Applaudie puis licenciée. La première comparution devant la justice d'une infirmière licenciée par les HUG a eu lieu ce jeudi. Depuis trois ans, Madame M. se bat contre un Covid long et souhaite conserver son emploi dans un autre service.
Audience ce matin (je) à la chambre administrative de la cour de justice pour la première infirmière des HUG souffrant d’un covid long. Elle conteste son licenciement prévu pour demain 30 avril. Atteinte d’un covid lors de la première vague en 2020, Madame M. se bat depuis trois ans contre les effets de la maladie. En mesure de réadaptation de l’assurance invalidité, elle se bat contre les Hôpitaux universitaires de Genève pour conserver son travail dans un autre service, un service qui tient compte de son incapacité. Ecoutez son témoignage.
La chambre administrative a entendu l’infirmière et son avocat qui réclament l’annulation du licenciement. Une nouvelle audience a été fixée à demain vendredi. Selon le Collectif Applaudie, Covidée et Licenciée, 25 membres du personnel soignant seraient en situation de Covid long.
Lors de ces audiences, Madame M. espère enfin être entendue par les HUG.
Les autres infirmières sont dans des stades différents. Madame M. est la première à avoir reçu son licenciement. Pour la présidente du Collectif, Gloria Castro, la position des HUG est inadmissible.
Les symptômes du Covid long sont multiples pour ces infirmières, troubles du sommeil, fatigue, problèmes d’attention et de concentration mais aussi des douleurs et des vertiges sont les symptômes décrits par ce personnel soignant.
Au 30 avril, les mesures d’accompagnement de l’assurance invalidité prennent fin rappelle l’avocat de Mme M. Jusqu’à présent cette assurance assurait son salaire. Maître Sacha Camporini.
Si la procédure de conciliation de vendredi n’aboutit pas, l’avocat envisage de continuer la procédure. Son objectif est de faire attester par la justice que les démarches de reclassement de l’infirmière n’ont pas été menées à terme par le HUG.
Aucun commentaire des Hôpitaux universitaires
Contactés les HUG ne font aucun commentaires vu la procédure en cours. Ils indiquent également qu'ils ne s'expriment jamais sur les situations individuelles dans les médias.