La Ville de Genève prend des mesures suite aux révélations sur des engagements problématiques au sein du département de l'aménagement, des constructions et de la mobilité (DACM). La codirectrice est suspendue et l'administration se sépare de trois collaborateurs.
Le Conseil administratif de la Ville de Genève a pris ces décisions lundi à l'unanimité de ses membres, à l'issue d'une séance extraordinaire, a-t-il annoncé mardi. Le directeur du service du contrôle financier doit finaliser les vérifications en cours, mais il pourrait aussi mener des investigations plus poussées.
Le 26 mars, la Tribune de Genève révélait que la codirectrice du DACM avait engagé sa demi-soeur pour un poste de chargée de communication, sans annoncer le lien de parenté. Cette cadre a aussi permis l'embauche d'un couple de la région parisienne qui a menti sur son domicile pour contourner le règlement. Les contrats de ces trois personnes sont résiliés.
Fausse adresse
Le conseiller municipal MCG Daniel Sormanni, par ailleurs conseiller national, a été le premier à dénoncer cette affaire, s'étonnant que le Français engagé à la mi-mars en tant qu'adjoint de direction provienne de si loin. Le règlement municipal prévoit une zone de domiciliation fixe du personnel qui comprend une partie de la France voisine et du canton de Vaud.
La Tribune de Genève a découvert que ce nouveau directeur du plan financier d’investissements est le compagnon d'une collaboratrice du DACM qui avait été engagée neuf mois plus tôt en tant qu’urbaniste. Et selon Léman bleu, ce couple a contourné le règlement en utilisant l'adresse d'une ferme de Genolier (VD) qui appartient au beau-père de la codirectrice du département.
Cette fausse adresse de domicile avait aussi été utilisée par la codirectrice en 2019, alors qu'elle habitait à Yverdon (VD), soit en dehors de la zone de domiciliation du personnel. "Dans cette affaire, il y a visiblement eu un réseau de copinage. Reste à savoir qui en est à l’origine et si la magistrate était au courant", a indiqué Daniel Sormanni, interrogé par Keystone-ATS.
"Toute la lumière"
Suite à ces révélations médiatiques, le PLR s'interrogeait sur la "gestion déficiente de son département par Frédérique Perler, voire d'une forme de complaisance envers sa directrice", tout en réclamant que toute la lumière soit faite sur cette affaire. L'UDC exigeait l'annulation de l'embauche controversée, une enquête indépendante et la démission de la magistrate.
Mardi, l'exécutif de la Ville de Genève indique qu'il s'engage à faire toute la lumière sur la situation et sur toute procédure qui pourrait être entachée d'irrégularités. Il a chargé le service du contrôle financier d'examiner les processus récents et en cours de recrutement à la tête des services du DACM.
Cet article a été publié automatiquement. Source : ats
MERTEAU
10 avril 2024 à 22 h 53 min
Un audit pour le contrôle des tous ces départements qui mettent à leurs têtes tout un ensemble de copins / copines sans compétence. Jamais en France ne serait autorisé la nomination d'étrangers à des postes de la ville. Mais qu'attend le Département Justice pour sanctionner à titre exemplaire ces politiciens tricheurs, verreux et margoulins. Quel exemple pour les citoyens genevois. Vous êtes la honte d'un pays dont on vante les valeurs de droiture. Gauche ou droite on finit par comprendre que la navigation se dirige dans le même bateau par des carriéristes sans aucun intérêt du peuple genevois. J'ai connu une époque ou il existait 2 piles pour les personnes en recherche d'emplois. Celle des frontaliers prioritaire puis comme un semblant d'équilibre celle des citoyens genevois. Les années passent et nos élus ferment les yeux sur ces passe-droit totalement illégaux. Il est tant de réformer ces institutions incontrôlables.