Rejoignez-nous

International

L'UE menace Apple d'une amende géante

Publié

,

le

Apple contrôle tous les paramètres de l'iPhone et de l'iPad, ce qui est contraire aux règles européennes de concurrence, selon l'UE. (archive) (© KEYSTONE/AP/Andy Wong)

La Commission européenne a ouvert la voie lundi à une amende géante contre Apple, estimant à titre préliminaire que sa boutique d'applications App Store ne respectait pas les nouvelles règles de concurrence de l'UE - ce que dément la marque à la pomme.

"Les règles de l'App Store enfreignent le règlement sur les marchés numériques (DMA) car elles empêchent les développeurs d'applications d'orienter les consommateurs vers des canaux de distribution alternatifs pour des offres et du contenu", a estimé Bruxelles dans un "avis préliminaire".

Apple a construit son succès sur un écosystème fermé autour des célèbres iPhone et iPad, dont il contrôle tous les paramètres, une philosophie en opposition frontale avec les règles européennes de concurrence.

Le groupe californien se défend en invoquant des impératifs de sécurité et un confort accru pour ses utilisateurs.

"Au cours des derniers mois, Apple a apporté un certain nombre de modifications pour se conformer aux exigences du DMA (...) Nous sommes convaincus que nos propositions sont conformes au droit" européen, a réagi lundi l'entreprise.

"Tous les développeurs actifs dans l'UE sur l'AppStore ont la possibilité d'utiliser les fonctionnalités que nous avons introduites, notamment la possibilité de diriger les utilisateurs vers (un site) internet pour effectuer leurs achats", a-t-elle argumenté.

L'opinion publiée lundi constitue une première dans le cadre des nouvelles règles de concurrence introduites par le DMA, devenues contraignantes début mars. C'est une étape cruciale, à la suite de l'ouverture d'une enquête le 25 mars.

Apple a désormais la possibilité d'exercer ses droits à la défense en ayant accès au dossier, et pourra répondre par écrit aux conclusions préliminaires.

Si celles-ci étaient confirmées, la Commission adopterait une décision définitive de non-conformité d'ici à fin mars 2025.

Apple pourrait alors écoper d'une amende allant jusqu'à 10% de son chiffre d'affaires mondial - soit plus de 30 milliards d'euros (28,7 milliards de francs) sur la base des ventes de l'an dernier -, et même ultérieurement jusqu'à 20% en cas d'infraction répétée.

Le précédent Spotify

Bruxelles s'est également doté d'un pouvoir de démantèlement des contrevenants, une arme de dissuasion et de dernier recours.

En vertu du DMA, "les entreprises distribuant leurs applications via l'App Store d'Apple doivent pouvoir, gratuitement, informer leurs clients des possibilités d'achat alternatives moins chères, pouvoir les diriger vers ces offres et leur permettre d'effectuer des achats", a expliqué la Commission.

Bruxelles estime que ce n'est aujourd'hui toujours pas le cas, malgré des mises en garde répétées de l'UE et des modifications apportées par Apple.

Il s'agit d'un vieux contentieux entre le géant américain et la Commission, gendarme de la concurrence dans l'UE.

Pour des motifs similaires, le groupe de Cupertino s'est déjà vu infliger début mars une amende de 1,8 milliard d'euros par la Commission, au terme d'une enquête ouverte en juin 2020 après une plainte de la plateforme de streaming musical Spotify.

Apple, qui s'estime en règle, a déposé un recours auprès du tribunal de l'UE pour faire annuler cette sanction qui découle de règles antitrust déjà en vigueur avant le DMA.

"Une saga qui a trop duré"

Ce nouveau règlement, qui permet d'agir plus vite et plus fort contre les abus de concurrence des géants du numérique, a été introduit pour protéger l'émergence et la croissance de start-ups en Europe et offrir plus de choix aux consommateurs.

"Nous sommes déterminés à utiliser la boîte à outils claire et efficace du DMA pour mettre rapidement un terme à une saga qui dure déjà depuis de trop nombreuses années", a déclaré le commissaire européen au Numérique, Thierry Breton.

"Le nouveau slogan d'Apple devrait être +agir différemment+. Depuis trop longtemps, le géant de la +tech+ évince les entreprises innovantes et prive les consommateurs de nouvelles possibilités", a-t-il estimé.

La Commission avait lancé le 25 mars une autre procédure visant Apple pour manquement à son obligation d'offrir aux utilisateurs une alternative facile d'accès à son navigateur web Safari.

Bruxelles s'est notamment inquiété lundi des frais facturés aux développeurs pour chaque application téléchargée et des difficultés d'accès aux boutiques d'applications alternatives à l'App Store.

Outre Apple, le DMA s'applique à quatre autres mastodontes américains -Alphabet, Amazon, Apple, Meta, Microsoft- mais aussi au réseau social TikTok, propriété du groupe chinois ByteDance, ainsi qu'à la plateforme néerlandaise de réservation d'hôtels Booking.

Des enquêtes visant Alphabet (Google) et Meta (Facebook, Instagram) ont également été ouvertes pour non-respect du nouveau règlement.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

Cliquez pour commenter

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

International

MotoGP: Jorge Martin remporte le sprint au Sachsenring

Publié

le

Jorge Martin sans rival samedi au Sachsenring (© KEYSTONE/EPA/MARTIN DIVISEK)

L'Espagnol Jorge Martin (Ducati-Pramac) a remporté le sprint du Grand Prix d'Allemagne MotoGP sur le Sachsenring. Il a ainsi renforcé sa place de leader du championnat.

Martin, parti de la pole position, s'est imposé devant le Portugais Miguel Oliveira (Aprilia-Trackhouse). Le podium a été complété par le champion en titre, l'Italien Francesco Bagnaia (Ducati). Grâce à son succès, Jorge Martin compte désormais 15 points d'avance au championnat sur Bagnaia.

Victime d'une violente chute vendredi dans laquelle il s'est cassé l'index gauche et a subi une grosse contusion à la cage thoracique, Marc Marquez (Ducati-Gresini) s'est illustré avec une belle remontée. Seulement 13e sur la grille, le multiple champion du monde espagnol a terminé à un beau 6e rang sur l'un de ses circuits favoris.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

Continuer la lecture

International

Frappes et combats à Gaza, violences à la frontière libanaise

Publié

le

Des Palestiniens déplacés par l'offensive aérienne et terrestre israélienne sur la bande de Gaza marchent à côté des eaux usées qui s'écoulent dans les rues de la ville méridionale de Khan Younis, dans la bande de Gaza. (© KEYSTONE/AP/Jehad Alshrafi)

L'armée israélienne a mené samedi de nouvelles frappes meurtrières et livré des combats au Hamas palestinien dans la bande de Gaza dévastée et assiégée. Dans le même temps, elle a échangé des tirs transfrontaliers avec le Hezbollah au Liban voisin.

Alors que la guerre à Gaza entre dimanche dans son 10e mois, les efforts diplomatiques ont été relancés en vue d'un cessez-le-feu et d'une libération des otages retenus à Gaza, Israël annonçant l'envoi la semaine prochaine d'une délégation pour poursuivre les pourparlers avec les médiateurs qataris.

Ces dernières 48 heures, au moins 87 personnes ont péri dans la petite bande de terre, où sont assiégées par Israël quelque 2,4 millions de personnes dans des conditions jugées "désastreuses" par l'ONU. L'eau et la nourriture y manquent, 80% de la population est déplacée et plusieurs personnes dont des enfants sont mortes de malnutrition d'après les Nations unies.

Samedi, des secouristes ont fait état de dix morts dont trois journalistes locaux dans une frappe aérienne contre une maison dans le camp de Nousseirat, dans le centre de la bande de Gaza. Un quatrième journaliste a été tué à Gaza-ville (nord), selon le bureau de presse du Hamas.

Hamas dans les tunnels, selon Tsahal

Les combats se sont en outre poursuivis à Choujaïya, un quartier est de Gaza-ville (nord), où l'armée mène une opération terrestre appuyée par l'artillerie et l'armée de l'air depuis le 27 juin.

Tsahal a affirmé que "des membres terroristes du Hamas ont été éliminés lors de combats" à Choujaïya et fait état de "la destruction d'armes et d'infrastructures" dont des tunnels.

Les soldats poursuivent aussi les combats à Rafah (sud) où selon l'armée "des cellules terroristes ont été éliminées" et "plusieurs tunnels détruits et des armes saisies" avec l'aide de l'aviation.

L'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa) a affirmé que deux de ses employés avaient été tués à al-Bureij (centre) sans autre précisions.

Après neuf mois de conflit, l'armée israélienne a dû de nouveau intervenir dans plusieurs secteurs qu'elle avait dit contrôler, notamment à Choujaïya.

Hezbollah

La communauté internationale dit craindre une extension de cette guerre au Liban, frontalier du nord d'Israël, à chaque intensification des attaques de l'armée israélienne et du Hezbollah dans les zones frontalières.

Le 8 octobre, le Hezbollah pro-iranien a, en soutien au Hamas, ouvert un front avec Israël. Depuis les violences sont quotidiennes.

Samedi, le Hezbollah a annoncé avoir lancé des "drones explosifs contre un site militaire" à Beit Hillel dans le nord d'Israël.

Les sirènes d'alerte ont retenti dans le nord d'Israël, l'armée faisant état de "l'interception d'une cible aérienne suspecte" et de la chute à Beit Hillel "d'appareils hostiles". Son aviation a bombardé des "cibles terroristes du Hezbollah" dans le sud du Liban, selon elle.

Enième effort pour une trêve

Dans ce contexte qui fait craindre un embrasement au Moyen-Orient, de nouveaux efforts sont en cours pour un cessez-le-feu à Gaza, à quelques semaines d'une visite aux Etats-Unis du premier ministre israélien Benjamin Netanyahu qui doit s'adresser au Congrès le 24 juillet.

Après la fin des entretiens vendredi au Qatar du chef du Mossad israélien, David Barnea, le bureau de M. Netanyahu a annoncé qu'une équipe poursuivrait "la semaine prochaine" les négociations au Qatar.

Il a fait état d'"écarts" persistants avec le Hamas qui a de son côté annoncé de nouvelles "idées".

Depuis plusieurs mois, les efforts de médiation menés par le Qatar, les Etats-Unis et l'Egypte se heurtent aux exigences des deux camps: Benjamin Netanyahu affirme vouloir continuer la guerre jusqu'à la destruction du Hamas et la libération de tous les otages.

Le Hamas de son côté réclame un cessez-le-feu définitif et un retrait israélien de Gaza avant un accord.

Dizaines de milliers de morts

La guerre a été déclenchée par une attaque sans précédent du mouvement islamiste Hamas dans le sud d'Israël le 7 octobre, qui a entraîné la mort de 1195 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP établi à partir de données officielles. Sur 251 personnes enlevées durant l'attaque, 116 sont toujours retenues à Gaza dont 42 sont mortes.

Israël a juré de détruire le Hamas et lancé une offensive militaire d'envergure sur le territoire palestinien qui a fait jusqu'à présent 38'098, en majorité des civils, selon des données samedi du ministère de la Santé du gouvernement de Gaza, dirigé par le Hamas qui a pris le pouvoir dans ce territoire palestinien en 2007.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

Continuer la lecture

International

RN ou front républicain: le vote débute pour un 2e tour historique

Publié

le

Le RN de Marine Le Pen et de Jordan Bardella obtiendra-t-il le soutien qu'il réclame? (© KEYSTONE/AP/Christophe Ena)

Le "front républicain" formé pour contrer le Rassemblement national fonctionnera-t-il ? Les Français commencent samedi à donner leur réponse, dans les outre-mer et en Amérique, pour un week-end d'élections législatives aux enjeux historiques.

Les électeurs de Saint-Pierre-et-Miquelon, la petite collectivité française de l'Atlantique-nord, sont les premiers appelés aux urnes samedi. Dans l'unique circonscription du territoire où les bureaux de vote ont ouvert à 12h00, un divers droite et un socialiste s'affrontent en duel.

Suivront la Guyane, les Antilles, les Français vivant sur le continent américain et la Polynésie puis la Nouvelle-Calédonie dans la soirée. Les Français vivant en métropole et dans les autres territoires d'outre-mer voteront dimanche.

Au niveau national, rarement des élections législatives auront déchaîné autant les passions, suscité l'anxiété des uns ou l'espoir de ceux qui, en votant pour le parti de Marine Le Pen, veulent donner à sa famille politique la possibilité de gouverner.

Un gouvernement issu de l'extrême droite en France serait une première depuis la Deuxième Guerre mondiale.

Quelques heures avant la fin de la campagne électorale vendredi à minuit et le début d'une période de réserve, plusieurs sondages semblaient montrer un resserrement entre les trois blocs: le RN et ses alliés, l'alliance de gauche Nouveau Front populaire (NFP) et les macronistes.

Dans l'Assemblée nationale qui sortira des urnes dimanche, le RN et ses alliés n'auraient pas la majorité absolue, selon ces enquêtes. Ils en seraient même assez éloignés, avec selon l'Ifop 170 à 210 sièges, et selon Ipsos 175 à 205, pour une majorité absolue fixée à 289 députés. Ils seraient talonnés par le NFP (155 à 185 sièges chez Ifop, 145 à 175 chez Ipsos) et suivis par les macronistes (120 à 150 sièges chez Ifop, 118 à 148 chez Ipsos).

"Parti unique"

Dimanche dernier, après le premier tour remporté avec 33,2%, le parti lepéniste semblait en capacité d'obtenir une forte majorité relative, voire une majorité absolue.

Malgré un léger tassement, il avait réédité sa victoire des élections européennes du 9 juin, qui avait poussé le président Emmanuel Macron à renverser la table en prononçant la dissolution de l'Assemblée nationale.

Pour Marine Le Pen, si les derniers sondages se confirmaient, ce serait le triomphe d'un "parti unique" de "ceux qui veulent conserver le pouvoir contre la volonté du peuple". Le fruit de "magouilles", a renchéri l'un de ses lieutenants Jean-Philippe Tanguy.

Dans les heures qui ont suivi le premier tour, plus de 200 candidats de la gauche et du centre se sont désistés. Et des dizaines de triangulaires, qui semblaient favorables au RN, se sont transformées en duels beaucoup plus incertains.

Partisan de l'union à gauche malgré son opposition à La France insoumise (LFI), l'eurodéputé Raphaël Glucksmann, ex-tête de liste des socialistes aux européennes, a mis en garde contre une démobilisation des électeurs et affirmé que la possibilité d'une majorité absolue pour le parti lepéniste ne pouvait pas être écartée.

"Contrairement à la petite musique qui s'installe, ce n'est pas du tout garanti au moment où on se parle", a-t-il déclaré vendredi soir.

"Aujourd'hui le péril, c'est une majorité dominée par l'extrême droite et ce serait un projet catastrophique", a prévenu le Premier ministre Gabriel Attal, chef de la campagne des macronistes au journal de 20h de France 2 vendredi.

Si le Rassemblement national franchissait la barre des 289 élus, ou s'en approchait, c'est Jordan Bardella, 28 ans, qui entrerait à Matignon. Il deviendrait le plus jeune Premier ministre de l'histoire et mettrait en place le programme anti-immigration prôné depuis des décennies par son parti.

Mais si la gauche et les macronistes parvenaient, avec leur front républicain, à faire échec au RN, il leur faudrait proposer aux Français une solution pour gouverner le pays.

"La carpe et le lapin"

L'idée d'une large coalition rassemblant une partie de la gauche, le bloc central et la droite hostile à un accord avec le RN, a donc émergé. Mais sur quel programme cette alliance décrite par les politologues comme "baroque" ou "de la carpe et du lapin" pourrait-elle s'entendre?

Entre les socialistes qui refusent d'être des "supplétifs" du camp présidentiel, les écologistes qui considèrent qu'une telle coalition doit appliquer le programme du NFP, et des macronistes qui appellent à "faire un pas vers l'autre", l'équation s'annonce complexe et les discussions ardues.

"On est déjà dans la construction d'une coalition qui prend des deux côtés. Les Français peuvent dimanche imposer une coalition républicaine par les urnes", affirmait vendredi un proche d'Emmanuel Macron.

Gabriel Attal a déclaré vendredi que son gouvernement pourrait assurer la continuité de l'Etat "aussi longtemps que nécessaire", c'est-à-dire expédier les affaires courantes en attendant la formation d'un nouveau gouvernement. La question se pose d'autant plus que Paris accueillera les Jeux Olympiques du 26 juillet au 11 août.

La tradition veut que le gouvernement présente sa démission après des élections législatives. Gabriel Attal a fait savoir qu'il s'exprimerait dimanche soir sur ses intentions.

La fin de campagne, dans un climat de grande tension, a été marquée par des agressions et violences envers des candidats ou militants. Face à d'éventuels débordements dimanche soir, 30'000 policiers seront mobilisés, dont 5000 à Paris.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

Continuer la lecture

Euro 2024

Cristiano Ronaldo, l'étoile a pâli pour de bon

Publié

le

Le déclin de Cristiano Ronaldo semble inéluctable (© KEYSTONE/EPA/ABEDIN TAHERKENAREH)

Impuissant pour empêcher l'élimination du Portugal, Cristiano Ronaldo a encore été fantomatique vendredi en quart de finale de l'Euro contre l'équipe de France (0-0, 5-3 tab).

Son déclin a paru irrémédiable lors, peut-être, de sa dernière grande compétition internationale.

A l'issue d'une séance de tirs au but dans laquelle il a transformé son essai, il n'a pas fondu en larmes comme au tour précédent lorsqu'il avait manqué le pénalty de la gagne en prolongation face à la Slovénie. Il est juste resté éteint, avant de glisser quelques mots de consolation à l'autre vétéran Pepe, 41 ans, en pleurs lui.

Lorsque l'on joue encore à 39 ans, c'est que l'on a soif de records, que l'on veut repousser les limites. Hélas pour les Portugais et lui, Cristiano Ronaldo ne gagnera pas un second Euro après 2016. Il ne battra pas non plus l'un des records qu'il était probablement venu chercher, le titre de plus vieux buteur dans un Euro.

En cinq matches de cette édition allemande, "CR7" n'a inscrit aucun but. Sa première chance était survenue contre la Turquie en phase de poules, mais il avait préféré, et c'est tout à son honneur, faire la passe à son lieutenant Bruno Fernandes, pour un but assuré de son équipe.

De rares traits de génie

Vendredi soir, il a livré l'un de ses matches les plus insipides depuis longtemps en sélection. Le public portugais avait pourtant encore de grands espoirs à entendre les encouragements dont il a bénéficié à l'échauffement. Et à certains moments, devant des restes de magie, comme un grand pont sur Eduardo Camavinga (51e), les fans se sont volontiers enflammés pour leur capitaine.

Mais ce fut bien maigre. A la mi-temps, Ronaldo qui dans sa carrière a toujours aimé attirer la lumière, n'avait touché que 11 ballons. Il n'était certes pas dans une position simple, en pointe face aux deux monstres que sont sur cette compétition les défenseurs William Saliba et Dayot Upamecano.

Et pour exister, Ronaldo a parfois dû faire le travail ingrat des faux appels et du "pivot gang", comme en avait plaisanté pour son propre cas Kylian Mbappé, son fan de la première heure.

Timide

Ses colossales cuisses l'ont aidé à tenir sur ses jambes pour remplir ce rôle, quand il était pressé dans le dos par les Français, mais les muscles ont semblé bien fatigués et ont nécessité un massage interminable avant que ne commence la prolongation.

Une image en disait long: au milieu du premier acte Cristiano Ronaldo a semblé se préparer pour frapper un coup franc, les jambes écartées et les bras tendus, mais a finalement laissé faire Bruno Fernandes. Une manière de battre sa coulpe? Lors du 8e de finale contre la Slovénie, le Portugais avait vendangé un nombre incalculable de coups francs.

Mais l'orgueil est revenu. Alors que le temps pressait, à la 85e minute, il a voulu se charger d'un coup franc dangereux, mais l'a tiré dans le mur.

Tout reste possible...

Et en tout début de prolongation, Ronaldo manqua ce qu'il n'aurait jamais manqué il y a cinq ans, en plantant dans le sol sa reprise sur un centre de Bernardo Silva. Francisco Conceiçao est tout de suite venu le consoler en lui prenant le visage. Le sélectionneur Roberto Martinez, qui s'était laissé aller à se prendre la tête, a vite applaudi pour rectifier. Pour ménager l'idole déchue.

Autre étrange image: lors des pauses de ce long match, alors que ses partenaires échangaient avec leur sélectionneur, Ronaldo restait par terre au milieu de leur cercle, écoutant avec un sourire timide, n'intervenant pas. La passation de génération était consommée. Même si on le sait, Cristiano Ronaldo serait capable d'annoncer dans 18 mois qu'il veut disputer le Mondial 2026.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

Continuer la lecture

Euro 2024

Mbappé méconnaissable, mais qualifié pour les demies avec les Bleus

Publié

le

Mbappé est passé à côté du quart de finale, mais il aura l'occasion de se racheter (© KEYSTONE/EPA/ABEDIN TAHERKENAREH)

Ce n'est pas seulement parce qu'il est masqué qu'on ne reconnaît pas Kylian Mbappé, méconnaissable lors du quart de finale France - Portugal (0-0, 5-3 tab).

Mais le no 10 aura une chance de lancer enfin son Euro 2024 puisque les Bleus sont en demies.

Le capitaine n'était même plus sur le terrain pour la séance de tirs au but, remplacé à la mi-temps de la prolongation par Bradley Barcola. C'est lui qui a demandé à sortir. "Je ne me sentais plus, j'étais trop fatigué", a raconté le joueur.

Didier Deschamps se privait ainsi de son tireur de pénalty numéro un, mais qui n'était vraiment pas dans son assiette. Et puis, n'avait-il pas manqué le dernier tir au but contre la Suisse en 8e de finale de l'Euro 2021 ?

En doudoune de survêtement, car la soirée était fraîche à Hambourg, Mbappé (83 sélection, 48 buts) a fêté les tirs au but réussis de ses coéquipiers et la frappe de Joao Felix sur le poteau. Il ne compte toujours qu'un seul but marqué en Championnat d'Europe en huit matches, le penalty transformé contre la Pologne (1-1).

"Le plus important c'est qu'on gagne"

"Le plus important c'est qu'on gagne, je n'ai mis qu'un but et on est en demi-finale et je suis toujours très content", a-t-il lancé dans un large sourire.

L'essentiel est dans la qualification, mais Mbappé n'a rien fait pour soigner l'inefficacité chronique des Bleus en Allemagne: trois buts au compteur et aucun marqué dans le jeu par des attaquants, puisque deux buts contre son camp complètent son penalty.

Mbappé a notamment déçu par des frappes sans tonus vendredi. Après un bon appui avec N'Golo Kanté, il a tiré dans les bras de Diogo Costa (50e), et il était méconnaissable sur ses deux frappes du temps additionnel, une dans les nuages (93e), une de poussin alors qu'Ousmane Dembélé l'avait mis sur orbite (95e).

Sa seule contribution à la feuille de match est l'avertissement donné à Palhinha pour une faute sur lui (80e). Son gâchis le plus spectaculaire reste ce contrôle mal inspiré avant une frappe contrée par la défense portugaise alors qu'Ousmane Dembélé l'avait idéalement décalé en début de prolongation (97e).

"Pleine poire"

Mais cela aurait pu être pire. Une frayeur a saisi le camp français quand Kylian Mbappé a pris un coup sur son nez cassé, sur un fait de jeu malheureux, un ballon envoyé fort de la tête par Bernardo Silva (55e).

Mbappé est resté à terre, son masque ôté a laissé voir un nez un peu violacé par le coup. "Je l'ai pris pleine poire!" a-t-il plaisanté. "Après j'ai fini par terre, je ne voyais pas trop bien au début, mais après ça allait". Il a repris le jeu, sans jamais toutefois faire d'étincelles.

"Je n'ai pas retrouvé toutes mes jambes", avait admis le capitaine la veille du match. Sa première course du match avait déjà trahi cet état de fait, lui qui n'avait pas pu prendre de vitesse Joao Cancelo à la 16e. Mais il aura l'occasion de se refaire en demies face à l'Espagne, pays de son futur club, le Real Madrid.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

Continuer la lecture