Rejoignez-nous

International

Nouveau Premier ministre, ex-chef du renseignement, aux Pays-Bas

Publié

,

le

Dick Schoof a été investi mardi Premier ministre des Pays-Bas, sept mois après la victoire électorale du dirigeant d'extrême droite Geert Wilders. (© KEYSTONE/AP/Peter Dejong)

L'ex-chef du renseignement néerlandais Dick Schoof a été investi mardi Premier ministre des Pays-Bas. Il prend la tête d'un gouvernement de coalition de droite chargé de mettre en oeuvre la politique d'immigration "la plus stricte jamais vue" dans le pays.

Plus de sept mois après la victoire électorale retentissante du dirigeant d'extrême droite Geert Wilders, surprenant le pays et l'Europe entière, M. Schoof succède à Mark Rutte, au pouvoir depuis 2010. Ce dernier a été nommé secrétaire général de l'Otan.

M. Schoof a présenté ses ministres au roi des Pays-Bas Willem-Alexander sous les ors d'un palais royal de La Haye. Chacun a fait un pas pour prêter allégeance au souverain et à la constitution. M. Wilders a dû renoncer à son ambition de devenir Premier ministre, certains partis ayant menacé de se désolidariser à cause de ses positions notoirement anti-islam et eurosceptiques.

Au lieu de cela, les quatre formations de la coalition ont convenu que leurs dirigeants ne feraient pas partie du gouvernement et un compromis a été trouvé en la personne de M. Schoof, 67 ans, sans parti. Cet amateur de marathon aura besoin de toute son endurance et de son expérience dans les couloirs du pouvoir de La Haye pour maintenir debout une coalition fragile.

Il "aura beaucoup de travail à garder sous contrôle les conflits idéologiques et personnels", observe auprès de l'AFP Sarah de Lange, professeure de pluralisme politique à l'Université d'Amsterdam. Selon un sondage Ipsos publié mardi, la confiance de l'opinion dans le gouvernement est remontée à 42%, après un plus bas de septembre 2022 à 29%.

Ex-chef de l'agence antiterroriste

M. Schoof a affirmé être "déterminé" pour mettre en oeuvre les plans de cette coalition, qui vise à instaurer "la politique d'admission en matière d'asile la plus stricte jamais réalisée" et un paquet de mesures "pour contrôler la migration".

L'accord de coalition de 26 pages, intitulé "Espoir, courage et fierté", appelle également à examiner l'idée de déplacer l'ambassade des Pays-Bas en Israël de Tel-Aviv à Jérusalem. M. Schoof veut être "un Premier ministre pour tous les citoyens néerlandais". "Je suis sans parti. Je ne me vois pas être tenu en laisse par M. Wilders", a-t-il déclaré.

"Compte tenu de sa vaste expérience à la tête d'agences gouvernementales, il saura sûrement comment défendre sa position", estime Mme De Lange. "La question reste ouverte de savoir comment il réagira si Wilders tente de le mettre sous pression en exprimant publiquement des critiques sur son fonctionnement sur X (Twitter)", estime-t-elle.

Dick Schoof a joué un rôle clé dans diverses situations de crises, notamment dans l'enquête après la destruction du vol MH17 de la Malaysian Airlines en 2014 au-dessus de l'Ukraine. Il était alors à la tête de l'agence antiterroriste des Pays-Bas. Les 298 personnes à bord ont été tuées - dont 196 Néerlandais - par un missile BUK de fabrication russe tiré depuis un territoire tenu par des combattants pro-russes.

"Tourette"

Ancien membre du Parti travailliste, Dick Schoof a le soutien du leader de l'opposition de gauche Frans Timmermans, qui l'a néanmoins décrit comme "clairement le candidat de Wilders". Le virage à droite des Pays-Bas se fait sur fond de montée des partis d'extrême droite dans plusieurs pays européens, comme en France où le Rassemblement national (RN) est arrivé en tête dimanche du premier tour des élections législatives.

Aux Pays-Bas, la passation de pouvoir met un terme aux 14 années passées par Mark Rutte dans la "Tourette" - le bureau du Premier ministre à La Haye - un record de longévité aux Pays-Bas. Ses mandats de Premier ministre n'ont pas été sans accroc mais il a su rester au pouvoir, gagnant le surnom de "Téflon Mark" pour sa capacité à résister aux scandales.

Dans un discours d'adieu solennel dimanche, il a présenté ses excuses pour un scandale dans lequel des milliers de parents ont été accusés à tort - dans certains cas après un profilage racial - d'avoir touché frauduleusement des allocations familiales. Il s'est également dit désolé pour les tremblements de terre causés par l'extraction de gaz dans la région de Groningue, dans le nord du pays.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

Cliquez pour commenter

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

International

France: incertitudes et tensions à trois jours du verdict des urnes

Publié

le

Ulcérée par le nouveau "front républicain", la cheffe de file du RN Marine Le Pen a dénoncé jeudi la mise en place d'un "parti unique" réunissant "ceux qui veulent conserver le pouvoir contre la volonté du peuple". (© KEYSTONE/AP/Thibault Camus)

A trois jours du second tour de législatives historiques en France, les partis jettent leurs dernières forces dans la bataille. Cela dans un pays fracturé et menacé d'ingouvernabilité qui pourrait voir l'extrême droite arriver au pouvoir.

La dynamique en faveur du Rassemblement national (RN, extrême droite), arrivé en tête du premier tour, pourrait être freinée par les très nombreux désistements de candidats de droite, centre-droit et gauche (plus de 200 à gauche et chez les macronistes). Des renoncements consentis dans la douleur pour empêcher l'extrême droite de décrocher la majorité absolue à l'Assemblée et de former un gouvernement, prenant le pouvoir pour la première fois depuis 80 ans.

Ulcérée par ce nouveau "front républicain", la cheffe de file du RN Marine Le Pen a dénoncé jeudi la mise en place d'un "parti unique" réunissant "ceux qui veulent conserver le pouvoir contre la volonté du peuple".

Les électeurs de gauche hésitent

Selon les derniers sondages, la possibilité pour le RN d'accéder à la majorité absolue de 289 députés semble s'éloigner. Mais, partout en France, des électeurs de gauche hésitent à faire une nouvelle fois barrage à l'extrême droite, lors de ce scrutin provoqué le 9 juin par la décision choc du président Emmanuel Macron de dissoudre l'Assemblée.

"Macron a été élu par des voix de gauche. Il aurait dû faire des concessions à gauche, mais il n'en a fait qu'à droite", regrette Michel, 66 ans, devant un stand de fruits et légumes dans le Calvados (ouest).

Ancienne institutrice, Claude se résignera à voter pour le camp macroniste, inquiète de ceux qui veulent "essayer" l'extrême droite. "L'isoloir n'est pas une cabine d'essayage", dit-elle.

Arrivé en tête des européennes du 9 juin à gauche, l'eurodéputé Raphaël Glucksmann s'est adressé à ces électeurs en assurant qu'il n'était pas "indigne de voter 'contre'".

Bardella y croit toujours

Malgré ces appels au barrage, le jeune président du RN Jordan Bardella croit à la victoire de son camp, qui le propulserait au poste de Premier ministre à 28 ans. "Nous aurons la majorité absolue", a-t-il affirmé mercredi sur la chaîne BFMTV, assurant que son gouvernement était "prêt".

En face, la coalition de gauche du Nouveau Front populaire (NFP) et le camp macroniste (centre-droit) ne cessent d'alerter sur le péril de l'extrême droite, pointant les dérapages racistes de candidats du RN, ramenés au rang de simples "brebis galeuses" par la formation d'extrême droite.

Pays ingouvernable?

Mais sauf basculement improbable, aucun de ces deux blocs n'obtiendra de majorité claire dans la nouvelle Assemblée, aggravant le risque d'un pays ingouvernable sous l'oeil inquiet des partenaires européens de la France et ce, alors que Paris accueille les JO dans moins d'un mois.

"On vote dimanche en France. C'est une autre élection dont l'issue peut inquiéter", a déclaré mercredi soir le chancelier allemand Olaf Scholz. "Faisons tout pour qu'ensemble nous protégions notre grande et belle Europe et que nous ne laissions pas les populistes d'extrême droite la dominer".

Certains responsables du centre-droit et de la gauche envisagent une vaste coalition pour échapper à la paralysie, mais ses contours restent extrêmement flous et sept années de pouvoir macroniste ont creusé de profonds fossés entre la majorité sortante et les oppositions.

Expérimenter des alliances transpartisanes

Certaines formations de gauche semblent toutefois prêtes à expérimenter des alliances transpartisanes, fréquentes en Allemagne mais inédites en France. "Ce que je souhaite, c'est ne pas provoquer de chaos dans mon pays, la France doit être gouvernable", a déclaré jeudi le patron du Parti communiste français, Fabien Roussel.

Dans le camp présidentiel, laminé aux européennes du 9 juin, le Premier ministre Gabriel Attal juge qu'une "forme de nouvelle donne est nécessaire" même s'il exclut tout rapprochement avec la gauche radicale de La France insoumise (LFI).

Dans ce climat tendu, les autorités redoutent par ailleurs des troubles au soir du second tour entre ultradroite et ultragauche. Mercredi, la porte-parole du gouvernement Prisca Thévenot a affirmé avoir subi avec son équipe "une agression lors d'une opération de collage d'affiches électorales" en banlieue parisienne.

Satisfaction à Moscou

La Russie, elle, ne semble pas mécontente des fractures françaises. "Le premier tour (des législatives), de même que les élections européennes de juin, ne peuvent être considérés autrement que comme un vote de défiance des Français à l'égard des autorités actuelles, y compris de la politique extérieure de Paris", a déclaré un porte-parole de la diplomatie russe, Andreï Nastassine.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

Continuer la lecture

International

Des inondations font neuf morts en Inde et au Bangladesh

Publié

le

Plus de 2800 villages de l'Etat indien d'Assam sont touchés par les intempéries. (© KEYSTONE/AP/Anupam Nath)

Des pluies torrentielles et des rivières en crue ont fait au moins neuf morts dans le nord-est de l'Inde et au Bangladesh voisin, ont annoncé jeudi les autorités de ces deux pays. Plus de trois millions de personnes sont concernées.

Si les pluies de mousson provoquent chaque année des dégâts considérables, les experts estiment que le changement climatique la rend plus forte et plus irrégulière.

Les autorités en charge de la région des catastrophes dans l'Etat indien d'Assam, au nord-est du pays, ont déclaré que huit personnes sont mortes mercredi, ce qui porte à 46 le nombre de décès dus aux pluies diluviennes depuis la mi-mai.

Au total, 2800 villages de cet Etat ont été submergés, ce qui a affecté plus de 1,6 million de personnes. Le ministre en chef de l'Assam, Himanta Biswa Sarma, a déclaré que la situation dans cet Etat était due aux pluies qui se sont abattues sur l'Etat voisin d'Arunachal Pradesh.

Au Bangladesh, pays de basse altitude qui compte quelque 170 millions d'habitants, l'agence de gestion des catastrophes a déclaré que les inondations avaient touché environ 1,8 million de personnes. Elle a mis en garde contre un risque de montée des eaux dans les trois prochains jours. Un homme de 21 ans est mort après avoir été emporté par la montée des eaux alors qu'il pêchait.

Une grande partie du pays est constituée de deltas, comme les fleuves himalayens du Gange et du Brahmapoutre, qui serpentent lentement vers la mer après avoir traversé l'Inde. La mousson d'été représente 70 à 80% des précipitations annuelles en Asie du Sud et provoque de nombreux décès et des destructions dus à des inondations et des glissements de terrain.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

Continuer la lecture

Euro 2024

Erdogan à Berlin pour Pays-Bas-Turquie après l'enquête sur Demiral

Publié

le

Merih Demiral et son geste controversé alors que le président turc Erdogan sera présent en Allemagne pour le quart de finale de l'Euro (© KEYSTONE/EPA/HANNIBAL HANSCHKE)

Le président turc Erdogan assistera samedi en Allemagne au quart de finale de l'Euro opposant les Pays-Bas à la Turquie. Ceci en pleine tension avec Berlin après le geste controversé de Demiral.

Le président turc Recep Tayyip Erdogan assistera samedi en Allemagne au quart de finale de l'Euro opposant les Pays-Bas à la Turquie. Ceci en pleine tension avec Berlin après le geste controversé de Demiral.

L'UEFA a annoncé mercredi l'ouverture d'une enquête sur un "comportement potentiellement inapproprié" du défenseur Merih Demiral, mardi lors du 8e de finale face à l'Autriche, auteur du signe de ralliement des "Loups gris" -un groupe de l'extrême droite turque-, ouvrant une polémique entre Berlin et Ankara.

L'Allemagne a d'ailleurs convoqué jeudi matin l'ambassadeur de Turquie à Berlin, a indiqué une porte-parole du ministère des Affaires étrangères.

Mercredi, la Turquie avait convoqué l'ambassadeur d'Allemagne à Ankara pour protester contre les propos d'une ministre allemande condamnant le geste de Demiral.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

Continuer la lecture

Euro 2024

Steven Zuber: le premier joker de Murat Yakin

Publié

le

Steven Zuber espère jouer et être décisif contre l'Angleterre (© KEYSTONE/EPA/ROBERT GHEMENT)

Steven Zuber est l’homme des grands tournois. Il marqua contre le Brésil lors de la Coupe du monde 2018 et termina meilleur passeur de l’Euro 2021 avec 4 assists.

"J’espère aussi marquer cet Euro 2024 de mon empreinte", sourit-il. Il aurait peut-être déjà pu le faire s’il n’avait pas contracté une blessure au mollet le 8 juin contre l’Autriche à St-Gall. Buteur et brillant quatre jours plus tôt contre l’Estonie, le joueur de l’AEK Athènes était en passe de gagner sa place de titulaire à l’Euro. Seulement, il n’est pas revenu à temps et a dû laisser sa place à Michel Aebischer qui a su pleinement saisir sa chance.

"Cette entrée m'a fait du bien"

"Je veux croire que j’ai encore un rôle à jouer dans ce tournoi. J’ai disputé 20 minutes contre l’Italie. Cette entrée m’a fait du bien", lâche le Zurichois de 32 ans. Tenu en très haute estime par Murat Yakin, on peut penser que Steven Zuber sera sans doute l’un des premiers à sortir du banc samedi contre l’Angleterre. Avec sa polyvalence, il peut peser dans toutes les situations de match que pourra offrir ce quart de finale.

Steven Zuber sera sans doute animé par un sentiment de revanche s’il a le bonheur d’entrer en jeu samedi. Le 26 mars 2022 à Wembley, il avait précipité la défaite (2-1) face à l’Angleterre avec une faute de main qui devait permettre à Harry Kane d’inscrire le penalty de la victoire à la 78e minute. "Je ne sais pas qui sera le favori de ce quart de finale ou si la pression sur les épaules des Anglais est trop lourde. Il faut nous concentrer sur nos forces, sur nos qualités, assure-t-il. Bien sûr, nous rêvons de gagner cet Euro comme toutes les autres équipes qui sont encore en lice. Mais il convient de garder les pieds sur terre. Nous savons qui nous sommes et d’où nous venons."

"Ce n'est tout de même pas normal..."

Joueur de champ le plus âgé de la sélection avec Fabian Schär, Xherdan Shaqiri et Renato Steffen qui sont également nés en 1991, Steven Zuber espère que "l’équipe de Suisse parvienne vraiment à repousser ses limites". "Ce n’est tout de même pas normal pour la Suisse de battre l’Italie de cette manière et de faire jeu égal avec l’Allemagne, dit-il. Même si les favoris sont plutôt à la peine dans cet Euro. Le secret de notre réussite s’explique en grande partie par notre état d’esprit. On se connait depuis 10 ou 15 ans, que ce soient les joueurs ou une partie du staff. Il y a une forme de respect dans nos rapports qui compte énormément."

Il y aussi la griffe appliquée par Murat Yakin. "En tant que remplaçant, le premier objectif est de tout donner chaque jour pour lui rendre la vie dure à l’instant de poser son onze de départ, dit-il. Ses choix peuvent vous surprendre mais ils répondent, je pense, à une certaine logique. Il voit bien ce qui se passe à l’entraînement. Après, pendant le match, je sais que ma chance peut survenir à tout moment."

Et pour être à nouveau l’un des acteurs qui compte dans ce tournoi. "Savoir que nos résultats rendent tout un pays fou de bonheur est un sentiment merveilleux, poursuit-il. Je n’oublierai jamais les images des gens ivres de joie dans les rues de toutes les villes de Suisse il y a trois ans après notre victoire contre la France."

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

Continuer la lecture

International

Bombardements sur GAza, alerte aux roquettes dans le nord d'Israël

Publié

le

Le Hezbollah libanais a à nouveau visé en représailles des cibles sur le plateau syrien du Golan annexé par Israël (archives). (© KEYSTONE/AP/Leo Correa)

L'armée israélienne a bombardé jeudi la bande de Gaza où des combats font rage à Choujaïya, dans le nord, et à Rafah, dans le sud, après un ordre d'évacuation dans cette région qui a poussé des dizaines de milliers de Palestiniens à un nouvel exode.

A la frontière nord d'Israël avec le Liban, les échanges de tirs entre l'armée israélienne et le Hezbollah, un puissant mouvement islamiste allié du Hamas palestinien, font redouter une extension de la guerre.

Jeudi, l'armée a fait état d'alertes aux roquettes et aux incursions aériennes partout dans le nord d'Israël, jusqu'au plateau du Golan occupé, au lendemain de tirs du Hezbollah et de l'élimination par Israël d'un de ses commandants. Le Hezbollah a affirmé avoir tiré plus de 200 roquettes sur plusieurs cibles israéliennes.

Près de neuf mois après le début de la guerre dans la bande de Gaza, le Hamas a affirmé avoir envoyé aux pays médiateurs de nouvelles "idées" pour y mettre fin, qu'Israël a dit "évaluer".

Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, avait répété mardi que la guerre ne s'achèverait qu'une fois "atteints" ses objectifs, dont "la destruction du Hamas et la libération de tous les otages" enlevés le 7 octobre lors de l'attaque menée par le mouvement islamiste palestinien contre Israël.

Les bombardements et les combats se poursuivent sans répit à travers le territoire malgré l'annonce par Benjamin Netanyahu, le 23 juin, que la phase "intense" de la guerre était proche.

Un tiers du territoire

Après un nouvel ordre d'évacuation émis lundi par l'armée israélienne, des dizaines de milliers de Palestiniens ont quitté des secteurs de l'est de Rafah et de Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, jetés sur les routes en quête d'eau, de nourriture et d'abris.

"Nous sommes partis mais nous ne savons pas où aller. C'est très dur, il fait très chaud et nous avons des enfants avec nous", a témoigné Oum Malek Al-Najjar, une femme qui a quitté l'est de Khan Younès.

La plus grande ville du sud de la bande de Gaza, d'où l'armée s'était retirée début avril après une bataille de plusieurs mois, est à présent transformée en champ de ruines.

L'appel à évacuer, qui concerne 250'000 personnes sur un territoire de 117 kilomètres carrés, soit un tiers de la bande de Gaza, est "le plus important" depuis celui adressé aux habitants du nord de Gaza aux premiers jours de la guerre, a souligné l'ONU.

Jeudi, des combats accompagnés d'explosions faisaient rage dans le camp de Chaboura, à Rafah, selon des sources palestiniennes, tandis que des tirs d'artillerie ont été signalés à Yabna, un autre camp palestinien de la ville, et dans l'est de Khan Younès.

Israël n'a pas indiqué s'il y aurait une nouvelle opération d'envergure dans le sud, mais ses ordres d'évacuation sont généralement un préambule à d'intenses combats.

Opérations à Choujaïya

Après avoir progressé depuis le nord, l'armée a lancé le 7 mai une opération terrestre dans la ville de Rafah, frontalière avec l'Egypte, alors présentée comme la dernière étape de la guerre, qui avait poussé un million de Palestiniens à fuir. Mais ces dernières semaines, les combats ont repris dans plusieurs régions que l'armée avait dit contrôler.

Jeudi, l'armée a annoncé avoir "éliminé des dizaines de terroristes et détruit plus de 50 cibles terroristes" depuis la veille. Elle a ajouté poursuivre ses opérations, notamment souterraines, à Choujaïya, dans le nord, et mener des "opérations ciblées" à Rafah.

L'armée avait lancé le 27 juin une opération terrestre à Choujaïya, un quartier est de la ville de Gaza, qui a entraîné le déplacement, selon l'ONU, de 60'000 à 80'000 personnes.

Jeudi, des tirs d'artillerie israéliens ont visé Choujaïya, où, selon des sources palestiniennes, des combats opposaient les soldats à des combattants palestiniens.

Un bombardement a fait trois morts dans le quartier d'Al-Daraj, dans l'est de la ville de Gaza, selon la Défense civile. Des tirs d'artillerie ont aussi été signalés dans le centre de la bande de Gaza.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

Continuer la lecture