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International

Ukraine: frappes russes massives, Trump menace Moscou de sanctions

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L'Ukraine a été visée par au moins 58 missiles et 194 drones russes. (© KEYSTONE/EPA/SERGEY KOZLOV)

Le président américain Donald Trump a menacé vendredi la Russie de nouvelles sanctions si elle ne cessait de "pilonner" l'Ukraine. Mais il a épargné le président russe Vladimir Poutine après une nouvelle attaque massive russe sur les infrastructures ukrainiennes.

"Compte tenu du fait que la Russie 'pilonne' actuellement l'Ukraine sur le champ de bataille, j'envisage fortement des sanctions bancaires, des sanctions et des droits de douane à grande échelle contre la Russie jusqu'à ce qu'un cessez-le-feu et un accord définitif sur la paix soient conclus", a écrit le président américain sur son réseau social Truth Social.

Washington a néanmoins "temporairement suspendu" vendredi l'accès de l'Ukraine à son imagerie spatiale, a annoncé vendredi un porte-parole de la National Geospatial-Intelligence Agency (NGI). Le directeur de la CIA, John Ratcliffe, avait déjà confirmé mercredi que la transmission de renseignements à l'Ukraine avait été gelée.

Pour l'armée ukrainienne, les renseignements américains sont aussi importants que le matériel militaire dans la lutte contre l'offensive russe.

Aide militaire gelée

La suspension de l'accès de l'Ukraine à l'imagerie satellitaire survient alors que le président américain a ordonné lundi une pause dans l'aide militaire des Etats-Unis à l'Ukraine, après sa spectaculaire altercation la semaine dernière avec son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky.

La Russie a lancé vendredi une attaque massive de drones et de missiles sur les infrastructures énergétiques de l'Ukraine. Mais cela n'a pas empêché Donald Trump de renouer avec le ton de ces dernières semaines, en confiant penser que le président russe Vladimir Poutine "veut mettre fin à la guerre" et trouver "qu'il est plus difficile de traiter avec l'Ukraine".

Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, malmené ces dernières semaines par son homologue américain qui a repris à son compte l'argumentaire du Kremlin, a de son côté de nouveau réclamé l'instauration dans un premier temps d'une trêve des frappes aériennes, voyant dans la dernière salve une nouvelle preuve du peu de disposition de Moscou pour la paix.

"Les premières étapes pour établir une paix réelle devraient être de forcer la seule source de cette guerre, c'est-à-dire la Russie, à mettre fin à de telles attaques", a-t-il écrit sur le réseau social X, demandant une "interdiction" de l'usage "de missiles, de drones à longue portée et de bombes" aériennes.

Attaque combinée

De son côté, l'Ukraine s'est engagée dans "un travail très intensif avec l'équipe du président Trump" avec un objectif: "la paix dès que possible", a ajouté dans la soirée M. Zelensky, dans son adresse quotidienne à ses concitoyens.

Le président ukrainien doit se rendre lundi en Arabie saoudite pour rencontrer le prince héritier saoudien, la veille d'une rencontre prévue dans ce pays entre les délégations américaine et ukrainienne. Cette rencontre entre des délégations américaine et ukrainienne doit définir "un cadre pour un accord de paix et un cessez-le-feu initial", selon Steve Witkoff, émissaire américain pour le Moyen-Orient.

Tôt vendredi, l'Ukraine a été visée dans une attaque combinée par au moins 58 missiles et 194 drones russes, selon l'armée ukrainienne. Pour les contrer, elle a notamment utilisé des chasseurs français Mirage 2000, livrés par Paris le mois dernier, qui "ont très bien travaillé", a souligné le président ukrainien, adressant un "Merci, Emmanuel" à son homologue français Emmanuel Macron.

L'armée de l'air ukrainienne a précisé avoir abattu au moins 134 cibles, dont 34 missiles et 100 drones, au moment où la suspension de l'aide militaire américaine fait craindre un affaiblissement de ses capacités de défense antiaérienne. Des alertes aériennes ont été déclenchées dans tout le pays pendant la nuit, avec des dégâts et des blessés signalés dans plusieurs régions.

Selon des médias et des observateurs, la situation s'est dégradée pour les forces ukrainiennes occupant une partie de la région russe de Koursk dont Kiev compte se servir comme d'une monnaie d'échange, mais où elles ont subi une "percée" des forces russes menaçant leurs voies de ravitaillement.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

Culture

Le pape de retour au Vatican après avoir remercié les fidèles

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Le pape François a remercié les fidèles réunis devant l'hôpital Gemelli de Rome. (© Keystone/AP/Andrew Medichini)

Le pape François est rentré au Vatican dimanche après plus de cinq semaines d'hospitalisation pour une double pneumonie. Avant de quitter l'hôpital, il a remercié depuis un balcon les centaines de fidèles venus le saluer.

"Merci à tous", a déclaré le pontife argentin de 88 ans d'une voix faible lors de cette brève apparition publique en fauteuil roulant, la première depuis le 14 février. Il a été accueilli par les applaudissements nourris des fidèles massés devant l'hôpital.

"Je vois cette dame avec des fleurs jaunes, comme elle est gentille", a-t-il simplement ajouté, les traits tirés, avant de lever les bras et les deux pouces.

Appel pour Gaza

Quelques minutes plus tard, la voiture blanche le transportant a ralenti au moment de quitter l'hôpital pour que François, assis sur le siège passager avant, puisse saluer les fidèles venus l'encourager. Toujours affaibli, il est alimenté en oxygène par les narines. Le véhicule est arrivé au Vatican peu avant 13h00.

Dans sa prière dominicale de l'Angélus, le pape a exigé la fin "immédiate" des frappes israéliennes sur la bande de Gaza, ainsi que la reprise du dialogue pour arriver à la libération de "tous les otages" et à un "cessez-le-feu définitif". Il a également exhorté l'Arménie et l'Azerbaïdjan à signer "le plus rapidement possible" l'accord de paix tout récemment négocié entre les deux pays.

"Très heureux"

L'annonce surprise de ce retour tant attendu, à l'issue de la quatrième et plus longue hospitalisation du souverain pontife depuis son élection en 2013, avait été faite samedi soir par son équipe médicale.

A l'annonce de sa sortie, le pape était "très content", "cela faisait trois-quatre jours qu'il nous demandait quand il pourrait rentrer", a raconté son médecin Sergio Alfieri lors d'une conférence de presse.

Une fois au Vatican, il devra effectuer "une longue convalescence" d'"au moins deux mois", a averti le Pr Alfieri. "L'hôpital, même si cela peut paraître étrange, est le pire endroit où faire sa convalescence car c'est le lieu où on contracte le plus d'infections", a-t-il expliqué.

La sortie du pape, dont l'état était en constante amélioration depuis deux semaines mais qui a "maigri" selon ses médecins, était très attendue alors que les interrogations s'étaient multipliées sur sa capacité à reprendre ses activités.

La perspective d'un retour rapide à la normale a été écartée par le Pr Alfieri: "la convalescence est par définition une période de récupération, donc il est clair que durant la période de convalescence, il ne pourra pas honorer ses rendez-vous quotidiens habituels".

"Il faudra du temps"

Après avoir été placé pendant plusieurs semaines sous assistance respiratoire, le souverain pontife devra poursuivre les séances de rééducation pour retrouver le plein usage de sa voix.

"Lorsque vous souffrez d'une pneumonie bilatérale, vos poumons ont été endommagés et vos muscles respiratoires ont également été en difficulté", a expliqué le Pr Alfieri. "Il faudra du temps pour que la voix redevienne la même."

Sujet à des infections respiratoires après avoir subi l'ablation d'une partie d'un poumon dans sa jeunesse, François n'a été déclaré hors de danger par ses médecins qu'au bout de presque un mois d'hospitalisation.

Deux moments "très critiques"

Jorge Bergoglio a notamment connu deux moments "très critiques lors desquels sa vie a été en danger", mais "n'a jamais été intubé" et est toujours resté "conscient et alerte", ont précisé ses médecins.

Il a notamment été en proie à des crises respiratoires aiguës, dont une avec vomissements, qui ont nécessité l'aspiration d'abondantes sécrétions dans ses poumons et a dû subir une transfusion sanguine.

Le pape, qui a reçu des messages de soutien, des dessins et des prières du monde entier, n'était plus réapparu en public depuis le 14 février, le Vatican ayant seulement publié le 16 mars une photo de lui, de trois quarts dos priant dans la chapelle de son appartement, alimentant les spéculations.

Le Vatican avait aussi diffusé le 6 mars un court message audio dans lequel le pape remerciait d'une voix affaiblie les fidèles pour leurs prières.

La maladie et la longue hospitalisation de François - 37 jours au total - ont soulevé des questions sur la personne qui pourrait diriger les événements religieux menant à Pâques, célébré cette année le 20 avril. Le Vatican a indiqué mercredi qu'aucune décision n'avait été prise à cet égard.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

Frappes sur Kiev: Zelensky appelle à faire "pression" sur Moscou

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Volodymyr Zelensky (à gauche) réclame à nouveau "davantage de systèmes de défense aérienne et un soutien réel" des Occidentaux face à la Russie. (© KEYSTONE/EPA/PRESIDENTIAL PRESS SERVICE HANDOUT HANDOUT)

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a appelé dimanche ses alliés à faire "pression" sur Moscou pour "mettre fin" à son invasion. Des frappes russes ont fait trois morts à Kiev avant des discussions parrainées par les Etats-Unis en Arabie saoudite.

Initialement prévues concomitamment lundi entre Ukrainiens et Américains d'un côté, et Russes et Américains de l'autre, ces discussions pourraient avoir lieu l'une après l'autre. M. Zelensky a en effet ayant évoqué samedi sans donner de détails "une rencontre" dès dimanche entre les délégations venues de Kiev et de Washington.

En parallèle de ces discussions diplomatiques pour parvenir à une fin de la guerre, déclenchée par l'invasion russe de l'Ukraine en février 2022, l'armée de Moscou continue de pilonner les villes et villages ukrainiens.

Armes réclamées

Dans la nuit de samedi à dimanche, c'est la capitale Kiev qui a été la cible d'une attaque "massive" de drones russes, selon les autorités locales.

Dans la foulée, Volodymyr Zelensky a réclamé à nouveau "davantage de systèmes de défense aérienne et un soutien réel" des Occidentaux. Trois personnes ont trouvé la mort, dont son père et sa fille, et dix autres ont été blessées, dont un enfant de moins d'un an, selon l'administration militaire de Kiev sur Telegram.

Plusieurs quartiers de Kiev ont été ciblés par ces attaques qui ont touché notamment des immeubles d'habitation et provoqué des incendies importants, selon des images diffusées sur les réseaux sociaux.

"Efforts de paix sapés"

L'administration de la région de Kiev a, de son côté, fait état de deux blessés à Boutcha, près de la capitale. Deux autres personnes ont également été blessées à Kherson, dans le sud, selon son chef local Roman Mrotchko.

"La terreur systématique et délibérée de la Russie contre les civils contredit ses propres déclarations sur la paix et sape les efforts de paix déployés par les Etats-Unis et d'autres partenaires", a dénoncé le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Andriï Sybiga.

Le chef du bureau présidentiel, Andriï Iermak, s'est lui aussi montré très critique: "La Russie ne cesse pas le feu, (le président russe Vladimir) Poutine veut tuer davantage de civils, il faut y mettre un terme", a-t-il dit sur Telegram.

Pour répondre aux bombardements russes, l'Ukraine tente de dérégler la logistique des forces de Moscou en attaquant des cibles militaires ou énergétiques directement sur le sol russe. Le ministre russe de la Défense a affirmé avoir repoussé dans la nuit 59 drones ukrainiens.

Sur le terrain, où elle progresse face à une armée ukrainienne en difficulté, l'armée russe a dit dimanche avoir repris la localité de Sribné dans l'Est ukrainien.

Divergences

En coulisses, le président américain Donald Trump s'active depuis son retour à la Maison Blanche pour mettre un terme à la guerre. Il a repris contact avec M. Poutine, officiellement à deux reprises, dont cette semaine, rompant avec la politique d'isolement menée par les Occidentaux contre le président russe et reprenant même les éléments de langage du Kremlin quant aux causes de l'invasion russe.

Des discussions américano-ukrainiennes et américano-russes sont attendues dans les prochaines heures en Arabie saoudite en vue d'une potentielle trêve des hostilités visant les infrastructures énergétiques.

"Le plan était de commencer avec (nous), les Ukrainiens aujourd'hui, puis avec les Russes demain, et ensuite peut-être à nouveau avec nous, s'ils acceptent le cessez-le-feu", a précisé un haut responsable ukrainien, sous couvert de l'anonymat. Le calendrier exact des réunions restait toutefois imprécis et était encore susceptible de changer, selon cette source au fait des discussions.

Si l'Ukraine se dit "prête" à un cessez-le-feu complet, le Kremlin, dont l'armée avance sur le terrain malgré de lourdes pertes, semble jouer la montre, assurant s'être uniquement mis d'accord à ce stade avec Washington sur les frappes sur les sites énergétiques.

Symbole de ces divergences, la délégation ukrainienne sera menée par le ministre de la Défense Roustem Oumerov, tandis que Vladimir Poutine a décidé d'envoyer un sénateur ex-diplomate de carrière et un cadre du FSB, des profils moins élevés.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

Le maire d'Istanbul envoyé en prison pour "corruption"

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L'arrestation d'Ekrem Imamoglu a déclenché une vague de contestation (archives). (© KEYSTONE/AP/Francisco Seco)

Un juge turc a ordonné dimanche l'incarcération pour "corruption" du maire d'Istanbul Ekrem Imamoglu. L'arrestation mercredi de cet opposant au président Recep Tayyip Erdogan a déclenché une vague de contestation inédite en Turquie depuis plus d'une décennie.

La justice a en revanche rejeté une demande d'incarcération pour "terrorisme" à l'encontre de l'élu, principal rival du président Recep Tayyip Erdogan, a appris l'AFP.

L'un des avocats du maire a aussitôt annoncé qu'il contestera l'ordre d'incarcération. "Je suis debout, je ne plierai jamais", a promis M. Imamoglu sur X. Il a juré que "tout ira bien", un slogan qu'il avait fait sien en 2019 après l'annulation de son élection comme maire d'Istanbul, finalement obtenue de haute main lors d'un second scrutin.

En réponse à la contestation, M. Erdogan, qui a lui-même été maire d'Istanbul dans les années 90, a juré de ne pas céder à la "terreur de la rue".

"Coup d'Etat politique"

L'élu de 53 ans avait été amené samedi soir avec 80 de ses co-accusés au tribunal stambouliote de Caglayan, protégé par un très important dispositif policier, avant d'y être entendu à deux reprises dans la nuit.

Le Parti républicain du peuple (CHP, social-démocrate), première force d'opposition à laquelle il appartient, a dénoncé "un coup d'Etat politique" et appelé à "continuer à se battre".

Primaire maintenue

La justice a ordonné dimanche matin l'incarcération d'autres co-accusés du maire, dont l'un de ses proches conseillers, au moment où s'ouvrait la primaire du CHP devant introniser Ekrem Imamoglu comme son candidat à la prochaine présidentielle prévue en 2028.

Le parti a décidé de la maintenir de façon symbolique, appelant tous les citoyens à voter, même les non-inscrits. Selon les premiers constats de l'AFP à Istanbul et à Ankara, la foule s'y pressait nombreuse.

Jusque tard, des dizaines de milliers de personnes se sont retrouvés samedi soir devant l'hôtel de ville d'Istanbul, pour le quatrième soir consécutif, à l'appel de l'opposition afin d'y soutenir M. Imamoglu, qui a dénoncé des accusations "immorales et sans fondement" à son encontre.

Des manifestants ont passé la nuit à l'intérieur de la mairie, en attendant d'être fixés sur le sort du maire, a constaté un photographe de l'AFP.

Rassemblements interdits

Pour tenter de prévenir des troubles, le gouvernorat d'Istanbul a prolongé l'interdiction de rassemblements jusqu'à mercredi soir. Il a annoncé des restrictions d'entrée dans la ville aux personnes susceptibles de participer à des rassemblements, sans préciser comment il les mettrait en oeuvre.

Depuis mercredi, la vague de protestation déclenchée par l'arrestation de M. Imamoglu s'est répandue à travers la Turquie, atteignant une ampleur inédite depuis le grand mouvement de contestation de Gezi, en 2013, parti de la place Taksim d'Istanbul.

Des rassemblements ont eu lieu cette semaine dans au moins 55 des 81 provinces turques, soit plus des deux tiers du pays, selon un décompte de l'AFP. Ces manifestations ont débouché sur des centaines d'arrestations dans au moins neuf villes du pays, selon les autorités.

"Terreur de la rue"

"Les manifestations vont se poursuivre (...). Nous défendrons nos droits jusqu'au bout. La nation est debout et ne pliera pas", a déclaré dimanche matin Ayten Oktay, une pharmacienne de 63 ans interrogée à Istanbul.

"Il n'y a plus de justice dans ce pays. Mais notre maire n'est pas seul, nous allons faire de lui notre prochain président", a lancé Cem Hacihametoglu, un Stambouliote de 47 ans.

La co-présidente du parti prokurde DEM, deuxième force d'opposition, Tülay Hatimogullari, a dénoncé un "coup d'Etat contre la justice et la démocratie".

Paris et Berlin ainsi que les maires de plusieurs grandes villes européennes avaient également condamné dès mercredi l'arrestation de M. Imamoglu.

Ekrem Imamoglu est devenu la bête noire de M. Erdogan en ravissant en 2019 la capitale économique du pays à son Parti de la justice et du développement (AKP, islamo-conservateur), qui gardait la main sur Istanbul avec son camp depuis 25 ans.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

Israël lance une offensive dans le sud de la bande de Gaza

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De nombreux bâtiments ont été détruits dans les opérations israéliennes (image d'illustration). (© KEYSTONE/AP/Leo Correa)

L'armée israélienne a lancé dimanche une offensive à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, où elle a appelé une partie des habitants à évacuer. Elle a également poursuivi ses opérations dans le nord, cinq jours après avoir rompu le cessez-le-feu avec le Hamas.

Cette reprise des opérations militaires dans le territoire palestinien, qui a fait depuis mardi plus de 520 morts selon la Défense civile de Gaza, coïncide avec de nouvelles frappes meurtrières au Liban contre le Hezbollah pro-iranien, tandis que l'armée israélienne a annoncé dimanche avoir intercepté un missile provenant du Yémen.

L'armée a lancé dimanche matin sur le réseau social X un appel à évacuer aux habitants du quartier Tel al-Sultan dans la ville de Rafah, où elle a dit avoir lancé "une offensive pour frapper des organisations terroristes". Le même message est inscrit sur des affichettes larguées par drone sur le quartier, a constaté l'AFP.

Désaccords persistants

Au printemps 2024, l'armée israélienne avait déjà mené une offensive de grande ampleur sur cette ville frontalière avec l'Egypte, où s'étaient massés des centaines de milliers d'habitants du territoire palestinien assiégé, déplacés par les combats plus au nord.

Après plusieurs semaines de désaccord avec le Hamas sur la façon de poursuivre la trêve entrée en vigueur le 19 janvier, Israël a rompu le cessez-le-feu le 18 mars. Il a repris ses bombardements sur Gaza, avant de renvoyer des soldats au sol dans des zones évacuées pendant la trêve.

"Les mains vides"

Ces opérations ont contraint des milliers de Gazaouis, déjà déplacés par 15 mois de guerre, à fuir à nouveau au milieu des ruines. "Je suis venu chercher du riz pour les enfants, mais il n'y en a plus et je rentre chez moi les mains vides", raconte Saed Abou al-Jidyan, un déplacé originaire de Beit Lahia (nord), venu en vain chercher de la nourriture auprès d'une organisation caritative à Khan Younès (sud).

"Nous sommes dans le mois du ramadan, qui est un mois béni et les personnes qui viennent ici le font par nécessité", a ajouté Iman al-Bardawil, une femme déplacée elle aussi depuis le nord.

Responsable du Hamas tué

Le gouvernement israélien cherche à forcer le mouvement islamiste palestinien à rendre les 58 otages encore retenus à Gaza depuis l'attaque du 7 octobre 2023 contre Israël, qui a déclenché la guerre.

Israël avait coupé l'entrée de l'aide humanitaire le 2 mars, puis cessé de fournir en électricité la principale station de dessalement d'eau, aggravant une situation déjà catastrophique pour les 2,4 millions d'habitants de Gaza.

Dans la nuit, une frappe israélienne a tué un haut responsable du Hamas, Salah al-Bardawil, et sa femme dans un campement de Al-Mawasi, dans la région de Khan Younès, a confirmé dimanche le Hamas.

L'armée israélienne a aussi dit avoir lancé des opérations à Beit Hanoun, dans le nord du territoire palestinien. "Au cours de l'opération, des avions de chasse ont frappé plusieurs cibles du Hamas", a-t-elle précisé.

Escalade au Liban

En parallèle, Israël a mené samedi des frappes au Liban, qui ont fait huit morts selon les autorités, après l'interception de roquettes tirées depuis ce pays.

Cette escalade est la plus violente depuis le début, le 27 novembre, du cessez-le-feu qui a mis fin à la guerre entre l'armée israélienne et le Hezbollah. Ce dernier avait ouvert un front contre Israël en solidarité avec le Hamas au début de la guerre à Gaza.

Dimanche, l'agence officielle libanaise Ani a rapporté qu'Israël avait mené une attaque de drone contre une voiture dans le sud du Liban, faisant état d'un nombre de victimes non précisé. Le Premier ministre libanais, Nawaf Salam, a mis en garde samedi contre le risque d'une nouvelle guerre "aux conséquences désastreuses".

Tirs houthis

Alliés eux aussi du Hamas, les rebelles houthis du Yémen, soutenus par l'Iran, ont repris leurs tirs sur Israël, interrompus pendant la trêve, et promis de les intensifier tant que les frappes sur Gaza se poursuivraient.

L'armée israélienne a annoncé dimanche avoir intercepté un missile en provenance du Yémen, dont les Houthis contrôlent une grande partie, après que des sirènes d'alerte ont retenti dans plusieurs régions du pays.

Les Houthis ont de leur côté signalé plusieurs attaques américaines sur le Yémen depuis un bombardement mené le 15 mars par les Etats-Unis, qui a fait 53 morts selon les rebelles.

Samedi soir, la chaîne de télévision des Houthis a rapporté des frappes sur l'aéroport international de Hodeida, dans l'ouest du pays.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

La Chine compte rester sur la voie de la mondialisation

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Selon Li Qiang, la Chine s'efforcera d'être une "force de stabilité et de certitude" (archives). (© KEYSTONE/AP/Ng Han Guan)

Le premier ministre chinois Li Qiang a assuré dimanche que son pays resterait engagé dans "la bonne direction de la mondialisation" face à la "fragmentation" croissante de l'économie mondiale, alors qu'une nouvelle guerre commerciale avec Washington s'intensifie.

"En tant que grand pays responsable, la Chine se tiendra fermement du bon côté de l'histoire [...] [en pratiquant] un véritable multilatéralisme", a déclaré Li Qiang lors d'une réunion avec des dirigeants d'entreprises multinationales à Pékin.

La Chine "adhérera à la bonne direction de la mondialisation économique, pratiquera un véritable multilatéralisme et s'efforcera d'être une force de stabilité et de certitude", a assuré M. Li. Il estime que "la fragmentation de l'économie mondiale s'intensifie", alors que "l'instabilité et l'incertitude augmentent".

Le discours de M. Li a été prononcé lors de l'ouverture du forum annuel pour le développement de la Chine, auquel ont participé cette année d'éminents chefs d'entreprise, dont le directeur d'Apple, Tim Cook.

Un sénateur trumpiste à Pékin

Dimanche, Li Qiang devrait recevoir le sénateur américain Steve Daines, fervent soutien de Donald Trump. M. Daines a été accueilli la veille à Pékin avec son épouse, par le vice-premier ministre chinois He Lifeng.

Ce sénateur du Montana, qui par le passé a vécu plusieurs années en Chine et à Hong Kong, est notamment venu évoquer deux sujets de friction entre Pékin et Washington: les relations économiques et le trafic de fentanyl, une drogue qui fait des ravages aux Etats-Unis et dont des précurseurs sont produits en Chine.

"La Chine s'oppose fermement à la politisation, à la militarisation et à l'instrumentalisation des questions économiques et commerciales. Elle est disposée à engager un dialogue franc avec les Etats-Unis sur la base du respect mutuel, de l'égalité et des avantages mutuels", lui avait indiqué M. He, selon l'agence de presse officielle Chine nouvelle.

Pékin cherche depuis des mois à restaurer la confiance des consommateurs et des milieux économiques, fragilisée par une crise persistante du secteur immobilier et dans un contexte de tensions commerciales ravivées avec Washington.

Depuis son retour au pouvoir en janvier, le président américain Donald Trump a relevé à 20% les droits de douane supplémentaires appliqués à tous les produits chinois entrant aux Etats-Unis. Il a notamment invoqué des déséquilibres commerciaux et l'incapacité supposée de Pékin à freiner le trafic de fentanyl.

La Chine a répliqué aux taxes américaines en instaurant ses propres droits de douane, dont certains s'élevant à 15%, sur une série de produits agricoles américains, notamment le soja, le porc et le poulet.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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