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La France entre extrême droite et coalition introuvable

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S'ils parviennent à empêcher le RN de l'emporter, les macronistes, une partie de la gauche et certains élus Les Républicains (droite) auront la lourde tâche de bâtir un "gouvernement technique" appuyé sur une "grande coalition", étrangère aux traditions françaises. Ici, le 1er ministre Gabriel Attal (© KEYSTONE/AP/Thomas Padilla)

La France a abordé mercredi la dernière ligne droite des élections législatives. Celle-ci pourrait se solder par l'arrivée au pouvoir de l'extrême droite ou par une coalition entre gauche, centre et centre-droit, sans précédent dans la culture politique du pays.

A quatre jours du second tour, le paysage politique est plus imprévisible que jamais, avec une forte dynamique en faveur du Rassemblement national (RN, extrême droite) de Jordan Bardella, qui rêve de composer le premier gouvernement d'extrême droite en France depuis la Deuxième Guerre mondiale.

"Aujourd'hui, il y a un bloc en situation d'avoir une majorité absolue à l'Assemblée nationale, c'est l'extrême droite", a prévenu le Premier ministre d'Emmanuel Macron, Gabriel Attal. Dimanche, "soit le pouvoir sera entre les mains d'un gouvernement d'extrême droite, soit le pouvoir sera au Parlement. Moi, je me bats pour ce deuxième scénario".

Sur les 311 triangulaires - trois candidats qualifiés au second tour - issues du premier tour remporté par l'extrême droite, les deux-tiers ont fait l'objet de désistements des partis de gauche, de la droite républicaine et du centre-droit, dans le but de compliquer l'élection de candidats RN.

Hypothèse d'un scénario à trois blocs

Les appareils tentent ainsi de passer outre leurs réticences et contradictions pour battre l'extrême droite. Mais ils doivent aussi convaincre les électeurs et s'y emploieront lors d'une première "émission spéciale" mercredi soir sur la chaîne BFMTV et jeudi soir sur France 2.

L'échiquier politique français a implosé avec la dissolution de l'Assemblée nationale par le président français Emmanuel Macron, et le premier tour, le 30 juin, qui a placé le RN devant l'alliance des gauches du Nouveau front populaire (NFP).

La plupart des projections en sièges prévoient que le RN et ses alliés peineront à atteindre la majorité absolue (289 députés), renforçant l'hypothèse d'un scénario à trois blocs (extrême droite, gauche, macronistes), qui pourrait rendre le pays ingouvernable alors qu'il s'apprête à accueillir les Jeux olympiques.

"Paralyser le pays"

"La classe politique donne d'elle-même une image de plus en plus grotesque", a raillé Marine Le Pen, figure de proue de l'extrême droite, qui envisage un gouvernement avec une majorité relative, complétée par divers soutiens. Dans un entretien au quotidien Le Figaro, Jordan Bardella a dénoncé de son côté des alliances anti-RN destinées à "paralyser le pays", se disant "prêt à la main tendue" pour "élargir (s)a majorité".

Il s'est efforcé de minimiser l'impact de révélations éclaboussant des figures sulfureuses de son parti, entre candidate arborant une casquette avec une croix gammée et septuagénaire condamnée en 1995 pour une prise d'otage à main armée. "Lorsqu'il y a des brebis galeuses - il peut arriver qu'il y en ait d'ailleurs - je n'ai pas la main qui tremble. Effectivement, j'ai souhaité retirer l'investiture", a-t-il dit.

En face, la concorde n'est guère de mise entre des forces disparates, encore farouchement adversaires le mois dernier.

"Grande coalition"

S'ils parviennent à empêcher le RN de l'emporter, les macronistes, une partie de la gauche et certains élus Les Républicains (LR, droite) auront la lourde tâche de bâtir un "gouvernement technique" appuyé sur une "grande coalition", courante dans bien des pays mais étrangère aux traditions françaises.

La patronne des Ecologistes et figure montante de la gauche Marine Tondelier a résumé le défi d'une formule: "faire des choses que personne n'a jamais faites auparavant". L'ex-Premier ministre Edouard Philippe (centre-droit) a indiqué pour sa part qu'il voterait pour un communiste, dont il a salué "l'exigence démocratique".

Profondes défiances mutuelles

Mais le vernis ne semble pas épais derrière de profondes défiances mutuelles. Il n'y aura jamais de gouvernement d'union nationale, c'est exclu au regard du fossé entre droite et gauche", a asséné un élu du Parti socialiste.

La gauche radicale de La France insoumise (LFI), le plus puissant parti du NFP mais aussi le plus clivant, a elle explicitement exclu de participer à une coalition.

Macron affaibli

Mercredi, Emmanuel Macron a martelé en Conseil des ministres qu'il n'était "pas question" de "gouverner" avec LFI. "Se désister aujourd'hui pour des élus de gauche face au Rassemblement national ne signifie pas gouverner demain avec LFI", a-t-il déclaré, selon plusieurs participants.

Mais sa parole ne porte plus depuis qu'il a pris, seul ou presque, la décision de convoquer des élections qui tournent à la déroute pour son camp.

Attendu pour le sommet de l'Otan à Washington la semaine prochaine, le chef de l'Etat semble aussi affaibli sur la scène internationale qui scrute ces élections dans l'un des piliers de l'Union européenne.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

Euro 2024

Angleterre - Suisse: "Oui, cela peut passer"

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Murat Yakin n'a pas dévoilé ses cartes à la veille d'Angleterre-Suisse (© KEYSTONE/PETER KLAUNZER)

Il n'a, bien sûr, pas dévoilé son jeu vendredi. Trouver l'équipe que Murat Yakin alignera samedi face à l'Angleterre en quart de finale de l'Euro demeure un challenge extrêmement difficile à relever.

"Je suis dans une situation enviable. Tous mes joueurs sont aptes. Granit Xhaka s'est à nouveau entraîné normalement, a expliqué en conférence de presse le sélectionneur de la Suisse. Il livrera un grand match samedi. J'en suis convaincu."

Murat Yakin est toutefois confronté à un dilemme. Doit-il reconduire le onze victorieux contre l'Italie ou doit-il redonner à Silvan Widmer, suspendu samedi dernier, sa place dans le couloir droit ? Le choix est vraiment cornélien.

"Nous sommes prêts. Nous avons tenu tête au pays organisateur avant de battre les tenants du titre. Comme face à l'Allemagne et à l'Italie, mon équipe va être capable de poser des problèmes à l'Angleterre", assure le Bâlois.

"Nous restons sur des matches très probants, poursuit-il. Nous avons eu le temps de soigner les détails avant ce quart de finale. Notre force est le collectif. Sept joueurs différents ont marqué nos sept buts. Cela signifie bien que chacun attaque en même temps, comme chacun défend en même temps d'ailleurs.*"

Murat Yakin mesure pleinement l'ampleur de la tache qui attend son équipe. "L'Angleterre est une grande équipe. Il ne faut jamais l'oublier", indique le Bâlois, qui sait que son homologue Gareth Southgate possède dans ses rangs plusieurs joueurs de classe mondiale.

"Témoigner d'une très grande solidarité"

"Face à Harry Kane et aux autres, nous devons défendre de manière compacte. Témoigner d'une très grande solidarité, souligne pour sa part Fabian Schär. Je ne crois pas un instant que les Anglais nous sous-estiment. Ils ont regardé nos derniers matches. Ils ont vu ce dont nous sommes capables."

Depuis six ans en Angleterre, Fabian Schär s'apprête à livrer un match qui sort de l'ordinaire. "C'est peut-être le plus grand de ma carrière. Mais si nous gagnons, il y en aura peut-être deux autres la semaine prochaine qui seront encore plus importants, sourit-il dans une réponse formulée de concert avec Murat Yakin. Je veux croire que nous pouvons nous qualifier si nous jouons sur nos forces. Oui, cela peut passer !"

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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International

Biden donne vendredi une interview à haut risque

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C'est vendredi soir, à 20h00 locales (02h00 suisses), que les téléspectateurs américains pourront voir l'interview à haut risque de Joe Biden. (archives) (© KEYSTONE/EPA/TIERNEY L. CROSS / POOL)

S'il la réussit, il ne sera pas sauvé, mais s'il la rate, sa candidature à un second mandat ne tiendra vraiment plus qu'à un fil: Joe Biden donne vendredi une interview à très haut risque.

En une semaine, le démocrate de 81 ans n'a absolument pas réussi à effacer l'impression désastreuse causée par son débat raté face à Donald Trump le 27 juin.

Depuis ce duel télévisé, les Américains ne l'ont pas vu s'exprimer librement, sans prompteur, et sur une plage de temps étendue.

Il en aura donc l'occasion vendredi, dans un entretien avec un journaliste et présentateur vedette d'ABC, George Stephanopoulos, qui sera enregistré à l'occasion d'un déplacement de campagne dans le Wisconsin.

Pour l'instant, le président américain reste droit dans ses bottes, malgré l'intense pression. "Je n'ai pas l'intention de m'en aller", a-t-il assuré jeudi lors de la fête de l'Indépendance.

Et son équipe de campagne redouble d'ardeur. Elle a publié vendredi un intense plan de bataille pour le mois de juillet prévoyant un blitz de spots télévisés, des déplacements dans tous les Etats clés, et notamment dans le sud-ouest du pays pendant la convention républicaine (15-18 juillet), ainsi que des campagnes de sensibilisation auprès des électeurs.

Traduction: rien qui ne puisse laisser transparaître qu'il envisagerait de jeter l'éponge.

Joe Biden doit aussi être l'hôte la semaine prochaine d'un sommet des dirigeants de l'Otan.

Emission spéciale

Preuve que l'interview est très attendue, la chaîne de télévision a bouleversé son programme de diffusion.

ABC prévoyait au départ de montrer des extraits vendredi, puis samedi, pour une diffusion complète dimanche.

Mais c'est finalement dès vendredi soir, à 20h00 locales (02h00 suisses) que les téléspectateurs pourront voir l'entretien dans son intégralité, dans le cadre d'une émission spéciale.

Joe Biden fera face à un journaliste qui connait comme personne les rouages de la communication politique.

George Stephanopoulos a en effet travaillé pour l'ancien président démocrate Bill Clinton, à la fois pendant sa première campagne puis à la Maison Blanche, où il a été l'un de ses plus proches conseillers pendant son premier mandat.

Ancien bègue

Face à Donald Trump la semaine dernière, le président américain a pendant 90 minutes peiné à s'exprimer, butant sur les mots, et perdant le fil de sa pensée, ce qui a déclenché un vent de panique au sein de son parti.

A quatre mois de la présidentielle face au milliardaire républicain, les démocrates doutent de sa capacité à l'emporter, et une écrasante majorité d'Américains ne le jugent pas capable de gouverner quatre ans de plus en cas de victoire.

Autant que sur le fond, Joe Biden, un ancien bègue qui n'a jamais été un orateur très fluide, devra convaincre sur ABC par son élocution, par sa syntaxe et par les expressions de son visage.

En début de semaine, l'une des plus influentes voix démocrates, l'ancienne présidente de la Chambre des représentants Nancy Pelosi avait jugé "essentiel" que Joe Biden fasse une et même deux interviews de haut vol.

D'autres partisans de Joe Biden ont réclamé une longue conférence de presse pour juger de sa capacité à répondre avec vivacité.

Le président américain, qui se prête rarement à l'exercice, ou alors pour un nombre limité de questions avec des journalistes choisis à l'avance, a promis d'en donner une la semaine prochaine, mais les modalités n'en sont pour l'heure pas connues.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

Indonésie: plus de 700'000 ha de forêts détruits par les mines

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L'Indonésie est de loin le pays où la déforestation liée à l'exploitation minière a été la plus forte dans le monde entre 2001 et 2020, selon une étude de WWF datant de 2023. (© KEYSTONE/AP/DITA ALANGKARA)

L'activité minière en Indonésie, et en particulier l'extraction de charbon, a provoqué la destruction de quelque 721'000 hectares de forêts entre 2001 et 2023. C'est ce qu'indique une nouvelle étude s'appuyant sur des images prises par satellite.

Diffusée cette semaine, l'étude de The TreeMap, une start-up spécialisée dans la protection de l'environnement, a utilisé des images à haute résolution prises par plusieurs satellites et deux décennies de données issues du programme américain d'observation de la surface terrestre Landsat, pour cartographier les mines et suivre la déforestation.

Selon cette étude, l'exploitation minière -y compris les puits, les installations de traitement, les zones de résidus et les routes- a entraîné le déboisement de 721'000 hectares de forêts, dont 150'000 hectares de forêt primaire.

Près de la moitié des terres défrichées constatées l'ont été sous la pression de l'exploitation des mines de charbon, de loin la principale source de déforestation, devant l'or, l'étain et le nickel.

"Les mines à ciel ouvert sont facilement identifiables, par les lignes concentriques de leurs parois pour les mines de charbon, ou leur tendance à être situées près de rivières, pour celles d'or", a expliqué David Gaveau, fondateur de The TreeMap.

Le phénomène prend de l'ampleur

Un pic a été atteint en 2013, mais les nouvelles données signalent la persistence du phénomène, qui a continué de prendre de l'ampleur ces dernières années.

L'archipel dispose des plus importantes réserves au monde de nickel, un minerai hautement recherché car crucial pour la fabrication des batteries de véhicules électriques.

L'Indonésie est de loin le pays où la déforestation liée à l'exploitation minière a été la plus forte dans le monde entre 2001 et 2020, selon une étude de WWF datant de 2023.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / blg / afp

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International

Un archevêque excommunié pour avoir rejeté l'autorité du pape

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Mgr Carlo Maria Vigano, 83 ans, qui avait été convoqué en juin devant la justice du Saint-Siège, a été exclu de l'Eglise catholique en raison de "son refus de reconnaître et de se soumettre au souverain pontife", a indiqué le Dicastère pour la Doctrine de la Foi dans un communiqué. (© KEYSTONE/EPA/RICCARDO ANTIMIANI)

Le Vatican a annoncé vendredi l'excommunication d'un archevêque italien ultraconservateur. Ce dernier a été condamné pour "schisme" après avoir rejeté l'autorité du pape François.

Mgr Carlo Maria Vigano, 83 ans, qui avait été convoqué en juin devant la justice du Saint-Siège, a été exclu de l'Eglise catholique en raison de "son refus de reconnaître et de se soumettre au souverain pontife", a indiqué le Dicastère pour la Doctrine de la Foi dans un communiqué.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Euro 2024

Euro 2024: les Anglais soulagés, Bellingham pas suspendu

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Soulagement pour Jude Bellingham: il pourra jouer contre la Suisse (© KEYSTONE/EPA/GEORGI LICOVSKI)

Jude Bellingham sera bien sur la pelouse samedi contre la Suisse en quart de finale de l'Euro 2024. Le joueur anglais a évité une suspension fixe pour geste obscène, mais devra payer une amende.

L'UEFA a infligé 30'000 euros d'amende au milieu offensif du Real Madrid pour un geste obscène après son but en 8e de finale contre la Slovaquie. Bellingham a aussi été sanctionné d'un match de suspension avec sursis pendant un an, a indiqué l'instance.

Sanction plus sévère

La sanction a été plus sévère pour le Turc Mehih Demiral, auteur d'un doublé décisif contre l'Autriche (2-1). Il a écopé de deux matches de suspension pour avoir fait le signe des "Loups gris", un groupe d'extrême droite turc, après avoir marqué. Demiral manquera ainsi le quart de finale de samedi contre les Pays-Bas, ainsi qu'une potentielle demi-finale.

Le ministre turc des Sports n'a pas apprécié la sanction prise par l'UEFA. "Nous condamnons la décision injuste et partiale de l'UEFA, qui ne repose sur aucune base juridique et que nous considérons comme purement politique", a écrit le ministre, Osman Askin Bak, sur le réseau social X.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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