Comme en quarts, Lausanne et Fribourg vont devoir passer par un 7e match afin de savoir qui aura le droit de défier Zurich pour le titre. Le vainqueur sera le plus opportuniste et le moins fatigué.
Il est temps de parler du "Great Reset". Pas celui de Klaus Schwab lors du WEF pour évoquer l'économie post-covid, mais bien celui des acteurs de cette demi-finale. Cette réinitialisation nécessaire à tout sportif professionnel connaît une amplification en play-off, particulièrement au moment d'aborder une rencontre décisive ou ce que les Alémaniques nomment avec précision la Finalissima. "A quoi je pense, s'interroge Jason Fuchs après le match de jeudi soir devant la presse. A samedi. Jusqu'à preuve du contraire, il y a 0-0 et les six parties que l'on vient de disputer ne veulent plus rien dire."
Oublier le passé, ne penser qu'à l'instant présent et pas au futur, voilà ce qui attend les deux équipes samedi à Lausanne pour le 50e match VII de l'histoire de la première division helvétique.
Fribourg peut s'inspirer de Davos
Sur les 49 matches VII depuis l'introduction du best of 7 en play-off en Suisse lors de la saison 1997/98, le club à domicile compte 40 succès. Tout le monde comprend aisément pourquoi les acteurs parlent toujours de 50/50 dans ce type de rencontres, mais la froide réalité des chiffres penche en faveur d'un 80/20.
Mais cette saison, c'est bien du 50/50 dans les matches couperet! Et cela concerne les deux équipes romandes. Si Lausanne est venu à bout de Langnau lors d'un acte VII à sens unique (6-2), Fribourg avait livré une performance majuscule pour battre Berne dans son antre (4-1).
Par ailleurs revenu de 1-3 à 3-3 dans cet affrontement, Lausanne semble avoir une petite longueur d'avance. Seulement Fribourg peut s'inspirer de Davos en 2009. A cette époque, la troupe d'Arno del Curto - avec Andres Ambühl - avait réussi l'exploit de devenir champion en enlevant toutes ses séries en sept matches, soit un total record de 21 parties pour soulever le vase. Les Grisons étaient même parvenus à remporter trois manches à l'extérieur en finale, un record.
Jeter le passé par la fenêtre
Mais tant dans le camp fribourgeois qu'au sein du vestiaire vaudois, ces chiffres ne sont bons que pour les journalistes. Pétri d'expérience, le coach des Lions Geoff Ward n'accorde absolument aucune importance à l'Histoire: "On doit conserver notre identité, on a suivi le processus toute la saison et je crois que les gars ont confiance et croient en ce que l'on fait depuis le début. Ce match sera fun à jouer, la série a été serrée, on sait qu'on aura une véritable opposition de leur part et on se doit d'être préparé en conséquence. Il faut vraiment prendre tout ce qui a été fait par le passé et le jeter par la fenêtre. On se retrouve pour un dernier duel, homme à homme, alors allons-y!"
Si le passé est à jeter par la fenêtre, Ward se souvient malgré tout du nombre de matches VII qu'il a disputés durant sa carrière. "Oh mon dieu, ça va faire 21, conclut-il. Ce n'est plus aussi stressant que par le passé parce que je connais cette sensation. Quand j'étais jeune, j'étais plus excité et parfois trop attaché émotionnellement. Avec le temps et l'expérience, tu apprends à être serein. Pour ce match à venir, je sais exactement où on veut aller et certainement que l'expérience acquise l'an dernier doit aider. Mais encore une fois, quand le puck est lancé cela ne signifie plus rien, on repart à zéro."
Cet article a été publié automatiquement. Source : ats