer et ses deux fils, qu'il n'allait pas abdiquer si vite. Cette belle réaction, conjuguée à une certaine domination dans le troisième tiers-temps après l'égalisation de Sven Andrighetto, n'a toutefois pas suffi aux Lausannois pour remettre les compteurs à zéro dans cette finale, la faute au but décisif de Jesper Frödén tombé après deux minutes de prolongation.
"Pas mal de positif"
"Nous nous devions de réagir après cette première défaite et je crois que nous avons montré que nous étions vraiment dans la série. Nous pouvons être satisfaits de notre match, il y a pas mal de positif en tirer", a commenté Aurélien Marti en zone mixte à l'issue de ce deuxième acte.
Le défenseur du LHC a toutefois reconnu que ce revers encaissé après avoir mené au score était "encore plus frustrant" que le premier. "Nous nous sommes bien battus, mais cela n'a pas suffi. Il va falloir élever encore d'un cran notre niveau si nous voulons revenir dans cette finale", a-t-il ajouté.
Geoff Ward a lui aussi apprécié la réaction de ses joueurs, même s'il a regretté les erreurs qui leur ont finalement coûté la victoire, comme ce mauvais repli qui a vu trois Zurichois faire face à deux Lausannois sur le but de Frödén.
"Nous ne pouvons pas nous tirer une balle dans le pied comme cela. Il ne s'agit pas de malchance, mais bien d'un manque d'exécution et de mauvaises prises de décision. Le hockey et un sport juste et les choses arrivent pour une raison", a estimé l'entraîneur canadien du LHC.
Encore battu en prolongation
Si le vainqueur de la saison régulière peut se satisfaire d'avoir fait vaciller Zurich dans son antre en l'emmenant jusqu'en prolongation, chose qu'il n'avait pas réussi à faire lors de la finale de l'an dernier perdue en sept matches, son incapacité de s'imposer en "overtime" interroge.
Pour la quatrième fois depuis le début des play-off, Lausanne a en effet courbé l'échine après la fin du temps réglementaire (une fois contre Langnau, deux contre Fribourg-Gottéron et une contre Zurich). "Pour être honnête, je n'avais même pas réalisé cela. Mais nous n'y accordons aucune importance", a toutefois soutenu Aurélien Marti.
Les Lausannois n'ont pas non plus réussi à stopper Andrighetto, déjà buteur lors de l'acte I, et qui a marqué son 9e but des séries. Le centre zurichois a noirci la feuille des compteurs pour la 22e fois en 13 matches de play-off... De quoi se demander si le LHC ne devrait pas durcir le traitement réservé à "Ghetto".
"Vous devriez poser la question aux joueurs", a répondu Geoff Ward devant les médias. "Nous aimerions bien le tenir en laisse, mais c'est un bon hockeyeur. Et les bons joueurs finissent toujours pas se démarquer."
Samedi, devant son public, le LHC devra faire en sorte de limiter l'impact de l'attaquant de l'équipe de Suisse, qui fait flotter un air de danger à chaque fois qu'il s'empare du puck. Les Lions vaudois n'ont de toute façon plus le choix. Avec leurs certitudes retrouvées, ils doivent tout faire pour éviter une troisième défaite qui les placerait devant un défi pratiquement insurmontable.
Cet article a été publié automatiquement. Source : ats