La présidente de la Confédération Karin Keller-Sutter a donné le dernier appel téléphonique à Donald Trump avant son volte-face sur les droits de douane. Après avoir été mentionnée par le Washington Post, la St-Galloise est interviewée samedi par la Repubblica.
La présidente de la Confédération Karin Keller-Sutter s'est entretenue pendant 25 minutes avec Donald Trump mercredi dernier, le 9 avril. Quelques heures plus tard, le président américain a opéré un virage à 180 degrés sur les droits de douane, annonçant le gel provisoire de 90 jours des surtaxes pour tous les pays, sauf la Chine.
"Je ne sais pas si c'est moi qui l'ai convaincu. Peut-être que c'était une combinaison de facteurs, y compris mon appel téléphonique." La présidente de la Confédération Karin Keller-Sutter l'a dit samedi dans une interview au grand quotidien italien La Repubblica, tout en rappelant sa préoccupation pour l'industrie suisse, menacée par des droits de douane à hauteur de 31%, en particulier pour "l'industrie horlogère".
"Il s'agit d'une pure spéculation"
"C'était une conversation amicale et équilibrée. J'ai eu l'occasion d'expliquer au président américain la situation de l'économie suisse. Je lui ai rappelé que nous sommes un pays qui exporte beaucoup, mais qui ne compte que neuf millions d'habitants. J'ai également souligné que la Suisse est un investisseur direct très important aux États-Unis".
"J'ai encore précisé que les entreprises suisses sont prêtes et prévoient d'investir beaucoup dans les années à venir. Mais elles ont besoin d'une certaine sécurité, d'un signal, et elles ne peuvent pas être punies par des droits de douane élevés. Si c'était vraiment moi qui l'avais convaincu, je l'appellerais tous les jours. Je pense qu'il s'agit d'une pure spéculation", a-t-elle conclu.
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / ansa