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Santé

Les eaux traitées de Nestlé Waters pointées par le Sénat français

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L'eau vendue sous la marque Henniez a également subi des traitements de dépollution interdits par la réglementation (archives). (© KEYSTONE/LAURENT GILLIERON)

En France, le rapport d'information d'une sénatrice au sujet du contrôle des traitements des eaux minérales a été adopté mercredi. Il fait suite aux révélations sur des traitements interdits pratiqués notamment par la filiale dédiée aux eaux en bouteilles de Nestlé.

"Le rapport fait la lumière sur les étapes de la mise en conformité de Nestlé Waters, organisée en toute confidentialité sous l'égide de l'État entre fin 2021 et fin 2023", précise un communiqué dont l'agence AWP a pris connaissance. Le document "déplore la réponse tardive et peu volontariste de l'État aux signalements opérés dès 2020 et 2021: les traitements interdits n'ont été abandonnés qu'en août 2023 par Nestlé Waters, quasiment deux ans après l'information des autorités politiques."

La sénatrice écologiste Antoinette Guhl a entamé au printemps une mission parlementaire dans la foulée de révélations par la presse selon lesquelles des eaux minérales naturelles et de source, notamment de la filiale de Nestlé exploitant les marques Vittel, Contrex et Hépar dans les Vosges ainsi que Perrier dans le sud de la France, avaient fait l'objet de traitements non-conformes à la règlementation.

En février dernier, Nestlé a reconnu avoir aussi utilisé des procédés de dépollution interdits pour l'eau minérale Henniez en Suisse. Or l'eau minérale naturelle et l'eau de source doivent être pures et donc non traitées.

Manque de transparence

Dans le document adopté mercredi par la chambre haute du Parlement hexagonal, "la rapporteure déplore le manque de transparence de certains acteurs privés comme publics auquel s'est heurtée la mission et, surtout, la lenteur de la mise en conformité de l'industriel en l'absence de mesures plus volontaristes de l'État".

Elle pointe "la grande tardiveté de la cessation de ces pratiques explicitement interdites par la règlementation: dans les Vosges, elles ont cessé près d'un an et demi après les révélations de Nestlé Waters à l'État et, dans le Gard, près de deux ans après!".

Mme Guhl estime que "l'intensité de leurs contrôles doit être renforcée de même que le partage des informations entre administrations." Le rapport recommande de renforcer les contrôles et de porter une attention particulière à la traçabilité des eaux minérales et de source. "Le recours à ces traitements interroge enfin sur la vulnérabilité à la pollution des sources d'eaux souterraines."

Elle rappelle aussi que "ce sont 2,9 millions de bouteilles" de la marque Perrier "qui ont été détruites". En avril dernier, Nestlé Waters évoquait une "déviation microbiologique ponctuelle".

Si le texte souligne "l'absence de risque sanitaire pesant sur les produits commercialisés", la commission regrette que l'information du consommateur "ait été totalement négligée tout au long de la séquence". Il plaide pour un renforcement de l'étiquetage et une meilleure distinction entre les différentes qualifications des eaux.

Mediapart révélait en juillet dernier que Nestlé Waters avait engrangé plus de 3 milliards d'euros (2,8 milliards de francs au cours actuel) en vendant de l'eau traitée pendant quinze ans, un chiffre réfuté par l'entreprise.

En septembre dernier, le procureur d'Epinal dans les Vosges faisait savoir que Nestlé Waters, visée par deux enquêtes préliminaires pour des forages illégaux et pour tromperie, allait payer une amende de 2 millions d'euros après avoir conclu une convention judiciaire d'intérêt public (CJIP).

Un accord refusé par l'association de défense des consommateurs Foodwatch qui a déposé plainte à Paris dans la foulée pour obtenir qu'un juge d'instruction se penche sur les pratiques du géant Nestlé concernant ses eaux en bouteilles.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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International

Sanofi s'offre pour 2,2 milliards de dollars l'américain Dynavax

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Le géant pharmaceutique français Sanofi a annoncé avoir signé un accord pour acquérir l'entreprise américaine Dynavax. (archive) (© KEYSTONE/EPA/MARK R. CRISTINO)

Le géant pharmaceutique français Sanofi a annoncé mercredi avoir signé un accord pour acquérir l'entreprise américaine Dynavax, qui commercialise notamment un vaccin contre l'hépatite B pour adultes.

Selon l'accord, Sanofi lancera une offre publique d'achat en numéraire pour racheter toutes les actions de Dynavax, société cotée aux Etats-Unis, au prix de 15,50 dollars par action, ce qui valorise l'entreprise à environ 2,2 milliards de dollars (1,7 milliard de francs), selon le communiqué de Sanofi.

Dynavax développe notamment un candidat vaccin contre le zona, qui est "actuellement en phase 1/2 de développement clinique", de même que d'autres projets de vaccins, ajoute le laboratoire français.

Son vaccin contre l'hépatite B pour adultes, "Heplisav B", est actuellement commercialisé aux Etats-Unis et se distingue par sa posologie à seulement deux doses sur un mois, "qui permet d'obtenir des taux élevés de séroprotection plus rapidement que les autres vaccins", selon Sanofi.

Ces deux vaccins "ajoutent de nouvelles options à notre portefeuille et soulignent notre engagement à fournir une protection vaccinale tout au long de la vie", se félicite, Thomas Triomphe, vice-président exécutif chez Sanofi, cité dans le communiqué.

"Rejoindre Sanofi apportera l'envergure mondiale et l'expertise nécessaires pour maximiser l'impact de notre portefeuille de vaccins", abonde Ryan Spencer, directeur général de Dynavax, également cité.

L'hépatite B est une infection virale qui s'attaque au foie. Sa forme chronique est responsable de plus de 40% des cas de carcinome hépatocellulaire (cancer primitif du foie), le deuxième cancer le plus mortel dans le monde.

Le zona est la manifestation d'une réactivation du virus de la varicelle, le plus souvent chez les adultes âgés de plus de 50 ans. Après la varicelle, le virus reste en sommeil dans les cellules nerveuses humaines et peut se réactiver plus tard dans la vie, en raison d'un facteur déclenchant tel que le stress ou l'immunodépression.

Habituellement bénigne, cette infection localisée peut entraîner l'apparition de plaques douloureuses.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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Santé

Pour le patron de Bell, les substituts de viande restent marginaux

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Bell entend continuer à miser sur la viande traditionnelle et la viande produite en laboratoire, affirme son patron Marco Tschanz (archives). (© KEYSTONE/GEORGIOS KEFALAS)

La phase de forte croissance des substituts de viande est terminée, affirme le directeur de Bell Suisse, Marco Tschanz. Le chiffre d'affaires de l'assortiment de substituts de viande de Bell Food Group n'augmente plus que de 0 à 1% par an, note-t-il.

Ces produits ont connu un boom pendant le Covid-19, mais le soufflé est retombé, remarque M. Tschanz dans un entretien diffusé mercredi par la Neue Zürcher Zeitung. Ils sont "restés jusqu'à présent un produit de niche", notamment en raison de leur goût, qui n'est pas comparable à celui de la viande, ajoute-t-il. Et il s'agit souvent de "produits hautement transformés avec de nombreux additifs", relève-t-il encore.

Bell entend continuer à miser sur la viande conventionnelle. La consommation par habitant en Suisse est stable depuis de nombreuses années, explique le patron du groupe. Mais la consommation de viande de poulet, en particulier, a nettement augmenté ces derniers temps, ajoute-t-il.

Le fabricant de viande mise également sur la viande produite en laboratoire. En 2018, l'entreprise a pris une participation dans la start-up néerlandaise Mosa Meat. "Si une technique permettant de produire de la viande sans abattre ni découper un animal voit le jour, nous devons en être", déclare M. Tschanz.

Mais, précise-t-il, il faudra encore du temps avant qu'un produit à base de viande de culture n'atteigne le marché de masse. Le processus d'autorisation est "très coûteux et fortement réglementé", explique le responsable. Dans l'Union européenne (UE), les procédures d'examen durent deux à trois ans, puis la politique doit décider. "Cela va donc encore durer au moins cinq ans".

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Santé

Ethylène: Clariant rejette les accusations de MOL et Braskem

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Le chimiste bâlois Clariant a reçu de nouvelles plaintes dans le cadre de l'entente cartellaire sur les prix pour l'achat d'éthylène. (archive) (© KEYSTONE/GEORGIOS KEFALAS)

Le chimiste bâlois Clariant a rejeté deux plaintes des groupes MOL et Braskem pour infraction au droit de la concurrence sur le marché de l'achat d'éthylène, sanctionnée par la Commission européenne en juillet 2020.

Clariant affirme dans un communiqué publié lundi disposer de preuves étayées démontrant que les faits reprochés n'ont eu aucun impact sur le marché de l'éthylène.

Les plaintes du hongrois MOL et du brésilien Braskem ont été déposées devant le tribunal de Munich, en Allemagne. Les dommages et intérêts réclamés s'élèvent à respectivement 548 millions et 402 millions d'euros.

En 2020, Clariant, Orbia, Celanese et Westlake avaient admis s'être entendus pour l'achat d'éthylène afin de maintenir le prix aussi bas que possible. Dans le cadre de cette infraction au droit de la concurrence, les quatre entreprises avaient conclu un accord amiable auprès de la Commission européenne. Clariant avait accepté de payer une amende de 155,8 millions de francs.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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Santé

Roche veut une augmentation du prix des médicaments

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Thomas Schinecker, le CEO du groupe pharmaceutique Roche, fait pression pour que le prix des nouveaux médicaments soit revu à la hausse, en Suisse. (© KEYSTONE/GEORGIOS KEFALAS)

Le CEO de Roche, Thomas Schinecker, fait pression dans une interview pour que le prix des nouveaux médicaments en Suisse soit revu à la hausse. Le patron du groupe pharmaceutique montre les conséquences que cela aurait si la Suisse n'augmente pas les prix.

"Refuser une rémunération adéquate (...) mettrait automatiquement en péril le lancement de nouveaux traitements", déclare M. Schinecker dans une interview publiée dimanche dans la SonntagsZeitung et le Matin Dimanche.

"La Suisse est le pays qui a le plus à gagner et le plus à perdre", a déclaré le patron de Roche. Rien que les recettes fiscales de la branche pharmaceutique sont supérieures à ce que l'on dépense en Suisse pour des médicaments innovants", ajoute-t-il. Les recettes fiscales de la branche pharmaceutique sont à elles seules supérieures à ce que l'on dépense en Suisse pour des médicaments innovants.

Si la Suisse ne suit pas le système de référence des Etats-Unis et n'augmente pas en conséquence les prix des nouveaux médicaments, "Roche réaliserait moins de chiffre d’affaires, investirait moins dans la recherche de pointe, verserait moins d’impôts et créerait moins d’emplois en Suisse", dit-il aux journaux.

La Suisse est un pays de référence pour les prix des médicaments américains. L'administration américaine s'attend à ce que des pays comme la Suisse contribuent plus équitablement au financement de l'innovation et du progrès médical, explique M. Schinecker. La contribution est liée à la puissance économique.

Les calculs des Américains

Le CEO de Roche explique: "Si le PIB par habitant d’un pays est inférieur de 50% à celui des États-Unis, le gouvernement américain considérera qu’un prix équivalent à la moitié du prix américain peut être considéré comme comparable. En revanche, si le PIB dépasse celui des États-Unis, on s’attendra à ce que les prix y soient proportionnellement plus élevés, en fonction de la richesse et du niveau de vie."

Augmentation progressive des prix

Les thérapies qui sont déjà sur le marché ne seront pas plus chères, selon le patron de Roche. Les pays de référence "contribueront de manière comparable aux investissements nécessaires pour développer une nouvelle thérapie". M. Schinecker s'attend à ce que les prix de ces nouvelles thérapies changent progressivement au cours des prochaines années.

Il s'attend en outre à ce que les prix des médicaments fassent partie des négociations douanières de la Suisse avec les Etats-Unis.

Pas de hausse des primes

La ministre de la Santé, Elisabeth Baume-Schneider, s'était montrée ouverte à des discussions autour d'un nouveau modèle de prix dans l'émission "Samstagsrundschau" de la SRF. "Un nouveau modèle de prix ne signifie toutefois pas que tous les prix vont augmenter", a déclaré la cheffe du Département fédéral de l'intérieur dans cette émission diffusée mi-novembre. Elle y a également déclaré que les Suisses ne devraient pas payer une baisse des prix des médicaments aux Etats-Unis par une augmentation des primes d'assurance maladie.

Il y a quelques jours, neuf groupes pharmaceutiques, dont Genentech, filiale de Roche, et Novartis, se sont mis d'accord avec le gouvernement américain sur une baisse des prix des médicaments aux Etats-Unis. En échange d'une baisse des prix des médicaments et d'investissements aux Etats-Unis, ils seront exemptés de droits de douane pendant trois ans.

Dans l'interview, M. Schinecker s'est défendu de l'idée que les prix des nouveaux médicaments sont responsables de l'augmentation des primes d'assurance maladie. "Les nouveaux médicaments innovants ne sont pas responsables de la hausse des primes en Suisse. Chaque habitant dépense en moyenne 37 francs par mois pour ces traitements". La Suisse ne résoudrait pas les problèmes des coûts de la santé même si elle ne payait plus rien pour de tels médicaments, soutient-il.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Santé

Roche et Novartis parviennent à un accord avec les Etats-Unis

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Vendredi, Donald Trump a annoncé que les Etats-Unis avaient conclu un accord avec plusieurs entreprises pharmaceutiques. (© KEYSTONE/EPA/WILL OLIVER / POOL)

Les Etats-Unis ont annoncé vendredi soir avoir conclu un accord avec des entreprises pharmaceutiques, dont Roche et Novartis, pour réduire le prix des médicaments. En échange d'investissements, les entreprises seront exemptées de droits de douane pendant trois ans.

Les deux entreprises helvétiques ont également réaffirmé leur intention d'investir plusieurs milliards de dollars aux Etats-Unis pour la production de médicaments.

Roche, ou plus précisément sa filiale Genentech, prévoit par exemple d'investir 50 milliards de dollars. De son côté, Novartis a confirmé les investissements de plus de 23 milliards de dollars annoncés précédemment.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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