Les citoyens du Mont-sur-Lausanne ne veulent pas d'un projet immobilier dans le vallon de la Valleyre. Ils ont plébiscité dimanche à 71% une initiative populaire visant à rendre la zone inconstructible pour préserver la nature.
L'initiative "Sauvons le Vallon de la Valleyre, le poumon vert du Mont !" a été soutenue par 2336 votants, contre 902 refus. Le taux de participation s'est élevé à près de 53%.
Le projet immobilier, prévu sur des terrains privés, tablait sur la construction de 14 immeubles. Pour ses opposants, il est considéré comme le projet "de trop" pour la commune des hauts de Lausanne, qui connaît un rapide développement urbain depuis plusieurs années.
Outre cette "course effrénée vers une urbanisation chaotique", les porteurs de l'initiative dénonçaient "un préjudice insensé à la nature", arguant notamment que 500 arbres auraient dû être abattus.
Procédures judiciaires
Dans le camp adverse, on défendait "un projet exemplaire en termes de durabilité et d'accessibilité", susceptible d'atténuer la pénurie de logements. Le comité opposé à l'initiative a aussi mis en garde contre "les conséquences juridiques et financières" si le projet immobilier devait être abandonné.
D'ailleurs, plusieurs procédures judiciaires entre la commune, le comité d'initiative, les promoteurs ou les propriétaires ont déjà jalonné ce projet. Et ce n'est sans doute par fini, notamment car le dézonage demandé par l'initiative remet en question les droits à bâtir. "La mise en oeuvre de l'initiative soulève encore beaucoup de questions", a prévenu la Municipalité dans sa brochure explicative au vote.
La Municipalité proposait d'ailleurs de rejeter l'initiative. Contrairement au Conseil communal qui, sur le fil (30 voix à 29), s'était montré favorable au texte.
Nouvel échec immobilier
A noter finalement que le vote des Montains fait écho à plusieurs autres refus en terre vaudoise en lien avec des projets immobiliers. L'an dernier par exemple, St-Sulpice, Blonay-St-Légier, Crissier ou encore Montreux avaient dit "non" dans les urnes à la création de nouveaux quartiers sur leur territoire.
Cet article a été publié automatiquement. Source : ats