Le vert'libéral nyonnais Laurent Miéville a été élu mardi à la présidence du Grand Conseil vaudois pour l'année législative 2023-2024. L'ingénieur physicien EPFL de formation de 56 ans a été élu avec 109 voix sur 138 bulletins valables. Le nouveau premier citoyen du Canton succède à la verte Séverine Evéquoz.
C'est la première fois que la présidence du Parlement cantonal est dirigée par un Vert'libéral. Premier vice-président jusqu'ici, il était le seul candidat en lice pour succéder à Mme Evéquoz. Il avait intégré le Bureau du Grand Conseil en 2020.
L'élu est notamment connu pour avoir été l'auteur de la résolution déclarant l'urgence climatique, très largement adoptée en mars 2019.
"Je suis reconnaissant de la confiance accordée et conscient de ma responsabilité (...) Je me réjouis de travailler en bonne intelligence avec le Conseil d'Etat et sa présidente Christelle Luisier", a-t-il déclaré lors de son discours d'intronisation.
Laurent Miéville sera épaulé par l'UDC Jean-François Thuillard et le socialiste Stéphane Montangero, élus mardi respectivement premier et deuxième vice-président. Les élections du jour ont aussi permis de placer Alberto Mocchi (Verts) au Bureau du Grand Conseil, en compagnie déjà de Patrick Simonin (PLR), François Cardinaux (PLR), Céline Misiego (Ensemble à Gauche - POP).
Détour aux Etats-Unis
Né en 1967 et après avoir grandi et fait ses études dans la région lausannoise (Jouxtens-Mézery, Prilly, Pully et Ecublens), cet amateur de vélo, tennis, ski et course à pied est devenu nyonnais d'adoption par mariage, en 1996. Il y cofonde la section vert’libérale de Nyon en 2010.
Conseiller communal à Nyon de 2011 à 2019, il a rejoint le Grand Conseil en 2014 en cours de législature. Il a depuis été élu deux fois, en 2017 et en 2022, avec le meilleur score de son parti cette année-là.
Après des études d'ingénieur physicien à l'EPFL, M. Miéville a poursuivi ses recherches à Genève (thèse en physique) puis à l'Université californienne de Stanford. Durant ces trois ans passés dans la Silicon Valley, il a développé un intérêt marqué pour l'innovation et travaille également dans une jeune start-up.
A son retour en Suisse, il fonde en 1999 Unitec, bureau de transfert de technologies et de compétences de l'Université de Genève, dont il est toujours le directeur, puis cofonde BioAlps, cluster romand des sciences de la vie, en 2003. Passionné de science et d'économie, il est élu à la présidence de l'Association européenne des professionnels de transferts de technologies en 2007.
"Curiosité éclectique"
Pour aborder son année présidentielle, cet inlassable bricoleur de panneaux solaires à la "curiosité éclectique" a obtenu un congé non rémunéré d'une année. Il conservera peut-être juste un 10% à Unitec.
"Je souhaite faire en sorte que le Parlement soit le plus ouvert possible sur la cité", résume auprès de Keystone-ATS Laurent Miéville pour décrire son crédo. "Je m'intéresse à plein de sujets et j'adore être en contact avec toutes sortes de gens", dit-il. Le vert'libéral compte mener les débats "avec calme et retenue", avouant n'avoir jamais été "un député dans le radar des médias".
Il se réjouit particulièrement de présider aux débats du plénum sur la révision complète de la loi sur l'énergie (LVLEne), "l'un des dossiers emblématiques de la législature 2022-2027". Le projet de loi sur la nouvelle péréquation intercommunale vaudoise (NPIV) sera aussi "un moment fort de cette nouvelle année parlementaire".
Par ailleurs, Philippe Liniger (UDC), après six ans de mandat, et Valérie Induni (PS), après onze ans, ont annoncé leur démission de leur fonction parlementaire lors de la séance de mardi.
Cet article a été publié automatiquement. Source : ats