Rejoignez-nous

International

Victoire des travaillistes, prêts à incarner le "changement"

Publié

,

le

Keir Starmer, ancien avocat spécialiste des droits humains de 61 ans, sera en fin de matinée chargé par le roi Charles III de former un gouvernement. (© KEYSTONE/AP/Jon Super)

Fort d'une écrasante victoire sur les conservateurs aux élections législatives, le chef du parti travailliste britannique Keir Starmer a promis vendredi d'incarner le "changement" une fois à Downing Street. Il a aussi évoqué "un renouveau national".

Après 14 ans d'un règne conservateur marqué par une succession des crises ces dernières années - le Brexit, l'envolée des prix ou encore la valse des Premiers ministres -, une page se tourne au Royaume-Uni.

Sans attendre les résultats des 650 circonscriptions en jeu, le Premier ministre sortant Rishi Sunak a reconnu au petit matin la défaite de son camp, annonçant avoir appelé le chef du Labour Keir Starmer pour le féliciter et assumant la responsabilité d'un échec historique.

En fin de matinée, cet ancien avocat spécialiste des droits humains de 61 ans, sera chargé par le roi Charles III de former un gouvernement. C'est donc un dirigeant modéré de centre-gauche qui va entrer au 10, Downing Street et participer à Washington la semaine prochaine au sommet du 75e anniversaire de l'Otan, au moment où l'extrême droite est susceptible d'accéder au pouvoir en France et alors que Donald Trump semble bien placé pour retourner à la Maison Blanche.

"Travail difficile"

"Le changement commence maintenant", a martelé le futur Premier ministre, remerciant ses partisans et renouvelant sa promesse de "renouveau national". "Je ne vous promets pas que ce sera facile. Il ne suffit pas d'appuyer sur un bouton pour changer un pays. Cela demande un travail difficile, un travail patient, un travail déterminé", a-t-il dit.

Les résultats vendredi au petit matin confirment l'ampleur du succès pour le Labour et la défaite historique des conservateurs, annoncés depuis des mois par les sondages. Vers 08h30, le Labour s'était d'ores et déjà assuré au moins 410 sièges, soit plus que les 326 nécessaires pour obtenir la majorité absolue à la Chambre des Communes et pouvoir gouverner seul. C'est juste en deçà du score historique de Tony Blair en 1997 (418).

Selon les derniers résultats compilés par la BBC, le parti conservateur ressort, lui, désavoué avec ce qui s'annonce comme son pire résultat depuis le début du XXe siècle: 119 députés élus, contre 365 il y a cinq ans sous Boris Johnson.

Plusieurs de ses poids lourds ont été emportés par la vague de rejet qu'il a suscitée, comme les ministres de la Défense Grant Shapps ou des relations avec le Parlement Penny Mordaunt, qui était considérée comme une possible future cheffe de parti. L'ex-Première ministre Liz Truss, qui en 2022 avait provoqué la panique sur les marchés financiers avec ses propositions de baisses d'impôts non financées pendant ses 49 jours à Downing Street, a perdu son siège au profit du Labour.

"Choix difficiles"

Unanimement, les Unes de la presse britannique insistent vendredi sur le "raz-de-marée" travailliste remporté par Keir Starmer. Durant la campagne, ce dernier, entré en politique il y a seulement neuf ans, a promis le retour de la "stabilité" et du "sérieux", avec une gestion des dépenses publiques très rigoureuse.

Le futur gouvernement devra faire "des choix difficiles" face à "l'ampleur du défi", a d'ailleurs prévenu Rachel Reeves, amenée à devenir ministre des Finances, une première pour une femme au Royaume-Uni. Peu charismatique, Keir Starmer promet de transformer le pays comme il a redressé, sans état d'âme, le Labour après avoir succédé au très à gauche Jeremy Corbyn en 2020, recentrant le parti sur le plan économique et luttant contre l'antisémitisme.

Il assure vouloir relancer la croissance, redresser les services publics, renforcer les droits des travailleurs, réduire l'immigration et rapprocher le Royaume-Uni de l'Union européenne - sans revenir sur le Brexit, sujet tabou de la campagne.

Le président du Conseil européen Charles Michel a déclaré se réjouir de travailler avec Londres sous un gouvernement travailliste: "Nous discuterons des défis communs tels que la stabilité, la sécurité, l'énergie et l'immigration" lors du sommet de la Communauté politique européenne, le 18 juillet en Angleterre, l'un des premiers rendez-vous internationaux majeurs de Keir Starmer. Une "victoire électorale retentissante" également soulignée par le Premier ministre australien Anthony Albanese, qui a félicité son "ami" Keir Starmer.

Droite dure

Dans ce parlement bouleversé, les libéraux-démocrates (centristes) vont eux redevenir la troisième force en présence, avec 71 députés, selon les résultats quasi-complets. Bouleversement dans la politique britannique: le parti anti-immigration et anti-système Reform UK fait son entrée au parlement avec quatre sièges. Son chef et figure de la droite dure Nigel Farage, va devenir député après une fructueuse huitième tentative.

L'ancien héraut du Brexit a salué le début d'une "révolte contre l'establishment". En Ecosse, les indépendantistes du Scottish National Party subissent un sérieux revers: ils n'emportent que huit des 57 circonscriptions.

Les Verts remportent quatre sièges, contre un seul auparavant, dans une Chambre des Communes qui comptera un nombre record d'au moins 242 femmes, contre 220 en 2019.

Campagne calamiteuse

Au pouvoir, le Labour devra répondre à une aspiration considérable au changement. Le Brexit a déchiré le pays et n'a pas rempli les promesses de ses partisans. L'envolée des prix des deux dernières années a appauvri les familles, plus nombreuses que jamais à dépendre des banques alimentaires.

Il faut parfois attendre des mois pour obtenir un rendez-vous médical dans le service public de santé NHS. Les prisons risquent de manquer de places dès les jours qui viennent. Dans une ambiance de luttes fratricides permanentes chez les conservateurs, les scandales politiques sous Boris Johnson et les errements budgétaires de Liz Truss ont fini d'exaspérer les électeurs.

En 20 mois à Downing Street, leur successeur Rishi Sunak, cinquième Premier ministre conservateur depuis 2010, n'est jamais parvenu à redresser la barre dans l'opinion. L'ancien banquier d'affaires et ministre des Finances de 44 ans avait tenté un coup de poker en convoquant ces élections en juillet sans attendre l'automne comme beaucoup le pensaient, mais sa campagne a tourné au calvaire.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

International

Le bloc de gauche devant le centre (résultats définitifs)

Publié

le

Alerte Info (© )

Le bloc de gauche remporte 195 sièges au second tour des législatives: 182 pour le Nouveau Front populaire (NFP) et 13 divers gauche. Le camp centriste à 174, dont 168 pour Ensemble. Le Rassemblement national (RN) suit avec 143 députés (résultats définitifs).

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

Continuer la lecture

International

La police met fin au rassemblement de milliers de Parisiens

Publié

le

Des milliers de Français (15'000 selon la chaîne LCI) se sont rassemblés dimanche place de la République, à Paris, au soir du second tour des législatives. (© KEYSTONE/EPA/YOAN VALAT)

Des milliers de Français (15'000 selon la chaîne LCI) se sont rassemblés dimanche soir place de la République, à Paris, après les élections législatives, pouvait-on constater sur les images de nombreuses chaines d'information françaises.

En fin de soirée, la police anti-émeutes a cependant mis fin au rassemblement après que certains manifestants ont mis le feu à une barricade et ont commencé à lancer des objets sur les forces de l'ordre.

Contrairement à ce que prédisaient les sondages, le parti d'extrême droite du Rassemblement national (RN) n'est pas devenu la première formation politique française. Il a en effet été battu à la fois par le Nouveau Front Populaire de gauche et par Ensemble, le parti du président Emmanuel Macron. Aucun parti n'a obtenu la majorité absolue à l'Assemblée nationale.

Contrairement à il y a une semaine, à l'issue du premier tour des législatives, l'ambiance sur la place était joyeuse et pacifique dimanche soir. Des dizaines de policiers anti-émeutes surveillaient toutefois la place.

La foule rassemblée y a brandi des drapeaux et chanté. Aux journalistes présents sur place, les participants, jeunes pour la plupart, se disaient "satisfaits" et "soulagés". Des slogans antifascistes ont été entendus.

Lorsque certains manifestants, dont plusieurs étaient cagoulés, ont mis le feu à une barricade et ont commencé à lancer des objets sur la police, celle-ci a cependant dispersé la foule, en déployant notamment des gaz lacrymogènes.

Vers minuit, le calme était en train de revenir place de la République, selon les chaînes d'information françaises.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / blg / belga / anp

Continuer la lecture

International

Le sortant Marc Ferracci réélu par les Français de Suisse

Publié

le

Marc Ferracci, candidat pour les Français de Suisse et du Liechtenstein pour le parti d'Emmanuel Macron - Renaissance - a annoncé sa réélection dimanche au 2e tour (archives). (© KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

Le député sortant Marc Ferracci a été réélu dimanche au second tour des législatives françaises anticipées dans la sixième circonscription, celle des Français de Suisse et du Liechtenstein. Il recueille 34'771 voix contre 23'687 pour la candidate de la gauche.

"Fier et honoré d’annoncer ce soir ma réélection comme député des Français de Suisse et du Liechtenstein", écrit Marc Ferracci sur le réseau social X. "Je serai dès demain au travail pour vous défendre, et pour faire avancer notre pays."

Le candidat de Renaissance, le parti du président français Emmanuel Macron qui a récolté 59,48% des votes, a battu Halima Delimi du Nouveau Front populaire (40,52%), qui est également membre du PS de la ville de Genève.

"Force est de constater que dans la communauté des Français de Suisse La Gauche Social-Democrate a de beaux jours", écrit Mme Delimi. "Pour l’Ecologie, pour la Justice sociale nous restons mobilisés".

Au total, 63'297 personnes ont voté dans la 6e circonscription des Français de l'étranger, qui recouvre la Suisse et le Liechtenstein.

Il y a deux ans, Marc Ferracci, 46 ans, s'était facilement imposé. Il était arrivé en tête du premier tour avec 36% des voix contre 20% pour la représentante de la coalition de gauche Nupes, Magali Mangin. Il avait ensuite réuni près des deux tiers des voix exprimées au second tour face à Mme Mangin.

Quelque 160'000 Français sont inscrits sur les listes électorales en Suisse et au Liechtenstein. La Confédération accueille la plus grande communauté française hors de France.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

Continuer la lecture

International

"Notre victoire n'est que différée", dit Marine Le Pen

Publié

le

Pour Marine Le Pen, Macron doit gérer la situation qu'il a imposée aux Français avec la gauche. (© KEYSTONE/EPA/CHRISTOPHE PETIT TESSON)

Marine Le Pen a jugé dimanche, à l'issue du second tour des élections législatives qui a placé le Rassemblement national en troisième position, que sa victoire n'était "que différée", alors que son parti juge la nouvelle assemblée "ingouvernable".

"La marée monte. Elle n'est pas montée assez haut cette fois-ci, mais elle continue à monter et, par conséquent, notre victoire n'est que différée", a-t-elle déclaré sur TF1, ajoutant: "J'ai trop d'expérience pour être déçue par un résultat où nous doublons notre nombre de députés", faisant du Rassemblement national "le premier parti" en termes de sièges.

Le parti à la flamme engrange de nouveaux élus, avec 120 à 152 députés, contre 89 en juin 2022, d'après les sondeurs. Mais il reste derrière le Nouveau Front populaire (172 à 215 députés) et le camp macroniste, crédité de 150 à 180 députés, alors que des sondages avant le premier tour lui donnaient la majorité absolue.

Selon son président, Jordan Bardella, c'est une "alliance du déshonneur", qui a privé les Français "d'une politique de redressement".

"S'il n'y avait pas eu de désistements massifs" entre candidats du bloc de gauche et de la majorité sortante, "nous aurions eu la majorité absolue" a assuré Marine Le Pen, dénonçant des "manoeuvres" devant des journalistes.

"Seule alternance"

"Le Rassemblement national incarne plus que jamais la seule alternance", ajouté M. Bardella, promettant que son parti ne tomberait dans "aucune compromission politicienne". "Ce soir, tout commence, un vieux monde est tombé, rien ne peut arrêter un peuple qui s'est remis à espérer".

Jordan Bardella, pressenti pour être Premier ministre en cas de victoire de son parti, a assuré que "le Rassemblement national (allait) amplifier son travail à l'Assemblée nationale" lors d'une allocution dans son QG de campagne.

Il a estimé que la France allait "vers l'incertitude et l'instabilité" en raison de la "paralysie" à venir des institutions.

Ce point de vue a été repris par les autres responsables du parti. Le vice-président du Rassemblement national, Sébastien Chenu, avait aussi estimé que "le système (allait) se bloquer", car "les trois blocs" ont "très peu de différences" en termes de sièges.

Pour un autre vice-président du RN, Louis Alliot, "cette assemblée est ingouvernable". "Je ne vois pas comment" le bloc de gauche "va pouvoir gouverner (...) sauf à faire une espèce de millefeuille entre la majorité, un petit peu de gauche, un petit peu de Les Républicains, mais ça n'ira pas plus loin".

Face à ce blocage, "on revotera sous peu" pour des nouvelles élections législatives, a-t-il prédit. La nouvelle Assemblée nationale ne peut pas être dissoute pendant un an.

"Emmanuel Macron va gérer maintenant la situation qu'il a imposée aux Français (..)" avec "la gauche, en réalité sous tutelle de l'extrême gauche, en tête (...) Je ne sais pas comment il va faire", a conclu Marine Le Pen.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

Continuer la lecture

International

La tempête tropicale Béryl s'approche du Texas

Publié

le

"Ce sera une tempête mortelle pour les personnes qui se trouveront directement sur sa trajectoire", a averti dimanche le gouverneur du Texas par intérim, Dan Patrick. (© KEYSTONE/AP/Eric Gay)

La tempête tropicale Béryl se dirige dimanche vers le Texas où elle pourrait être reclassée en ouragan avant de toucher terre lundi matin, selon les autorités américaines.

Plusieurs localités de la côte, comme la ville de Galveston au sud de la métropole Houston, ont émis des ordres d'évacuation volontaire.

Des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux montrent des files de voitures quittant la ville dimanche après-midi.

"Ce sera une tempête mortelle pour les personnes qui se trouveront directement sur sa trajectoire", a averti dimanche le gouverneur du Texas par intérim, Dan Patrick. "La bonne nouvelle, c'est qu'il semble que la tempête se déplacera rapidement à travers l'Etat (...), du moins selon les projections actuelles", a-t-il ajouté devant la presse.

La Maison Blanche a indiqué dimanche qu'elle surveillait la situation.

La tempête Béryl a laissé au moins sept morts sur son passage dans les Caraïbes et au Venezuela, au faîte de sa puissance.

"On s'attend à un renforcement constant et Béryl devrait redevenir un ouragan plus tard dans la journée", a indiqué dimanche le Centre national des ouragans (NHC).

Puissant et précoce

Jusqu'à 380 mm de pluie sont attendus dans certaines parties du Texas, selon le centre, qui évoque le risque d'inondations soudaines.

Premier ouragan de la saison dans l'Atlantique, qui s'étend de début juin à fin novembre, Béryl est exceptionnellement puissant et précoce. Pour les scientifiques, le changement climatique, en réchauffant les eaux des océans, rend plus probable l'intensification rapide des tempêtes et augmente le risque d'ouragans.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

Continuer la lecture