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Genève

Le Ministère public persuadé de la culpabilité de Tariq Ramadan

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Le représentant du Ministère public estime l'islamologue Tariq Ramadan coupable d'un acte à la limite du viol aggravé. (© KEYSTONE/Valentin Flauraud)
Le premier procureur Adrian Holloway a requis, mardi, une peine de 3 ans de prison, dont 18 mois ferme, à l'encontre de Tariq Ramadan. Le magistrat considère l'islamologue coupable d'avoir violé une femme, en octobre 2008, dans une chambre d'hôtel, à Genève.

Pour M. Holloway, la plaignante, âgée aujourd'hui de 58 ans, surnommée "Brigitte" par les médias, s'est montrée constante et cohérente dans ses déclarations tout au long de la procédure. Son récit se révèle crédible et détaillé, au contraire de celui de Tariq Ramadan, a souligné le représentant du Ministère public.

Certes, il y a ces messages affectueux et sans reproche que "Brigitte" a envoyé à l'islamologue après les faits. De l'avis du premier procureur, ces mots sont la preuve de l'emprise qu'avait acquise Tariq Ramadan sur sa victime après sa nuit avec elle. "Elle est passée de l'idéalisation à la soumission".

Nuit de violence

M. Holloway a estimé que la faute commise par Tariq Ramadan est lourde. L'islamologue a tiré profit de l'aura qu'il avait sur cette femme pour abuser d'elle, la traiter comme un objet, la frapper sans retenue, dans le seul but d'assouvir son désir sexuel, a souligné le magistrat. "Un acte à la limite du viol aggravé".

Il n'y a que deux versions possibles dans ce dossier, a pour sa part relevé Robert Assaël, l'un des avocats de la plaignante, en entamant sa plaidoirie. "Soit la victime a subi un viol atroce, soit elle ment". Pour l'homme de loi, il ne fait aucun doute que "Brigitte" a été agressée brutalement cette nuit d'octobre 2008.

L'avocat fonde sa certitude sur les nombreux détails fournis par sa cliente. "A-t-elle pu inventer tout cela, sauf à avoir le prix Nobel de l'imagination ?", s'est-il interrogé. Il y a par exemple cette planche à repasser montée dans la chambre de l'hôtel ou certains propos salaces que l'islamologue aurait tenus à sa victime.

Mardi matin, la Chambre pénale d'appel et de révision a entendu plusieurs témoins. Parmi eux, un producteur de spectacles a déposé à la demande de la partie plaignante. Entre 2006 et 2016, cet homme d'origine sénégalaise s'est notamment occupé de Dieudonné, quand l'humoriste français faisait étape en Suisse romande.

Ce témoin est soupçonné d'être à l'origine d'une lettre anonyme parvenue à la justice genevoise peu avant le procès en première instance de Tariq Ramadan, en mai 2023. Dans ce courrier, il est indiqué que "Brigitte" aurait parlé à Dieudonné de son "coup d'un soir" avec Tariq Ramadan.

Le producteur de spectacles a nié être l'auteur de cette lettre. Il a dit connaître "Brigitte". Elle venait dans les loges à la fin des représentations, proposait son aide pour leur organisation, a-t-il expliqué. Quant à la relation de "Brigitte" avec Tariq Ramadan, "je pense qu'elle sortait avec lui, ou quelque chose comme ça".

La plaignante se rebiffe

Prenant la parole à la fin des dépositions des témoins, la plaignante s'est élevée contre les propos tenus par le producteur de spectacles. "Je n'ai jamais dit à personne que j'étais sortie avec Tariq Ramadan", a-t-elle souligné, avant d'évoquer une plainte pendante devant la justice genevoise.

Robert Assaël a demandé à la Cour de ne pas tenir compte du témoignage de ce producteur de spectacle. Selon lui, cet homme, tout d'abord, ment quand il prétend ne pas être l'auteur de cette lettre anonyme. Par ailleurs, il est impossible de connaître les "motivations profondes" qui l'ont poussé à ces révélations tardives.

En première instance, devant la Cour correctionnel, le premier procureur Adrian Holloway avait requis la même sanction à l'encontre de l'islamologue, à savoir une peine de 3 ans de prison, dont la moitié assortie du sursis. Tariq Ramandan avait été acquitté en premier instance.

Le procès en appel se poursuit mercredi avec les plaidoiries de l'autre avocat de la partie plaignante et de ceux de la défense.

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Genève

170'000 francs de primes indument versées à la directrice de l'IMAD

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(photo d'illustration) (© KEYSTONE/MARTIAL TREZZINI)

Le rapport 2023 sur la rémunération versées aux directions générales des établissements publics genevois vient d'être publié par le Conseil d'Etat. Le gouvernement pointe du doigt des indemnités accordées à tort à la directrice générale de l'institution genevoise de maintien à domicile (IMAD). 

L'an dernier, la rémunération de la directrice générale de l'IMAD est montée à plus de 460'000 francs, sauf qu'elle n'aurait dû toucher "que" 290'000 francs environ. Le problème selon le Conseil d'Etat? Le versement de 170'000 francs d'indemnités complémentaires à sa rémunération, qui ont été accordées à la dirigeante, en dehors du cadre légal.

Nathalie FontanetPrésidente du Conseil d'Etat

Seul sait-on que ces indemnités se montent à 60'000 francs pour 2023 et 50 et 60'000 francs à titre rétroactif pour 2021 et 2022. Mais le Conseil d'Etat assure n'avoir reçu aucune justification sur le bien-fondé des ces primes.

Nathalie FontanetPrésidente du Conseil d'Etat

Le Conseil d'Etat genevois réclame non seulement le remboursement des primes versées en trop mais se réserve aussi la possibilité d'agir en justice si aucun accord n'est trouvé avec le nouveau conseil d'administration de l'IMAD.

 

 

 

 

 

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Genève

Les Suisses opposés à 54% à davantage de fonds pour la défense

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Plus de 10% des Suisses soutiennent l'envoi de troupes combattantes en Ukraine. (© KEYSTONE/AP)

Les Suisses sont 54% à s'opposer à davantage de financement pour la défense, malgré la guerre en Ukraine, selon un sondage international. En revanche, 12% seraient prêts à envoyer des soldats combattre aux côtés de ceux de ce pays.

Le Conseil fédéral souhaite un plafond de dépenses de l'armée pour 2025-2028 à 25,8 milliards de francs. L'objectif est d'arriver à 1% du PIB de la Suisse d'ici 2035.

Or, le sondage mené dans 15 pays et publié mercredi par le Conseil européen des affaires étrangères (ECFR) révèle qu'une majorité de la population n'est pas favorable à une augmentation de l'enveloppe pour la défense.

Moins d'un quart soutient une rallonge financière, selon ce sondage mené en mai par Datapraxis et YouGov auprès de 1079 personnes en Suisse. Au total, 12% sont favorables à l'envoi de troupes combattantes en Ukraine. Ils sont 35% à se dire pour une assistance technique à l'armée ukrainienne et 29% pour des patrouilles à la frontière entre l'Ukraine et le Bélarus.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Genève

Le Grand Genève se dote d'une vision territoriale à l'horizon 2050

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Le conseiller d'Etat Antonio Hodgers relève que les autorités suisses et françaises de la région du Grand Genève ont notamment en commun le souci d'éviter l'étalement urbain (archives). (© KEYSTONE/MARTIAL TREZZINI)

Les élus du Grand Genève se sont accordés mardi sur la planification territoriale de leur région pour les prochaines années. Il s'agit d'encadrer au mieux le développement d'une région qui connaît une hausse démographique importante et une croissance économique soutenue.

La vision commune positionne "le socle du vivant" au coeur du développement territorial. Il s'agit de mettre un accent particulier sur la préservation de la biodiversité, des services écosystémiques, des ressources naturelles et de leurs processus écologiques, soulignent dans un communiqué les instances du Grand Genève.

La planification prévoit aussi d'accompagner les mobilités dans la région et de maîtriser l'urbanisation. Le canton de Genève, la région de Nyon et le Pôle métropolitain de France voisine pourront s'adosser à cette vision territoriale transfrontalière pour mieux relever les défis qui vont se présenter.

Les représentants du Grand Genève se sont également engagés à déposer un projet d'agglomération de cinquième génération auprès de la Confédération suisse. La finalisation de la candidature interviendra en juin 2025. Plus de 200 projets font l'objet d'analyse avant l'établissement de la liste de mesures éligibles.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Economie

La banque Edmond de Rothschild a vendu son siège à Genève

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Dans son nouveau siège à Vernier, la banque Edmond de Rothschild réunira ses 800 collaborateurs genevois au sein d'un même bâtiment, contre six actuellement (archives). (© KEYSTONE/MARTIAL TREZZINI)

La société immobilière PSP Swiss Property a racheté l'immeuble abritant le siège de la banque Edmond de Rothschild à Genève. Cette dernière réunira l'ensemble de ses activités genevoises dans un bâtiment au sein de l'écoquartier de l'Étang à Vernier.

Le prix d'achat de cet immeuble commercial d'une surface de 4150 m2 se monte à 58 millions de francs suisses, a indiqué PSP Swiss Property, basée à Zoug, dans un communiqué publié lundi soir.

L'immeuble, acheté vendredi dernier et situé rue de Hesse 18, dispose d'une surface pour bureaux de 3700 m2 et d'un entrepôt de 450 m2, précise PSP Swiss Property.

Projet d'hôtel

Le vendeur, la banque Edmond de Rothschild, quitte ainsi son siège social et le louera jusqu'à fin juin 2026. "Le bâtiment génère un rendement net initial attractif de 4% et dispose d'un potentiel de développement et donc de revenus intéressant à moyen et long terme", affirme PSP Swiss Property. Cette dernière a l'intention de repositionner l'immeuble en tant qu'hôtel.

PSP Swiss Property possède six autres immeubles de bureaux dans le quartier qu'elle entend "rendre encore plus attractif".

De son côté, la banque Edmond de Rothschild annonce dans un autre communiqué qu'elle rassemblera l'ensemble de ses activités à Genève dans un bâtiment au sein de l'écoquartier de l'Étang à Vernier, à partir d'octobre 2024. Ce nouveau siège, nommé Belvédère, s'étend sur 13'000 m2 et permettra de réunir les 800 collaborateurs genevois au sein d'un même bâtiment, contre six actuellement.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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Genève

Genève "mauvaise élève" en matière de trains directs avec l'Europe

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Les liaisons ferroviaires directes entre grandes villes en Europe sont nettement insuffisantes, estime Greenpeace (illustration). (© KEYSTONE/LEANDRE DUGGAN)

Les liaisons ferroviaires directes entre les grandes villes européennes sont lacunaires, selon une analyse de Greenpeace. Genève fait partie des villes les moins bien notées du continent.

La cité de Calvin ne bénéficie que de quatre liaisons ferroviaires directes avec les 44 autres villes analysées, dont aucune en nocturne, révèlent les résultats publiés mardi. Il s'agit des lignes vers Lyon, Milan, Paris et Zurich. Le trajet vers Milan est toutefois interrompu jusqu’en septembre pour travaux.

Zurich en revanche, avec 13 trajets directs, s'en sort à satisfaction en comparaison européenne.

D'une façon générale, les grandes cités du continent sont beaucoup mieux reliées entre elles par voie aérienne que par les trains directs, déplore Greenpeace.

Pas moins de 990 trajets entre 45 villes ont été passés à la loupe. Seuls 12% des trajets sous revue sont desservis par des trains directs. Pour les vols directs, le taux s'élève à 69%. Les villes ayant le plus de liaisons ferroviaires directes sont Vienne (17), Munich (15), Berlin (14), Paris et Zurich (13 chacune).

Greenpeace demande à la Confédération et aux CFF de "veiller à ce que Zurich et surtout Genève soient mieux desservies". L'organisation réclame aussi la suppression des "avantages fiscaux et des subventions pour le transport aérien", l'introduction d'une taxe sur le kérosène et une simplification des systèmes de réservation des trains.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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