A Genève, le MCG lance un référendum contre un crédit complémentaire de 3,7 millions de francs pour des aménagements liés à la fermeture de la piétonnisation de la rue de Carouge. Le montant a été accepté lundi par tous les partis au Conseil municipal, à l'exception du MCG et de l'UDC.
La piétonnisation de la rue de Carouge "risque de bouleverser irrémédiablement notre mode de vie, l'économie locale et l'accessibilité de notre ville", a indiqué jeudi le MCG. Et de craindre pour la survie des commerces locaux de l'artère, tant au niveau des livraisons que de la clientèle.
La Ville de Genève veut fermer la rue de Carouge à la circulation automobile entre le rond-point de Plainpalais et la place des Augustins, en supprimant la voie de circulation et une centaine de places de stationnement. A la place, une piste cyclable bidirectionnelle sera créée et les voies du tram seront mises aux normes. Elargis, les trottoirs accueilleront une soixantaine d'arbres.
Pour ce faire, un crédit 8,1 millions a été voté en juin 2021. Le crédit complémentaire accepté lundi concerne les aménagements dans les rues adjacentes, où des accès et des places de livraisons pour les commerces seront aménagés.
Avec ce référendum, le MCG dénonce une érosion de la liberté de choisir un mode de transport. Le parti plaide pour une planification urbaine qui respecte l'équilibre entre le développement durable et les besoins économiques et sociaux.
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Une centaine de personnes, selon un journaliste de Keystone-ATS, 300 selon les organisateurs, ont participé samedi à une "déambulation" dans le quartier des Charmilles, à Genève pour dénoncer le manque de zones de verdure dans le périmètre. Elles soutiennent le projet de la Ville de Genève d'acquérir le domaine du dessinateur de BD Zep, afin de le transformer en parc public.
Parmi ces promeneurs du samedi, on pouvait reconnaître le conseiller administratif des Vert-e-s de la Ville de Genève Alfonso Gomez, l'ancienne conseillère d'Etat écologiste Michèle Künzler ou l'ancien conseiller national des Vert-e-s Ueli Leuenberger.
L'avenir de la propriété de Zep a pris un tour très politique ces dernières semaines au bout du lac. En novembre, le Conseil municipal de la Ville de Genève avait accepté un crédit de 21,5 millions de francs pour racheter la bâtisse du 18e siècle, construite au bout d'une grande allée boisée, à l'abri des regards.
La parcelle de 35'000 mètres carrés convoitée par la municipalité, qui porte le nom de Campagne-Masset, outre la maison de maître, comprend une piscine, des vignes produisant du vin, une forêt ainsi qu'une prairie. On entre dans le domaine par un grand portail situé sur l'avenue d'Aïre.
Opportunité unique
Pour la gauche et le MCG, la vente de cette demeure hors du commun représente une opportunité que ne doit absolument pas laisser passer la Ville de Genève. Son acquisition par la municipalité permettra notamment de créer un parc public qui serait un poumon de verdure au milieu d'un quartier déjà fortement densifié et qui voit fleurir les nouvelles constructions.
Le PLR a lancé un référendum contre ce crédit d'achat. Il a été rejoint dans son combat par Le Centre, les Vert'libéraux et l'UDC. La droite conteste déjà le prix de vente de 21,5 millions de francs. Un investissement qu'elle estime conséquent au moment où la Ville de Genève prévoit un budget déficitaire pour 2025.
La droite critique également le flou à propos de l'affectation future de la maison et les coûts d'entretien qu'elle risque de générer pour la municipalité. De plus, pour les opposants, la parcelle n'est pas idéale pour devenir un parc public, car le terrain est en pente et ne compte qu'un unique accès depuis l'avenue d'Aïre.
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Au vu des baisses de températures annoncées, la Ville de Genève réactive dès dimanche son plan grand froid, pour quatre nuits. Avec l'ouverture d'un abri PC supplémentaire de 80 places à Champel, 583 places sont disponibles dans le dispositif d'hébergement d'urgence intercommunal.
Les abris sont ouverts de 19h15 à 08h15, rappelle vendredi le département de la cohésion sociale et de la solidarité. Les admissions se font par l’intermédiaire de la Centrale d’hébergement d’urgence au numéro gratuit 0800 22 22 10.
Le Service social renforce également à partir de dimanche soir, avec le soutien du Service logistique et manifestations et de la Protection civile de la Ville, sa tournée nocturne pour aller à la rencontre des personnes qui sont dans la rue. L’association La Maraude Genève s’associe à ce travail de proximité.
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Ce week-end, la Galerie Ruines, située au cœur des Eaux-Vives à Genève, accueille l’exposition "Sauvage comme le loup" de Claire Galloni d’Istria, photographe et anthropologue. À travers une série de 20 clichés en noir et blanc, l’artiste nous invite à réfléchir sur les relations complexes entre l’homme et cet animal fascinant. Elle était mon invitée.
« Le loup, c’est un animal dont on ne cesse de parler. Il est porteur d’une symbolique forte, celle du sauvage, mais aussi d’un miroir pour nos propres comportements », explique Claire Galloni d’Istria. Cette exposition ne cherche pas à apporter des réponses tranchées sur la place du loup en Europe, mais plutôt à interroger nos perceptions. Entre mythes et réalités, les photos transportent les visiteurs dans des paysages alpins intemporels, où la présence du loup est à la fois suggérée et absente.
Un travail intime mais jamais solitaire
Certains clichés capturent des montagnes majestueuses, comme les glaciers d’Argentière et de Trient, mais sans trace visible de l’homme ou du loup. « C’est un contraste volontaire », souligne l’artiste. « Ces lieux, que l’on imagine sauvages, sont en réalité marqués par l’empreinte humaine : téléphériques, parkings, hélicoptères. » L’objectif est d’interroger le concept même de nature sauvage dans un monde où chaque espace semble partagé entre l’homme et l’animal.
L’exposition est également une aventure familiale. Certaines photos ont été réalisées par le fils de Claire Galloni d’Istria, offrant un regard complémentaire. « C’est ma manière de le remercier pour ces années où il m’a accompagnée sur le terrain », confie la photographe.
Un mariage fructueux
Outre son travail visuel, le métier d'anthropologue joue un role dans l'exposition. « L’image, ce n’est pas qu’un outil pour illustrer une histoire, c’est un partenaire de recherche. Elle permet de construire des récits et de nourrir la réflexion sur nos interactions avec le sauvage », explique-t-elle. Une de ses œuvres emblématiques, une photo floutée qui se défloute progressivement, illustre cette zone grise où s’effacent les frontières entre l’homme et l’animal.
L’exposition explore également le mythe du loup-garou. « Cette figure symbolise la métamorphose et les transgressions, des thèmes omniprésents dans les récits alpins », note l’artiste. Ce lien entre folklore et anthropologie enrichit l’expérience des visiteurs rappelle Claire Galloni d’Istria.
A voir ce week-end ou cet été
L’exposition « Sauvage comme le loup » est ouverte jusqu’à ce dimanche à la Galerie Ruines, Rue des Vollandes à Genève, de 14h à 20h. Une occasion unique de plonger dans un univers où nature, culture et mythologie se rencontrent.
Claire Galloni d’Istria promet de nouvelles expositions à venir, notamment en 2026 au musée de Bagne et cet été à la Biennale. Un rendez-vous à ne pas manquer pour tous les passionnés de récits alpins et de symbolisme sauvage.
Franc succès pour la nouvelle mesure d'abonnements TPG "gratuits" pour les moins de 25 ans et réduits de 50% pour les séniors.
Depuis le 1er janvier 2025, les abonnements des Transports Publics Genevois sont intégralement pris en charge par le Canton pour les moins de 25 ans et à 50% pour les bénéficiaires AVS/AI.
Et la mesure séduit. En témoignent les files qui ne désemplissent pas depuis le début de l'année dans les agences TPG. Dix jours après le lancement du dispositif, 31'435 nouveaux abonnements TPG ont déjà été vendus: 5'922 chez les séniors mais surtout 25'513 pour les moins de 25 ans, dont une très large majorité pour les 6 à 17 ans.
Au département genevois des mobilités, le conseiller d'Etat Pierre Maudet ne cache pas sa satisfaction mais il concède qu'il ne pensait pas enregistrer autant de nouveaux abonnés en si peu de temps.
Pierre Maudet
Conseiller d'Etat en charge des mobilités
Pierre MaudetConseiller d'Etat en charge des mobilités
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Pierre MaudetConseiller d'Etat en charge des mobilités
Près de 70% des ventes de ces nouveaux abonnements ont été réalisées en ligne, alors que 30% des bénéficiaires se sont rendus dans des agences.
La prise en charge totale ou partielle de ces nouveaux abonnements représente plus de 11 millions de francs d'investissements pour l'Etat. Mais plus que l'aspect financier, l'enjeu est surtout la capacité d'accueil dans les transports publics avec l'afflux de ces nouveaux usagers, selon Pierre Maudet.
Pierre Maudet
Conseiller d'Etat en charge des mobilités
Pierre MaudetConseiller d'Etat en charge des mobilités
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Pierre MaudetConseiller d'Etat en charge des mobilités
Le maitre charpentier Thomas Büchi, au chevet de la Broken Chair vandalisée, ce jeudi matin, sur la place des Nations à Genève.
Un mois après l'attaque subie par la Broken Chair, à coups de tronçonneuses par deux activistes des Femen, un état des lieux des stigmates était dressé ce jeudi matin. Il faudra attendre des températures plus clémentes pour rénover l'œuvre vandalisée.
Il va falloir un peu patienter avant de pouvoir réparer la Broken Chair. L'œuvre, qui trône sur la place des Nations depuis 1997, avait été vandalisée par deux activistes des Femen, à coups de tronçonneuses le 13 décembre dernier. Et les dégâts sont conséquents.
Un mois plus tard, l'ONG Handicap International, à qui la sculpture appartient, a missionné le maitre charpentier Thomas Büchi. Cet amoureux du bois était jeudi matin au chevet du monument pour définir un plan d'actions en vue des réparations de la sculpture de cinq tonnes et douze mètres de haut, réalisée par l'artiste suisse Daniel Berset.
Un des pieds de la chaise a été tellement abîmé, qu'il va falloir remplacer certains éléments par du bois neuf. Seul bémol: le chantier ne pourra pas débuter avant le printemps. Il faudra attendre des températures plus clémentes pour lancer les réparations.
Daniel Suda-Lang, le directeur de Handicap International Suisse, passe tous les jours en vélo devant la structure et il reconnait que les cicatrices bien visibles sur l'ouvrage lui font "toujours un peu mal". Il avait espéré pouvoir restaurer l'œuvre plus rapidement. Mais au moins l'étendue des travaux et le calendrier sont précisés. Charpentier, sableur et peintre vont ainsi être mandatés sur le chantier, qui devrait s'étendre sur trois semaines.
Daniel Suda-Lang
Directeur de Handicap International Suisse
Daniel Suda-LangDirecteur de Handicap International Suisse
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Daniel Suda-LangDirecteur de Handicap International Suisse
Le coût des travaux, lui, reste encore à préciser, en fonction du devis des différents corps de métiers, mais Handicap International envisage déjà de lancer un appel aux dons pour financer cette nouvelle restauration, quelques mois seulement après le chantier de rénovation de l'été dernier. Daniel Suda-Lang, le directeur de Handicap International Suisse.
Daniel Suda-Lang
Directeur de Handicap International Suisse
Daniel Suda-LangDirecteur de Handicap International Suisse
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Daniel Suda-LangDirecteur de Handicap International Suisse
La Broken Chair, symbole de la lutte contre les mines antipersonnel, trône sur la place des Nations depuis 1997. Selon Handicap International, c'est la troisième fois qu'elle subi d'importantes déprédations.