Un condamné à la peine capitale dans l'Etat américain de Caroline du Sud a été mis à mort vendredi par peloton d'exécution, une première dans le pays depuis 2010. Il s'agit de la sixième exécution réalisée aux Etats-Unis en 2025.
L'homme de 67 ans avait été condamné à la peine capitale en 2002 pour avoir battu à mort à coups de batte de base-ball les parents de son ex-petite amie, avant de tenter d'enlever celle-ci.
"L'exécution a été réalisée à 18h05 (00h05 en Suisse) par un peloton d'exécution de trois personnes et il a été déclaré mort par un médecin à 18h08", a annoncé la porte-parole de l'administration pénitentiaire de l'Etat.
Toutes les autres exécutions faites cette année l'ont été par injection létale, sauf une par inhalation d'azote en Alabama (sud-est), Etat qui a inauguré en janvier 2024 cette méthode jusqu'alors inédite et controversée, comparée par des experts de l'ONU à une forme de "torture".
Mais un autre Etat du Sud du pays, la Louisiane, va reprendre les exécutions après une interruption de 15 ans, en utilisant également l'inhalation d'azote le 18 mars.
Alternatives au condamné
Les autorités de Caroline du Sud ont fixé il y a un mois la date d'exécution de Brad Sigmon. Les lois de l'Etat font de la chaise électrique le mode d'exécution par défaut, mais accordent au condamné l'alternative de la mort par peloton d'exécution ou par injection létale.
Les trois précédents condamnés exécutés en Caroline du Sud depuis septembre - après une interruption de plus de 13 ans - ont tous choisi l'injection létale. Mais Brad Sigmon a opté pour le peloton d'exécution, en désespoir de cause, selon ses avocats.
L'un d'entre eux a dénoncé un "choix impossible" entre "l'archaïque chaise électrique de Caroline du Sud, qui le brûlerait vif", et "des alternatives tout aussi monstrueuses".
L'administration pénitentiaire de Caroline du Sud a officiellement annoncé en 2022 que sa salle d'exécution était désormais prête à accueillir un peloton d'exécution. Elle comporte une chaise dans un coin, à l'écart de la chaise électrique qui elle ne peut pas être déplacée et une vitre à l'épreuve des balles a été installée pour protéger la salle des témoins.
Le condamné est attaché sur la chaise, une cagoule sur la tête, un point de visée sur la poitrine, face à un mur à 5 mètres, avec une ouverture rectangulaire par lequel trois volontaires lui tirent dessus, à balles réelles.
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp