Le mouvement opposé aux mesures anti-Covid Mass-Voll a déposé mardi 15'000 signatures contre la nouvelle identité électronique. D'autres référendaires avaient déjà déposé leurs paraphes séparément. La Chancellerie fédérale doit encore avaliser le tout.
Mass-Voll dispose de quelque 15'000 signatures, a lancé son président Nicolas Rimoldi, mardi à Berne devant la Chancellerie fédérale. En comptant les plus de 40'000 signatures déjà déposées par d'autres comités, avec qui Mass-Voll est en conflit, le total d'environ 55'000 est atteint.
Pour que le référendum soit valable, il faut 50'000 signatures certifiées par la Chancellerie. Nicolas Rimoldi s'est dit "prudemment optimiste" sur le fait que le référendum aboutisse. Il en va de la "protection des droits fondamentaux" et de la liberté en Suisse, selon lui.
Deuxième référendum
La première tentative d'introduction de l'e-ID avait largement échoué dans les urnes en 2021, suite à un référendum du parti Pirate soutenu par la gauche. Le projet prévoyait de confier la gestion de documents d'identité électroniques à des privés.
En décembre dernier, le Parlement a approuvé une nouvelle loi sur l'identité électronique, toujours facultative et gratuite. La loi prévoit cette fois que ce soit la Confédération qui gère la preuve d'identité électronique.
Pas moins de trois comités différents ont lancé un nouveau référendum. Des vives tensions sont apparues entre ces mouvements, ainsi que des bisbilles internes au parti Pirate.
La semaine dernière, un comité composé notamment des Amis de la Constitution, ainsi que l'association "Référendum e-ID 2.0", ont déposé leurs propres signatures à la Chancellerie, 46'000 selon leurs décomptes. Le parti Pirate, qui a participé au référendum et reste opposé à la nouvelle e-ID, avait indiqué dans une communication séparée ne pas être au courant de ce dépôt, ajoutant de la confusion.
Contrôle de la Chancellerie
La Chancellerie fédérale va désormais vérifier toutes les signatures et indiquera si le référendum a formellement abouti. Dans l'affirmative, le Conseil fédéral fixera ensuite la date de la votation.
Les différents comités estiment qu' il n'y aura pas de véritable contrôle étatique, car la Confédération ne peut pas émettre l'e-ID sans passer par des entreprises privées. La technologie ne serait en outre pas transparente. Les opposants déplorent aussi une dépendance vis-à-vis des groupes technologiques et le risque d'une surveillance numérique globale.
Cet article a été publié automatiquement. Source : ats