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Début d'un second tour historique, l'extrême droite favorite

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Un gouvernement issu de l'extrême droite en France serait une première depuis la Seconde Guerre mondiale. Ici un dépouillement à Strasbourg. (© KEYSTONE/AP/Jean-Francois Badias)

Le "front républicain" formé pour contrer l'extrême droite va-t-il fonctionner ? Les Français ont commencé samedi à donner leur réponse, dans les outre-mer et en Amérique, pour un week-end d'élections législatives aux enjeux historiques.

A Saint-Pierre-et-Miquelon, la petite collectivité de l'Atlantique nord où les électeurs votaient les premiers, comme en Guadeloupe, dans les Antilles, la participation à la mi-journée était stable par rapport au premier tour et plus élevée qu'au même moment aux législatives de 2022.

Dans l'archipel des Antilles, la participation à 12h00 (18h00 suisses) s'élevait à 14,48%, pour 13,23% au précédent scrutin et 14,31% la semaine dernière.

La Guyane fait exception, le second tour ne drainant pas les foules: à peine 10,8% de participation à midi, contre 16,1% au premier tour et 13,14% en 2022.

Les Français vivant sur le continent américain ont eux aussi commencé à voter. Suivront les électeurs de Polynésie puis la Nouvelle-Calédonie dans la soirée. Les Français de métropole et des autres territoires d'outre-mer voteront dimanche.

Au niveau national, rarement des élections législatives auront déchaîné autant les passions, suscité l'anxiété des uns ou l'espoir de ceux qui, en votant pour le parti Rassemblement national (RN) de Marine Le Pen, veulent donner à l'extrême droite la possibilité de gouverner.

Un gouvernement issu de l'extrême droite en France serait une première depuis la Seconde Guerre mondiale.

Quelques heures avant la fin de la campagne électorale vendredi à minuit et le début d'une période de réserve, plusieurs sondages semblaient montrer un resserrement entre les trois blocs: à l'extrême droite le RN et ses alliés, à gauche l'alliance Nouveau Front populaire (NFP), et au centre-droit les partisans du président Emmanuel Macron.

Dans l'Assemblée nationale qui sortira des urnes dimanche, l'extrême droite et ses alliés n'auraient pas la majorité absolue, selon les dernières enquêtes d'opinion. Ils en seraient même assez éloignés, avec 170 à 210 sièges, pour une majorité absolue fixée à 289 députés. Ils seraient talonnés par le NFP (155 à 185 sièges) et suivis par les macronistes (95 à 125 sièges).

"Parti unique"

Pour Marine Le Pen, si les derniers sondages se confirmaient, ce serait le triomphe d'un "parti unique" de "ceux qui veulent conserver le pouvoir contre la volonté du peuple".

Dans les heures qui ont suivi le premier tour, plus de 200 candidats de la gauche et du centre se sont désistés. Et des dizaines de triangulaires, qui semblaient favorables au RN, se sont transformées en duels beaucoup plus incertains.

Partisan de l'union à gauche malgré son opposition à La France insoumise (LFI, gauche radicale), l'eurodéputé Raphaël Glucksmann, ex-tête de liste des socialistes aux européennes, a mis en garde contre une démobilisation des électeurs et affirmé que la possibilité d'une majorité absolue pour l'extrême droite ne pouvait pas être écartée.

"Contrairement à la petite musique qui s'installe, ce n'est pas du tout garanti au moment où on se parle", a-t-il déclaré vendredi soir.

"Aujourd'hui le péril, c'est une majorité dominée par l'extrême droite et ce serait un projet catastrophique", a prévenu le Premier ministre Gabriel Attal, chef de la campagne des macronistes sur la chaîne publique France 2 vendredi soir.

Si le RN franchissait la barre des 289 élus ou s'en approchait, c'est Jordan Bardella, 28 ans, qui entrerait à Matignon, fort de sa victoire aux élections européennes du 9 juin, qui avait poussé Emmanuel Macron à dissoudre l'Assemblée nationale.

Il deviendrait le plus jeune Premier ministre de l'histoire et mettrait en place le programme anti-immigration prôné depuis des décennies par son parti.

Mais si la gauche et les macronistes parvenaient, avec leur front républicain, à faire échec au RN, il leur faudrait proposer aux Français une solution pour gouverner le pays.

"La carpe et le lapin"

L'idée d'une large coalition rassemblant une partie de la gauche, le bloc central et la droite hostile à un accord avec le RN, a donc émergé. Mais sur quel programme cette alliance décrite par la politologues comme relevant "de la carpe et du lapin" pourrait-elle s'entendre ?

"Les Français peuvent dimanche imposer une coalition républicaine par les urnes", affirmait vendredi un proche d'Emmanuel Macron.

Gabriel Attal a déclaré vendredi que son gouvernement pourrait assurer la continuité de l'Etat "aussi longtemps que nécessaire", c'est-à-dire expédier les affaires courantes en attendant la formation d'un nouveau gouvernement. La question se pose d'autant plus que Paris accueillera les Jeux Olympiques du 26 juillet au 11 août.

La tradition veut que le gouvernement présente sa démission après des élections législatives. Gabriel Attal a fait savoir qu'il s'exprimerait dimanche soir sur ses intentions.

La fin de campagne, dans un climat de grande tension, a été marquée par des agressions et violences envers des candidats ou militants. Face à d'éventuels débordements dimanche soir, 30'000 policiers seront mobilisés, dont 5000 à Paris.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

Culture

Alphabet (Google) dépasse largement les attentes au 1er trimestre

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Google a massivement investi dans le cloud, au point d'en devenir l'un des poids lourds avec Microsoft et Amazon (archives). (© KEYSTONE/EPA/HANNIBAL HANSCHKE)

Alphabet (Google) a très largement dépassé les attentes au premier trimestre, catapulté par son activité d'informatique à distance (cloud computing), dont la croissance témoigne d'un appétit toujours soutenu pour l'intelligence artificielle (IA).

Le bénéfice net ressort à 34,5 milliards de dollars, en hausse de 46% sur un an, selon un communiqué publié jeudi.

Rapporté par action, il atteint 2,81 dollars, très au-dessus des 2,34 dollars attendus par les analystes, selon un consensus établi par FactSet.

Il s'agit de l'un des plus importants bénéfices trimestriels jamais enregistrés par une société cotée et un record absolu pour Alphabet.

Le groupe de Mountain View (Californie) a vu son chiffre d'affaires croître de 28% sur un an dans le "cloud", à savoir l'ensemble des infrastructures de stockage de données et les logiciels permettant de les exploiter à distance.

Ce rythme est nettement supérieur à celui des ventes totales de l'entreprise (+12%), qui se sont montées à 90,2 milliards de dollars pour la période allant de janvier à mars.

Initialement spécialisé dans la publicité en ligne et les outils de recherche sur internet, Google a massivement investi dans le cloud, au point d'en devenir l'un des poids lourds avec Microsoft et Amazon.

Croissance du cloud

La proportion des revenus tirés de l'informatique à distance a doublé en moins de cinq ans, pour représenter désormais près de 14% du chiffre d'affaires d'Alphabet.

"La croissance du cloud indique que le portefeuille de produits et services IA de Google continue de séduire, malgré une concurrence renforcée", a réagi Yory Wurmser, analyste du cabinet Emarketer, même si "les droits de douane (imposés par Donald Trump) pourraient changer leurs plans en matière d'investissement".

Google met aussi à profit l'IA générative dans son métier d'origine, avec l'intégration de son assistant Gemini à son moteur de recherche.

Le groupe a transformé son célèbre portail en proposant maintenant, en tête des résultats d'une recherche, un texte rédigé par Gemini, dans une fenêtre appelée AI Overview, les traditionnels liens vers des sites n'apparaissant que plus bas.

Google vise ainsi à contrer la concurrence d'interface d'IA générative comme ChatGPT ou Claude, voire Perplexity AI.

Pour autant, au premier trimestre, le chiffre d'affaires tiré du moteur de recherche n'a progressé de 10%, un rythme sensiblement moins élevé que lors des trimestres précédents (au moins 12% sur chaque trimestre de 2024).

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Culture

En France, les librairies indépendantes se battent pour leur avenir

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Malgré le succès de manifestations dédiées aux livres, comme "Le Livre sur les Quais" à Morges, les librairies indépendantes se battent pour leur survie. (© KEYSTONE/VALENTIN FLAURAUD)

Quel avenir pour les librairies indépendantes? Cette exception française, menacée, face à la désaffection pour le livre et à la part de marché croissante des grandes enseignes, se bat avec inventivité.

La profession célèbre samedi la 27e Fête de la librairie indépendante, dans près de 700 librairies en France, Belgique, Suisse et Luxembourg.

À Genève, plusieurs boutiques vont jouer le jeu, à commencer par Le Temps d'un livre dans le quartier des Eaux-Vives, qui fête sa première année d’existence. Les bouquineurs seront aussi attendus à la Librairie du Boulevard notamment. Lausanne et sa quinzaine de librairies indépendantes devrait aussi être de la partie.

La date correspond au samedi proche de la Sant Jordi en Catalogne, une journée où on s'offre traditionnellement des roses et des livres. En Espagne en 2024, il s'était vendu ce jour-là 1,98 million de livres, un record.

Dans les pays francophones, la tradition n'est pas encore établie mais les organisateurs de cette fête y travaillent. Thème de l'édition 2025: "Pourquoi les librairies ne sont pas des commerces comme les autres ?"

Signaux inquiétants

Les signaux sont en effet inquiétants. Dans l'étude bisannuelle "Les Français et la lecture" réalisée en janvier-février pour le Centre national du livre, en 2025, pour la première fois depuis la première édition en 2015, les librairies sont passées derrière les grandes surfaces culturelles comme lieu d'achat des livres.

Les sondés ont été 66% à citer les librairies et 75% ces grandes enseignes, tandis qu'en 2023, 73% citaient les libraires et 69% les grandes surfaces.

"Oui, aujourd'hui on est fortement concurrencés", commente auprès de l'AFP la libraire parisienne promotrice de la manifestation, Marie-Rose Guarnieri.

"Les librairies sont des lieux imparfaits, elles ont des lacunes dans leur stock, des limites, mais un style et un savoir-faire. Quand il n'y aura plus que des chaînes, uniformisées, elles n'offriront que des best-sellers. Et s'il y a une alerte à lancer, c'est de dire: ne désertez pas les librairies, car vous perdriez quelque chose de très important", ajoute-t-elle.

Marché en recul

Le marché sur lequel se joue cette concurrence a tendance à stagner, voire reculer en 2025.

Pour une éditrice parlant sous le couvert de l'anonymat, "la baisse des ventes sur Amazon ne s'accompagne pas d'un report vers les librairies, même si on aimerait beaucoup".

Amazon, qui ne veut donner aucun chiffre, semble en effet pâtir des 3 euros de frais de port sur les commandes de moins de 35 euros, obligatoires depuis octobre 2023.

Cette mesure a été conçue pour maintenir à flot le réseau de librairies en France. Mais la rentabilité est parmi les plus faibles des commerces de détail, d'après des chiffres du cabinet Xerfi, dans une étude commandée en 2024 par le Syndicat de la librairie française.

"On distribue 26'000 exemplaires d'un livre, grâce aux Éditions Gallimard, ce qui attire les gens. Mais l'idée est aussi de rassembler la profession, y compris les libraires qui sont dans de petites villes, des villages, très isolés, pour qu'ils sentent cette confrérie", selon Marie-Rose Guarnieri.

Le métier continue d'attirer des vocations. Une figure de la gauche française, Philippe Poutou, trois fois candidat à l'élection présidentielle pour le Nouveau Parti anticapitaliste, en reprend une à Bordeaux (sud-ouest), dont il promet que ce ne sera "pas un supermarché du livre".

D'autres ferment, comme L'Écume des jours à Toulouse (sud), en mars, ce qui fait redouter, dans son quartier des Minimes, un "désert culturel" selon un journal régional.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

Une lycéenne tuée à Nantes, le suspect hospitalisé

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Vers 12h30, un élève armé d'un couteau s'est attaqué à quatre de ses camarades, avant d'être maîtrisé par le corps enseignant et interpellé. (© KEYSTONE/EPA/Jerome Fouquet)

Une lycéenne a été mortellement poignardée et trois autres lycéens ont été blessés, dont un pas totalement "tiré d'affaire" selon Élisabeth Borne, après l'attaque dans un lycée nantais par un élève qui a été hospitalisé jeudi soir après un examen psychiatrique.

"Le psychiatre ayant procédé à l'examen du mis en cause a conclu à l'incompatibilité de son état de santé avec la mesure de garde à vue en cours", a indiqué le procureur de la République de Nantes Antoine Leroy à des journalistes.

"L'intéressé va donc être désormais conduit à l'hôpital", a ajouté le magistrat, précisant qu'il tiendrait une conférence de presse vendredi à 18H00 au palais de justice de Nantes.

Les faits se sont déroulés jeudi vers 12h30 au collège-lycée privé Notre-Dame de Toutes-Aides. Pour une raison encore inconnue, un élève armé d'un couteau s'est attaqué à quatre de ses camarades, avant d'être maîtrisé par le corps enseignant et interpellé.

Après s'être rendue dans le lycée en fin d'après-midi aux côtés de son collègue de l'Intérieur Bruno Retailleau, la ministre de l'Education Élisabeth Borne a indiqué qu'il n'y avait "pas de garantie" qu'un des trois jeunes blessés soit "totalement tiré d'affaire".

"Je voudrais à nouveau saluer le courage de ces professeurs qui sont intervenus, qui ont eu le courage d'affronter un jeune qui était armé et qui venait de blesser et de tuer une élève", a déclaré Mme Borne.

Selon Bruno Retailleau, qui s'est également rendu à Nantes, cette attaque mortelle n'est "pas un fait divers mais un fait de société", dénonçant "l'ensauvagement" de la société.

Emmanuel Macron a aussi réagi à ce drame.

"J'adresse mes pensées émues aux familles, aux lycéens et à toute la communauté éducative dont la Nation partage le choc et la peine. Par leur intervention, des professeurs ont sans doute empêché d'autres drames. Leur courage force le respect", a écrit sur X le président de la République.

François Bayrou a lui estimé que l'installation de portiques à l'entrée des établissements scolaires était "une piste" pour éviter de nouvelles attaques au couteau dans les écoles.

"Un couteau, une arme blanche potentiellement dangereuse et même létale (...) ces armes-là, elles doivent être bannies, donc elles doivent être pourchassées. Tout le monde doit savoir qu'elles sont interdites et les contrôles nécessaires doivent être conduits", a déclaré le Premier ministre devant la presse.

De source proche du dossier, les cours sont maintenus vendredi pour l'école primaire mais suspendus pour les collégiens et les lycéens, la cellule psychologique restera ouverte au sein du groupe scolaire.

"Bizarre"

Une collégienne, que l'AFP a pu joindre, a livré un témoignage.

"J'étais au self avec mes amies et on nous a dit qu'un lycéen avait poignardé des élèves de seconde dans plusieurs classes. On nous a demandé de ne pas sortir du self pendant une vingtaine de minutes puis on nous a confinés dans un gymnase", a déclaré cette collégienne de 3e.

"Le lycéen, les gens le connaissaient comme dépressif, il disait qu'il adorait Hitler. Il a envoyé un mail de 13 pages à tout le monde pour expliquer tous ses problèmes à midi", a-t-elle ajouté.

L., collégien de troisième, s'est lui retranché dans les toilettes. "On a vu des adultes qui bloquaient la porte du lycée et quand on s'est rapprochés, ils ont hurlé 'cassez-vous y a quelqu'un avec un couteau'. On a couru aux toilettes pour se cacher et on a entendu une fille hurler", a-t-il dit.

"Le lycéen, les gens le connaissaient parce qu'il était bizarre, il suivait des groupes néo-nazis sur les réseaux. On est tous un peu choqués", a-t-il ajouté.

"Santé mentale"

Un lycéen a transmis à l'AFP le manifeste du tueur présumé, où il évoque "la mondialisation (qui) a transformé notre système en une machine à décomposer l'humain".

Aux côtés de M. Retailleau et Mme Borne, la maire de Nantes Johanna Rolland a dit ne pas vouloir faire de "politique".

Dans un communiqué diffusé jeudi soir, Mme Rolland a aussi salué la "réactivité des forces de secours et de sécurité, ainsi que l'action de la communauté éducative de Notre Dame de Toutes Aides. (...) Pendant le drame, deux membres de l'équipe ont réussi à faire en sorte que l'élève auteur des faits puisse être entravé dans sa progression".

"Nous sommes profondément accablés devant cette vie enlevée et ces autres vies blessées. L'enquête menée par le Procureur de la République de Nantes permettra d'apporter des explications sur la gravité de ce geste", ont déclaré dans un communiqué commun Philippe Delorme, secrétaire général de l'Enseignement catholique, et mgr Benoît Rivière, président du Conseil épiscopal pour l'Enseignement catholique.

Notre-Dame de Toutes-Aides est un établissement scolaire privé sous contrat situé dans l'est de Nantes qui accueille environ 2000 élèves, de l'école maternelle au lycée, d'après son site internet.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / blg / afp

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International

Gaza: 36 morts dans des bombardements israéliens

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"Un par un, nous tombons en martyrs, nous sommes mis en morceaux", se lamente une femme de Khan Younès, Rania al-Jumla, en évoquant sa soeur, tuée dans un bombardement israélien. "On n'en peut plus. Chaque jour, c'est la mort". (© KEYSTONE/AP/ABDEL KAREEM HANA)

Au moins 36 personnes, dont six membres d'une même famille, ont été tuées dans de nouveaux bombardements israéliens sur la bande de Gaza jeudi matin, ont annoncé la Défense civile palestinienne et des sources hospitalières.

L'hôpital indonésien à Jabalia (nord) a dit avoir reçu les corps de neuf victimes après une frappe israélienne sur un commissariat de police de cette ville du nord du territoire palestinien.

L'armée israélienne a confirmé dans un communiqué avoir effectué une frappe dans le secteur, précisant qu'elle ciblait "des terroristes opérant dans un centre de commandement et de contrôle du Hamas et du Jihad islamique".

"Le bombardement était extrêmement intense et a secoué toute la zone", a expliqué un témoin, Abdel Qader Sabah, à l'AFP. "Tout le monde s'est mis à courir et à crier, ne sachant pas quoi faire".

Famille de six personnes tuées

Un autre bombardement aérien sur une maison du nord de la ville de Gaza (nord) a tué une famille de six personnes, un couple et ses quatre enfants, a indiqué la Défense civile.

"Que dire? La destruction n'épargne personne", s'est lamenté le cousin du père de famille, Nidal al-Sarafiti, auprès de l'AFP. Plusieurs autres frappes ont tué au moins 21 personnes, notamment à Khan Younès (sud), al-Zawaida (centre) et Gaza-ville.

Des images de l'AFP sur une maison touchée à Khan Younès montrent des personnes éteignant les flammes provoquées par le bombardement et d'autres inspectant les décombres à la lumière de torches.

"Chaque jour, la mort"

"On était assis en paix quand le missile est tombé (...) Je ne comprends tout simplement pas", a déclaré un témoin, Mohammed Faris.

Des corps gisaient à même le sol, dont une jeune femme et un garçon, dans des housses mortuaires, entourés de proches en pleurs, embrassant et caressant leurs visages.

"Un par un, nous tombons en martyrs, nous sommes mis en morceaux. Ses enfants et elle ont été tués et réduits en morceaux", se lamente Rania al-Jumla, en évoquant sa soeur, tuée dans le bombardement. "On n'en peut plus. Chaque jour, c'est la mort".

"Pourquoi? Qu'ont-ils fait? Quelle est la faute de ces enfants? Ils les ont bombardés alors qu'ils dormaient simplement! Ils sont innocents. Tous les enfants de Gaza", s'emportait Oum Ibrahim al-Zamili, qui a aussi perdu un membre de sa famille.

Plus de 51'000 morts

Rompant une trêve de près de deux mois dans la guerre déclenchée il y a plus d'un an et demi, Israël a repris le 18 mars son offensive aérienne puis terrestre dans la bande de Gaza, où au moins 1978 Palestiniens ont depuis été tués depuis selon le ministère de la Santé du Hamas.

Ce bilan porte à 51'355 le nombre de morts dans la bande de Gaza, selon la même source, depuis le début de l'offensive israélienne lancée en représailles à l'attaque du Hamas en Israël le 7 octobre 2023.

Sur les 251 personnes alors enlevées, 58 sont toujours otages à Gaza dont 34 sont mortes, selon l'armée israélienne.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

Le ton monte entre Inde et Pakistan après l'attentat au Cachemire

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De nombreux experts anticipent déjà une riposte militaire de New Delhi, comme ce fut le cas en 2019. (© KEYSTONE/AP/Prabhjot Gill)

Suspension des visas, expulsion de diplomates et fermeture de frontières: le ton est monté d'un cran jeudi entre l'Inde et le Pakistan après l'attentat qui a causé la mort de 26 civils au Cachemire indien, dont New Delhi impute la responsabilité à Islamabad.

Dans une brusque escalade, les autorités indiennes et pakistanaises ont annoncé que les ressortissants de leur voisin et rival étaient priés de quitter leur territoire à brève échéance.

Sans mettre formellement en cause le Pakistan, le Premier ministre indien Narendra a durci son discours en promettant de traquer "jusqu'au bout de la terre" les auteurs de l'attaque et leurs complices.

Mardi, au moins trois tireurs, selon la police indienne, ont ouvert le feu sur des touristes dans la ville de Pahalgam, dans les contreforts de l'Himalaya, tuant 25 Indiens et un Népalais.

Cette attaque est la plus meurtrière visant des civils menée depuis 2000 dans ce territoire indien à majorité musulmane. Le Pakistan a nié toute responsabilité dans l'attentat.

Représailles

Dès mercredi pourtant, le gouvernement ultranationaliste hindou de New Delhi a ouvert le bal des sanctions en dévoilant une première série de représailles diplomatiques contre Islamabad.

Entre autres mesures largement symboliques, la suspension d'un traité sur le partage des eaux du fleuve Indus, la fermeture de principal poste-frontière terrestre entre les deux pays et le rappel de nombreux diplomates.

Jeudi, le ministère indien des Affaires étrangères a annoncé la "suspension à effet immédiat" de la délivrance des visas aux Pakistanais et l'annulation de tous ceux en cours d'ici au 29 avril.

"Tous les citoyens pakistanais actuellement en Inde doivent quitter l'Inde" d'ici là, a-t-il ajouté.

"Acte de guerre"

A l'issue d'une rare réunion de son Comité de la sécurité nationale, le Pakistan a riposté aussitôt en annonçant l'expulsion de diplomates et la suspension des visas indiens, ainsi que la fermeture de sa frontière et de son espace aérien.

Promettant des "mesures fermes" contre toute "menace indienne", Islamabad a également averti que toute tentative par son voisin de réduire son approvisionnement en eau de l'Indus serait considérée comme un "acte de guerre".

Pour sa première réaction publique à l'attaque dans le Cachemire, le chef du gouvernement indien n'avait pas mâché ses mots: "Je le dis au monde entier: l'Inde identifiera, poursuivra et punira les terroristes et ceux qui les soutiennent. Nous les poursuivrons jusqu'au bout de la terre".

"Je le dis sans équivoque: ceux qui ont mené cette attaque et ceux qui l'ont mise au point en paieront le prix au-delà de leur imagination", a insisté Narendra Modi.

Mercredi, son ministre de la Défense Rajnath Singh avait menacé de représailles "ceux qui ont organisé ça en cachette", visant implicitement le Pakistan.

De nombreux experts anticipent déjà une riposte militaire de New Delhi, comme ce fut le cas en 2019 après une attaque meurtrière qui avait visé un convoi de militaires indiens.

"Cette attaque va faire revenir les relations entre les deux pays à leurs heures les plus sombres", a anticipé pour l'AFP l'analyste Praveen Donthi, de l'International Crisis Group (ICG).

La fusillade de Pahalgam n'avait toujours pas été revendiquée jeudi à la mi-journée.

Menaces et harcèlement

La police a diffusé les portraits-robot de trois suspects, dont deux ressortissants pakistanais, les présentant comme membres du groupe Lashkar-e-Taibad (LeT), basé au Pakistan.

Ce groupe islamiste est soupçonné des attaques djihadistes qui ont visé la mégapole indienne de Bombay en novembre 2008, faisant 166 morts.

La police a également offert une récompense de deux millions de roupies (plus de 18'000 francs) pour toute information permettant leur capture.

Le Cachemire a été partagé entre l'Inde et le Pakistan en 1947, lorsque ces deux pays ont accédé à l'indépendance. Ils continuent depuis à réclamer la souveraineté de l'ensemble du territoire.

Depuis 1989, les combats entre l'insurrection séparatiste et les troupes indiennes ont fait des dizaines de milliers de morts dans la région.

Jeudi encore, un soldat a été tué dans un accrochage survenu à Basantgarh, a rapporté l'armée indienne.

A Srinagar, la principale ville du Cachemire, la situation était calme jeudi, mais de nombreux habitants ne cachaient pas leurs craintes.

"Tous ceux avec lesquels j'ai parlé ont le coeur brisé et sont choqués par la tournure prise par les événements", a réagi auprès de l'AFP l'historien local Siddhi Wa Hid. "Mais il est encore trop tôt pour se prononcer sur (les) raisons" de l'attaque.

De nombreux touristes indiens ont quitté la ville dans les heures qui ont suivi l'attaque. Mais ses rues restaient très animées, notamment dans ses fameux jardins, a constaté un photographe de l'AFP.

Selon l'Association des étudiants du Jammu et Cachemire, de nombreux étudiants originaires du Cachemire ont été depuis mercredi la cible de menaces et d'agressions dans toute l'Inde depuis l'attentat de mardi, accusés d'être des "terroristes".

"Il s'agit là d'une campagne délibérée et ciblée de haine et de calomnie", a dénoncé le président de l'association, Nasir Khuehami.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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