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Economie

Les normes Bâle III donnent de l'urticaire aux banquiers

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L'Association suisse des banquiers (ASB) déplore que le gouvernement suisse prenne "les devants sans nécessité". (archive) (© KEYSTONE/CHRISTIAN MERZ)

L'Association suisse des banquiers (ASB) ne goûte que moyennement la décision du Conseil fédéral d'appliquer les nouvelles normes prudentielles dites de Bâle III au 1er janvier prochain. La faîtière se dit "irritée".

Pour l'ASB, les autorités helvétiques devraient veiller à ce que les conditions-cadres restent attrayantes en Suisse par rapport à d'autres marchés concurrents. Or l'Union européenne, le Royaume-Uni et les Etats-Unis introduiront ces normes - soit un tour de vis réglementaire - plus tard ou n'ont pas encore fixé la date de leur mise en oeuvre.

"La Suisse se prive de la chance de pouvoir s'affirmer à armes égales face à d'importantes places financières internationales", déplore l'association dans un communiqué succinct.

Lors de sa séance de mercredi, le Conseil fédéral a choisi d'intégrer au droit suisse le dispositif finalisé de Bâle III applicable aux banques dès l'année prochaine, par le biais d'une modification de l'ordonnance sur les fonds propres (OFR).

Ces normes de "troisième génération" ont été élaborées par le Comité de Bâle sur le contrôle bancaire. Elles visent à renforcer la solvabilité et la liquidité des établissements. Le dispositif finalisé a été adopté en décembre 2017, puis révisé en février 2019 par le biais d'un renforcement des normes minimales relatives aux risques de marché. Le dispositif implique principalement une couverture de fonds propres plus importante pour les opérations bancaires considérées comme les plus risquées.

Très attaché au principe d'autorégulation, le secteur bancaire suisse réserve souvent un accueil peu favorable à l'introduction de contraintes réglementaires, surtout lorsque celles-ci ne sont pas appliquées par d'autres places financières concurrentes. Pour l'ASB, ce "swiss finish" mine la compétitivité des établissements locaux.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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Pas de nouvelles cotations à la Bourse suisse au deuxième trimestre

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Hormis les premiers pas de Galderma sur SIX, aucune autre entreprise a foulé les terres boursières helvétiques depuis le début de l'année (archives). (© KEYSTONE/ENNIO LEANZA)

Alors qu'aucune introduction en Bourse (IPO) n'a été enregistré en Suisse au cours des trois derniers mois, celles en Europe et aux Etats-Unis ont progressé. Les données globales affichent tout de même un recul sur un an, indique vendredi une étude du cabinet EY.

Hormis les premiers pas de Galderma sur SIX, aucune autre entreprise a foulé les terres boursières helvétiques depuis le début de l'année, rapporte un communiqué. Une opération devisée de tout de même à 2,3 milliards de francs, soit l'équivalent du volume total des dix introductions à la Bourse suisse enregistrées en 2023.

Le cabinet se dit "toujours optimiste quant à d'autres introductions dans les mois à venir en raison de l'évolution globale des taux d'inflation et des décisions des banques centrales", rassure Tobias Meyer, responsable des services IPO.

Dans le monde entier, 271 entreprises ont fait leurs entrées en bourse au deuxième trimestre, soit 15% de moins qu'un an plus tôt. Le volume d'émission illustre ce recul avec un tassement de 31% à 27,8 milliards de dollars environ 25 milliards de francs au cours actuel). Le marché asiatique a cédé sa première place des IPO, passant de 60% à 39% de part de marché, derrière l'Europe (+10%) et les Etats-Unis (+27%).

Par secteur, la technologie et la santé affichent respectivement les plus grandes parts du volume d'émission mondial avec respectivement 10,8 milliards de dollars et 8,9 milliards sur un total global de 52 milliards depuis le début de l'année.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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Martin Schlegel succède à Thomas Jordan à la tête de la BNS

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Martin Schlegel était arrivé à la BNS en 2003, au sortir d'études en sciences économiques à l'Université de Zurich. (archive) (© KEYSTONE/MARCEL BIERI)

Martin Schlegel va succéder le 1er octobre à Thomas Jordan à la tête de la Banque nationale suisse (BNS). L'actuel vice-président a assuré vouloir poursuivre l'application du mandat de l'institut d'émission helvétique en matière de stabilité des prix.

M. Schlegel, entré à la banque centrale suisse en 2003, a été nommé mercredi par le Conseil fédéral au poste de président de la direction générale de la Banque nationale suisse (BNS).

Antoine Martin, actuellement membre de la direction générale et chef du 3e département, reprendra la fonction de vice-président et Petra Tschudin, jusqu'alors membre suppléante, rejoindra la direction générale, a annoncé le Département fédéral des finances (DFF) dans un communiqué.

Karin Keller-Sutter, cheffe du DFF, a souligné "la solide compétence professionnelle" du nouveau patron de la BNS, qui est "reconnue au niveau international".

Le gouvernement a établi en mai une première liste de candidats potentiels, évaluant aussi des candidats externes à l'institut d'émission, a détaillé la ministre des Finances lors d'une conférence de presse à Berne.

Martin Schlegel a quant à lui souligné "le grand honneur" et "la grande responsabilité" d'avoir accédé à la tête de la BNS. Cette dernière "a été efficace ces dernières années", en luttant contre l'envolée de l'inflation en Suisse. "Nous allons continuer à assurer notre mandat de stabilité des prix", a-t-il martelé, alors que la banque centrale helvétique vient d'abaisser pour la deuxième fois son taux directeur à 1,25%.

Interrogé sur l'importance du changement climatique dans la stratégie de placement de la BNS, un sujet pour lequel elle est régulièrement critiquée, M. Schlegel a seulement indiqué que l'institut d'émission "analyse les conséquences du changement climatique" dans le cadre de la politique de l'établissement.

Crises à répétition

Mme Keller-Sutter a pour sa part applaudi le "remarquable travail en des temps difficiles" et le "précieux engagement en faveur de notre pays" de Thomas Jordan.

M. Jordan a rejoint en 1997 la BNS à Zurich et a été nommé en mai 2007 membre de la direction générale. Le Biennois a pris en avril 2012 les rênes de la banque centrale suisse, alors en pleine crise après le départ de Philipp Hildebrand. Ce dernier avait été contraint à la démission suite à des transactions controversées sur devises réalisées par son épouse d'alors.

La levée du taux plancher entre le franc et l'euro en 2015 a été l'un des faits marquants de la présidence de M. Jordan, alors que la crise provoquée par la pandémie de Covid-19 et la chute de Credit Suisse ont marqué la fin de son mandat.

Défendant de longues années, contre vents et marées, une politique monétaire ultra-accommodante qui lui a attiré les foudres du secteur bancaire en Suisse, le président partant de la BNS a mis un terme en septembre 2022 aux taux d'intérêt négatifs qu'il avait introduits en 2015.

La BNS est parvenue à contrer efficacement les pressions inflationnistes en Suisse, la hausse des prix à la consommation restant bien inférieure à la zone euro. Après avoir atteint un pic à 3,5% en juillet 2022, en raison de l'envolée des prix des produits énergétiques suite à l'invasion militaire russe de l'Ukraine, l'inflation a continuellement reculé en Suisse. En mai, elle culminait à 1,4%, dans la fourchette des 0% à 2% que la BNS assimile à la stabilité des prix.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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Allemagne: le moral des consommateurs fléchit en juillet

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Même l'Euro de football qui se tient cette année outre-Rhin ne semble pas en mesure de revigorer le moral des consommateurs allemands. (archive) (© KEYSTONE/dpa/Tom Weller)

Le moral des consommateurs en Allemagne devrait subir un léger recul en juillet après quatre mois de hausse d'affilée, la remontée de l'inflation en mai relançant le sentiment d'incertitude, selon le baromètre GfK publié mercredi.

L'institut prévoit un indice à -21,8 points en juillet, en baisse de 0,8 point par rapport à sa valeur du mois de juin, selon un communiqué.

"Le taux d'inflation légèrement plus élevé dans le pays en mai", à 2,4%, soit 0,2 point de plus qu'en avril, "suscite davantage d'incertitude parmi les consommateurs, ce qui se reflète également dans l'augmentation de la propension à épargner", observe Rolf Bürkl, expert du GfK.

La tendance à la hausse des attentes en matière de revenus s'est également arrêtée, note l'institut.

La première baisse des taux d'intérêt de la Banque centrale européenne (BCE) en juin, en quittant leur plus haut historique, n'a donc rien arrangé.

L'Allemagne vit dans la fièvre de l'Euro-2024 de football, avec l'équipe nationale qualifiée pour les huitièmes de finale, pendant que la coalition tripartite au pouvoir, menée par le chancelier Olaf Scholz, se déchire sur le prochain budget fédéral de l'année 2025.

Pour rassurer les consommateurs en manque de confiance avant de mener des achats importants, il faut que "le gouvernement communique rapidement et clairement les charges et les allégements qui vont leur être imputés à l'issue des discussions budgétaires", commente M. Bürkl.

Les espoirs d'une reprise économique rapide se sont également estompés chez les consommateurs, selon le GfK.

L'optimisme de début d'année a aussi marqué le pas chez les patrons d'entreprise, à en juger le recul inattendu en juin de l'indice IFO communiqué lundi.

L'Allemagne, pays exportateur, a vu son PIB reculer l'an dernier plombé par l'affaiblissement du secteur industriel qui doit affronter la hausse du coût de l'énergie et la baisse de la demande mondiale.

Le gouvernement allemand table sur une croissance de 0,3% pour l'année en cours, après un recul du même niveau l'an dernier. L'impact de l'Euro de football sur la croissance de l'Allemagne devrait être au mieux minime, voir négatif, selon diverses études.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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Zurich Insurance reprend les assurances voyages de AIG

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La multinationale zurichoise s'est offert les activités pour voyageurs de son homologue new-yorkais AIG. (archive) (© KEYSTONE/AP/VICTOR R. CAIVANO)

Zurich Insurance reprend les activités d'assurance et d'assistance voyage personnelle de AIG, pour 600 millions de dollars, plus un éventuel complément. La transaction devrait être finalisée avant la fin de l'année, après approbation des autorités réglementaires.

Cette opération à près de 540 millions de francs, au cours du jour, permettra à l'assureur zurichois de faire partie des grands acteurs du secteur aux Etats-Unis et dans le monde, rapporte un communiqué.

Les activités Travel Guard d'AIG seront regroupées avec le fournisseur d'assurance voyage zurichois Cover-More Group. L'acquisition devrait alors générer des primes brutes annuelles combinées d'environ 2 milliards de dollars pour le groupe Cover-More élargi.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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Airbus chute en Bourse après une baisse de ses prévisions

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Airbus présentera ses résultats semestriels le 30 juillet. (EPA/GUILLAUME HORCAJUELO) (© KEYSTONE/EPA/GUILLAUME HORCAJUELO)

L'avionneur européen Airbus chutait de près de 9% dans les premiers échanges mardi à la Bourse de Paris, après avoir fait état de difficultés pour ses livraisons d'avions et sa division spatiale qui l'ont contraint à abaisser ses perspectives financières pour 2024.

Airbus, sixième plus grosse entreprise du CAC 40 où elle valait lundi plus de 115 milliards d'euros (à peine moins en francs au cours du jour), perdait vers 7h30 GMT 8,98% à 135,42 euros, dans un marché en baisse de 0,52%.

A l'ouverture, le titre a plongé de plus de 9%, sa pire chute depuis mars 2022, ce qui a effacé tous ses gains depuis le début de l'année.

Elle entraînait aussi à la baisse le motoriste Safran, qui perdait plus de 4%.

L'avionneur européen a indiqué lundi soir qu'il ne serait pas en mesure de respecter la feuille de route fixée en début d'année: il prévoit de ne livrer que 770 avions, contre 800 annoncés auparavant, en raison de difficultés persistantes de sa chaîne de fournisseurs.

Il a également annoncé une nouvelle provision de 900 millions d'euros au premier semestre, liée à "certains programmes spatiaux de télécommunications, de navigation et d'observation".

Le tout amputera son bénéfice: Airbus, qui prévoyait un bénéfice opérationnel ajusté pour 2024 compris "entre 6,5 et 7,0 milliards d'euros", ne table plus que sur 5,5 milliards d'euros.

"Cet avertissement" est stupéfiant, soulignent les analystes de Deutsche Bank, qui ne recommandent plus d'acheter l'action. "La poussière doit retomber avant que nous puissions redevenir positifs."

Airbus "fait face à plus de défis qu'attendu", résume Chloe Lemarie, analyste de Jefferies.

L'annonce est un "vent contraire" à "la crédibilité de la direction sur le marché de l'espace", expliquent les analystes de RBC dans une note.

Dans le secteur spatial, l'industriel avait déjà dû passer une charge de 600 millions d'euros l'an passé en raison de l'estimation du coût de développement et des perspectives commerciales de certains programmes, notamment les nouveaux satellites géostationnaires de télécommunications Onesat.

L'activité spatiale d'Airbus a représenté l'an passé environ 2 milliards d'euros de chiffre d'affaires sur les 65,4 milliards réalisés par le groupe.

Airbus présentera ses résultats semestriels le 30 juillet.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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