Battu une nouvelle fois par Zurich en finale en finale des play-off de National (4-1), Lausanne a terminé sa saison en vaincu jeudi soir à Malley. Mais le club a réussi un très bel exercice 2024/25.
Un réveil qui sonne inexorablement à 6h00 avec la chanson de Sonny & Cher "I Got You Babe". Bill Murray qui ouvre les yeux et se rend compte qu'il va revivre encore et toujours la même journée et le fameux "Jour de la marmotte" à Punxsutawney en Pennsylvanie. Le scénario du célèbre film "Un jour sans fin", c'est un peu le sentiment des supporters vaudois après ce revers en finale. Cette impression que le trophée se refusera toujours à eux.
Cette impression ne fait en tous les cas pas son chemin dans les bureaux de l'organisation. Le directeur sportif du LHC John Fust en est ainsi persuadé: Lausanne soulèvera un jour le trophée de champion de Suisse. "C'est dur pour tout le travail qu'on a fait, mais je sais que la fierté sera présente une fois que les émotions seront retombées, analyse le Canado-Suisse. Deux fois vice-champion, la première place en saison régulière, ça montre que l'équipe fait du bon travail. Il y a une culture qui a été créée et qui est réelle. Avec un peu de chance et beaucoup plus de travail, ce sera à nous de soulever la coupe."
Du sang neuf
Battu l'an dernier 4-3 en finale, le LHC avait effectué de nombreux changements et amené onze nouveaux joueurs pour donner une nouvelle dynamique à l'équipe, sans pour autant enlever ce qui a fait la force de cette formation. "C'est une équipe différente avec plusieurs nouveaux joueurs, mais le potentiel de l'équipe est toujours là, note John Fust. On est si proche, mais aussi si loin du titre. Ce sont les petits détails qui comptent, on le voit encore. Je suis fier que nous soyons arrivés jusqu'en finale avec deux victoires lors du septième match, en étant revenus de 1-3 contre Fribourg en demi-finale. Ca montre le caractère de notre équipe."
Le directeur sportif lausannois n'a pas souhaité se lancer dans une immense analyse à chaud, elle interviendra "dans les deux prochaines semaines". "On regardera ce qui a bien et moins bien fonctionné, poursuit-il, interrogé au centre de la glace après le match no 5. Le but, c'est de faire un pas en avant, comme on l'a fait par rapport à l'année passée."
Contraint de se passer de Raffl, Heldner, Fuchs, Pajuniemi, Holdener, Hügli, Hammerer, Kuokkanen et - dans une moindre mesure - Pilut, excellent la saison dernière, Lausanne a dû faire face à des vents contraires. Mais il s'en est sorti, notamment en engageant deux étrangers (Kahun et Perlini) à la mi-février. "Si l'on regarde notre liste de blessés, disons que ce n'est pas l'équipe qu'on avait assemblée en septembre qui était sur la glace pour cette finale, souligne John Fust. Il n'est pas question d'enlever quoi que ce soit à Zurich, mais on a vu une quatrième ligne improvisée (réd: Rüegsegger et les frères Bougro) et de nouveaux étrangers à cause des blessures. Pas question non plus de chercher des excuses, et on a tout donné une fois de plus."
S'inspirer de Zurich
Pour ne pas troubler l'effectif en place, le LHC n'a pas annoncé tous ses transferts pour la saison prochaine. On sait déjà qu'Iñaki Baragano arrive de Rapperswil dans son club formateur, que Yannick Zehnder quitte Zurich pour Lausanne et que Basile Sansonnens reviendra après son année au Canada. Au chapitre des départs, Andrea Glauser retourne à Fribourg, Lukas Frick a signé à Davos et Tim Bozon à Genève. Le gardien Connor Hughes devrait revenir au club après une année à Laval en AHL, et parmi les étrangers, Erik Brännström, Austin Czarnik (Berne) et Sami Niku (Kloten) sont annoncés par plusieurs médias.
"Le jour où toutes les planètes seront alignées, on fera de meilleurs résultats", conclut John Fust tout en rendant hommage au coaching staff. "En face, Zurich est une équipe complète sans faiblesses. Pour avoir une chance de gagner, il faut jouer des matches parfaits. Ce sont les petits jeux qui font la différence."
Poursuivre dans cette voie, continuer à progresser, apprendre de ces défaites en finale, voilà le chemin pour les Lausannois. Et qui sait, l'élève finira peut-être un jour par battre le maître. Ou si l'on se réfère au jour de la marmotte, finir par tout faire tout juste pour sortir de cette spirale "négative".
Cet article a été publié automatiquement. Source : ats