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Frappe en Crimée:le Kremlin menace les Etats-Unis de "conséquences"

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Sébastopol, grande ville portuaire, est souvent ciblée, notamment car elle abrite le quartier général de la flotte russe en mer Noire (image d'archives). (© KEYSTONE/AP Sevastopol Governor Mikhail Razvozhaev telegram channel)

Le Kremlin a menacé lundi les Etats-Unis de représailles, les accusant de "tuer des enfants russes". Cela au lendemain d'une frappe ukrainienne en Crimée menée selon Moscou à l'aide de missiles US, une nouvelle escalade entre les deux rivaux autour de l'Ukraine.

La Russie considère que Washington est devenue une partie au conflit en autorisant Kiev à utiliser des missiles de longue portée contre des régions russes et la Crimée, péninsule ukrainienne que Moscou a annexée en 2014 et qui sert de base arrière à l'armée russe.

"Il est évident que la participation des Etats-Unis aux combats, leur participation directe, qui entraîne la mort de citoyens russes, doit avoir des conséquences", a déclaré Dmitri Peskov, le porte-parole de la présidence russe, appelant les journalistes à demander en Europe et aux Etats-Unis "pourquoi leurs gouvernements tuent des enfants russes".

Selon Moscou, les frappes de missiles de longue portée ATACMS, comme celle de dimanche en Crimée ukrainienne annexée par la Russie, ne peuvent pas être menées par l'Ukraine seule, car elles nécessitent des spécialistes, des technologies et des données des renseignements américains.

Américains et Européens ont récemment commencé à autoriser Kiev à utiliser des armements occidentaux pour frapper en territoire russe des cibles militaires servant à bombarder l'Ukraine.

Moscou considère la Crimée comme sienne depuis son annexion en 2014. Celle-ci a été dénoncée par l'écrasante majorité de la communauté internationale et n'est pas reconnue par des alliés de la Russie comme la Chine.

Quatre morts en Crimée

Évoquant des représailles, Vladimir Poutine avait menacé ce mois-ci de livrer des armes équivalentes à des ennemis des Occidentaux pour qu'ils frappent leurs intérêts dans d'autres régions du monde.

"Si quelqu'un considère comme possible de fournir de telles armes dans la zone de combats pour frapper notre territoire (...) pourquoi n'aurions-nous pas le droit de fournir nos armes de la même classe dans des régions du monde où seront frappées les installations sensibles des pays qui agissent ainsi contre la Russie", avait-il déclaré le 5 juin.

Selon l'armée russe, cinq missiles ATACMS ont été tirés par les forces ukrainiennes dimanche et quatre auraient été détruits en vol près de Sébastopol, ville portuaire abritant la flotte russe de la mer Noire.

Le gouverneur local a indiqué que des débris des projectiles interceptés étaient retombés "sur les zones côtières". Au moins quatre morts ont été recensés, et 34 personnes ont été blessées, selon les autorités locales mises en place par la Russie. Le gouverneur a précisé que la frappe avait été menée avec un missile balistique Iskander-M, pouvant transporter jusqu'à 700kg de charge explosive.

Ambassadrice américaine convoquée

Lundi, la diplomatie russe a convoqué à Moscou l'ambassadrice américaine, Lynne Tracy, pour l'avertir que la Russie prévoyait des "mesures de rétorsion", estimant que "les États-Unis, qui mènent une guerre hybride contre la Russie, sont devenus partie au conflit" en Ukraine.

"Il a été dit à l'ambassadrice que de telles actions de Washington, (...) autorisant des frappes à l'intérieur du territoire russe, ne resteraient pas impunies. Des mesures de rétorsion suivront", a insisté le ministère.

La veille, le ministère russe de la Défense avait également promis une réplique, soulignant que les données de ciblage des ATACMS étaient "saisies par des spécialistes américains sur la base des données des services de renseignement par satellite des États-Unis".

La Russie mène quotidiennement depuis son territoire des frappes meurtrières contre l'Ukraine depuis plus de deux ans, réclame de facto sa capitulation et dénonce le soutien occidental à Kiev.

Cibles légitimes pour Kiev

Pour l'Ukraine, les cibles militaires en Crimée et en territoire russe sont légitimes, a fortiori au moment où les forces ukrainiennes, qui souffrent d'un déficit en hommes et en armements, font face à une pression accrue de l'armée russe sur le front.

"La Crimée est un vaste camp et entrepôt militaire (russe) avec des centaines de cibles militaires directes", a accusé un conseiller à la présidence ukrainienne, Mikhaïlo Podolyak.

Infrastructure énergétique ravagée

L'Ukraine subit des frappes russes quotidiennes, qui ont notamment ravagé son infrastructure énergétique, forçant à de coupures de courant à travers le pays pour faire face aux pénuries d'électricité.

Un missile russe a aussi frappé lundi matin un entrepôt à Odessa, port stratégique de la mer Noire dans le sud de l'Ukraine, faisant trois blessés et provoquant un incendie 3.000 m2, selon les autorités ukrainiennes qui n'ont pas apporté plus de précisions sur la cible.

Dans la région méridionale de Kherson, un homme de 40 ans a été tué par un bombardement dans la localité de Stepanivka, selon Kiev. Dans le nord-est, deux personnes ont péri après qu'une "voiture a heurté une mine antichar", selon le gouverneur de Kharkiv, Oleg Synegoubov.

Gaz irritant interdit

Enfin, l'état-major ukrainien a accusé la Russie lundi d'intensifier ses attaques à l'aide d'un gaz lacrymogène détourné de son utilisation première. Le mode opératoire serait le largage par drone de "grenades K-51 et RG-VO", normalement utilisées par les forces de l'ordre en cas d'émeutes.

L'armée ukrainienne dit avoir "documenté 715 cas" en mai, "soit 271 cas de plus qu'en avril", dénonçant une "violation de la Convention sur l'interdiction de la mise au point, de la fabrication, du stockage et de l'emploi des armes chimiques et sur leur destruction" (CIAC).

La CIAC interdit l'utilisation des gaz irritant comme "moyen de guerre", mais les autorise pour le maintien de l'ordre.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Des dizaines de milliers d'hectares déboisés en Colombie l'an passé

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Selon des experts, les dissidents des FARC, regroupés au sein de l'état-major central (EMC), ont fixé le rythme de la déforestation pour faire pression sur le gouvernement à la table des négociations (archives). (© KEYSTONE/AP/FERNANDO VERGARA)

La Colombie a perdu 79'256 hectares de forêt en 2023, soit une superficie équivalente à la ville de New York, a annoncé lundi le gouvernement. Elle est cependant en baisse par rapport aux 123'517 hectares déboisés en 2022.

"Il s'agit du nombre de déforestation le plus bas depuis 23 ans", a affirmé le président Gustavo Petro sur le réseau social X (ex-Twitter). Selon lui, elle a surtout diminué dans la région amazonienne (sud-est), où 44'274 hectares de forêt ont été perdus, soit 38% de moins que l'année précédente.

"Nous devons atteindre zéro [hectares déboisés] pour préserver les poumons du monde", a-t-il commenté. Au niveau national, la déforestation a été réduite de 36%. En 2022, le déboisement avait déjà diminué de 29% par rapport à 2021.

Selon le ministère de l'environnement, ce recul durable est dû en partie à un programme gouvernemental qui rémunère les agriculteurs en échange de la conservation de la nature.

Cultures illicites et minerais

La déforestation a aussi été particulièrement réduite dans les départements de Nariño (-65%), Cauca (-75%) et Putumayo (-52%). Ces régions du sud-ouest de la Colombie abritent des groupes armés avec lesquels le gouvernement mène des négociations de paix depuis la fin de l'année 2023.

"Nous avons identifié qu'il existe une association directe entre la paix et le résultat de la déforestation, les conditions de paix générant une réduction" du phénomène, a assuré la ministre de l'environnement Susana Muhamad dans un communiqué.

En avril, elle avait mis en garde contre une augmentation de 40% de la déforestation au cours des premiers mois de 2024, lorsque les négociations de paix sont entrées en crise.

Les experts suggèrent que l'un des groupes armés, les dissidents des FARC (qui rejettent l'accord de paix signé en 2106 avec cette guérilla marxiste) regroupés au sein de l'état-major central (EMC), a fixé le rythme de la déforestation pour faire pression sur le gouvernement à la table des négociations.

Toujours selon le ministère de l'environnement, "les pratiques d'élevage intensif, les infrastructures de transport non planifiées [les routes illégales], les cultures illicites, l'extraction illégale des minerais et de bois restent les principales causes de la déforestation en Colombie".

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Vents, inondations: la tempête Béryl frappe le Texas

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Béryl, situé actuellement au Texas, a été rétrogradé lundi en tempête tropicale. Ici, une voiture submergée à Houston. (© KEYSTONE/AP/Juan Lozano)

Après avoir traversé les Caraïbes, la tempête Béryl touche lundi le Texas, charriant de fortes pluies qui provoquent inondations et coupures de courant. Au moins deux personnes sont mortes dans le sud des Etats-Unis.

"Un arbre est tombé sur une maison et un homme s'est retrouvé coincé sous les débris", a écrit sur X Ed Gonzalez, le shérif du comté de Harris, dans le sud du Texas. La deuxième victime était une femme de 74 ans, également décédée à cause d'un arbre tombé sur sa maison.

Béryl a déjà fait au moins neuf morts, après les sept décès recensés dans les Caraïbes et au Venezuela. Au Texas, plus de 2,7 millions de foyers et commerces étaient privés d'électricité lundi en début d'après-midi, selon le site poweroutage.us, et des habitants ont été évacués.

Un temps classé comme ouragan, Béryl a été rétrogradé lundi en tempête tropicale, avec des vents qui s'affaiblissent, a fait savoir le Centre américain des ouragans (NHC). Lors de son passage dans les Antilles, il avait même atteint la catégorie 5 sur l'échelle Saffir-Simpson des ouragans, soit la plus élevée.

Encore dangereux

Mais le danger reste présent. Le NHC a alerté notamment du risque de submersion marine sur les côtes texanes. "Nous devons prendre Béryl très, très au sérieux", avait averti plus tôt John Whitmire, le maire de Houston.

Dans l'aéroport principal de la ville, plus de 1100 vols ont été annulés selon le site FlightAware, le Centre américain des ouragans (NHC) redoutant des tornades.

La ville de Galveston, au sud-est de Houston, a ordonné une évacuation volontaire pour certaines zones. Des vidéos publiées sur les réseaux sociaux montrent des files de voitures sortant de la ville.

Le gouverneur par intérim de l'Etat, Dan Patrick, a appelé les Texans à rester en alerte, à écouter les autorités locales et à quitter la zone dangereuse si possible. "Cette tempête sera mortelle pour les personnes qui se trouvent directement sur sa trajectoire", a déclaré M. Patrick lors d'une conférence de presse.

Mississipi et Ohio

La Maison Blanche a indiqué dimanche qu'elle surveillait la situation. Selon le NHC, Béryl doit se déplacer vers l'est du Texas lundi, avant de continuer sa route vers le Mississippi et l'Ohio mardi et mercredi.

"Un affaiblissement constant est prévu" dans les prochaines heures, a indiqué le service de prévisions dans son dernier bulletin.

Il est extrêmement rare qu'un ouragan de cette puissance arrive aussi tôt dans la saison. Béryl est l'ouragan le plus précoce en 10 ans à toucher les Etats-Unis, selon l'expert Michael Lowry.

Pour les scientifiques, le changement climatique, en réchauffant les eaux des océans, rend plus probable l'intensification rapide des tempêtes et augmente le risque d'ouragans.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

Les générateurs d'oxygène de plus de 2600 Boeing 737 à inspecter

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Les générateurs d'oxygène de plus de 2600 avions de la famille des 737 de Boeing doivent être "immédiatement" inspectés (archives). (© KEYSTONE/AP/TED S. WARREN)

Les générateurs d'oxygène de plus de 2600 avions de la famille des 737 de Boeing doivent être "immédiatement" inspectés pour assurer qu'ils soient en bonne position. C'est ce qu'a indiqué lundi le régulateur américain de l'aviation (FAA), dans une directive.

Selon la FAA, cette inspection doit être réalisée "d'ici 120 à 150 jours" sur "certains Boeing 737-8, 9, -8200, -700, -800, et -900ER", c'est-à-dire d'anciennes et de nouvelles générations. Quelque 2612 avions enregistrés aux Etats-Unis doivent être inspectés, a précisé la FAA, sans ordonner que les avions concernés soient cloués au sol dans l'intervalle.

La directive concerne le dispositif de masques à oxygène mis à disposition des passagers en cas de dépressurisation de la cabine pendant le vol. Elle découle, selon le régulateur, de plusieurs signalements selon lesquels des blocs de services aux passagers (PSU) - des équipements situés au-dessus des sièges avec éclairages, ventilation, et d'où tombent les masques à oxygène en cas d'urgence - se sont déplacés à cause d'une "défaillance de l'accroche".

Contacté par l'AFP, l'avionneur américain n'était pas en mesure de réagir dans l'immédiat.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Culture

Le navire russe Shtandart interdit de Fêtes maritimes de Brest

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Le Shtandart, réplique d'une frégate du tsar Pierre Le Grand, sera privée des Fêtes maritimes de Brest (archives). (© KEYSTONE/AP/DMITRY LOVETSKY)

Le navire russe Shtandart, réplique exacte d'une frégate du tsar Pierre Le Grand, ne pourra pas participer aux Fêtes maritimes de Brest, en raison d'un arrêté de la préfecture du Finistère, une décision regrettée par l'équipage du navire.

Le navire, dont le pavillon russe fait polémique depuis des mois, avait dû en changer au printemps pour celui des Îles Cook, à la demande des autorités françaises.

Malgré cela, le préfet du Finistère, "en lien avec les autorités gouvernementales, a pris un arrêté d'interdiction d'accès au port de Brest" à l'encontre du Shtandart.

Cette interdiction s'appuie sur l'extension des sanctions européennes, décidée le 24 juin, aux "navires répliques historiques". Le navire "n'est donc pas autorisé à accéder au port de Brest (...) ni à aucun autre port du département", a précisé la préfecture.

Regrets

Le Shtandart, qui a quitté le port de La Rochelle jeudi soir, se trouve actuellement entre l'Ile d'Yeu et Saint-Nazaire, a indiqué son capitaine Vladimir Martus à l'AFP. Le navire était censé accoster jeudi 11 juillet à Brest, à la veille de l'ouverture des Fêtes maritimes, l'un des plus grands rassemblements maritimes au monde.

"Nous savons que le bon peuple ukrainien a mené une lutte héroïque contre l'agresseur, nous savions que le drapeau tricolore russe pouvait être une raison de leur colère", a expliqué le capitaine dans un communiqué diffusé lundi.

Selon lui, "la véritable mission du Shtandart (...) est de développer l'amitié entre les peuples de toutes les nations, de mettre fin à la haine (...) au niveau des gens ordinaires".

Critiques

Du côté des opposants au navire, la décision préfectorale est "un précédent important", a déclaré à l'AFP Bernard Grua, animateur du collectif "No Shtandart In Europe".

"On va dans le bon sens", a ajouté l'officier de marine de réserve, qui maintient cependant le rassemblement prévu mardi à Brest "pour demander l'application effective de l'arrêté préfectoral". "Le Shtandart n'a rien à faire dans les ports français", a-t-il asséné.

Quant à la mairie de Brest, elle a annoncé son intention de "respecter les directives de l'Etat". L'association bretonne de défense de la mer et des marins Mor Glaz a au contraire dénoncé, dans un communiqué, un arrêté préfectoral "qui n'a aucun sens".

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

Biden exhorte son parti à "se rassembler" autour de lui

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"Tout manque de discernement sur la tâche qui nous attend ne ferait qu'aider Trump et nous desservir", estime Joe Biden, plus opposé que jamais à l'idée de lâcher la course à un second mandat (archives). (© KEYSTONE/EPA/SAMUEL CORUM / POOL)

Joe Biden, très remonté à l'entame d'une semaine cruciale pour sa survie politique, a exhorté lundi les élus de son parti à "se rassembler" autour de lui. Il assure avoir le soutien de "l'électeur moyen" et ne veut rien savoir d'un abandon pour l'élection de novembre.

"Je suis fermement décidé à rester en course", écrit le président américain dans une lettre aux parlementaires démocrates, de retour en session à Washington après la pause de la fête nationale du 4 juillet. "Tout manque de discernement sur la tâche qui nous attend ne ferait qu'aider Trump et nous desservir. Il est temps de se rassembler", juge le démocrate de 81 ans.

Joe Biden fait savoir qu'il n'est "pas aveugle" aux "préoccupations" exprimées depuis ce duel télévisé face à son adversaire de 78 ans, lors duquel il est apparu très fatigué et embrouillé.

Mais il rappelle avoir remporté très largement la primaire de son parti et assène que "ce n'est pas à la presse, aux commentateurs, aux grands donateurs" de décider de sa candidature à la présidentielle.

"Défiez-moi"

Lors d'un appel retransmis pendant l'émission matinale de la chaîne MSNBC, il s'en est pris avec véhémence aux frondeurs dans son propre parti. "Ces gars qui pensent que je ne devrais pas me présenter, qu'ils se présentent contre moi. (...) Défiez-moi à la convention" démocrate du mois d'août, a lancé Joe Biden sur un ton furieux.

"Je me fiche de ce que pensent les millionnaires", a-t-il encore déclaré, se disant "persuadé" d'avoir le soutien de "l'électeur moyen", et voyant un présage favorable dans le résultat des élections législatives françaises. "La France a rejeté l'extrémisme, les démocrates (américains) le rejetteront aussi", a-t-il dit.

Joe Biden a souligné qu'il avait mené une campagne énergique depuis son débat raté, alors que Donald Trump n'avait "rien foutu" si ce n'est "se promener dans sa voiturette de golf" dans sa luxueuse résidence de Floride.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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