Quatre ONG ont déposé vendredi un recours contre le parc éolien de la Grandsonnaz, dans le canton de Vaud. Elles dénoncent un dossier "particulièrement lacunaire qui ne peut pas définir les mesures de préservation de la nature adéquate". Le recours sera examiné par la Cour de droit administratif et public du Tribunal cantonal.
BirdLife Suisse, la Fondation suisse pour la protection et l'aménagement du paysage, Helvetia Nostra et Pro Natura Vaud ont décidé de recourir contre l'autorisation cantonale délivrée au Parc éolien de la Grandsonnaz, indiquent-elles dans un communiqué conjoint. Les quatre ONG critiquent un problème de disproportion.
"Ce vieux projet, conçu sans planification cantonale, est particulièrement mal situé pour la biodiversité. En l'état, il provoquera des dégâts bien trop élevés à la nature en regard de sa production d'énergie renouvelable", écrivent-elles.
Nombreux griefs
Les griefs des ONG sont nombreux: violation du droit d'être entendu, éléments du projet inconnus (tel le modèle d'éoliennes prévues), exigences pour les importants défrichements non remplies, étude d'impact sur l'environnement lacunaire et ne permettant pas une évaluation correcte, relèvent-elles.
A ce stade, "le projet ne peut ni être évalué correctement ni permettre une liste de mesures de compensation suffisante. Il ne respecte pas les dispositions légales", ajoutent les recourants.
Ce recours fait suite à une consultation cet été sur le plan d'affectation intercommunal, qui vaut comme permis de construire pour le parc éolien de la Grandsonnaz. "Il n'est pas ciblé contre l'éolien, mais contre un projet incomplet qui oblige les ONG à réagir, au minimum pour l'améliorer", précise à Keystone-ATS Alberto Mocchi, secrétaire général de Pro Natura Vaud.
Referendum
Initié en 2007, le projet éolien de la Grandsonnaz prévoit quinze éoliennes qui produiront 90 GWh par année et assureront l'approvisionnement électrique de 24'000 ménages vaudois. Sa production électrique représentera 15% de l'objectif éolien du Plan climat cantonal. Son développement est assuré par la société ennova, un bureau d'ingénieurs spécialisé dans l'éolien et filiale des Services industriels de Genève (SIG).
Le projet a été validé par les autorités communales concernées, à savoir Fontaines-sur-Grandson, Bullet, Fiez et Mauborget. Mais la commune de Bullet a organisé un referendum populaire, comme l'a voulu son conseil communal. Le vote de ses citoyens est prévu le 22 septembre prochain.
Cet article a été publié automatiquement. Source : ats