Le 9 novembre 2019 marquera les trente ans de l'anniversaire de la chute du mur de Berlin qui a eu lieu le 9 novembre 1989.
Evénement majeur du siècle dernier, cette réunification entre l'Allemagne de l'Est et l'Allemagne de l'Ouest ne signe pourtant pas la fin de la guerre froide pour l'Europe, et le rideau de fer érigé pendant plus de 28 ans laisse des marques encore aujourd'hui.
Ce récit, vu depuis les yeux du chroniqueur et historien Genevois Claude Bonard, nous plonge dans une euphorie de courte durée et une Europe encore bien fragile.
Claude Bonard, historien et membre de la société d'histoire de la Suisse Romande.
Claude Bonard
Chroniqueur historien Genevois
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Claude Bonard : "Je me trouvais dans cette magnifique ville de Lyon pour un voyage en amoureux avec ma femme, et je suis à l'hôtel, j'enclenche la télévision, et qu’est-ce que je vois, je vois ces scènes incroyables de population agglutinée devant ce mur avec des masses, des marteaux, des Volkspolizei de Berlin Est qui sont ébahis et qui sont juchés sur le haut du mur et regardent ça d’un air assez étonné, et puis tout d’un coup ces pans de murs qui s’effritent et qui commencent à tomber… Ces gens qui se jettent dans les bras les uns des autres, et puis cette cohorte de petites voitures de l’Allemagne de l’Est qui commencent à franchir les points de contrôles et les gens qui se ruent à Berlin Ouest, c’était l’euphorie, un euphorie qui n’a pas duré bien longtemps d’ailleurs.
L'euphorie de la chute du mur en 1989 (KEYSTONE/AP Photo/Lionel Cironneau, File)
On a eu ensuite ce qui a suivi avec la réunification de l’Allemagne plus tard, le plan d’aide de ce qui fut l’Allemagne de l’Ouest à l’Est, les rancœurs qui ont débouchés aujourd’hui sur l’arrivée de l’extrême droite dans les länders à la proximité de la frontière avec la Pologne, toute cette Allemagne de l’Est qui a très mal vécu le changement. On vivait peut-être mal mais on vivait et maintenant beaucoup de gens ont le sentiment d’être abandonnés, cette industrie qui ne tenait que par les subventions et portée à bout de bras par le gouvernement qui s’est effondré et ces usines qui n’étaient plus rentables, ces mines qu’il a fallu fermer…
Bref, une situation chaotique, mais le jour même c’était l’euphorie, les musiciens qui viennent jouer au pied du mur, tout le monde qui s’embrasse.
Et n’ayant pas pu être à Berlin, évidemment, n’ayant pas prévu cela en 89, je me suis dit qu’un an après en 1990, j’irai, jour pour jour, à Berlin. C’est la que j’ai été accueilli par cette ami officier britannique qui était encore avec son régiment. Les britanniques étaient encore à Berlin, tout comme les américains d’ailleurs à cette époque là.
J’y ai trouvé un Berlin désert, le 9 novembre, le soir-même, à l’heure même où le mur tombait, il y avait un vent glacial à la place Brandebourg et des tréteaux de gens qui vendaient des vieux uniformes, des drapeaux d’Allemagne de l’Est, des casquettes, et ce n’étaient pas encore des copies à l’époque, c’était les vrais équipements. Des gens désabusés qui traînaient autour d’un café bu furtivement dans un gobelet en plastique, mais pas de foule, pas de joie, pas de grands états-d’âme je dirais. Et c’était pour moi une grande surprise de voir la différence entre l’euphorie une année avant, et une année après. Alors vous alliez à Checkpoint Charlie, vous aviez les touristes qui mitraillaient, des gens qui faisaient enfiler aux touristes des uniformes russes, américains…
On tournait dans le kitsch, dans le factice, et j’ai eu un très mauvais sentiment à ce moment-là. Je m’imaginais que la foule aurait été en liesse de nouveau pour marquer un an de la chute du mur."
Claude Bonard
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"Symboliquement, il a eu un retentissement énorme, surtout pour les générations qui l’avaient vu construire. Je me souviens d’avoir eu l’oreille collée à la radio en 1961 lorsqu’on annonçait que le mur commençait à être construit, à un moment donné il y a eu une situation très tendue à Berlin où les blindés américains se sont trouvés face aux troupe de l’Allemagne de l’Est. On se souvient tous de cette photo d’un grand photographe dont je n’ai hélas plus le nom, de ce "volkpo" avec sa mitraillette et son casque qui arrive à franchir le mur de briques pour se réfugier à l’Ouest.
Enfants, lors de la construction du mur (KEYSTONE/AP/Kreusch)
Je pense qu’après, la réunification de l’Allemagne a été beaucoup plus importante, mais que la manière, ce n’est pas une critique mais un constat, dont cette absorption de l’Est dans l’Ouest a été faite a laissé des traces jusqu'à aujourd’hui. Les mentalités sont différentes, les systèmes éducatifs étaient différents, les gens, sociologiquement et culturellement étaient différents. Je ne veux pas tomber dans la caricature, c’est juste une image que je donne, mais je crois que cette “digestion” ne s’est pas encore terminée, et qu'à certains endroits d’Allemagne de l’Est on a une rancœur vis à vis de l’Ouest, et des gens qui sont peut-être désabusés, encore une fois, qui se sont senti laissés sur le bord de la route, qui n’ont pas pu tirer tous les bénéfices , ou qui s'attendaient à pouvoir vivre autrement et mieux que ce qu’ils imaginaient."
Les dirigeants de l'Union européenne sont arrivés lundi à Kiev pour exprimer leur soutien à l'Ukraine au troisième anniversaire de l'invasion russe. "L'Ukraine, c'est l'Europe", a écrit la présidente de la Commission européenne sur les réseaux sociaux.
"Nous sommes à Kiev aujourd'hui, parce que l'Ukraine, c'est l'Europe. Dans cette lutte pour la survie, ce n'est pas seulement le destin de l'Ukraine qui est en jeu, c'est le destin de l'Europe", selon Ursula von der Leyen.
Son message était accompagné d'une vidéo de son arrivée en train à Kiev au côté du président du Conseil européen António Costa.
Les dirigeants de 13 pays doivent se retrouver lundi à Kiev pour réaffirmer leur soutien à l'Ukraine au moment où le revirement des Etats-Unis a changé la donne du conflit.
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp
Le thriller papal "Conclave" a remporté dimanche à Los Angeles le principal prix des Screen Actors Guild Awards (SAG). Cette récompense le propulse en bonne place dans la course pour les Oscars, qui sont remis dimanche prochain.
Le film sur le mystérieux processus de sélection à huis clos du nouveau pape a remporté le prix du "meilleur ensemble d'acteurs", le plus prisé, grâce à un casting de choix comprenant Ralph Fiennes, Stanley Tucci, John Lithgow et Isabella Rossellini.
En recevant le prix, Ralph Fiennes a déclaré que cette victoire célébrait la "communauté" et "son importance suprême dans notre travail et dans le monde". Isabella Rossellini a souhaité un "prompt rétablissement" au pape François, qui est hospitalisé depuis dix jours pour des problèmes respiratoires.
Après avoir été déjà distingué aux Bafta britanniques, "Conclave" apparaît à présent comme un candidat sérieux pour l'Oscar du meilleur film, aux côtés de favoris de la critique comme "Anora".
La surprise Chalamet
Autre coup de théâtre, Timothée Chalamet a remporté le prix du meilleur acteur dans ce palmarès pour son interprétation du jeune Bob Dylan dans "Un Parfait Inconnu".
Si Adrien Brody a longtemps été considéré comme le grand favori des prix de cette année grâce à son interprétation d'un architecte hanté par l'Holocauste, dans "The Brutalist", la victoire de Timothée Chalamet suggère que la course pourrait être plus serrée que prévu.
Demi Moore a remporté le SAG Award de la meilleure actrice pour son rôle dans le film d'horreur "The Substance", en ligne avec les prévisions des experts.
Son rôle d'une célébrité vieillissante qui s'injecte un sérum pour retrouver temporairement son corps de jeune fille - avec des conséquences désastreuses - marque un beau retour de carrière pour la vedette des années 1990.
Kieran Culkin et Zoe Saldana ont remporté respectivement les prix du meilleur acteur dans un second rôle et de la meilleure actrice dans un second rôle pour "A Real Pain" et "Emilia Perez".
Du côté de la télévision, c'est la série japonaise "Shogun" qui a remporté le prix du "meilleur ensemble", tandis que ses vedettes, Anna Sawai et Hiroyuki Sanada, ont été récompensées à titre individuel.
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp
Après trois ans de guerre menée par la Russie en Ukraine, la solidarité de la Suisse avec l'Ukraine reste "sans précédent", déclare lundi l'ambassadrice de l'Ukraine en Suisse Iryna Venediktova. La Suisse "nous aide tous les jours dans une période très difficile".
Interrogée lundi dans les journaux alémaniques du groupe de presse Tamedia, la diplomate ukrainienne assure que la Suisse est et restera une plateforme importante pour les négociations. "Je suis convaincue que la Suisse continuera à soutenir l'ordre international et le droit".
Berne investit également beaucoup dans le développement des institutions démocratiques ukrainiennes, remarque Mme Venediktova. Cette semaine, par exemple, la Suisse va accueillir deux délégations ukrainiennes, qui traiteront des questions liées à l’infrastructure énergétique et à la justice, ajoute-t-elle, soulignant que l'aide humanitaire helvétique est "très précieuse".
Fonds gelés
L'ancienne procureure générale de l'Ukraine appelle Berne à aligner sa politique sur celle de l'Union européenne (UE) en matière de d'avoirs russes gelés. Elle plaide pour que Berne transfère à l'Ukraine les intérêts des fonds de l'État russe gelés.
Le Parlement fédéral a adopté une motion en ce sens il y a un peu plus an. Le texte demande au Conseil fédéral d'adopter des mesures pour élaborer, au niveau international, les bases juridiques permettant d'instaurer un mécanisme de réparation.
Ce mécanisme vise à autoriser le transfert de fonds gelés de la banque centrale d'un pays agresseur ou les avoirs d'entreprises d'État à un État attaqué. "Je sais que les parlementaires sont très actifs et qu'ils demandent régulièrement des comptes sur l'avancée du processus", indique l'ambassadrice.
Cet article a été publié automatiquement. Source : ats
L'agence américaine de développement, USAID a annoncé dimanche limoger environ 1600 employés aux Etats-Unis et placer la majorité de ses effectifs en congé administratif. Le président américain Donald Trump a ordonné un gel de l'aide américaine pour 90 jours.
"USAID débute la mise en place de la réduction de ses effectifs qui va affecter environ 1600 employés d'USAID postés aux Etats-Unis", a indiqué l'agence sur son Internet.
Tous les autres employés directement par USAID, à l'échelle mondiale, seront placés en congé administratif, avec une échéance à 23h59 dimanche soir (05h59 lundi en Suisse), à l'exception des responsables pour des "fonctions de missions essentielles, de la direction centrale et/ou des programmes spécialement désignés".
Le président américain Donald Trump a signé un décret le 20 janvier, jour de son retour à la Maison-Blanche, ordonnant un gel de l'aide étrangère des Etats-Unis pour 90 jours, le temps d'un réexamen complet.
42% de l'aide mondiale
L'agence américaine USAID gère un budget de 42,8 milliards de dollars, qui à lui seul représente 42% de l'aide humanitaire déboursée dans le monde. Ce gel de l'aide a provoqué une onde de choc dans le monde, de nombreuses ONG dépendant des fonds américains.
La presse avait affirmé que les effectifs d'USAID allaient être quasiment réduits à néant. Ils dépassaient les 10'000 avant le retour au pouvoir du milliardaire républicain.
USAID a par ailleurs déclaré qu'elle informerait dimanche le "personnel désigné essentiel" qui devrait rester en poste, sans préciser leur nombre.
L'agence financera les coûts du rapatriement de son personnel déployé à l'étranger, assurant que les employés auront notamment accès aux ressources diplomatiques jusqu'à leur retour aux Etats-Unis.
Vendredi, un juge fédéral avait suspendu la décision de bloquer certaines mesures du gouvernement américain visant, selon des syndicats d'employés d'USAID, à démanteler l'agence.
Des employés de la puissante agence d'aide humanitaire et au développement du gouvernement américain s'étaient récemment confiés à des journalistes sur leurs vies bouleversées. "Nous ne sommes pas traités comme des êtres humains", s'émouvait l'une d'entre eux.
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp
Plusieurs manifestations de soutien à l'Ukraine se sont tenues dimanche en France et ailleurs à la veille de l'anniversaire des trois ans de l'invasion russe et après la décision du président américain Donald Trump de négocier avec Moscou, selon les agences de presse.
A Paris, ils étaient 3500 à défiler, selon la préfecture, à l'appel d'associations de soutien à l'Ukraine, avec la participation de plusieurs syndicats dont la CGT et Solidaires. En tête de cortège, plusieurs élus parisiens, ont porté une banderole clamant: "Unissons-nous pour la victoire de l'Ukraine".
"Trump, Poutine, pas de négociations sans l'Ukraine!", "Poutine, Poutine, massacre et assassine. Solidarité pour l'Ukraine!", ont notamment scandé les manifestants.
Selon Pierre Raiman co-fondateur de l'association "Pour l'Ukraine, pour leur liberté et la nôtre", il s'agit de montrer "que la façon de faire face à la menace russe, c'est de continuer à soutenir l'Ukraine". "Autant se réveiller maintenant, sans être belliciste. Le but, ce n'est pas de faire la guerre à la Russie. C'est de protéger l'Europe et l'Ukraine", a-t-il affirmé à l'AFP.
Oleksandra Efros, une membre de l'association Kalyna, qui collecte de l'aide pour l'Ukraine, estime de son côté que "le monde est devenu indifférent. Les gens pensent à la paix mais pour eux, pas pour l'Ukraine". Mais selon elle, "la Russie menace tout le monde aujourd'hui".
Même son de cloche chez Anna Melnychuk, jeune réfugiée d'une vingtaine d'années, qui estime que "le monde ferme les yeux et veut négocier avec les terroristes. C'est une énorme erreur".
Amnesty International était également présente dans le cortège. La directrice générale d'Amnesty France Sylvie Brigot a dit à l'AFP que son organisation était là "pour continuer à documenter les crimes de guerre qui continuent en Ukraine".
"Nous sommes particulièrement préoccupés par l'impact sur les populations les plus vulnérables et en particulier les enfants", a-t-elle ajouté.
Sur la place de la République, dans le centre de Paris, quelques militantes du mouvement féministe Femen ont mené une action sous une banderole: "Si la Russie s'arrête de combattre, il n'y aura plus de guerre. Si l'Ukraine s'arrête de combattre, il n'y aura plus d'Europe". Le cortège s'est ensuite dirigé vers la place de la Bastille.
Les manifestants arboraient des centaines de drapeaux ukrainiens bleu et jaune, ainsi que des drapeaux européens. Le cortège s'est mis en marche en déroulant un drapeau ukrainien long de 260 mètres.
En Suisse aussi
D'autres manifestations de moins grande ampleur ont également eu lieu ailleurs en France et en Europe. En Suisse, plus de 800 personnes ont participé dimanche à un rassemblement à Genève. Les manifestants ont appelé à la justice, à la solidarité et au soutien indéfectible à l'Ukraine. Samedi à Berne, une manifestation nationale de solidarité avait réuni environ 2000 personnes.
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp