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Des vols suspendus à l'aéroport à la suite d'une éruption de l'Etna

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L'Etna est souvent entré en éruption au cours des 500'000 dernières années. (© KEYSTONE/AP)

L'aéroport de Catane en Sicile a annoncé sa fermeture vendredi en raison d'une éruption de l'Etna, plus grand volcan en activité d'Europe. Ses cendres se retrouvent dans l'espace aérien.

"La piste est inutilisable en raison d'importantes retombées de cendres volcaniques. Par conséquent, les arrivées et les départs sont suspendus", a annoncé la société de gestion de l'aéroport dans un communiqué. Les vols devraient reprendre à 15h00 locales, a-t-elle estimé.

Culminant à 3324 mètres, l'Etna est souvent entré en éruption au cours des 500'000 dernières années. Ces derniers jours, son cratère central crache des coulées de lave et des nuages de cendres affectant l'aéroport de Catane, situé en contrebas.

Les panaches de cendres ont atteint une hauteur de 4,5 kilomètres, a indiqué l'Institut national de géophysique et de vulcanologie (INGV) jeudi sur X (ex-Twitter). Des images publiées sur les réseaux sociaux vendredi montrent des rues du centre de Catane recouvertes d'épaisses couches de cendres noires, qui ont provoqué des ralentissements de la circulation.

Les autorités italiennes ont également émis une alerte rouge pour un autre volcan, le Stromboli, qui domine l'île éponyme de l'archipel des Éoliennes (au nord de la Sicile), dont l'éruption a provoqué d'importants nuages de cendres.

Ce volcan, dont le sommet culmine à 920 mètres et la base se trouve à 2000 mètres sous la mer, est l'un des rares au monde à manifester une activité quasi continue, selon l'INGV. Des millions de passagers transitent chaque année par l'aéroport international de Catane, qui dessert la partie orientale de la Sicile, l'une des destinations touristiques les plus populaires d'Italie.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / blg / afp

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Après la surprise des législatives, l'heure des tractations

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La cheffe des écologistes Marine Tondelier fait pression sur le président Emmanuel macron. (© KEYSTONE/EPA/JULIEN MATTIA)

L'Assemblée recomposée, qui pour gouverner? Après la surprise des législatives qui ont endigué la déferlante du RN, la France se cherche une majorité parlementaire. Un casse-tête pour l'union de la gauche, fragile malgré sa 1re place, et une macronie en recul.

Les incertitudes demeurent plus que jamais. Ni le Nouveau Front populaire (NFP, autour de 180 sièges), ni le camp présidentiel (autour de 160 sièges), ni le RN et ses alliés (plus de 140 sièges) ne peuvent atteindre, seuls, la majorité absolue (289 députés).

La gauche met déjà la pression. Le NFP doit présenter "dans la semaine" une candidature pour Matignon, a assuré sur franceinfo le patron des socialistes, Olivier Faure.

La cheffe des écologistes, Marine Tondelier, a elle estimé sur RTL qu'Emmanuel Macron "devrait appeler aujourd'hui" la gauche à lui transmettre un nom de Premier ministre.

En attendant, le Premier ministre sortant Gabriel Attal doit remettre dans la matinée sa démission à Emmanuel Macron.

Prudence élyséenne

Pour autant, il pourrait conserver sa place, ou du moins être immédiatement reconduit afin d'empêcher un vide institutionnel. Il s'est dit dimanche soir prêt à rester à Matignon "aussi longtemps que le devoir l'exigera" dans le contexte des JO.

Du côté de l'Elysée, on joue la prudence : le chef de l'Etat "attendra la structuration de la nouvelle Assemblée nationale pour prendre les décisions nécessaires". Sa prise de position est très attendue, car c'est lui qui dispose du pouvoir de nomination du Premier ministre.

Le processus pourrait prendre beaucoup de temps, dans l'attente d'un accord hypothétique entre plusieurs forces politiques sur un candidat pour Matignon et un programme. A moins qu'Emmanuel Macron n'opte pour un gouvernement technique sur le modèle italien.

Plusieurs voix au sein du camp présidentiel, à l'image de Yaël Braun-Pivet croyait lundi "plus que jamais à la coalition". "Il va falloir que chacun fasse un effort pour trouver un programme de gouvernement", a-t-elle souligné sur France 2.

Et Aurore Bergé tendait la main à LR et à sa soixantaine de députés dans la nouvelle Assemblée. "Est-ce qu'ils veulent rester une force d'opposition systématique ?", interrogeait la ministre sur RTL.

Du côté du RN, encore sous le choc après des législatives très en deçà de leurs espoirs, on dénonçait "le bourbier" dans lequel est plongé le pays.

Emmanuel Macron doit "décider s'il doit nommer un Premier ministre d'extrême gauche, et ensuite bon courage pour le vote de la confiance, bon courage pour construire un budget", a taclé son vice-président, Sébastien Chenu, sur France Inter.

"Paradoxe institutionnel"

L'équation est quasiment insoluble. Sans une partie de la gauche, les macronistes ne pourront pas gouverner. Sans une partie des macronistes, le Nouveau Front populaire n'y parviendra pas non plus... Problème: le camp présidentiel a clairement fait savoir qu'il ne s'allierait pas avec La France insoumise, une hypothèse également balayée par le mouvement de Jean-Luc Mélenchon.

Lorgner du côté des Républicains pourrait également s'avérer peine perdue: Laurent Wauquiez, de retour sur la scène nationale avec son élection en Haute-Loire, a prévenu qu'il "n'y aura ni coalition ni compromission" de la part de LR.

"Cette alliance contre le RN aboutit à une forme de paradoxe institutionnel. Les électeurs se sont mobilisés, ont répondu à cet appel mais pour produire une France ingouvernable à ce stade", analyse pour l'AFP le politologue Martial Foucault (Cevipof).

A gauche, les dirigeants du Nouveau Front populaire sont à nouveau mis au défi de surmonter leurs divergences, au coeur d'une alliance aussi large qu'hétérogène allant de Jean-Luc Mélenchon à Raphaël Glucksmann; de l'antifasciste Raphaël Arnault à l'ex-président François Hollande, élu en Corrèze.

Si le rapport de force entre groupes politiques de l'ex-Nupes ont été rééquilibrés, les Insoumis restent le principal groupe à gauche, avec environ 75 députés contre une soixantaine aux socialistes, une trentaine aux écologistes et une dizaine aux communistes.

"Ceux qui nous expliquent qu'ils vont faire une majorité sans LFI n'ont pas eu les mêmes profs de maths que moi (...) Je ne vois pas comment c'est possible", a relevé Marine Tondelier.

"Un bon Premier ministre doit apaiser le pays (et) fédérer dans son propre camp, par conséquent ce n'est "pas parti pour être Jean-Luc Mélenchon", a-t-elle ajouté.

Il faudra aussi compter sur les "frondeurs" en plein divorce avec LFI, comme Clémentine Autain et François Ruffin, qui ne siègeront pas avec leurs anciens collègues.

Emmanuel Macron doit "ou bien s'en aller ou nommer un Premier ministre" issu du Nouveau Front populaire, a lancé Jean-Luc Mélenchon, inflexible. M. Glucksmann, lui, s'est montré autrement plus ouvert: "Il va falloir parler, il va falloir discuter, il va falloir dialoguer" face à cette Assemblée "divisée", a expliqué le président de Place publique.

Le programme du NFP, de l'abrogation de la réforme des retraites au Smic à 1600 euros net, paraît en effet peu compatible avec les ambitions du camp présidentiel.

Amertume au RN

En parallèle, des discussions auront lieu pour la répartition des groupes politiques et l'attribution des postes clés de l'Assemblée nationale, avec l'élection de son futur président le 18 juillet. La sortante Yaël Braun-Pivet, réélue dans les Yvelines, continue de croire au perchoir.

Au Rassemblement national (RN), l'heure est en revanche à l'amertume.

A 28 ans, le président du mouvement Jordan Bardella doit constater l'échec de son "plan Matignon", qui s'est heurté une fois de plus au "front républicain" malgré une nette progression en sièges. Mais la victoire du RN n'est "que différée" et "la marée (...) continue à monter", a espéré Marine Le Pen, toujours en lice pour 2027.

En attendant, les portes du Palais Bourbon ouvrent officiellement à 14h00 lundi pour accueillir une partie des 577 députés de la nouvelle législature... Tous ne seront pas au rendez-vous: les Insoumis, par exemple, ont prévu de venir ensemble mardi à 10h00.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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La gauche présentera une candidature pour le poste de 1er ministre

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La gauche française postule plus que jamais au poste de premier ministre (le chef du PS Olivier Faure au premier plan). (© KEYSTONE/AP/Aurelien Morissard)

L'alliance de gauche arrivée en tête des élections législatives en France, mais sans majorité absolue, doit "dans la semaine" "être en mesure de présenter une candidature" au poste de Premier ministre, a estimé lundi le patron du Parti socialiste Olivier Faure.

Le chef de file du PS, l'un des partis de l'alliance de gauche, a assuré que le choix se ferait "cette semaine", et "soit par consensus, soit il y aura forcément un vote", entre les différentes formations du Nouveau front populaire.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Porto Rico dernier qualifié pour les JO

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Les Portoricains célèbrent leur qualification pour les JO (© KEYSTONE/EPA/THAIS LLORCA)

Porto Rico a rejoint la Grèce, l'Espagne et le Brésil dans la liste des derniers qualifiés pour les JO de Paris. Les Portoricains ont battu la Lituanie 79-68 dimanche en finale du TQO de San Juan.

Les Portoricains retrouvent les Jeux pour la première fois depuis 2004, à Athènes. Ils figureront dans la poule C du tournoi masculin, où ils se frotteront aux Etats-Unis, grands favoris, à la Serbie de Mikola Jokic et au Soudan du Sud.

La Grèce de Giannis Antetokounmpo et l'Espagne se retrouveront dans le même groupe (C), en compagnie de l'Australie et des outsiders canadiens. Le Brésil en découdra pour sa part avec la France, l'Allemagne et le Japon dans la poule B.

Les groupes du tournoi olympique masculin. Groupe A: Australie, Canada, Grèce, Espagne. Groupe B: France, Allemagne, Japon, Brésil. Groupe C: Etats-Unis, Serbie, Soudan du Sud, Porto Rico.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Corée du Sud: les salariés de Samsung entament une grève générale

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Selon le syndicat, quelque 5200 personnes travaillant dans l'usine, à la fabrication et au développement, ont rallié le mouvement de protestation. (© KEYSTONE/EPA/YONHAP)

Les salariés du géant sud-coréen de la technologie Samsung ont entamé lundi une grève générale inédite de trois jours, a indiqué un dirigeant syndical après l'échec de négociations salariales.

Samsung Electronics est l'un des plus grands fabricants mondiaux de smartphones et un des rares producteurs de cartes mémoire à forte valeur ajoutée utilisées pour l'intelligence artificielle (IA).

"La grève a débuté aujourd'hui", a déclaré à l'AFP Son Woo-mok, responsable du syndicat national de Samsung Electronics représentant plusieurs dizaines de milliers de membres.

Portant des vestes de pluie noires et des rubans avec l'inscription "lutte solidaire", des milliers de travailleurs se sont rassemblés devant la fonderie et l'usine de semi-conducteurs de l'entreprise à Hwaseong, dans la province de Gyeonggi, au sud de Séoul.

"La grève générale d'aujourd'hui n'est qu'un début", a lancé Son Woo-mok. "Nous vous demandons de ne pas vous rendre au travail avant le 10 juillet et de ne pas recevoir d'appels professionnels".

Selon le syndicat, quelque 5.200 personnes travaillant dans l'usine, à la fabrication et au développement, ont rallié le mouvement de protestation.

"Est-ce que la direction pense toujours que cela ne va pas affecter la chaîne de production?", demande Lee Hyun-kuk, vice-président du syndicat.

"Je suis très excité", confie un membre du syndicat et manifestant sans donner son nom. "Nous sommes en train d'écrire l'histoire.

Le syndicat, qui compte quelque 30.000 membres, soit plus d'un cinquième de l'effectif total de l'entreprise, avait annoncé une grève de trois jours la semaine dernière, indiquant qu'il s'agissait d'un dernier recours après l'échec des négociations.

Ce mouvement fait suite à un débrayage d'une journée en juin, la première action de ce type au sein de l'entreprise qui n'a pas connu de syndicalisation pendant des décennies.

La direction de l'entreprise, premier producteur mondial de puces mémoire, mène des négociations salariales avec le syndicat depuis janvier mais les deux parties ne sont pas parvenues à un accord.

"Nous sommes maintenant à la croisée des chemins", a déclaré le syndicat dans un appel aux salariés la semaine dernière, les exhortant à soutenir une grève "critique".

"Cette grève est la dernière carte que nous pouvons utiliser", a déclaré le syndicat, ajoutant que les salariés de l'entreprise devaient "agir dans l'union".

Les salariés ont rejeté une offre d'augmentation de salaire de 5,1%, alors que le syndicat réclame aussi une amélioration des congés annuels et une transparence des primes basées sur les performances.

La direction de Samsung, sollicitée par l'AFP, n'a pas fait de commentaire.

Syndicalisation longtemps empêchée

"Même si la grève en cours n'est prévue que pour trois jours, les salariés participants incluent ceux qui travaillent sur les lignes d'assemblage des puces", a indiqué à l'AFP Kim Dae-jong, professeur de commerce à l'université de Sejong.

"Vu que le syndicat pourrait étendre la grève si le blocage se poursuit, cela pourrait représenter un risque important pour la direction de Samsung" dans sa course sur le marché concurrentiel des puces, a-t-il estimé.

Pendant près de 50 ans, la société a empêché la syndicalisation de ses employés avec parfois des méthodes violentes, selon ses détracteurs.

Le fondateur de l'entreprise, Lee Byung-chul, décédé en 1987, était catégoriquement opposé aux syndicats, disant qu'il ne les autoriserait jamais "jusqu'à ce que j'aie de la poussière sur les yeux".

Le premier syndicat de Samsung Electronics a été constitué à la fin des années 2010.

Samsung Electronics est la filiale phare de Samsung Group, le plus important des conglomérats familiaux qui dominent la quatrième économie d'Asie.

Samsung Electronics a annoncé la semaine dernière s'attendre à un bénéfice d'exploitation multiplié par 15 au deuxième trimestre sur un an grâce à un rebond des prix des puces et à une hausse de la demande pour ses produits utilisés pour l'intelligence artificielle.

Les semi-conducteurs sont aujourd'hui au coeur de l'économie mondiale. Ils sont utilisés dans tous les domaines, des appareils électroménagers aux téléphones portables, en passant par les voitures et les armes.

Ces puces sont le principal produit d'exportation de la Corée du Sud et ont rapporté au pays 11,7 milliards de dollars en mars, leur niveau le plus élevé depuis près de deux ans. Cela représente un cinquième des exportations totales du pays.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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En France, la gauche en tête, l'extrême droite contenue

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Archives (© KEYSTONE/EPA/CHRISTOPHE PETIT TESSON)

Défiant les pronostics, l'alliance des partis de gauche est sortie en tête des élections législatives dimanche soir, devant le camp présidentiel d'Emmanuel Macron et l'extrême droite, mais la France entre dans une période politique très incertaine, aucun bloc n'ayant la majorité pour gouverner.

A l'annonce des résultats définitifs, les partisans de l'alliance de gauche réunis dans l'est de Paris ont laissé éclater leur joie et soulagement, alors que tous les sondages donnaient l'extrême droite en tête, voire en mesure de gouverner le pays.

"On a gagné, on a gagné!" criait la foule, certains pleurant de soulagement.

"C'est hyper fort, on a milité pendant des semaines depuis la dissolution de l'Assemblée Nationale. On est fiers de nous et de tout le monde. Et c'est ça la République", expliquait une militante de la gauche radicale, Augustine Bettan.

Mais l'incertitude politique domine à l'issue du scrutin et la France, un des piliers de l'Union européenne, se retrouve plongée dans l'inconnu, sans savoir qui va gouverner, deux jours avant le sommet de l'OTAN et à trois semaines de l'ouverture des Jeux Olympiques.

En force à l'Assemblée

Le Rassemblement national (RN, extrême droite) entre en force à l'Assemblée nationale, avec un nombre historique de députés (143), mais reste loin du pouvoir avec un score très en deçà des prévisions après sa forte poussée du premier tour.

Avec 189 députés, l'alliance de gauche du Nouveau front populaire (NFP), composée de partis en désaccord sur nombre de dossiers, créé la surprise en devenant la première force.

Un mois après une dissolution en forme de coup de poker décidée par le président Emmanuel Macron, le camp présidentiel fait preuve d'une résilience inattendue, avec 174 élus, contre 250 dans l'Assemblée sortante.

Premier à réagir, le leader de la gauche radicale Jean-Luc Mélenchon, membre du NFP, a estimé que le Premier ministre Gabriel Attal devait "s'en aller" et l'alliance de gauche "gouverner", en se félicitant que le "peuple (ait) clairement écarté la solution du pire", celle de l'extrême droite.

"La marée monte. Elle n'est pas montée assez haut cette fois-ci, mais elle continue à monter. Et par conséquent, notre victoire n'est que différée", a répondu la cheffe de file de l'extrême droite française Marine Le Pen.

M. Macron, qui n'a pas pris la parole, attendra de connaître la "structuration" de la nouvelle chambre pour déterminer qui il appellera pour devenir Premier ministre, a annoncé dimanche soir l'Elysée.

Son Premier ministre sortant Gabriel Attal a indiqué qu'il lui remettrait lundi sa démission, mais qu'il était prêt à rester à son poste "aussi longtemps que le devoir l'exigera", notamment dans le contexte des Jeux Olympiques.

Coalition inédite en vue?

Cette tripartition jette la France dans le brouillard, au terme d'un scrutin qui a fortement mobilisé les électeurs avec une participation d'environ 67%, la plus forte depuis 1981. Aucun bloc n'atteint ou approche la barre de 289 députés, synonyme de majorité absolue.

En attendant les chiffres consolidés, la nature du prochain gouvernement reste donc incertaine. Mais le "front républicain", bâti entre les deux tours de ce scrutin pour limiter la vague d'extrême droite, a clairement porté ses fruits.

Au RN, le sentiment est forcément mitigé. Côté pile, lui et ses alliés engrangent des élus à un niveau historique. Côté face, il voit s'évaporer le rêve de former un gouvernement, qui aurait été le premier d'extrême droite en France depuis la Deuxième guerre mondiale.

"On a dramatisé à outrance l'enjeu, les fascistes, les fachos", désespérait un militant RN, Luc Doumont, retraité de la douane.

Foule de questions

Les partis de gauche et le camp macroniste trouveront-ils un improbable accord politique, après deux ans à ferrailler pied à pied? L'union de la gauche, qui paraît si fragile, survivra-t-elle aux négociations de gouvernement?

Face à une "Assemblée divisée", "il va falloir se comporter en adultes", a jugé Raphaël Glucksmann (gauche). "Il va falloir parler, il va falloir discuter, il va falloir dialoguer".

Quid également de la stratégie des Républicains (LR, droite), plongés dans la tourmente après le ralliement de leur chef Eric Ciotti au RN mais qui conservent un contingent d'élus suffisant (45) pour se présenter comme arbitres des discussions.

Rassurer les partenaires internationaux

La France pourrait aussi s'orienter vers un gouvernement technique, comme celui qui avait sauvé l'Italie de la crise de la dette en 2011. A condition de parvenir à un consensus sur des personnalités.

Le chef de l'Etat, lui, sort affaibli de cette séquence. Et la campagne éclair pour les législatives se sera déroulée dans une atmosphère tendue, marquée par des nombreuses agressions de candidats et de militants et une libération de la parole raciste, révélatrices d'une France profondément divisée.

"Le soulagement est à la hauteur de l'inquiétude de ces dernières semaines, il est immense", a jugé le défenseur de l'équipe de France Jules Koundé, qui avait appelé à faire barrage au RN.

Attendu mercredi au sommet de l'Otan, Emmanuel Macron devra rassurer les partenaires et les milieux financiers sur la stabilité de la France pendant que se multiplieront d'âpres négociations pour les postes clés à l'Assemblée, avant l'ouverture le 18 juillet de la nouvelle législature.

Les législatives françaises avaient été scrutées avec attention dans le monde entier. "Le pire est évité", a réagi un responsable du parti social-démocrate du chancelier allemand Olaf Scholz.

"A Paris l'enthousiasme, à Moscou la déception, à Kiev le soulagement. Assez pour être heureux à Varsovie", a commenté le Premier ministre polonais Donald Tusk.

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