Karin Keller-Sutter a rendu hommage vendredi à la première conseillère fédérale, Elisabeth Kopp, décédée il y a près de deux ans. Elle s'exprimait devant 390 femmes de toute la Suisse, réunies vendredi au Palais fédéral pour la Journée des femmes.
"Elisabeth Kopp a été une pionnière et est devenue un modèle pour de nombreuses femmes", a déclaré la présidente de la Confédération, selon la version écrite de son discours. L'ex-conseillère fédérale a contribué à aplanir la voie pour les femmes. En tant que cheffe du Département de justice et police (DFJP), elle a aussi fait avancer des thèmes centraux pour l'égalité, comme le nouveau droit matrimonial.
Elisabeth Kopp a exercé de nombreuses fonctions en tant que première femme, ou du moins en tant que l'une des premières, a rappelé la St-Galloise. "Cela signifie aussi qu'elle a dû particulièrement se battre pour accéder à ces fonctions et être acceptée en tant que femme à ces postes".
"Barre plus haute pour les femmes"
Les critères selon lesquels les femmes sont critiquées et jugées - ou du moins l'étaient auparavant - sont également plus sévères, a estimé la Saint-Galloise. "La fin abrupte du mandat d'Elisabeth Kopp au Conseil fédéral ne serait probablement pas arrivée à un homme dans les mêmes circonstances."
Cette démission forcée - suite à un scandale qui s'est avéré par la suite être insignifiant - présentait Elisabeth Kopp sous un jour totalement erroné. Malgré une prise de conscience, sa réhabilitation a pris beaucoup trop de temps. "Même de nos jours, la barre est souvent encore plus haute pour les femmes que pour les hommes", a déploré Karin Keller-Sutter.
"Je me réjouis d'autant plus que nous puissions inaugurer aujourd'hui, dans la salle du Conseil national, une plaque à la mémoire de la première conseillère fédérale de Suisse", a-t-elle ajouté.
De manière plus générale, Karin Keller-Sutter a rappelé son engagement pour la lutte contre la violence domestique, notamment en tant que directrice de la justice et de la police à Saint-Gall pendant 12 ans, mais aussi au DFJP. "Si l'on m'a parfois décerné le titre de 'dame de fer' pour cela, je l'ai pris comme un compliment", a-t-elle relevé.
Cet article a été publié automatiquement. Source : ats