Comme d'autres villes, Lausanne lance sa 19e Semaine d'actions contre le racisme (SACR). Dès lundi et jusqu'au 23 mars, la Ville et ses partenaires proposeront tables rondes, expositions, performances et ateliers sur le thème des discriminations et inégalités dans le monde professionnel.
Durant cette semaine, employés, employeurs, associations, syndicats et chercheurs d'emploi ainsi que l’ensemble de la population sont invités à réfléchir aux solutions pour agir contre les actes et les discours racistes dans le domaine du travail. "Nous avons choisi des slogans forts qui parlent à tout le monde", explique Bashkim Iseni, délégué à l'intégration de la Ville de Lausanne, cité dans un communiqué.
"Par exemple, des études ont montré que les CV de personnes d'origine étrangère avaient moins de chance d'être retenus. Avoir un accent est aussi porteur de préjugés, comme être moins compétent ou moins créatif. Evidemment, ces discriminations n'ont aucun fondement et nous devons les déconstruire ensemble", relève-t-il.
Pour la soirée de lancement, le 17 mars, la Ville organise en collaboration avec la Chambre vaudoise du commerce et de l'industrie, les syndicats Syndicom et Unia, une conférence sur le thème "Monde du travail et racisme, quelles solutions?". Elle sera suivie d'ateliers.
Toute l'année
La Semaine d'actions contre le racisme est un des axes mis en place par la Ville et son Bureau lausannois pour les immigrés (BLI) pour lutter contre le racisme à Lausanne. Tout au long de l'année, le BLI propose des formations de prévention du racisme destinées aux collectivités publiques, institutions et associations.
Le bureau tient également une permanence, Info-racisme, qui accueille toute personne victime ou témoin d'actes racistes sur le territoire lausannois. Elle a accompagné une cinquantaine de personnes en 2024.
Le monde du travail, y compris le lieu et les conditions de travail, et la discrimination à l'embauche font partie des domaines les plus souvent concernés, relève la Ville dans son communiqué. Suivent l'école, le logement, les problèmes de voisinage et enfin, les transports et espaces publics.
La xénophobie et le racisme anti-Noirs sont en tête de liste, mais les discriminations relevées portent également sur la religion ou la nationalité. Ces constats et les types d'incidents relevés à Lausanne rejoignent la moyenne suisse, précise la Ville.
Cet article a été publié automatiquement. Source : ats