Environ 40% des personnes infectées par le coronavirus ont été identifiées par le biais du suivi des contacts, selon une étude genevoise. Ces résultats suggèrent que le "contact-tracing" à lui seul ne suffit pas à stopper la propagation du coronavirus.
De surcroît, la proportion de personnes infectées identifiées de cette manière a fluctué selon le variant en cause, le type de logement habité, et la richesse du quartier.
En cas d'épidémie, le suivi des contacts doit donc être complété par une multitude d'autres mesures qui tiennent compte des caractéristiques spécifiques de chaque maladie, ont indiqué mercredi l'Université et les Hôpitaux universitaires de Genève (UNIGE/HUG) dans un communiqué.
Pour évaluer l'efficacité du traçage des contacts, une équipe dirigée par Delphine Courvoisier a analysé les données de plus de 140'000 cas de coronavirus et 185'000 contacts recensés dans le canton de Genève entre juin 2020 et mars 2022.
En moyenne, environ 40% des personnes contaminées ont pu être identifiées par" contact-tracing", avec des variations de 25% - au sommet des vagues épidémiques - à 60% pour les périodes les plus calmes.
Facteurs socio-économiques
Mais les facteurs socio-économiques pèsent fortement. Ainsi, plus les bâtiments sont grands et équipés de parties communes (commerces au rez-de-chaussée, par exemple), plus les gens ont tendance à ne pas déclarer leurs contacts.
"Il s’agit probablement d’omissions involontaires: on se croise sans y penser, on ne connaît pas forcément ses voisins, le virus reste en suspension dans l’ascenseur", explique Denis Mongin, statisticien aux HUG, cité dans le communiqué. "D’ailleurs, cet effet disparaît pendant les phases de restriction de rassemblement et de port de masque obligatoire, ce qui nous permet aussi d’évaluer l’efficacité de ces mesures."
En revanche, plus les quartiers sont à statut socio-économique élevé, moins les gens déclarent leurs contacts. "De nombreuses hypothèses ont été évoquées: respect moindre des directives gouvernementales, mais aussi plus grande possibilité de s’auto-isoler en raison de la taille des logements et des professions permettant de télétravailler, sans nécessité de certificat médical", note Delphine Courvoisier.
Une mesure parmi d’autres
Le Covid-19 est une maladie très contagieuse, transmise par aérosols et contaminante avant l’arrivée des symptômes. Ces caractéristiques rendent le traçage des contacts particulièrement complexe.
"Pour Ebola, par exemple, où les malades ne sont contagieux qu’après l’apparition des symptômes, ou, plus proche de nous, pour la rougeole, le traçage des contacts a prouvé son efficacité pour couper les chaînes de transmission", souligne la spécialiste.
Conclusion: le "contact-tracing" seul n’a eu qu’une efficacité relative sur la dynamique de l’épidémie. Mais il ne faut pas négliger son importance comme soutien psychologique auprès de la population pour rassurer et écouter les gens pendant cette période anxiogène, écrit l'UNIGE.
Il s'agit d’utiliser ces expériences pour construire une réponse plus solide et multimodale lorsque nous serons à nouveau confrontés à une épidémie de grande ampleur, concluent les auteurs. Ces résultats sont publiés dans la revue Eurosurveillance.
Cattaneo
3 juillet 2020 à 11 h 36 min
Pas de soucis les disco ok et pour le reste port du masque obligatoire dans les bus vides c est logique
Erard
3 juillet 2020 à 14 h 56 min
Fermeture des discothèques.Et rassemblement de 300 personnes
agim
3 juillet 2020 à 16 h 18 min
Je ne comprends pas que la journaliste publie l'article mais ne donne pas le nom de la Discothèque. No comment
Fabienne Vanderlick
3 juillet 2020 à 22 h 34 min
Bravos Prof.Raoult. Les chiffres de l'Insee,l'état civil parle en votre faveur. Vous savez vous y prendre et tôt. Les autorités sanitaires helvétiques n'ont pas compris la signification de ce petit mot de 3 lettres. On ne couve pas le virus, on ne l'entretien pas, on le sape à sa détection ! CHAPEAU AU PROF.RAOULT ET SON EQUIPE ultra compétente.
Notification automatique: A case of Covid-19 in a nightclub in geneva: hundreds of people in quarantine ? | En24 News
Christophe
6 juillet 2020 à 16 h 10 min
Je suis curieux de voir comment ils arrivent à retrouver les gens, car perso je n’ai jamais vu qu’on prenait des coordonnées pour l’instant dans les boites de nuit sur Genève.
Donner le nom de l’établissement permettrai au moins aux personnes qui s’y trouvaient d’être averti par la presse. Cet article est trop vague