Un nouveau sommet des pays prêts à garantir un éventuel accord de paix en Ukraine aura lieu jeudi à Paris, en présence du président ukrainien, a annoncé jeudi son homologue français Emmanuel Macron à l'issue d'une rencontre des membres de l'UE à Bruxelles.
"L'objectif pour moi c'est d'abord qu'il y ait un engagement réitéré et explicite [...] sur les soutiens de court terme à l'Ukraine", a expliqué M. Macron, quelques heures après une réunion, à Londres, entre les chefs d'état-major de plus de 25 pays, faisant partie de cette "coalition des volontaires".
Les initiatives diplomatiques et les rencontres se multiplient alors que le président ukrainien Volodymyr Zelensky accuse son homologue russe Vladimir Poutine de multiplier les exigences "inutiles" qui ne font que prolonger une guerre entamée il y a trois ans. Des pourparlers conduits par les Etats-Unis avec la Russie et l'Ukraine sont prévus lundi en Arabie saoudite.
Garanties de sécurité
Emmanuel Macron et le premier ministre britannique Keir Starmer réclament des garanties de sécurité avec un soutien américain, qui permettraient de dissuader Vladimir Poutine de violer un éventuel cessez-le-feu. Tout accord de paix en Ukraine devra être "défendu" face à la Russie, a insisté jeudi M. Starmer.
Selon Londres, plus de trente pays sont prêts à contribuer d'une façon ou d'une autre à la mise en place de ces garanties, dont on ignore encore si elles prendront la forme de troupes au sol ou d'une autre force de dissuasion, aérienne ou autre.
Sous pression de Washington, Kiev a dit être favorable à une trêve générale de trente jours comme préalable à des pourparlers, mais Vladimir Poutine a signifié au président américain Donald Trump qu'il n'était disposé qu'à un moratoire d'un mois sur les attaques contre les installations énergétiques.
Et, en dépit de ces promesses, "rien n'a changé", a lancé jeudi M. Zelensky dans un message vidéo diffusé à Bruxelles devant les dirigeants des 27. Moscou a réclamé l'arrêt total du soutien militaire occidental à l'Ukraine et rejeté l'idée d'une présence de troupes étrangères en Ukraine dans le cadre d'un accord de cessez-le-feu.
Maintenir les sanctions
Face à cette intransigeance russe, le président ukrainien a aussi réclamé devant ses alliés européens le maintien des sanctions contre Moscou, "jusqu'au début du retrait russe de notre territoire". Il est "essentiel que votre soutien à l'Ukraine ne diminue pas, mais au contraire qu'il se poursuive et s'accroisse. C'est particulièrement vrai pour la défense aérienne".
Il les a aussi appelés jeudi à approuver un plan présenté par la cheffe de la diplomatie européenne Kaja Kallas visant à fournir à Kiev quelque deux millions d'obus, grâce à une aide financière de cinq milliards d'euros. Les pays de l'UE, à l'exception de la Hongrie, se sont dit prêts à contribuer, mais sans s'engager à ce stade sur un montant précis.
Donald Trump a de son côté promis son aide pour trouver, en Europe, des systèmes supplémentaires de défense antiaérienne. Kiev les réclame depuis des mois pour protéger des bombardements russes ses villes et ses infrastructures.
Accord proche sur les terres rares
Le président américain a également indiqué jeudi qu'il allait signer "très rapidement" un accord avec l'Ukraine sur les minerais et les terres rares", qui ont une "valeur incroyable".
Mercredi, il avait suggéré que les Etats-Unis prennent "possession" des centrales nucléaires ukrainiennes, afin d'en assurer leur sécurité. "Nous n'en discuterons pas. Nous avons quinze réacteurs nucléaires en service aujourd'hui. Tout cela appartient à notre État", a toutefois rétorqué M. Zelensky à Oslo, au risque de froisser à nouveau Donald Trump.
Le ton s'était pourtant nettement adouci par rapport à la franche hostilité avec laquelle le président ukrainien avait été accueilli récemment à la Maison-Blanche.
Le président américain a eu mercredi une conversation téléphonique "fantastique" avec son homologue ukrainien, a affirmé la porte-parole de l'exécutif américain, Karoline Leavitt. M. Zelensky a parlé pour sa part sur le réseau social X d'un échange "positif, très substantiel et franc".
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp