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Plus de 400 morts à Gaza, Israël promet de poursuivre l'offensive

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Au moins quatre membres du gouvernement du Hamas à Gaza ont été tués dans les frappes israéliennes. (© KEYSTONE/EPA/MOHAMMED SABER)

Israël a promis mardi de poursuivre l'offensive à Gaza jusqu'au retour de tous les otages, après avoir mené durant la nuit les frappes de loin les plus violentes depuis le début de la trêve. Celles-ci ont fait plus de 400 morts selon le ministère de la Santé du Hamas.

Parmi les victimes figure le chef du gouvernement du Hamas à Gaza, Essam al-Dalis, ainsi que trois autres dirigeants du gouvernement dont le général Abou Watfa, qui avait la haute main sur la police et les services de sécurité intérieurs du Hamas, selon le mouvement palestinien.

Ces frappes, qui ont surpris les habitants de Gaza en pleine nuit, portent un coup majeur à la trêve en place depuis le 19 janvier, à l'heure où les négociations indirectes menées par les pays médiateurs sur la suite du cessez-le-feu sont au point mort.

Le Hamas a accusé Benjamin Netanyahu de "torpiller" la trêve et de vouloir "sacrifier" les derniers otages retenus dans la bande de Gaza. Le premier ministre israélien avait mis en garde début mars le Hamas contre des conséquences qu'il "ne pouvait imaginer" s'il ne libérait pas les otages.

Selon des médias israéliens, il a élaboré un système de pression baptisé "plan enfer", comprenant, après le blocage de l'aide humanitaire à Gaza, la coupure de l'électricité et le déplacement des habitants du nord du territoire vers le sud, tout en n'excluant pas une reprise de la guerre comme mesure ultime si le Hamas ne cédait pas.

"Le feu de l'enfer"

Avant même un ordre d'évacuation émis mardi matin par l'armée dans les régions frontalières d'Israël, des familles palestiniennes ont commencé à fuir, des sacs et des couvertures empilés sur leurs têtes.

Des images diffusées par l'AFP montrent des ambulances, sirènes hurlantes, transportant des blessés à l'hôpital Nasser de Khan Younès, dans le sud de Gaza.

"Les bombardements avec des avions et des chars étaient partout. Ils ont rallumé le feu de l'enfer sur Gaza", a raconté Ramiz al-Amarin, un homme de 25 ans qui vit sous une tente à Gaza-ville, dans le nord. "Il y a des corps et des membres étalés sur le sol", a-t-il ajouté.

La Maison Blanche a déclaré avoir été consultée avant ces frappes, qui ont fait au moins 413 morts, selon le ministère de la Santé du Hamas, "en majorité des enfants et des femmes palestiniens, ainsi que des centaines de blessés".

Depuis Genève, le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres s'est dit "choqué" et a "lancé un appel pressant pour que le cessez-le-feu soit respecté".

"Une force militaire accrue"

Les frappes, décidées par M. Netanyahu et son ministre de la Défense Israël Katz font "suite au refus répété du Hamas de libérer nos otages ainsi qu'à son rejet de toutes les propositions qu'il a reçues de l'émissaire américain Steve Witkoff et des médiateurs", a indiqué le gouvernement.

"Israël agira dorénavant contre le Hamas avec une force militaire accrue", a-t-il mis en garde. M. Katz a averti que les combats ne cesseraient pas "tant que tous les otages ne seront pas rentrés chez eux".

Le Hamas a affirmé mardi travailler "avec les médiateurs pour freiner l'agression d'Israël" et dénoncé le soutien "illimité" à Israël des Etats-Unis, qui portent selon lui "l'entière responsabilité" du bilan de ces frappes.

Sur les 251 personnes enlevées lors de l'attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, 58 otages sont encore retenus à Gaza, dont 34 ont été déclarés morts par l'armée israélienne.

Cette attaque a entraîné du côté israélien la mort de 1218 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles et incluant les otages morts ou tués en captivité.

En riposte, Israël a lancé une offensive à Gaza qui avait fait au moins 48'572 morts, majoritairement des civils, avant ces nouvelles frappes, d'après les données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

En Israël, des familles d'otages ont demandé à M. Netanyahu "d'arrêter de tuer" leurs proches, après les frappes de la nuit.

Négociations au point mort

Selon un responsable israélien, ces frappes avaient pour but d'empêcher le Hamas de "reconstituer des forces et de se réarmer".

Le Hamas a appelé le Conseil de sécurité de l'ONU à se réunir en urgence. Une réunion était déjà prévue, avant les frappes, mardi à 10h00 (15h00 en Suisse).

La Jordanie, l'Egypte et l'Iran notamment ont condamné ces frappes. L'escalade "doit cesser", a lancé la commissaire européenne à l'aide humanitaire. De "très nombreuses structures de santé" à Gaza "sont littéralement débordées" après ces nouveaux bombardements, a averti la Croix-Rouge.

Dimanche, Israël avait annoncé l'envoi de négociateurs en Egypte pour des discussions sur la question des otages. Selon le bureau de M. Netanyahu, celles-ci devaient porter sur "la libération immédiate de onze otages vivants et de la moitié des otages morts".

Durant la première phase de l'accord de trêve, qui a expiré le 1er mars, le Hamas a restitué 33 otages parmi lesquels huit morts. Israël a libéré environ 1800 détenus palestiniens, mais les négociations sont depuis restées au point mort.

Le Hamas a réclamé de passer à la deuxième phase, qui prévoit un cessez-le-feu permanent, le retrait israélien de Gaza, la réouverture des points de passage pour l'aide et la libération des derniers otages.

Israël, pour sa part, souhaite une extension de la première phase jusqu'à la mi-avril et réclame, pour passer à la deuxième, la "démilitarisation totale" du territoire et le départ du Hamas.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

International

En Hongrie, adoption d'une loi pour interdire la Marche des fiertés

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Viktor Orban a conseillé aux organisateurs de la Marche des fiertés de ne pas prendre la peine de préparer le défilé de cette année (archives). (© KEYSTONE/AP/Anna Szilagyi)

Le Parlement hongrois a adopté mardi une loi pour bannir la Marche des fiertés. Ce vote marque une escalade dans la politique du Premier ministre nationaliste Viktor Orban visant à restreindre les droits des personnes LGBT+.

Le texte "interdit la tenue d'un rassemblement qui violerait la législation" de 2021, selon laquelle il n'est pas possible de promouvoir auprès des mineurs "l'homosexualité et le changement de sexe".

Soumis seulement la veille, il a été adopté via une procédure exceptionnelle à une large majorité par la coalition au pouvoir soutenue par des députés d'extrême droite (136 voix pour, 27 contre). L'opposition a perturbé le vote en allumant des fumigènes et en diffusant l'hymne russe dans l'hémicycle.

La législation, qui modifie la loi sur la liberté de réunion, vise à garantir que seuls les événements "respectant le droit des enfants à un développement physique, mental et moral correct peuvent avoir lieu". Pour les organisateurs de la parade, prévue cette année le 28 juin, c'est "une étape supplémentaire dans la fascisation de la société".

"Depuis notre enfance, nous devons lutter pour être acceptés et bénéficier de droits égaux. La Marche des fiertés porte ce combat de tous les jours dans la lumière", ont-ils réagi, dénonçant "la tentative du pouvoir de les déshumaniser".

Les participants au défilé s'exposent à une amende pouvant aller jusqu'à 500 euros, somme "qui sera reversée aux fins de protection de l'enfance". Avec la possibilité pour la police d'identifier les contrevenants via des outils de reconnaissance faciale.

Malgré cette menace, les gens "ont envie de venir et d'afficher leur soutien à la communauté", a déclaré à l'AFP le porte-parole de la Marche, Mate Hegedus. "Nous n'allons pas nous laisser intimider par le gouvernement qui cherche un bouc émissaire", a-t-il insisté.

"Sans équivalent dans l'UE"

Enhardi par l'arrivée à la Maison Blanche de son allié Donald Trump, M. Orban ne cesse de durcir son discours et l'arsenal législatif. Il a traité samedi ses ennemis politiques, juges, médias et ONG de "punaises", promettant "d'éliminer cette armée de l'ombre".

Des révisions constitutionnelles sont aussi au programme, dans le but d'expulser les binationaux jugés traîtres à la nation ou encore de stipuler qu'une personne est "soit un homme, soit une femme".

Cette offensive intervient dans un contexte préélectoral tendu, M. Orban faisant face à un défi inédit en 15 ans de règne en la personne d'un connaisseur des arcanes du système devenu farouche critique, Peter Magyar.

"Il est très facile de gagner des voix en restreignant les droits d'une telle minorité dans une société très conservatrice", analyse pour l'AFP Szabolcs Hegyi, de l'association des libertés civiles TASZ.

Même si la loi entend surtout "dissuader les gens de participer", l'expert met en garde contre une interdiction sur le modèle russe, "sans équivalent dans l'UE" et "totalement contraire à la Charte européenne des droits fondamentaux".

Où "va-t-on s'arrêter?", s'inquiète-t-il. Si l'on modifie la liberté de réunion pour "l'adapter à des intérêts politiques, on risque d'arriver à une situation où virtuellement personne ne pourra manifester à l'exception de ceux favorables au gouvernement".

Dans son discours sur l'état de la nation en février, Viktor Orban avait "conseillé aux organisateurs de la Marche des fiertés de ne pas prendre la peine de préparer le défilé de cette année: c'est une perte d'argent et de temps".

Depuis son retour au pouvoir en 2010, le dirigeant proche du Kremlin est accusé par la grande majorité de ses alliés européens d'avoir progressivement porté atteinte à l'État de droit. Ce qui lui vaut plusieurs procédures de la part de Bruxelles et notamment le gel de plusieurs milliards d'euros de fonds européens.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

La Fed débute sa réunion sur les taux dans un contexte fébrile

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Le président de la banque centrale américaine, Jerome Powell, a dit sans équivoque qu'il préférait le statu quo en attendant d'y voir plus clair. (archive) (© )

Les responsables de la Réserve fédérale américaine (Fed) ont entamé mardi matin leur deuxième réunion de politique monétaire sous la présidence de Donald Trump, à l'issue de laquelle un statu quo sur les taux est attendu.

La réunion du Comité de politique monétaire de la Fed (FOMC) "a débuté à 09h00 (14h00 en Suisse) comme prévu", a indiqué un porte-parole à la presse.

Les observateurs prévoient, quasi unanimement, que les discussions, qui se tiennent jusqu'à mercredi, débouchent sur un maintien des taux d'intérêt à leur niveau actuel, dans une fourchette comprise entre 4,25% et 4,50%.

Le président de la banque centrale américaine, Jerome Powell, a dit sans équivoque qu'il préférait le statu quo en attendant d'y voir plus clair sur les conséquences des décisions prises au pas de charge par Donald Trump depuis son retour à la Maison Blanche.

"Nous n'avons pas besoin de nous presser, et sommes bien placés pour attendre plus de clarté", a-t-il déclaré le 7 mars dans un discours.

La Fed est potentiellement confrontée à une situation qui impliquerait de modifier ses taux d'intérêt dans des directions contraires.

D'un côté, les nouvelles taxes sur les importations sont susceptibles de provoquer un regain d'inflation, sa bête noire.

De l'autre, les analystes anticipent un ralentissement de l'économie américaine et commencent même à évaluer la possibilité d'une récession, une situation que la Fed doit aussi éviter, le plein-emploi étant inscrit dans son mandat.

La Fed publiera sa décision mercredi à 14h00 (19h00 en Suisse) et Jerome Powell tiendra une conférence de presse 30 minutes plus tard.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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Culture

"#MeToo a eu un début fracassant, c'était nécessaire"

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La star de "The Artist" et "OSS 117", Jean Dujardin, a été entendue début mars aux côtés de trois autres acteurs français par la commission d'enquête sur les violences dans le cinéma (archives). (© KEYSTONE/EPA/IAN LANGSDON)

"Le mouvement #MeToo a eu un début fracassant, c'était nécessaire", a déclaré l'acteur Jean Dujardin devant l'Assemblée nationale, à propos de la vague de libération de la parole des victimes de violences sexuelles, qui a démarré il y a huit ans dans le cinéma.

La star de "The Artist" et "OSS 117" a été entendue début mars aux côtés de trois autres acteurs français, Pio Marmaï, Gilles Lellouche et Jean-Paul Rouve, par la commission d'enquête sur les violences dans le cinéma. L'audition s'était tenue à huis clos mais son verbatim a été publié mardi.

"Au début, j'ai eu le sentiment que ça commençait mal mais il ne pouvait pas en aller autrement: il fallait taper fort pour que la parole soit entendue, ce qui est encore le cas", a déclaré l'acteur oscarisé pour "The Artist".

"On ne dit plus ce qu'on disait il y a dix ou quinze ans et on ne le dira plus non plus dans dix ans (...) J'ai le sentiment que le réflexe sexiste et la phrase lourde tendent à disparaître", a-t-il ajouté. Il a aussi expliqué sa stratégie pour éviter les ambiances toxiques sur les tournages.

"Généralement, quand je rencontre un metteur en scène, je lui pose une question un peu crue (...): 'Est-ce que t'es un connard ?' (...) Je veux juste savoir si je vais être témoin de scènes un peu gênantes, humiliantes. Je n'ai pas envie de ça. (...) Et, généralement, cela n'arrive pas: la personne n'est jamais désagréable, peut-être parce qu'elle sait que ça peut sortir", a-t-il raconté.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

L'OIM confirme les coupes dans ses effectifs y compris à Genève

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L'Organisation internationale pour les migrations (OIM) doit couper des milliers de postes dont plus de 250 à son siège à Genève. (© KEYSTONE/EPA/SALVATORE DI NOLFI)

L'Organisation internationale pour les migrations (OIM) confirme des réductions massives d'effectifs, y compris au siège, en raison des coupes américaines. Plus de 6000 membres du personnel sont affectés dans le monde et plus de 250 à Genève, a-t-elle dit mardi.

"Ces mesures sont prévues pour garantir que l'OIM puisse continuer de distribuer de l'assistance humanitaire indispensable aux migrants et aux communautés vulnérables dans le monde", affirme l'agence onusienne. Selon ses estimations, elle va devoir faire face à une diminution de 30% de son financement cette année, surtout en raison de la décision du président américain Donald Trump.

Plusieurs médias avaient révélé les coupes, notamment celles du siège qui porte sur environ 20% des effectifs à Genève. Outre les réductions de postes, le manque de financement a des conséquences graves, exacerbant des crises humanitaires et sapant le soutien pour les populations déplacées, ajoute l'OIM.

L'OIM oeuvre selon un modèle de fonds pour ses projets, établi par ses Etats membres. Cette approche permet une certaine flexibilité mais elle est également problématique en cas de retrait d'un important donateur.

De nombreuses personnes vont être congédiées, admet encore l'OIM. Des postes seront déplacés dans des bureaux régionaux et dans des pays à moindre coût. Une meilleure collaboration avec d'autres organisations humanitaires est souhaitée. Mais la communauté internationale ne doit mettre de côté la migration, insiste encore l'agence onusienne. Elle va continuer à oeuvrer avec les Etats membres.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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International

Première avancée entre Chypriotes en plus de huit ans

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Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres a salué les engagements pris par les Chypriotes grecs et turcs à Genève. (© KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI)

Les Chypriotes grecs et turcs ont convenu à Genève d'une série de mesures de confiance entre eux. "Il y a eu une avancée significative" pour la première fois depuis au moins huit ans, a affirmé mardi à la presse le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres.

Le président de la République de Chypre, reconnue par la communauté internationale, Nikos Christodoulides et celui de la République turque de Chypre-Nord (RTCN), reconnue par Ankara, Ersin Tatar ont décidé plusieurs étapes concrètes. Des points de passage additionnels seront ouverts et une collaboration sur l'énergie solaire dans la zone tampon et sur la jeunesse sera menée. Des cimetières seront restaurés.

Au terme de deux jours de discussions informelles, auxquelles ont participé aussi les puissances garantes de l'île, M. Guterres a annoncé qu'il allait nommer un émissaire pour poursuivre le dialogue dans les prochains mois. Une nouvelle réunion sur ce format aura lieu fin juillet. "Je suis très satisfait", a affirmé de son côté aux journalistes M. Tatar.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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