"Depuis la réforme sur les horaires de terrasses, nous recevons moins de doléances concernant les cafés et les restaurants, mais les attroupements nocturnes à proximité des dépanneurs restent un problème", selon la conseillère administrative de la Ville de Genève, Marie Barbey-Chappuis. La vente d'alcool à l'emporter échauffe souvent les esprits.
Le CLS, qui est valable pour une année, formalise la collaboration entre la police cantonale et la police municipale. Il favorise l'échange d'informations et permet d'organiser régulièrement des opérations d'envergure sur le terrain. Ces actions de prévention et de répression mobilisent les forces des deux corps de police qui agissent en fonction de leurs compétences.
Selon Carole-Anne Kast, cheffe du département des institutions et du numérique (DIN), les deux corps de police sont complémentaires. "Le CLS met en musique cette collaboration", a souligné la conseillère d'Etat. Elle se réjouit de cette coopération, qui n'est pas une évidence dans le canton. En effet, la moitié des communes n'investit pas dans la police de proximité, a-t-elle relevé.
Les axes prioritaires pour 2025 comprennent ainsi la lutte contre la délinquance de rue et les incivilités, la lutte contre les nuisances sonores et la lutte contre les infractions à la loi sur la circulation routière. Les trottinettes non homologuées seront notamment dans le viseur des autorités.
Le crack aux Grottes
Les interventions se font sur l'ensemble du territoire, mais le CLS identifie des secteurs prioritaires, dont la Coulouvrenière, les Pâquis, la Jonction, la Plaine de Planpalais, le parc des Acacias et les Vernets. Et pour la première fois, s'ajoute le quartier des Grottes, où se concentre le deal de crack. C'est notamment le comportement des consommateurs qui pose problème selon Christiane Camp, commandante de la police municipale genevoise.
Armer les policiers municipaux
Alors que le débat sur le fait de doter les agents municipaux d'armes à feu revient régulièrement en Suisse, Marie Barbey-Chappuis a déclaré qu'elle n'avait "pas de tabou" à ce sujet. Mais il faut d'abord travailler sur la mission des policiers municipaux, a insisté la conseillère administrative.
Du côté du canton, Carole-Anne Kast estime qu'armer les policiers municipaux serait "dispendieux en matière de ressources". Porter une arme à feu nécessite une formation, des entraînements et des normes sécuritaires dans les locaux qui ont un coût, a relevé la cheffe du DIN. Elle préfère que les ressources soient affectées à des postes sur le terrain.
Avec ATS Keystone.