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Où irez-vous demain pour admirer le ciel de Genève ?

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Demain dès 6 heures et toute la journée : Spécial "La nuit est belle" tout ce qu'il faut savoir pour profiter d'une soirée exceptionnelle. La sélection de Radio Lac.

Les 45 communes genevoises ainsi qu’une grande majorité de communes du Grand Genève font partie du dispositif La Nuit est Belle de jeudi soir.

A l’origine de ce projet, Eric Achkar, président de la Société Astronomique de Genève et Pascal Moeschler, conservateur du Muséum d’histoire naturelle. Le temps d'un soir, il n'y aura donc pas d’allumage public pour les communes dans le dispositif et de nombreuses activités et événements sont organisés dans le Grand Genève. 

Radio Lac vous guide à travers les différentes animations prévues, avant de vivre en direct cette soirée qui promet de nous faire rêver. 

À Genève

Au cœur de ce projet de grande ampleur, la Ville sera animée de toute part et plusieurs initiatives seront lancées. 

À l’Observatoire de la faculté des sciences de l’UNIGE, une table ronde sera organisée dès 18h30 autour de la pollution lumineuse en présence d’un biologiste, d’un spécialiste de l’environnement et d’un astronome. Rendez-vous ensuite sur la plaine de Plainpalais pour explorer la Voie Lactée.

 

A la tombée de la nuit sur le Grand Genève, les lumières ne s'allumeront pas ce jeudi 26 septembre. (©Thibault Demurgé)

Au Musée d'histoire des sciences, les festivités débuteront à 19h30 avec la mise en mouvement du Grand Planétaire d’Adams, un bijou mécanique du 18ème siècle. Elle sera suivie d’une introduction à l’observation de la nuit en compagnie d’intervenants de la Société Astronomique de Genève (SAG).

Sur le parvis du Muséum d’histoire naturelle, plusieurs animations seront mises en place, en présence de spécialistes, dont l’écriture collective d’une lettre à la nuit, une “crêpe-party” et l’observation de la voûte céleste, toute la soirée dès 19h30.

Au Parc La Grange, l’association Pro Natura donne rendez-vous au public à 20h00, pour une balade à la découverte de la faune nocturne. Au parc Bertrand, on pourra observer le ciel à la tombée de la nuit, en compagnie de bénévoles de la société astronomique de Genève, et à l’aide d’instrument simples. 

Au Petit-Saconnex, le public est invité à découvrir à la lampe de poche l’exposition photo “À la découverte de l’autre”, toute la soirée, dans une ambiance exceptionnelle.

Autour de Genève

Les communes du Canton de Genève ont toutes accepté de participer à l’opération, l’occasion pour elles de proposer des activités pour profiter au mieux de cette belle soirée. 

Au signal de Bernex, deuxième point le plus haut du canton, quatre astronomes de la SAG accueilleront le public pour une observation du ciel guidée.

À Carouge, l’observation du ciel sera guidée par un astronome bénévole, au stade de la Fontenette à partir de 20h45. Le public est aussi invité à amener son matériel astronomique.

La ville de Chênes-Bougeries proposera à 19h25 une conférence d'Eliott Guenat, représentant romand de Dark-Sky Switzerland, puis une petite collation suivie de l’observation du ciel.

Sur la commune de Confignon, devant la mairie, des transats et cartes du ciel seront mis à disposition. En cas de mauvais temps, une conférence de Séverine Passaplan, spécialiste en astronomie, sera organisée.

La commune de Dardagny organisera à 19h30 un exposé sur l’univers dans le foyer de la salle polyvalente, puis le public sera invité à observer le ciel et sa myriade d’étoiles.

À Perly, les habitants sont invités pour un buffet canadien, avant de partager l’observation du ciel. 

Dès 16h, atelier bricolage, projection de films et goûter sont organisés à Vernier. À partir de 19h, la commune proposera d’admirer la voûte céleste autour d’un buffet canadien. 

Au Grand-Donzel à Vessy, dès 20h, présentation du ciel par Alexandre Pozzi, astronome puis des contes « Sous les étoiles » seront lus par Isabelle Guillot.

En cas de temps clair, le spectacle de la voie lactée sera impressionnant au dessus de Genève. (©Pexels/Juan)

Une sélection d’animations dans le Grand Genève

Douvaine (France) met l’art à l’honneur et vous invite dès 18h30 à venir peindre votre astre imaginaire. Par la suite, Food Truck et observation du ciel seront au programme.

À Divonne (France), sur l’esplanade du Lac, la FRAPNA Ain et le Chœur des Nations Unies à Genève vous invitent à partager un moment d’harmonie nocturne lors d'un concert à partir de 20h.

Dans le canton de Vaud, sur la commune de Gland, venez découvrir quelques textes lunaires, astraux et empreints de rêverie en compagnie de nos liseurs et liseuses…le tout couronné du verre l’amitié.

Dans la Ville de Nyon, la Compagnie des Contes Joyeux promet un beau moment d’évasion pour les amateurs de contes et de musique.

Toutes les informations et activités sont à retrouver sur le site La Nuit est Belle.

Suivez nos reporter Tadeusz Roth sur les animations proposées ce soir à Genève, et rendez-vous sur le site de Radio Lac pour profiter de cet événement exceptionnel.

International

Rubio entreprend une réorganisation du département d'Etat américain

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La réorganisation annoncée mardi par Marco Rubio prévoit notamment la suppression d'une division sur la "sécurité des civils, de la démocratie et des droits humains". (© KEYSTONE/EPA/JULIEN DE ROSA / POOL)

Le chef de la diplomatie américaine Marco Rubio a révélé mardi un vaste projet de réorganisation du département d'Etat. Il inclut la suppression ou la redéfinition de certains postes, notamment chargés des droits humains ou des crimes de guerre.

"Dans sa forme actuelle, le ministère est boursouflé, bureaucratique, incapable de remplir sa mission essentielle de faire de la diplomatie dans cette nouvelle ère de compétition entre grandes puissances", a déclaré Marco Rubio, ministre de Donald Trump.

L'appareil diplomatique américain est depuis longtemps dans le viseur des conservateurs, qui veulent une administration davantage centrée sur la défense des intérêts américains et moins sur l'avancement de valeurs qualifiées de progressistes à travers le monde.

Absorber ce qui reste de l'USAID

La réorganisation annoncée mardi prévoit notamment la suppression d'une division sur la "sécurité des civils, de la démocratie et des droits humains".

Elle sera remplacée par une autre, désormais chargée de la "coordination pour l'aide étrangère et les affaires humanitaires", qui doit absorber ce qui reste de l'USAID, l'agence pour le développement, qui gérait un budget représentant près de la moitié de l'aide humanitaire dans le monde, désormais réduite à peau de chagrin par l'administration Trump.

Crimes de guerre en Ukraine

En son sein, l'intitulé d'un bureau efface la mention de la protection du droit du travail à travers le monde, remplacé par la défense de la "liberté religieuse".

Disparu aussi dans le projet de réorganisation, un bureau qui documentait les crimes de guerre en Ukraine, ainsi qu'un autre qui travaillait à la prévention des exactions.

Réduire de 15% les effectifs

Marco Rubio a partagé sur X un article affirmant que le nombre de bureaux au sein du département d'Etat allait passer de 734 à 602, et que les adjoints du secrétaire d'Etat devront proposer d'ici un mois des plans pour réduire de 15% les effectifs dont ils sont chargés.

Des chiffres qui semblent "corrects", selon un haut responsable du ministère qui a parlé à la presse. Il a précisé que la suppression de postes n'impliquerait pas forcément des licenciements, et que le plan présenté mardi serait discuté au Congrès et avec les salariés dans les prochains mois afin de finaliser la réorganisation.

Le projet dévoilé mardi est cependant moins brutal que ce que laissait présager d'autres versions initialement envisagées.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

Népal: les panthères des neiges estimées à près de 400

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Ces félins à l'épaisse fourrure grise tachetée, offrant un camouflage efficace dans les territoires montagneux où ils évoluent, sont difficiles à repérer, ce qui rend très compliqués les observations sur le terrain. (© KEYSTONE/EPA/IGOR KOVALENKO)

Le premier recensement à l'échelle nationale des léopards des neiges au Népal a estimé à près de 400 individus la population de ces félins insaisissables appartenant à une espèce menacée. C'est ce qu'ont indiqué mardi des spécialistes de la faune sauvage.

La perte de l'habitat, le changement climatique et le braconnage ont eu un impact sévère sur les populations de panthères des neiges (ou léopards des neiges) en Asie, qui figurent sur la liste des espèces "vulnérables" de l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN).

L'enquête offre cependant une lueur d'espoir, confirmant que le comptage correspond aux estimations antérieures les plus hautes.

Difficiles à repérer

Ces félins à l'épaisse fourrure grise tachetée, offrant un camouflage efficace dans les territoires montagneux où ils évoluent, sont difficiles à repérer, ce qui rend très compliqués les observations sur le terrain. Leurs larges pattes, véritables raquettes à neige naturelles, facilitent leur fuite.

"C'est une étape historique" du travail de préservation du léopard des neiges au Népal, a déclaré à l'AFP Haribhadra Acharya, écologiste en chef au Département des parcs nationaux et de la préservation de la faune sauvage.

"C'est la première fois que nous obtenons des données authentiques grâce au travail considérable des chercheurs", a-t-il dit.

Au total, ont été décomptés 397 léopards des neiges, repérés grâce à des caméras détectrices de mouvements et à des analyses génétiques dans sept zones clés.

Estimation la plus complète

Ce travail offre l'estimation la plus complète du nombre de panthères des neiges au Népal, précédemment évalué à entre 301 et 400 par l'UICN.

Les panthères des neiges sont les félins les moins étudiés dans le monde en raison de leur faible population et des zones montagneuses reculées où ils évoluent.

"Le Népal ne possède que 2% du territoire des léopards des neiges dans le monde, (mais) nous abritons 10% de la population totale estimée", a déclaré à l'AFP Ghana S Gurung, représentant de WWF Nepal.

Le Népal est le deuxième plus petit pays, après le Bhoutan, pour ce qui concerne l'habitat du léopard des neiges, mais c'est la quatrième pour ce qui concerne la taille de la population, a-t-il souligné.

Réchauffement et infrastructures

De nombreux défenseurs de l'environnement restent préoccupés par les menaces posées par le réchauffement et le développement d'infrastructures qui grignotent l'habitat naturel de ces félins.

Le Népal a été remarqué dans le monde pour ses efforts pour la protection de la faune sauvage qui ont permis à plusieurs espèces, dont les tigres et les rhinocéros, d'échapper à l'extinction.

La population des tigres au Népal a triplé depuis 2010, atteignant 355 individus.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

Cachemire indien: 24 morts dans une attaque contre des touristes

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Des policiers indiens arrêtent des véhicules pour un contrôle au sud de Srinagar. (© KEYSTONE/EPA/FAROOQ KHAN)

Au moins 24 personnes ont été tuées au Cachemire indien lorsque des hommes armés ont ouvert le feu sur un groupe de touristes mardi. Il s'agit de l'une des pires attaques contre des civils depuis des années, selon les autorités locales.

"Au moins 24 personnes ont été tuées", a déclaré à l'AFP un haut responsable de la police locale sous couvert d'anonymat. Aucun bilan officiel n'a encore été annoncé.

Le chef du gouvernement régional Omar Abdullah a souligné que le bilan des victimes était "encore en cours de vérification" mais a affirmé que l'attaque était "bien plus importante que toutes celles ayant visé des civils ces dernières années".

Une source sécuritaire a signalé que des touristes étrangers figuraient parmi les personnes touchées par les tirs. Toutefois, cette information n'a pas reçu de confirmation officielle.

Un "acte odieux"

Le Premier ministre indien Narendra Modi a dénoncé un "acte odieux", promettant que leurs auteurs seraient "traduits en justice".

"Leur dessein maléfique n'aboutira jamais. Notre détermination à lutter contre le terrorisme est inébranlable et elle ne fera que se renforcer", a martelé M. Modi dans un communiqué.

Destination touristique populaire

Le drame est survenu à Pahalgam, une destination touristique populaire à environ 90 kilomètres de l'importante ville de Srinagar.

Un guide touristique a expliqué à l'AFP qu'il s'était rendu sur les lieux après avoir entendu des coups de feu et avait transporté certains blessés à cheval. "J'ai vu quelques hommes allongés sur le sol, ils avaient l'air morts", a témoigné Waheed, qui n'a donné que son prénom.

Des médecins d'un hôpital à Anantnag ont dit avoir reçu plusieurs blessés, dont au moins deux ont été atteints par des balles, l'un d'eux au cou.

Femmes épargnées

"Les combattants (...) sont sortis de la forêt près d'une petite prairie ouverte et ont commencé à tirer", a raconté à un journaliste de l'AFP un témoin de l'attaque sous couvert d'anonymat.

"Ils épargnaient clairement les femmes et continuaient à tirer sur les hommes, parfois un seul coup et parfois plusieurs balles, c'était comme une tempête", a-t-il déclaré.

Les USA "fermement aux côtés de l'Inde

Les Etats-Unis sont "fermement aux côtés de l'Inde face au terrorisme", a quant à lui réagi - sur son réseau Truth Social - Donald Trump.

Le vice-président américain JD Vance, en visite officielle de quatre jours en Inde, avait auparavant adressé sur X ses condoléances après cette "terrible attaque".

Le ministre israélien des Affaires étrangères Gideon Saar a également condamné "l'odieux attentat terroriste contre des touristes" dans un message sur les réseaux sociaux, ajoutant qu'Israël "se tient uni avec l'Inde".

Châtiments "les plus sévères" promis

Le ministre indien de l'Intérieur Amit Shah a annoncé se rendre en avion sur place. "Ceux qui sont impliqués dans ce lâche acte de terreur ne seront pas épargnés", ils subiront les châtiments "les plus sévères", a-t-il écrit dans un communiqué.

"Le pays tout entier est uni contre le terrorisme", a proclamé Rahul Gandhi, le chef du principal parti d'opposition en Inde, le Congrès, appelant le gouvernement fédéral à "assumer ses responsabilités".

L'Inde déploie en permanence environ 500'000 soldats dans sa partie du Cachemire, bien que les combats aient diminué depuis que le gouvernement de Narendra Modi a révoqué l'autonomie limitée de ce territoire en 2019.

Depuis cette date, les autorités indiennes oeuvrent à faire de cette région montagneuse une destination touristique, tant pour le ski pendant les mois d'hiver que pour échapper à la chaleur étouffante de l'été dans le reste de l'Inde. Environ 3,5 millions de touristes ont visité le Cachemire en 2024, en majorité des Indiens, selon les chiffres officiels.

Autonomie révoquée

En 2023, l'Inde a accueilli à Srinagar une réunion du G20 sur le tourisme pour illustrer le retour au calme dans cette région après la répression massive qui avait suivi la révocation de son autonomie limitée.

De nombreux complexes touristiques y sont en cours de développement, dont certains situés près de la frontière fortement militarisée qui divise le Cachemire entre l'Inde et le Pakistan.

Des rebelles dans ce territoire en majorité peuplé de musulmans ont déclenché une insurrection en 1989. Ils réclament l'indépendance ou une fusion avec le Pakistan, qui contrôle une partie plus petite du Cachemire et, comme l'Inde, en revendique l'intégralité.

Islamabad accusé

New Delhi accuse régulièrement Islamabad de soutenir ces combattants. Le Pakistan rejette cette accusation, évoquant seulement son soutien à l'autodétermination du Cachemire. L'attaque contre des civils la plus meurtrière y remonte à mars 2000, lorsqu'une trentaine d'Indiens avaient été tués.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

ONU: la famine "s'aggrave, de manière délibérée" à Gaza

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Selon le ministère de la Santé du Hamas, 51'266 Palestiniens ont été tués à Gaza par l'offensive de l'armée israélienne, depuis le début de la guerre. Ici, un homme porte le cadavre de son frère de 4 ans tué par un bombardement israélien sur Gaza-Ville. (© KEYSTONE/AP/Jehad Alshrafi)

Le chef de l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa) Philippe Lazzarini a dénoncé mardi "la famine qui s'aggrave de manière délibérée" à Gaza, après 50 jours de blocus israélien sur l'aide entrant dans le territoire palestinien ravagé par la guerre.

"Gaza est devenue une terre de désespoir. La faim s'étend et s'aggrave, de manière délibérée et provoquée par l'homme", a-t-il affirmé.

Après 18 mois de guerre dévastatrice et un blocus israélien sur l'aide humanitaire depuis le 2 mars, l'ONU a mis en garde contre une situation humanitaire désastreuse pour les 2,4 millions d'habitants de la bande de Gaza. Israël accuse le Hamas de détourner l'aide, ce que dément le mouvement islamiste palestinien qui contrôle Gaza.

"Aide utilisée comme arme de guerre"

Jeudi, des responsables de 12 importantes organisations humanitaires internationales ont averti que la famine n'était "pas seulement un risque", mais qu'elle était "probablement en train de se développer rapidement dans presque toutes les parties" du territoire.

Dans son message sur X, M. Lazzarini déplore une "punition collective" des habitants de Gaza. "Les blessés, les malades et les personnes âgées sont privés de fournitures médicales et de soins", a-t-il souligné.

"L'aide humanitaire est utilisée comme une monnaie d'échange et une arme de guerre", a-t-il poursuivi, tout en demandant la reprise de l'acheminement de l'aide humanitaire, la libération des otages et l'instauration d'un nouveau cessez-le-feu.

Plus de 51'000 morts à Gaza

La guerre a été déclenchée par l'attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 58 sont toujours retenues à Gaza, dont 34 sont mortes, selon l'armée israélienne.

Une trêve du 19 janvier au 17 mars a permis le retour en Israël de 33 otages, incluant huit morts, en échange de la sortie d'environ 1800 Palestiniens des prisons israéliennes.

Selon le ministère de la Santé du Hamas, 51'266 Palestiniens ont été tués à Gaza par l'offensive de l'armée israélienne, depuis le début de la guerre.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

La crise existentielle de Nissan exacerbée par les droits de douane

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Nissan a réalisé l'an dernier 30% de ses ventes mondiales aux Etats-Unis. (archive) (© KEYSTONE/EPA/KIMIMASA MAYAMA)

Les taxes douanières américaines sur l'automobile plombent le constructeur japonais Nissan, déjà massivement endetté et déficitaire, pour qui les Etats-Unis restent un marché crucial.

"Impact énorme"

Depuis début avril, Washington surtaxe à 25% les voitures importées aux Etats-Unis. Or, Nissan a réalisé l'an dernier 30% de ses ventes mondiales dans ce pays: 924.000 véhicules, dont 45% étaient importés du Japon et du Mexique.

Le groupe est déjà fragilisé: il anticipe une perte nette annuelle de 500 millions d'euros sur l'exercice achevé fin mars, sur fond d'essoufflement des ventes. Pour se redresser, il avait annoncé début novembre vouloir supprimer 9000 postes dans le monde et réduire de 20% ses capacités de production.

Certes, Nissan produit en partie son SUV Rogue dans son usine du Tennessee, mais son importante production au Mexique "est un point négatif majeur", observe Christopher Richter, du consultant CSLA.

"Des entreprises comme Toyota et Honda, disposant de bases de bénéfices robustes peuvent mieux résister", mais pour Nissan, "l'impact sera énorme", indique à l'AFP Tatsuo Yoshida, analyste de Bloomberg Intelligence.

Selon lui, absorber les surtaxes sans les répercuter aux consommateurs représenterait pour Nissan une perte annuelle de 2,7 milliards d'euros.

Si Nissan reste en quête d'un allié après l'échec du rapprochement avec son compatriote Honda, "ce n'est pas un partenaire qui résoudra les problèmes douaniers", insiste une source industrielle proche du dossier, jugeant "plus urgent d'intensifier son plan de redressement".

Ajuster les prix

Dans l'immédiat, Nissan assure "disposer de stocks importants chez (ses) concessionnaires américains, non affectés par les surtaxes". Des stocks s'expliquant par des ventes moroses, faute d'avoir proposé les modèles hybrides prisés par les consommateurs américains.

Au-delà, "la réponse à court terme sera d'ajuster les prix de vente (des véhicules importés) aux Etats-Unis", souligne Tatsuo Yoshida.

"Mais si vous augmentez les prix pour ne pas perdre vos marges, et que vos concurrents dans le même segment ne le font pas, alors vous perdrez immédiatement en volumes (de ventes)", s'alarme la source industrielle. "Et si tous augmentent leurs prix", cela découragera les acheteurs.

Nissan prévoit d'adapter ses plans pour ses usines de Canton (Mississippi) et de Smyrna (Tennessee). Alors qu'il entendait la sabrer, il a annoncé maintenir la deuxième chaîne du SUV Rogue à Smyrna. Et il cessera de commercialiser aux Etats-Unis deux SUV produits au Mexique.

Difficile d'imaginer des marchés alternatifs: "Nissan peine à vendre ses voitures partout, il n'est pas réaliste d'explorer d'autres marchés", cingle M. Yoshida.

"Pas de solution miracle"

"La solution la plus simple serait de transférer la production du Mexique et du Japon vers les États-Unis, cette stratégie prendrait six mois ou plus", explique à l'AFP Todd Duvick, du cabinet CreditSights.

"Nissan étudiera ses options en matière de prix, transferts de production, changements de fournisseurs afin de privilégier les composants américains...", estime-t-il.

Donald Trump vise la réindustrialisation, alors qu'environ la moitié des 16 millions de voitures vendues en 2024 aux Etats-Unis étaient importées.

"Mais transférer sa production signifie créer des capacités, les outillages, trouver les fournisseurs... Pour réaliser quelque chose de significatif, ça prendra au minimum deux ans", au détriment d'usines japonaises, insiste la source proche.

"Nissan nous a fait part de son intention de revoir une partie de sa production", s'inquiète auprès de l'AFP un responsable de la préfecture de Fukuoka (sud du Japon) qui abrite deux filiales produisant notamment le Rogue.

Nissan pourrait en profiter pour commencer à produire aux Etats-Unis des modèles hybrides et électriques adaptés au marché américain.

Vu l'ampleur et le coût des projets, "ce n'est pas une solution miracle. Cela deviendra une option à long terme, mais je doute qu'un constructeur japonais soit pour l'heure sérieusement prêt à franchir le pas", affirme Tatsuo Yoshida.

Face aux revirements fréquents de l'administration Trump, "la mesure la plus réaliste est de se préparer sans épuiser ses ressources et effectifs: opter d'abord pour (l'ajustement des prix), et, si la situation perdure, transférer la production", ajoute-t-il.

Si les barrières douanières s'installent, "cela pourrait porter un coup fatal à Nissan, qui se trouverait à court de liquidités" mais un allié pourrait apporter son secours, "qu'il s'agisse de Honda ou d'une firme tech", juge-t-il.

"Même si cela ne constitue pas un coup mortel pour Nissan, cela pourrait certainement rendre son plan de redressement et sa survie à long terme plus difficiles", complète M. Duvick.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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