L'enquête voulue par l'Etat de Vaud et le comité directeur de Vaud Promotion sur le climat de travail au sein de l'organe de la promotion du canton conclut à un "environnement sain, non toxique et sans cas avérés de mobbing ou de harcèlement". Elle émet toutefois plusieurs recommandations en lien avec un style de management "cassant", le stress ressenti et une meilleure organisation du travail.
C'est la conseillère d'Etat en charge de l'économie Isabelle Moret qui avait annoncé en novembre dernier devant le Grand Conseil que "sur demande de son département, le comité directeur de Vaud Promotion avait mandaté une entreprise externe chargée de produire une analyse neutre et indépendante du climat de travail".
"Le but de cette analyse est de disposer d'un rapport objectif et factuel basé sur des interviews individuelles et anonymisées qui porteront sur le climat de travail, mais aussi sur le management et la gestion des ressources humaines au sein de Vaud Promotion", avait indiqué la ministre.
L'intervention de Mme Moret faisait suite à une question orale posée en plénum par la députée de la gauche radicale Mathilde Marendaz (EP). L'élue rebondissait sur une enquête de la RTS évoquant de nombreux licenciements, départs et de vives tensions en moins de deux ans depuis l'arrivée de la nouvelle directrice Florence Renggli.
Confiance en la directrice renouvelée
Sollicité par Keystone-ATS, le comité directeur de Vaud Promotion a indiqué vendredi que "les constats de l'enquête externe menée par la société Habilis sur le climat de travail au sein de Vaud Promotion sont très clairs: l'environnement est sain, ne peut pas être qualifié de toxique et il n'y a pas de cas avérés de mobbing ou de harcèlement".
Le comité est donc "pleinement conforté dans sa certitude d'avoir effectué les bons choix et il renouvelle son entière confiance à l'équipe dirigeante en place et à sa directrice", affirme Michel Rochat, président de Vaud Promotion.
Plusieurs critiques aussi
Le comité directeur constate également que "les compétences et le management de la directrice ne sont pas remis en cause et que les cadres sont totalement alignés avec elle. L'enquête démontre donc le caractère infondé des allégations relayées dans certains médias", poursuit-il.
"En guise de preuve supplémentaire, le comité directeur note qu'aucune action aux prud'hommes n'a été entreprise alors qu'une personne de confiance a été mise en place depuis le mois de mai 2022", ajoute-t-il encore.
Mais dans sa réponse, Vaud Promotion souligne toutefois prendre acte "des points de vigilance et des recommandations énoncés" dans le rapport. Ils concernent notamment "une meilleure organisation, les enjeux autour du stress ressenti, un management très exigeant, la très grande implication de la directrice, le style de management cassant de certains ou la gestion de projet".
Contexte de mutation
Le rapport "insiste sur la nécessité de prendre en compte le contexte de la période concernée. La mutation de l'Office du tourisme vaudois pour donner naissance aux responsabilités élargies de Vaud Promotion demandées par l'Etat a nécessité une profonde réorganisation. D'où les indispensables mouvements de personnel constatés dans un délai restreint", est-il expliqué.
"Cette période de mutation est désormais terminée", précise Michel Rochat. "Le rapport souligne sans ambigüité que l'équipe en place a désormais toutes les compétences pour atteindre les objectifs fixés par l'Etat de Vaud et le comité directeur", conclut-il.
Sollicitée en fin de journée, la conseillère d’Etat Isabelle Moret "prend bonne note des conclusions du rapport et suivra la mise en place des recommandations au travers des représentants de l’Etat au sein du comité directeur de Vaud Promotion".
Cet article a été publié automatiquement. Source : ats