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Législatives françaises: les chefs de file devant les patrons

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Alors que sa majorité s'inquiète de l'animosité suscitée par Emmanuel Macron dans l'opinion, le Premier ministre Gabriel Attal a tenté jeudi de reprendre les rênes en se déplaçant dans l'Orne et dans la Sarthe, exhortant les Français à donner "une majorité absolue" à son camp. (© KEYSTONE/AP/Christophe Ena)

Le Nouveau Front populaire demande un effort aux milliardaires, le RN veut rassurer: les responsables des partis en lice pour les législatives françaises ont passé jeudi leur grand oral devant les patrons. Gabriel Attal a lui appelé les électeurs à l'élire à Matignon.

Jordan Bardella, Jean-Luc Mélenchon ou lui-même ? "Les Français vont choisir un Premier ministre" le 30 juin et le 7 juillet, a lancé le chef de file du camp présidentiel, en personnalisant la campagne des législatives autour de ces trois figures, quand bien même la gauche n'a pas désigné son futur candidat pour Matignon en cas de victoire.

Alors que sa majorité s'inquiète de l'animosité suscitée par Emmanuel Macron dans l'opinion, le Premier ministre a tenté jeudi de reprendre les rênes en se déplaçant dans l'Orne et dans la Sarthe, exhortant les Français à donner "une majorité absolue" à son camp. Des mots déjà employés à l'identique par M. Bardella, qui refuserait le poste en cas de majorité relative le 7 juillet.

Mais sa déambulation au Mans a été écourtée par une trentaine de manifestants dont l'un criait: "Vous êtes le paillasson de l'extrême droite", a constaté un journaliste de l'AFP.

Le camp présidentiel se défend

Ciblé de toutes parts par les oppositions et épinglé mercredi par la Commission européenne qui a ouvert la voie à des procédures pour déficits publics excessifs, le camp présidentiel a tenté de défendre son programme économique devant les patrons.

C'est l'ancien Premier ministre Edouard Philippe, pour Horizons, qui a ouvert la série d'auditions salle Gaveau à Paris, en répétant son attachement à la politique en faveur des entreprises déployée par l'actuelle majorité présidentielle.

"Il ne faut absolument pas changer la logique", a-t-il déclaré devant un large auditoire composé d'organisations patronales telles que la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME), l'Union des entreprises de proximité (U2P), ou le Mouvement des entreprises de taille intermédiaire (Meti), outre le Medef. Il faut "même aller plus loin", selon lui.

"Patriotisme économique"

Il a été suivi par Eric Coquerel (LFI) et Boris Vallaud (PS) pour le Nouveau Front populaire, qui ont défendu un programme accusé par l'exécutif d'être dispendieux.

Sur scène, M. Vallaud a proposé un "pacte productif nouveau" unissant les travailleurs, les capitaines d'industrie et les consommateurs; et appelé les milliardaires à "un effort de patriotisme économique". Critiqué pour les désaccords internes sur le chiffrage du programme, M. Coquerel a promis "quelque chose d'homogène" d'ici à la fin de la semaine.

Ce dernier a reçu des huées de l'auditoire quand il a fait la distinction entre "ceux qui produisent des richesses dans ce pays et ceux qui regardent avant tout les cours de la Bourse". L'alliance de gauche a prévu de présenter le chiffrage de son programme vendredi midi lors d'une conférence de presse.

Flou sur la réforme des retraites

Cette grand-messe a été l'occasion pour Jordan Bardella et Eric Ciotti d'apparaître pour la première fois côte à côte depuis l'annonce de leur alliance.

Le président du Rassemblement national (RN) a dénoncé la "déraison budgétaire" du gouvernement et le "risque de décrochage économique", s'engageant à supprimer "intégralement" la CVAE, un impôt de production qui pèse sur les entreprises - cette dernière mesure étant également défendue par la majorité.

Sur l'abrogation de la réforme des retraites, une promesse dont les modalités restent floues, le doute n'a pas été levé: "On n'a absolument pas compris quel serait le calendrier et la réalité" de l'abrogation de la réforme, a réagi le patron du Medef Patrick Martin à l'issue des auditions.

Concernant la gauche, M. Martin a fustigé la proposition de Smic à 1600 euros, affirmant "que si on veut précipiter la faillite d'entreprises allons-y gaiement".

Multiplication des promesses

Malgré cela, les promesses électorales se sont multipliées, au sein de la coalition de gauche, au RN et même au sein du gouvernement après de récents engagements de Gabriel Attal en faveur du pouvoir d'achat. Ce dernier a d'ailleurs redit que les impôts n'augmenteraient pas - une "règle d'or".

Le ministre de l'Economie, Bruno Le Maire, a toutefois prévenu au cours de ces auditions salle Gaveau: "la marge de manoeuvre budgétaire de la France, elle est nulle".

Légère érosion du RN

Qui saura le mieux convaincre à dix jours du scrutin ? Un sondage Ifop-Fiducial pour LCI, Le Figaro et Sud Radio notait jeudi une légère érosion du RN et de ses alliés à 34% des intentions de vote au premier tour, devant la gauche (29%) et le camp présidentiel (22%), ce dernier bénéficiant d'une petite progression sur quelques jours.

Une chose est sûre, le vote aura bien lieu: le Conseil constitutionnel a rejeté jeudi dix recours qui contestaient le décret de convocation des électeurs, jugeant les délais conformes à la loi fondamentale.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Euro 2024

Euro 2024: l'Angleterre et l'Espagne en lice ce soir

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Les Géorgiens ont épaté lors du premier tour (© KEYSTONE/EPA/CHRISTOPHER NEUNDORF)

Les 8es de finale de l'Euro 2024 se poursuivent ce soir. Dès 18h00, l'Angleterre sera aux prises avec la Slovaquie à Gelsenkirchen, alors que l'Espagne affrontera la Géorgie à Cologne dès 21h00

Peu convaincants dans le jeu lors de la phase de groupes conclue avec un succès et deux nuls en ayant marqué deux buts seulement, les Anglais doivent nettement hausser leur niveau s'ils entendent aller loin dans le tournoi. Ils seront a priori favoris face aux Slovaques, mais devront néanmoins se méfier. Le manager Gareth Southgate, de plus en plus contesté par les fans, espère que ses atouts offensifs que sont les Kane, Bellingham et autres Foden ou Saka vont enfin sortir de leur léthargie.

Seul pays ayant fait le plein lors de la première phase, l'Espagne s'avance en favorite face à l'étonnante Géorgie. La Roja dispose d'un mélange efficace entre hommes d'expérience et jeunes prometteurs. Mais les Géorgiens, pour leur première compétition à ce niveau, n'auront rien à perdre. Se qualifier pour les 8es de finale était déjà un exploit inattendu, et tout ce qui vient ensuite est du bonus. Et avec l'épatant gardien Mamadarshvili et les attaquants Kvaratskhelia et Mikautadze, la sélection dirigée par Willy Sagnol dispose d'éléments capables de faire la différence.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Euro 2024

L'Allemagne bat le Danemark 2-0 et file en quart

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Musiala a inscrit le but de la sécurité face au Danemark (© KEYSTONE/AP/Andreea Alexandru)

L'Allemagne sera bien présente au rendez-vous des quarts de finale de "son" Euro.

La Mannschaft a dominé le Danemark 2-0 samedi soir à Dortmund, dans un 8e de finale qui a été interrompu pendant 25 minutes par un violent orage survenu avant la mi-temps.

La sélection de Julian Nagelsmann, qui affrontera l'Espagne ou la Géorgie vendredi prochain à Stuttgart pour une place dans le dernier carré, a débloqué la situation à la 53e sur un penalty transformé par Kai Havertz. Penalty accordé après une intervention de la VAR, consécutive à une faute de main de Joachim Andersen.

Un Joachim Andersen qui est passé par tous les états d'âme en l'espace de cinq minutes samedi soir dans l'antre du BVB. Le défenseur de Crystal Palace pensait en effet avoir ouvert la marque à la 48e minute, mais sa réussite était annulée par la VAR pour un hors-jeu du passeur décisif.

L'Allemagne, qui avait pour sa part vu un but de Schlotterbeck annulé dès la 4e, a "tué" le match à la 68e. Son maître à jouer Jamal Musiala a marqué d'une frappe imparable son troisième but du tournoi, deux minutes après que Manuel Neuer avait signé une parade décisive sur un tir du remuant attaquant danois Rasmus Höjlund.

Sortie en 8e de finale du dernier Euro et en phase de poules des deux dernières Coupes du monde, l'Allemagne peut donc toujours espérer revivre le "Sommermärchen" de 2006, lorsque la sélection de Jürgen Klinsmann avait atteint la finale de "sa" Coupe du monde. Mais il lui faudra sans doute élever encore son niveau de jeu, notamment en cas d'affrontement avec la Roja en quart.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Euro 2024

Yakin: "Nous avons envoyé un signal très fort"

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Murat Yakin savoure la prestation XXL de son équipe (© KEYSTONE/EPA/CLEMENS BILAN)

Murat Yakin l'admet volontiers à l'issue du 8e de finale de l'Euro gagné par la Suisse face à l'Italie, il a vécu samedi à Berlin un moment rare, "un moment qui restera longtemps dans les mémoires".

"Il y a la victoire, bien sûr. Mais il y a surtout la manière !", s'est réjoui le sélectionneur helvétique en conférence de presse.

"On ne vit pas souvent de tels instants. Il faut les savourer avec nos fans qui ont encore été extraordinaires. Mais se dire aussi que l'histoire n'est pas encore terminée. Nous avons un quart de finale à préparer contre l'Angleterre ou la Slovaquie. Nous serons prêts. Depuis le début du tournoi, la stratégie est la bonne, le système est le bon. Tout le monde au sein de l'équipe accepte son rôle. Il y aura bien sûr des ajustements à apporter si nous rencontrons l'Angleterre ou bien la Slovaquie."

"Nous avons envoyé un signal très fort lors de ce huitième de finale, poursuit le sélectionneur. Nous avons dominé la rencontre dans tous les domaines. Nous avons tout de suite compris que nous avions le match en mains. Les deux buts sont tombés tous les deux dans les bons moments. Cela nous a tranquillisés. L'ouverture du score est superbe. Freuler a vu l'espace. Il a parfaitement senti le coup. Sa frappe est splendide."

Après le 2-0 tout aussi magnifique de Ruben Vargas, Murat Yakin a bien sûr eu un coup de chaud avec la tête de Fabian Schär sur le poteau gauche de Yann Sommer, un poteau qu'il ira d'ailleurs embrasser en fin de match. "Cela aurait été un choc de voir l'Italie réduire le score de cette manière, lâche-t-il. On a eu de la chance. Mais face à de tels adversaires, il en faut."

Confiance

Murat Yakin a aussi rappelé combien la performance six jours plus tôt livrée face à l'Allemagne avait compté. "Ce match contre l'Allemagne nous a insufflé une énorme confiance", lance-t-il avant de rappeler la chance qu'il avait de posséder dans son équipe deux joueurs de classe mondiale avec Manuel Akanji et Granit Xhaka.

"Ils lisent parfaitement le jeu. Ils trouvent les ouvertures. Ils font courir l'adversaire derrière le ballon, se félicite-t-il. Ils ont une confiance énorme en leurs moyens. Elle rejaillit sur tous les autres. L'expérience qu'ils ont acquise ces dernières années n'a pas de prix non plus."

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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International

Onze morts dans des attaques russes au sud et à l'est de l'Ukraine

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Des soldats ukrainiens tirent sur des positions russes le long de la ligne de front dans la région de Donetsk, à l'est de l'Ukraine. Suite aux frappes russes qui ont fait onze morts samedi, le président ukrainien a réitéré ses appels aux Occidentaux à "accélérer" les livraisons d'armes. (Archives) (© KEYSTONE/AP/Evgeniy Maloletka)

Des frappes russes dans le sud et l'est de l'Ukraine ont fait samedi onze morts, selon les autorités ukrainiennes. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a réitéré ses appels à ses alliés occidentaux à "accélérer" leurs livraisons d'armes.

Les frappes meurtrières ont touché une ville de la région de Zaporijjia et des villages de la région de Donetsk.

"Les Russes ont attaqué la ville de Vilniansk", dans la région de Zaporijjia, et "l'ennemi a tué sept personnes. Deux des morts sont des enfants", a déclaré Ivan Fedorov, le gouverneur régional sur un réseau social. Dix personnes ont été blessées et plusieurs bâtiments, notamment résidentiels, ont été endommagés, a-t-il ajouté.

Vilniansk se trouve à 29 kilomètres au nord-est de Zaporijjia, la principale ville régionale, sous contrôle ukrainien. La Russie affirme avoir annexé la région de Zaporijjia mais, si elle en occupe de vastes pans, elle ne la contrôle pas totalement.

La Russie a déjà attaqué Zaporijjia et des villes voisines plusieurs fois depuis le début de son offensive en Ukraine en 2022, mais ces dernières semaines elle concentrait surtout ses efforts dans l'est du pays plutôt que dans le sud.

"Accélérer" les livraisons d'armes

Des responsables ukrainiens ont par ailleurs annoncé que des attaques russes contre des villages de la ligne de front dans la région de Donetsk (est) avaient fait quatre morts.

"Dans (le village de) Zarichne, les Russes ont tué trois personnes", a déclaré sur les réseaux sociaux Vadym Filachkine, gouverneur ukrainien de la région de Donetsk. Le procureur général d'Ukraine a lui annoncé plus tard qu'une autre personne, un habitant du village frontalier de New York, "avait également été mortellement blessée".

New York est intensément attaquée depuis la mi-juin alors que les forces russes avancent vers la ville de Toretsk.

Après ces nouvelles frappes de Moscou, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a appelé samedi ses alliés occidentaux à "accélérer" leurs livraisons d'armes aux forces de Kiev.

"Les décisions dont nous avons besoin doivent être accélérées. Tout retard de décisions dans cette guerre signifie la perte de vies humaines", a plaidé M. Zelensky, appelant à la livraison d'armes pour "détruire les lanceurs de missiles russes".

Les attaques sont intervenues au lendemain d'une autre contre la ville de Dnipro, au nord de Zaporijjia. Une personne y a été tuée et 13 autres blessées, a annoncé samedi la police ukrainienne.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Euro 2024

Spalletti: "Quelque chose doit changer"

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Luciano Spalletti admet volontiers la supériorité de la Suisse (© KEYSTONE/EPA/ROBERT GHEMENT)

"Quelque chose doit changer": Luciano Spalletti mesure parfaitement l'ampleur du chantier qui l'attend après la défaite de l'Italie face à la Suisse en 8e de finale de l'Euro.

Le "Mister" entend poursuivre sa tâche à la tête de la Squadra Azzurra malgré cette défaite sans appel.

"Je suis responsable de ce qui s'est produit aujourd'hui" a assuré le Toscan en conférence de presse. "Lors de ce tournoi, nous avons livré deux performances médiocres contre l'Espagne et la Suisse, et deux partiellement satisfaisantes contre l'Albanie et la Croatie. Il y a plusieurs explications que l'on peut avancer. La fin de saison en roue libre de bien des clubs en Serie A en est une. Une autre vient aussi de mon manque de passé commun avec la Nazionale. Je n'ai eu que dix matches pour préparer cet Euro, dont les premiers avec le couteau sous la gorge pour nous qualifier directement."

Luciano Spalletti admet volontiers la supériorité des Suisses. "Leur victoire est amplement méritée, dit-il. Sur le plan de l'intensité, il n'y avait pas photo. La Suisse en a mis beaucoup plus. On a vu dans les courses et dans les duels. Je regrette vraiment de n'avoir pas pu les inquiéter davantage."

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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