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La justice doit sceller le sort du président coréen au plus vite

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Selon la plupart des experts, la décision de la Cour constitutionnelle ne fait guère de doute tant les violations de la Constitution et de la loi reprochées au président sont flagrantes. (© Keystone/AP/Lee Jin-man)

Le chef de l'opposition sud-coréenne a appelé dimanche la Cour constitutionnelle à sceller rapidement le sort du président déchu Yoon Suk Yeol. Il souhaite que le pays se remette du "trouble national" créé par l'imposition surprise de la loi martiale le 3 décembre.

La Cour constitutionnelle a six mois pour valider ou non la destitution de M. Yoon, votée samedi par le Parlement. Dans l'affirmative, une élection présidentielle sera organisée dans les deux mois.

"La Cour constitutionnelle doit rapidement traiter la procédure de destitution du président", a déclaré dimanche Lee Jae-myung, le président du Parti démocrate, principale force d'opposition. "C'est la seule façon de limiter le trouble national et d'alléger les souffrances de la population", a-t-il ajouté.

Le président de la Cour constitutionnelle, Moon Hyung-bae, a promis dès samedi soir "une procédure rapide et juste". Il a convoqué les autres juges pour une première réunion sur cette affaire lundi matin. Selon la plupart des experts, l'issue ne fait guère de doute tant les violations de la Constitution et de la loi reprochées à M. Yoon sont flagrantes.

Arrestation

La police a arrêté dimanche l'actuel et l'ancien chef du commandement du renseignement militaire, a rapporté l'agence de presse Yonhap. Des procureurs ont précisé dimanche qu'ils cherchaient à obtenir un mandat d'arrêt contre le chef des forces spéciales de l'armée, Kwak Jong-geun, selon Yonhap.

M. Kwak est accusé d'avoir envoyé des troupes des forces spéciales au parlement durant la tentative d'instauration de la loi martiale, entraînant une confrontation entre soldats et personnel du parlement.

La justice sud-coréenne a en outre convoqué M. Yoon. "Nous lui avons demandé de se présenter à 10H00 (01H00 GMT), mais il a refusé d'obtempérer", ont précisé les procureurs dans un communiqué. "Nous allons envoyer une deuxième convocation", ajoutent-ils.

Samedi, la police avait arrêté Yeo In-hyung, chef du commandement du contre-espionnage.

Il est évident que M. Yoon "a tenté de paralyser les fonctions de l'Etat", déclare à l'AFP Kim Hyun-jung, chercheuse à l'Institut de droit de l'Université de Corée. "Même les universitaires les plus conservateurs ont reconnu que cela avait provoqué une crise dans l'ordre constitutionnel".

Appel de Biden

Le chef de l'opposition a également exigé une enquête approfondie sur les événements de la nuit du 3 au 4 octobre, quand M. Yoon avait annoncé à la surprise générale l'imposition de la loi martiale et envoyé l'armée au Parlement pour tenter de le museler, avant de faire marche arrière sous la pression des députés et des manifestants.

Yoon Suk Yeol est visé par une enquête pénale pour "rébellion", un crime théoriquement passible de la peine de mort, et n'a pas le droit de quitter le pays. Son ex-ministre de la Défense et plusieurs hauts responsables ont été arrêtés.

L'intérim de la présidence est assuré par le Premier ministre Han Duck-soo, qui s'est entretenu samedi soir avec le président américain Joe Biden. "Le président Biden a exprimé son appréciation pour la résilience de la démocratie et de l'Etat de droit en République de Corée", a indiqué la Maison Blanche dans un communiqué.

"Les deux dirigeants ont évoqué les progrès considérables accomplis ces dernières années dans le renforcement de l'alliance entre les Etats-Unis et la République de Corée, et le président Biden s'est dit convaincu que l'alliance restera le pilier de la paix et de la prospérité dans la région indo-pacifique pendant le mandat du président par intérim Han", a-t-elle ajouté.

Le coup de force de M. Yoon avait pris par surprise les Etats-Unis, principal allié de la Corée du Sud. Le conseiller à la Sécurité nationale de la Maison Blanche, Jake Sullivan, avait raconté que le gouvernement américain avait appris la nouvelle à la télévision. Selon lui, ces événements inattendus ont suscité "une profonde inquiétude" à Washington.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

International

La folle aventure de Cédric Zesiger

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Cédrix Zesiger: une carrière relancée avec son prêt à Augsbourg. (© KEYSTONE/WALTER BIERI)

Huitième match de Bundesliga avec Augsbourg sans concéder le moindre but ! Cédric Zesiger est vraiment en train de vivre une aventure particulière depuis son prêt en Bavière.

Samedi face à Wolfsburg, le club auquel il appartient, le Seelandais a été l’un des grands artisans du succès 1-0 d’Augsbourg. Il fut, en effet, à l’origine du but inscrit par Phillip Tietz. Désormais invaincus depuis 10 rencontres, les Bavarois n’ont plus encaissé de but depuis 614 minutes, depuis l’autogoal de Noahkai Banks lors du 1-1 contre St. Pauli le 1er février dernier dans... une rencontre que n’avait pas disputée Cédric Zesiger alors suspendu.

Marquée par le nul 1-1 du Bayern Munich à Berlin face à Union, cette 26e journée n’a pas vraiment souri à Jonas Omlin. Le gardien lucernois a dû céder sa place à 20 minutes de la fin du match à Brême où Borussia Mönchengladbach s’est imposé 4-2 grâce notamment à un triplé d’Alassane Pléa. Revenu au jeu depuis la blessure du titulaire Moritz Nicolas il y a un mois, Jonas Omlin n’avait pas vraiment besoin de ce nouveau coup dur.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Juges, médias, ONG: des "punaises" qu'Orban promet d'éliminer

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"L'avenir appartient désormais aux patriotes et aux nations indépendantes", a lancé Viktor Orban. (© KEYSTONE/EPA/VIVIEN CHER BENKO/HUNGARIAN PM'S PRESS OFFICE HANDOUT)

Le Premier ministre hongrois Viktor Orban, à l'offensive avant les législatives du printemps 2026, a juré samedi d'éliminer rivaux politiques, juges, médias et ONG, des "punaises" abreuvées selon lui de fonds étrangers "corrompus".

Après notre grand rassemblement, viendra le grand nettoyage de Pâques car les punaises ont survécu à l'hiver", a-t-il lancé devant plusieurs milliers de partisans réunis devant le musée national à Budapest à l'occasion de la fête nationale.

Le dirigeant a dit vouloir "démanteler la machine financière qui, grâce à des dollars corrompus, a acheté des politiciens, des juges, des journalistes, de fausses organisations civiles".

"Armée de l'ombre"

"Nous liquiderons cette armée de l'ombre", "des protégés de Bruxelles oeuvrant contre leur patrie", a-t-il ajouté, alors que l'accès à l'événement avait été interdit à la plupart des médias.

Dans la foulée du gel de l'aide humanitaire américaine, M. Orban avait annoncé le mois dernier son intention de "rayer de la carte les réseaux internationaux" actifs dans le pays d'Europe centrale.

Le gouvernement compte notamment modifier la Constitution pour pouvoir temporairement déchoir de leur nationalité les binationaux qui menaceraient la sécurité nationale. Avec pour possible cible le milliardaire philanthrope George Soros, 94 ans, né à Budapest et naturalisé américain, bête noire du pouvoir.

A la tête de la Hongrie depuis 2010, le Premier ministre nationaliste a progressivement mis au pas les contre-pouvoirs, revendiquant l'exercice d'une "démocratie illibérale".

Et depuis le "tournant" qu'a marqué la victoire de son allié Donald Trump aux Etats-Unis, il a durci sa rhétorique, convaincu que "l'avenir appartient désormais aux patriotes et aux nations indépendantes", non à "l'empire" bruxellois.

Opposant en tête

Quant aux autres, c'est "l'enfer" qui les attend, a-t-il déclaré dans un avertissement à son grand rival, Peter Magyar, qui a organisé lui aussi un rassemblement samedi dans la capitale.

Cet ex-haut fonctionnaire devenu l'an dernier un critique virulent de la corruption minant la Hongrie fait la course en tête dans plusieurs sondages, posant un défi sans précédent à Viktor Orban.

"Ça suffit! Assez du pillage, de l'arrogance, du mensonge. Ça suffit!", a clamé sur scène le quadragénaire conservateur, la foule scandant "en prison, en prison" à l'intention du Premier ministre et de ses proches enrichis sous son mandat. "Ensemble, main dans la main, nous nous débarrasserons des tyrans, de ceux qui orchestrent la haine".

Parmi les dizaines de milliers de manifestants présents, Balazs, étudiant de 20 ans qui a préféré taire son nom de famille, place tous ses espoirs dans Peter Magyar.

"J'espère qu'il va obliger Orban à rendre des comptes et qu'il va apporter le changement", a-t-il dit à l'AFP. "Que la Hongrie se place enfin du bon côté de l'histoire!"

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Marée humaine à Belgrade pour une manifestation sous haute tension

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Des dizaines de milliers de manifestants protestent samedi à Belgrade contre la corruption. (© KEYSTONE/AP/Darko Vojinovic)

Plus de 100'000 personnes défilent dans les rues de Belgrade samedi. Une manifestation historique après des mois de contestation contre la corruption menée par les étudiants serbes qui entendent montrer que "le changement est possible".

"Nous nous sommes organisés à partir de rien et avons accompli beaucoup de choses" a lancé depuis une scène sur la principale place de la ville une étudiante. "Nous avons uni le pays, les générations, éveillé la solidarité et l'empathie et montré que le changement est possible lorsque nous nous battons ensemble."

Autour d'elle, une foule dense arborant des drapeaux et insignes allant de la droite nationaliste à l'extrême gauche en passant par les écologistes. Ils sont au moins 107'000 à s'être rassemblés dans la capitale depuis le début de la journée, selon les chiffres du ministère de l'Intérieur, sans "incident majeur".

En fin d'après-midi, une légère tension était toutefois palpable, quelques manifestants en colère ayant pris à partie les policiers en tentant de s'approcher avec des fumigènes. Mais d'autres manifestants se sont interposés pour calmer la situation.

"Pumpaj ! Pumpaj !" (Pompe ! Pompe !) chantent-ils tous, le slogan du mouvement, destiné à montrer que leur énergie ne faiblira pas. Beaucoup portent un pin's avec une main ensanglantée - le symbole du mouvement qui a adopté comme mot d'ordre "la corruption tue".

Eviter les débordements

Les manifestations s'enchaînent dans ce pays de 6,6 millions d'habitants depuis l'accident de la gare de Novi Sad le 1er novembre, qui a fait 15 morts, lorsque s'est écroulé l'auvent en béton du bâtiment tout juste rénové.

La colère a explosé, les manifestants voyant dans cet accident la preuve d'une corruption qui, selon eux, entache les institutions et les travaux publics. De semaine en semaine, le mouvement est devenu l'un des plus importants de l'histoire récente de la Serbie, avec des manifestations quotidiennes.

Mais les rassemblements se sont tendus depuis que le gouvernement a accusé les protestataires d'être payés par des agences étrangères, de préparer des actions violentes, voire une révolution.

Les vitres des bâtiments officiels sont protégées depuis samedi matin, et des policiers antiémeutes sont stationnés devant le parlement, la présidence, et la mairie.

Le ministère de l'Intérieur a lancé en fin d'après-midi un "appel à tous les participants à préserver la paix (...) dans un esprit de responsabilité citoyenne et en respectant les lois".

Pour sécuriser la manifestation, des groupes de motards, de vétérans et le service d'ordre des étudiants, qui assure depuis le début la sécurité du mouvement, forment un filet de sécurité autour du cortège, en particulier au niveau du parlement et de la présidence, devant laquelle campent depuis plusieurs jours des soutiens du gouvernement.

Les organisations étudiantes ont appelé les manifestants à quitter la zone pour se diriger vers Slavija, le plus gros rond-point du centre ville, où la foule est très compacte.

Dans un communiqué diffusé sur les réseaux sociaux, les étudiants avaient dès vendredi appelé à manifester "dans le calme et de façon responsable". "L'objectif de ce mouvement n'est pas l'intrusion dans des institutions, ni d'attaquer ceux qui ne pensent pas comme nous (...). Ce mouvement ne doit pas être utilisé à mauvais escient", ont-ils écrit. Le rassemblement doit se disperser à 20H00 GMT.

Interférence

Les tensions précédant la manifestation situation a fait réagir l'ONU, qui a appelé les autorités serbes à ne pas "interférer indûment" dans la manifestation et à "respecter l'exercice complet des droits à la liberté de réunion pacifique et à la liberté d'expression".

"Nous sommes un pays extrêmement démocratique", a répondu dans la soirée de vendredi, lors d'une allocution, le président serbe Aleksandar Vucic, affirmant: "Nous ferons tout ce que nous pouvons pour sécuriser le rassemblement". Et d'ajouter aussitôt: "Pour être clair, je suis le président de ce pays, et je ne laisserai pas la rue dicter les règles".

"On voit déjà depuis quelques jours que le régime essaie de faire monter les tensions", analyse Srdjan Cvijic, du Belgrade Centre for Security Policy.

"Ce que tout le monde se demande, c'est si le gouvernement va essayer de créer des situations de violence pour ensuite avoir une excuse pour décréter l'état d'urgence. Jusqu'à présent, on a vu un mouvement qui n'est pas du tout violent (...). Je pense que les manifestants garderont leur calme".

La télévision publique, prise à partie régulièrement par les manifestants pour sa partialité, diffusait samedi après-midi un concert de musique traditionnelle, avant une série.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Crue du fleuve Arno en Italie: Florence désormais hors de danger

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Les vannes de retenue entre Pise et Florence, que les autorités ont ordonné d'ouvrir vendredi après-midi, ont permis de stopper la vague de crue de l'Arno. (© KEYSTONE/EPA/CLAUDIO GIOVANNINI)

La ville de Florence n'était plus samedi exposée à un risque de débordement de l'Arno, ont indiqué les autorités italiennes. La veille, de fortes pluies avaient dangereusement fait monter le niveau du fleuve et provoqué des évacuations de riverains.

"Le pic de crue de l'Arno est passé", a annoncé samedi le président de la région Toscane, Eugenio Giani, sur les réseaux sociaux.

Des dizaines de personnes ont été évacuées de leurs maisons vendredi après des pluies torrentielles qui ont inondé les rues et fait gonfler les cours d'eau en Toscane. L'équivalent d'un mois de pluie est tombé en six heures, a indiqué le service météorologique de la Toscane.

M. Giani a déclaré que les vannes et zones d'expansion de crue avaient été "décisifs" pour réduire la menace pesant sur la célèbre ville de la Renaissance et ses environs, y compris Pise.

Vigilance de mise

"Dans ces heures difficiles, le système de sécurité hydraulique de la région a fait la différence malgré les pluies intenses et persistantes", a-t-il écrit, ajoutant que la vigilance était maintenue.

Samedi matin, Florence était sous une pluie légère mais le niveau de l'Arno baissait lentement tandis que celui de ses affluents étaient repassé sous le seuil d'alerte, a indiqué la maire de Florence, Sara Funaro. Le fleuve était à 3,87 mètres après avoir dépassé 4 mètres la veille.

Une alerte météo rouge reste toutefois en vigueur jusqu'à 15h00, et les parcs, cimetières, marchés, musées et bibliothèques sont fermés.

Système de vannes efficace

L'Arno, qui arrose Florence et Pise, est sujet aux inondations au printemps et en automne. Les vannes de retenue entre Pise et Florence, que les autorités ont ordonné d'ouvrir vendredi après-midi, ont permis de stopper la vague de crue de l'Arno, a expliqué M. Giani.

La construction de ces vannes avait commencé après une inondation dévastatrice en 1949. Mais elle n'avait pas été achevée à temps pour éviter une autre inondation catastrophique en 1996, qui avait tué plus de 100 personnes et détruit ou endommagé d'innombrables oeuvres d'art dans les musées et églises de Florence.

Environ 500 pompiers ont travaillé au cours des dernières 24 heures pour effectuer 430 interventions dans la région, notamment des sauvetages, en raison des inondations et glissements de terrain, a indiqué le service des pompiers.

Offices fermés

L'alerte météo rouge a provoqué la fermeture anticipée du célèbre musée florentin des Offices, ainsi que de la cathédrale.

Les scientifiques ont établi que le changement climatique causé par les activités humaines accroît les risques de catastrophes naturelles comme les inondations.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

"La balle est dans le camp de la Russie", dit Londres

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Le premier ministre britannique Keir Starmer préside une réunion virtuelle avec une coalition de pays "volontaires" pour aider au respect d'une éventuelle trêve avec Moscou. (© KEYSTONE/AP/Leon Neal)

"La balle est dans le camp de la Russie" qui devra "tôt ou tard venir à la table" des négociations, a déclaré samedi le Premier ministre britannique Keir Starmer. Il s'exprimait à l'issue d'un sommet virtuel organisé avec plus d'une trentaine d'alliés de l'Ukraine.

Les responsables militaires des pays soutenant Kiev se rencontreront jeudi au Royaume-Uni pour discuter de la "phase opérationnelle" de leur plan de maintien de la paix en cas de trêve entre Russes et Ukrainiens après trois ans de guerre, a-t-il en outre annoncé au cours d'une conférence de presse à Downing Street.

Alors que l'Ukraine a montré qu'elle était "pour la paix" en acceptant un cessez-le feu de 30 jours, Vladimir "Poutine est celui qui essaie de retarder" les choses, a déclaré M. Starmer au début de la réunion.

Le président russe "veut tout obtenir, puis négocier", a renchéri le chef de l'Etat français Emmanuel Macron, selon lequel la Russie "ne donne pas l'impression de vouloir la paix sincèrement".

Moscou veut arriver à une "position plus solide" sur le champ de bataille avant d'accepter un arrêt provisoire des hostilités, a jugé Volodymyr Zelensky, également partie prenante à ce sommet.

"Poutine est celui qui aujourd'hui n'est pas d'accord avec ce que Trump a proposé à l'Ukraine et à la Russie", a lâché le président ukrainien, qui a parallèlement désigné une équipe de négociateurs en vue de possibles pourparlers de paix.

"Poutine ment aussi sur le fait qu'un cessez-le-feu est supposément trop compliqué. En réalité, tout peut être contrôlé et nous en avons discuté avec les Américains", auteurs cette proposition de trêve, a encore dit M. Zelensky.

Faire pression sur Moscou

Le chef de l'Etat russe "devra tôt ou tard (...) s'engager dans des discussions sérieuses", a insisté Keir Starmer, alors que Moscou pose des conditions en vue d'une trêve.

"La balle est dans le camp de la Russie", a-t-il martelé.

"Le 'Oui, mais' de la Russie ne suffit pas et tous les participants à la réunion de ce matin sont convenus d'exercer une pression collective" sur elle pour la pousser à accepter la proposition de Washington, a relevé le Premier ministre britannique.

Si Moscou refuse de signer ce plan, "nous devons alors faire tout notre possible pour accroître la pression économique sur la Russie afin de mettre un terme à cette guerre", a prévenu M. Starmer.

"Si nous voulons la paix, il faut que la Russie réponde clairement et que la pression soit claire, en lien avec les États-Unis, pour obtenir ce cessez-le-feu", a acquiescé M. Macron.

La Russie doit "enfin" oeuvrer pour une "paix juste" en Ukraine, a exhorté le chancelier Scholz, notant "l'importance du rôle de leader joué" par Donald Trump.

"Désormais, la Russie doit montrer qu'elle soutient un cessez-le-feu qui mène à une paix juste et durable", a demandé la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen.

Les Américains réclament une trêve au plus vite et ont dans ce but fait peser un poids considérable sur Volodymyr Zelensky, tandis que Vladimir Poutine a évoqué des "questions importantes" à régler avant d'à son tour donner son accord.

"Nouveaux engagements"

Depuis deux semaines, Keir Starmer et Emmanuel Macron s'efforcent pour leur part de constituer une "coalition de pays volontaires", dont l'objectif serait de dissuader Moscou de violer cette éventuelle trêve.

De nombreux Etats européens, l'Ukraine, la Turquie, l'Otan, la Commission européenne, le Canada ou encore l'Australie ont participé au sommet virtuel pour en dessiner les contours.

La contribution des pays alliés à Kiev pourrait prendre la forme d'un envoi de troupes - un engagement que Paris, Londres et Ankara se sont dit prêts à prendre - ou d'un soutien plus logistique.

Le chef du gouvernement britannique a à cet égard évoqué de "nouveaux engagements mis sur la table" samedi par un groupe "plus grand" qu'il y a deux semaines.

Son homologue italienne Giorgia Meloni, sous pression de son allié d'extrême droite Matteo Salvini, a quant à elle confirmé après la réunion que l'Italie ne prévoyait pas de dépêcher des militaires.

La Russie refuse de son côté de donner son feu vert à l'éventuel déploiement de forces européennes de maintien de la paix.

Et elle a émis des revendications maximalistes en vue d'une cessation des hostilités : reddition de facto de l'armée ukrainienne, cession par l'Ukraine de cinq régions annexées par Moscou, abandon des ambitions de ce pays de rejoindre l'Otan, démantèlement du pouvoir en place à Kiev.

En attendant, les forces russes, dont les avancées ces derniers jours dans la région frontalière russe de Koursk sont importantes, ont annoncé samedi y avoir repris deux nouveaux villages aux soldats ukrainiens.

L'Ukraine a quant à elle affirmé le même jour avoir abattu 130 drones lancés dans la nuit par la Russie sur l'ensemble de son territoire, cependant que la Russie a assuré avoir intercepté 126 de ces engins d'attaque envoyés par les Ukrainiens.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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