Il y a cinq ans jour pour jour, le 16 mars 2020, le Conseil fédéral déclarait l'état de situation extraordinaire pour toute la Suisse en raison de la pandémie de Covid-19. Durant le confinement, les restaurants, magasins, marchés et centres de loisirs ont dû fermer.
Le confinement et les mesures contre le Covid-19 ont eu un impact sur différents secteurs de la société:
TRAVAIL: La pandémie a entraîné une extension mondiale du télétravail dans les entreprises. Près de la moitié de tous les employés ont eu la possibilité de travailler à domicile en permanence ou au moins de temps en temps depuis le début des mesures, a montré une enquête de l'Office fédéral de la statistique (OFS) de 2021. Les personnes titulaires d'un diplôme tertiaire et celles disposant d'un revenu élevé étaient particulièrement nombreuses à télétravailler, à savoir respectivement 67,7 et 72,3%.
Durant le confinement, nettement moins de personnes ont été victimes d'accidents en Suisse, ce qui s'est répercuté sur les finances de l'assurance-accidents Suva. Cette dernière a quadruplé son résultat d'exploitation en 2020 pour atteindre 241 millions de francs. Elle a réduit ses primes d'assurance en 2021. Les accidents professionnels ont diminué de 10,8% par rapport à l'année précédente, les accidents de loisirs de 10,9%.
REVENUS: Une enquête menée par l'OFS en 2021 a également montré que 11,3% de la population avait subi une baisse de revenus en raison de la pandémie. Dans les secteurs de la restauration et de l'hébergement, une personne sur trois a gagné moins en raison des conséquences de la pandémie.
SANTÉ PSYCHIQUE: La pandémie a aussi eu des conséquences négatives sur la santé psychique de la population: 40,2% des personnes ont indiqué qu'elle avait eu un effet négatif sur leur humeur. La proportion était particulièrement élevée chez les personnes de 16 à 24 ans (55,1%), celles ayant une formation tertiaire (44,8%) et celles avec un bon revenu (45,1%). Les retraités ont été plus sereins face à la crise sanitaire: seule une personne sur quatre a laissé le sujet lui gâcher la vie.
Selon une étude de l'Université de Bâle, près d'une personne sur deux était plus stressée pendant le confinement qu'avant la crise, les principales raisons invoquées étant les changements au niveau du travail ou de la formation, la vie sociale réduite ainsi que la charge de travail liée à la garde des enfants.
La proportion de personnes souffrant de symptômes dépressifs a en outre augmenté. 57% des personnes interrogées ont ainsi indiqué que de tels symptômes s'étaient renforcés chez elles.
L'offre d'aide de La Main Tendue a mené nettement plus d'entretiens en 2020 que l'année précédente: 7% d'appels supplémentaires ont été reçus par le "143".
ADDICTION: Selon Addiction Suisse, la pandémie a créé de nouveaux groupes à risque. Les personnes qui avaient déjà un comportement de consommation problématique avant la crise ont présenté une augmentation de leur consommation d'alcool. Une grande partie des fumeurs quotidiens ont aussi renforcé leur consommation pendant et après le confinement. Parmi les fumeurs occasionnels, le tabagisme a eu tendance à diminuer.
TRANSPORT ROUTIER: Le confinement a eu une influence déterminante sur la réduction du trafic routier. Au cours de la première année de pandémie, ce dernier a considérablement diminué, comme le montre très clairement le nombre de morts sur les routes: alors qu'en 2019, 42 personnes par million d'habitants sont mortes en Suisse, elles n'étaient plus que 22 en 2020, soit 52,4% de moins.
POLLUTION: La réduction du trafic routier a amélioré la qualité de l'air en 2020, mais pas trop: les valeurs limites pour l'ozone ont de nouveau été dépassées, de même celles pour les poussières fines respirables, du moins au sud des Alpes, comme le montre le rapport sur la qualité de l'air 2020 de l'Office fédéral de l'environnement.
AIDES FINANCIÈRES: Pour lutter contre la pandémie, différentes mesures ont été prises pour stabiliser l'économie. Elles visaient les entreprises, les travailleurs et les indépendants. Des indemnités de chômage partiel, des allocations pour perte de gains ou des crédits transitoires ont notamment été prévus.
La Confédération a dépensé 16,8 milliards de francs pour indemniser le chômage partiel et 17 milliards pour les crédits transitoires accordés aux entreprises durant la première vague. La Confédération a également soutenu certains secteurs comme la culture (478 millions), le sport professionnel (350 millions) et le sport de masse et de compétition (259 millions).
ARMEE: Pour soutenir les autorités civiles, le Conseil fédéral a mobilisé 8000 militaires. Il s'agissait de la plus grande mobilisation depuis la Deuxième Guerre mondiale. Les militaires ont notamment été engagés dans les soins, la surveillance des patients, les transports sanitaires ou la logistique hospitalière.
Cet article a été publié automatiquement. Source : ats